Emploi, affaires sociales et inclusion

Emploi des jeunes



La réduction du chômage et de l’inactivité des jeunes, y compris en s’attaquant au problème des jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ou de formation («NEET»), est un objectif important pour l’Union européenne.

Le plan d’action sur le socle européen des droits sociaux comprend un objectif visant à ramener le pourcentage de jeunes appartenant à la catégorie des NEET de 12,6 % (en 2019) à 9 % d’ici à 2030, en améliorant leurs perspectives d’emploi.

L’UE aide les États membres à atteindre cet objectif. Le but est d’aider les jeunes à mener une vie satisfaisante et à développer leur potentiel pour façonner l’avenir de l’UE et faire avancer les transitions numérique et écologique.

Pourquoi le soutien à l’emploi des jeunes est-il important?

Il est très important que tous les jeunes puissent trouver un emploi. Avoir un emploi permet aux jeunes de disposer d’un revenu et de mener une vie indépendante.

D’autre part, être confronté(e) au chômage en début de vie professionnelle peut avoir une incidence négative tout au long de la vie et entraîne également un coût pour la société.

C’est pourquoi il est important de soutenir l’emploi des jeunes et de lutter contre le chômage.

Le taux de chômage des jeunes varie en fonction des tendances économiques, comme le montrent les fluctuations observées ces dernières années (de 16,0 % en 2008, avant la crise économique, à un pic de 24,4 % en 2013).

En janvier 2024, le taux de chômage des jeunes de l’UE (15-29 ans) était de 14,9 %, soit exactement le même niveau qu’avant le début de la pandémie de COVID-19, pendant laquelle il a augmenté temporairement.

En ce qui concerne la situation des jeunes sur le marché du travail, on observe les tendances suivantes:

  • au cours des dernières décennies, le taux de chômage des jeunes est resté environ deux fois plus élevé que le taux de chômage général (15-74 ans);
  • l’intégration stable sur le marché du travail prend plus de temps qu'auparavant, avec de nombreuses transitions professionnelles et des périodes de travail précaire;
  • les groupes vulnérables, tels que les jeunes issus de minorités ethniques ou les jeunes handicapés, continuent d’être défavorisés;
  • l’inactivité des jeunes reste stable/élevée et ne diminue pas beaucoup lorsque le chômage des jeunes diminue.

Actions clés pour soutenir l’emploi des jeunes

La garantie pour la jeunesse, créée en 2013 et renforcée en 2020, constitue le cadre de référence de l’UE pour lutter contre le chômage et l’inactivité des jeunes.

Ce cadre aide les 15-29 ans à recevoir une offre d’emploi, de formation, d’apprentissage ou de stage dans un délai de quatre mois. Depuis sa création en 2013, il a permis d’aider environ 50 millions de jeunes.

En 2020, afin d’atténuer les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 sur les jeunes, la Commission a adopté une communication sur le soutien à l’emploi des jeunes. Le paquet «Soutenir l’emploi des jeunes» s’articule autour de quatre volets qui forment ensemble un pont vers l’emploi pour la prochaine génération:

La Commission a également lancé ALMA, une initiative d’inclusion active pour les jeunes les plus défavorisés, qui offre la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle dans un autre État membre de l’UE.

Elle soutient les jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ou de formation et vise à les intégrer dans la société par l’accès au travail ou à la formation.

Depuis 2014, la recommandation du Conseil relative à un cadre de qualité pour les stages constitue le cadre de référence pour promouvoir des stages de qualité dans l’UE.

Le 20 mars 2024, à la suite d’une évaluation approfondie de ce cadre, la Commission a proposé une initiative visant à améliorer les conditions de travail des stagiaires et à faire en sorte que des emplois réguliers ne puissent pas être présentés comme des stages.

En outre, la nouvelle initiative sur les stages aborde des questions relatives à la qualité, y compris une rémunération équitable et l’accès à une protection sociale adéquate, et vise à améliorer l’inclusion des stages dans les États membres de l’UE.

Soutien financier de l’Union européenne

La Commission européenne invite instamment les États membres à accroître les investissements en faveur de l’emploi des jeunes. Des fonds importants sont disponibles au titre du budget à long terme de l’UE et de NextGenerationEU. L’objectif est de soutenir l’emploi des jeunes à hauteur d’au moins 22 milliards d’euros au cours de la période 2021-2027.

Le Fonds social européen plus (FSE+), doté d’un budget total de 142 milliards d’euros pour la période 2021-2027, constitue une ressource financière essentielle de l’UE pour soutenir la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse et financer des projets et des réformes favorisant l’intégration des jeunes sur le marché du travail.

  • Tous les États membres ont dû investir un montant approprié de leurs ressources FSE+ dans des actions ciblées et des réformes structurelles visant à soutenir l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Les États membres dont le taux de jeunes NEET (jeunes âgés de 15 à 29 ans) est supérieur à la moyenne de l’UE ont dû consacrer au moins 12,5 % de leurs dotations FSE+ à des mesures en faveur de l’emploi, de l’éducation et de la formation des jeunes.  

On estime que 6,1 milliards d’euros supplémentaires seront investis dans l’emploi des jeunes dans neuf États membres dans le cadre du soutien à la reprise en faveur de la cohésion et des territoires de l’Europe (REACT-EU).

En outre, on estime que le Fonds pour une transition juste soutiendra l’emploi des jeunes dans l’UE à hauteur de 150 millions d’euros supplémentaires au cours de la période 2021-2027.

Orientations

L’UE fournit un soutien à l’élaboration des politiques et aux activités d'apprentissage mutuel afin d’aider les États membres à mettre en place les mesures et infrastructures adéquates pour la garantie renforcée pour la jeunesse.

Le réseau des coordinateurs nationaux de la garantie pour la jeunesse assure un lien direct entre la Commission et l’autorité chargée de gérer la garantie pour la jeunesse dans chaque État membre. Ces coordinateurs se réunissent régulièrement pour discuter de l’évolution des politiques.

Les activités d’apprentissage mutuel permettent aux États membres d’échanger des connaissances et d’apprendre les uns des autres. La Commission a mis en place un centre de connaissances sur la garantie pour la jeunesse, qui vise à encourager le partage de connaissances et d’expérience.

Les services publics de l’emploi (SPE) jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la garantie renforcée pour la jeunesse. Le réseau européen des services publics de l’emploi contribue au renforcement des capacités des SPE à fournir des services sur mesure aux jeunes.

Suivi des progrès dans les États membres

La Commission suit les progrès réalisés et les initiatives politiques menées dans les États membres dans le cadre:

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