La nouvelle plate-forme européenne pour l’insertion des Roms a tenu sa première réunion le 24 avril 2009 à Prague ; elle a pour objectif de mieux coordonner les mesures prises à l’échelon national afin de lutter contre un phénomène d’exclusion qui touche les membres de la plus grande minorité ethnique d’Europe.

La réunion, à laquelle ont pris part des responsables gouvernementaux et des représentants de l’Union européenne, d’autres organisations internationales et de la société civile, entendait stimuler la coopération et l’échange d’enseignements tirés de politiques fructueuses en matière d’insertion des Roms.

La réunion, préparée conjointement par M. Špidla et le ministre des Droits de l’homme et des Minorités nationales de la République tchèque, M. Michael Kocáb, a fait le point sur les progrès accomplis dans la lutte contre l’exclusion des Roms depuis le premier sommet européen consacré à cette question, qui s’est tenu à Bruxelles en septembre 2008; elle fait suite à l’appel lancé en décembre 2008 par le Conseil (Affaires générales), qui invitait la Commission à « organiser un échange de bonnes pratiques et d’expériences entre les États membres et à stimuler la coopération entre toutes les parties concernées au sein d’une plate-forme européenne intégrée. »

La réunion a défini un ensemble de principes élémentaires destinés à un traitement effectif de l’insertion des Roms. La Commission indiquera par ailleurs de quelle manière elle envisage, pour les années 2009 et 2010, de se concentrer sur les besoins des Roms grâce aux instruments et politiques communautaires. Elle rendra compte aussi de l’évolution d’un projet pilote de cinq millions d’euros que le Parlement européen avait ajouté au budget pour 2009. Enfin, elle présentera au début de 2010 un état d’avancement plus étoffé, à temps pour le sommet suivant, qui aura lieu en Espagne au mois d’avril de la même année.

Dans l’Union européenne et les pays voisins de cette dernière, plusieurs millions de Roms vivent une situation caractérisée par les discriminations, une profonde exclusion de la société, des taux de pauvreté et de chômage disproportionnés, une situation sanitaire médiocre et une espérance de vie plus courte. De surcroît, ils sont fréquemment victimes de violences racistes.