Emploi, affaires sociales et inclusion

Actualité 08/03/2016

Semestre européen 2016: moins d'États membres connaissent des déséquilibres macroéconomiques que l'an dernier

Les États membres de l'UE progressent dans la réduction de leurs déséquilibres économiques.

© ilolab / Shutterstock

Ils ont également avancé dans la mise en œuvre des recommandations par pays publiées l'an dernier, bien que de manière variable selon les pays et les domaines politiques. Ces efforts sont indispensables pour stimuler la reprise européenne et renforcer la convergence. Ils reflètent en outre les priorités de ce semestre européen: relance de l'investissement, application des réformes structurelles et poursuite de politiques budgétaires responsables.

La Commission a décidé en novembre dernier que des bilans approfondis s'avéraient nécessaires pour 18 États membres afin d'évaluer la présence de déséquilibres macroéconomiques et, le cas échéant, de mesurer leur gravité. La Commission a conclu que six d'entre eux ne présentaient aucun déséquilibre dans le cadre de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. Douze connaissent des déséquilibres ou des déséquilibres excessifs.

La commissaire Marianne Thyssen, chargée de l'emploi, des affaires sociales, des compétences et de la mobilité des travailleurs, a déclaré à ce propos: «Bien que la situation varie selon les pays, les États membres font dans l'ensemble des progrès pour ramener les chômeurs sur le marché de l'emploi, y compris les jeunes. Le semestre européen continue à soutenir les efforts déployés par les États membres pour redonner du travail à nos concitoyens.»

Comme l'avait anticipé la communication relative aux mesures à prendre pour compléter l’Union économique et monétaire, la Commission a rendu la mise en œuvre de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) plus claire et plus transparente, en réduisant le nombre des catégories de déséquilibres de six à quatre: pas de déséquilibre, déséquilibres, déséquilibres excessifs et déséquilibres excessifs nécessitant des mesures correctives (procédure concernant les déséquilibres excessifs).

Tous les États membres présentant des déséquilibres ou des déséquilibres excessifs seront désormais soumis à un suivi spécifique adapté à l'ampleur et à la nature des déséquilibres. Cela permettra de renforcer la surveillance des mesures correctives prises par les États membres, grâce à un dialogue renforcé avec les autorités nationales et aux missions et rapports de suivi.

  • La Bulgarie, la Croatie, la France, l'Italie et le Portugal présentent des déséquilibres excessifs.
  • La Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et la Slovénie présentent des déséquilibres.
  • L'Autriche et l'Estonie qui, cette année, ont fait l’objet de bilans approfondis pour la première fois, ne présentent pas de déséquilibres. La Belgique, la Hongrie, la Roumanie et le Royaume-Uni ne présentent pas de déséquilibres.

Prochaines étapes

Le Conseil devrait examiner les conclusions présentées par la Commission sur les bilans approfondis concernant les économies de 18 États membres.

La Commission organisera en mars et en avril d'autres réunions bilatérales avec les États membres, qui seront l'occasion de débattre de ces rapports avec les autorités nationales.

En avril, les États membres doivent présenter leur programme national de réforme et leur programme de stabilité (pour les pays de la zone euro) ou de convergence (pour les pays ne faisant pas partie de la zone euro).

En s’appuyant sur toutes ces sources, la Commission présentera au printemps ses propositions pour une nouvelle série de recommandations par pays ciblant les principaux défis à relever. Ces recommandations comprendront également des orientations budgétaires et seront fondées sur les prévisions de printemps de la Commission, qui intègreront les données budgétaires finales pour 2015 validées par Eurostat.

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