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20/11/2014

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Lutter contre la faim et la pauvreté en renforçant la résilience

31 millions de personnes sont victimes de crises chroniques dans la Corne de l'Afrique et dans la région africaine du Sahel. Du Japon à Haïti, des milliers d'autres ont été frappées par de graves catastrophes naturelles. Ces exemples montrent avec force qu'il faut continuer à renforcer la résilience des populations vulnérables. La résilience sauve un plus grand nombre de vies et aide à lutter contre la pauvreté. Elle est aussi moins coûteuse, plus efficace et multiplie les effets de l'aide, tout en favorisant le développement durable.

Un champ à Palboa (Burkina Faso) © Raphael de Bengy, mars 2012

Le renforcement de la résilience fait partie des politiques d'aide humanitaire et de développement de l'Union européenne. La Commission européenne, qui a déjà fait un certain nombre de propositions en ce sens, est en train de mettre en œuvre des mesures concrètes pour renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité des personnes menacées de catastrophes (communication «L'approche de l'UE sur la résilience: tirer les leçons des crises de sécurité alimentaire» ). Ces mesures s'appuient sur les résultats prometteurs obtenus au Sahel et dans la Corne de l'Afrique dans le cadre des initiatives AGIR-Sahel (Alliance mondiale pour la résilience au Sahel) et SHARE (Soutenir la résilience de la Corne de l'Afrique).

Initiative SHARE – permettre aux populations de faire face à des catastrophes complexes et de plus en plus fréquentes

L'eau constitue un problème majeur dans les régions arides de la Corne de l'Afrique. © Malini Morzaria EU/ECHO

L'eau constitue un problème majeur dans les régions arides de la Corne de l'Afrique. © Malini Morzaria UE/ECHO

Les sécheresses qui frappent la région aride de la Corne de l'Afrique gagnent en intensité et en fréquence. Elles touchent également de plus en plus de personnes du fait de la croissance démographique, de la pression sur les ressources et de l'instabilité politique. Des millions de gens, et notamment les plus pauvres, n'ont pas les moyens de surmonter les sécheresses passées et de se préparer pour les suivantes.

C'est ce que l'on a pu constater en 2011, lorsque la Corne de l'Afrique a été frappée par l'une des sécheresses les plus graves qu'elle ait connue depuis 60 ans. Celle-ci a provoqué une importante crise humanitaire, touchant plus de 13 millions de personnes au Kenya, en Éthiopie, à Djibouti et en Somalie.

À la suite de cette crise, la Commission européenne a lancé l'initiative SHARE afin de renforcer la capacité des populations et des pays à affronter des catastrophes récurrentes. Dotée d'un budget de plus de 270 millions d'euros en 2012 et 2013, l'initiative SHARE favorise la résilience en permettant aux communautés rurales et pastorales de subvenir à leurs besoins et d'avoir accès aux services publics.

L'initiative AGIR – réduire la vulnérabilité d'une région fragile

En 2012, de graves sécheresses et une mauvaise récolte ont entraîné une pénurie alimentaire qui a frappé 18 millions de personnes vivant dans la région africaine du Sahel. Cette catastrophe naturelle a été aggravée par la pauvreté, une gouvernance et un accès aux services de base médiocres, la dégradation de l'environnement et la rapide croissance démographique. Les taux de malnutrition ont fortement augmenté, notamment parmi les femmes et les enfants, qui constituent la population la plus pauvre et la plus vulnérable.

Mais si les sécheresses sont inévitables, ce n'est pas le cas de la faim et de la souffrance. C'est pourquoi la Commission européenne a lancé en juin 2012 l'initiative AGIR avec des gouvernements, des agences de l'ONU et d'autres acteurs de l'aide humanitaire et au développement. Il s'agit d'une feuille de route qui vise à davantage coordonner l'aide humanitaire et le développement, afin de mieux protéger les plus vulnérables contre de futures catastrophes.