Une mise à jour trimestrielle du domaine politique de la base de données de la Commission européenne sur les femmes et les hommes dans la prise de décision vient juste d’être terminée.

Les données ont été collectées entre le 26 avril et 19 mai 2010. Elles couvrent les résultats des élections nationales et régionales qui ont eu lieu depuis le début de mars 2010, ainsi que les changements récents dans la composition des gouvernements.

Les faits manquants en termes d’équilibre entre hommes et femmes sont les suivants :

• Les élections législatives en Hongrie et au Royaume-Uni ont eu une faible incidence en termes d'équilibre hommes-femmes et les parlements nationaux restent présidés par des hommes. Le nouveau parlement hongrois comprend un peu moins de femmes qu'auparavant (9% contre 11%) tandis qu’au Royaume-Uni, le nombre de femmes parlementaires atteint son plus haut niveau – 142 femmes sur un total de 649 membres actuellement déclarés (soit 22% contre 19% précédemment).
• En Hongrie, le nouveau gouvernement se compose uniquement d'hommes - tout comme le gouvernement précédent. Au Royaume-Uni, le nouveau cabinet de coalition dirigé par le premier ministre David Cameron a été approuvé par la Reine le 13 mai et comprend 16% de femmes, contre 17% auparavant.
• Des remaniements ministériels en Bulgarie et en République tchèque ont abouti à une meilleure représentation des femmes aux conseils des ministres - 17% de femmes contre 12% auparavant en Bulgarie, 24% par rapport à 17% en République tchèque.
• Les élections régionales ont eu lieu en France au début du mois de mars 2010. Elles ont eu peu d’incidence sur l'équilibre hommes-femmes des élus. Actuellement, six régions françaises ont plus de 50% de femmes parmi les membres de leurs assemblées régionales (Corse, Haute-Normandie, Ile-de-France, Limousin, Midi-Pyrénées et La Réunion) et sept autres régions sont très proches de la parité (avec 49% de femmes parmi les membres). Les femmes président seulement deux assemblées régionales (Poitou-Charentes et Franche-Comté), comme cela était le cas avant les élections.
• Des élections régionales ont également été organisées dans treize régions italiennes en mars. Bien que les femmes aient perdu la présidence des assemblées régionales en Campania et en Emilia-Romagna, le pourcentage de femmes membres des assemblées régionales a augmenté dans près de la moitié des régions (Campania, Emilia-Romagna, Liguria, Piemonte, Puglia, Umbria). L'augmentation la plus marquée s'est produite en Campania, où la proportion de femmes est passée de 3% à 25%. Les changements au sein des exécutifs régionaux sont encore plus positifs : les pourcentages de femmes ont augmenté dans neuf régions et il y a maintenant parité dans l'exécutif régional de trois régions italiennes (Basilicata, Puglia, Toscana). L'amélioration est notoire en Basilicata, où l'exécutif précédent ne comprenait pas de femmes, et en Toscana, où le pourcentage de femmes est passé de 7% à 50%. Toutefois, dans le Lazio, la proportion de femmes dans l’exécutif régional a diminué de 29% à 15%, bien que cette région soit à présent dirigée par une femme.