Emploi, affaires sociales et inclusion

Actualité 17/07/2015

Rapport sur l’évolution du marché du travail dans l’UE: la reprise de l’emploi s’accélère

La situation du marché du travail s’améliore, dans un contexte de relance progressive de l’économie européenne: le chômage a continué de baisser dans l’Union et les taux d’embauche ont légèrement progressé. Toutefois, malgré cette diminution récente, le chômage reste élevé.

Des employés dans une centrale électrique

Au premier trimestre 2015, l’UE comptait 23,6 millions de chômeurs et la proportion de chômeurs de longue durée – en hausse – était de 4,9%.

D’après les données de l’édition 2015 du rapport consacré à l’évolution du marché du travail et des rémunérations en Europe, les créations d’emplois ont été nombreuses en 2014, compte tenu de la faiblesse de la reprise. Après cinq années de baisse presque continue, l’emploi a progressé à un rythme annuel de 1% en 2014. Ce recul exceptionnellement rapide du chômage a notamment été soutenu par une évolution favorable du coût de la main-d’œuvre.

Investissements et réformes

Toutefois, davantage d’investissements sont nécessaires pour continuer à progresser et lutter contre le chômage de longue durée. La mise en œuvre rapide du plan d’investissement pour l’Europe, d'un montant de 315 milliards d’euros, contribuerait à accroître les taux d’investissement indispensables pour maintenir une reprise créatrice d’emplois.

Le rapport indique une nette accélération des réformes dans la plupart des économies européennes depuis 2008.

  • Au lendemain de la crise, les pouvoirs publics ont surtout cherché à atténuer les conséquences à court terme sur l’emploi et les revenus.
  • Dans un deuxième temps, des mesures ont été adoptées pour améliorer la capacité d’adaptation des marchés du travail.
  • Désormais, une troisième phase débute: elle est caractérisée par des efforts croissants visant à s’attaquer aux conséquences sociales de la crise, grâce à un meilleur ciblage des politiques actives du marché du travail, à un renforcement des filets de protection sociale et à une réduction du coin fiscal.

Mobilité de la main-d’œuvre

Le rapport met également l’accent sur le rôle joué, au cours de la crise, par la mobilité de la main-d’œuvre face à des événements économiques touchant certains pays mais pas d’autres. La mobilité de la main-d’œuvre, qui était déjà en hausse bien avant le début de la crise, a contribué à réduire les disparités entre les niveaux de chômage des États membres. Elle reste cependant faible en Europe: moins de 5 % des personnes ayant un emploi vivent dans un autre État que celui où elles sont nées, contre près de 30 % aux États-Unis.

Contexte

La lutte contre le chômage de longue durée est l’un des grands éléments du programme pour la croissance et l’emploi, qui fait partie des priorités politiques de la Commission Juncker. Un renforcement de l’économie ne suffira pas pour assurer le retour à l’emploi de tous les chômeurs de longue durée. Des mesures sont nécessaires du côté de la demande, pour favoriser la création d’emplois, et du côté de l’offre, pour aider spécifiquement les personnes exclues du marché du travail depuis longtemps à se reconvertir et à trouver un emploi.

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