Statistics Explained

Archive:Comptes nationaux et PIB

Revision as of 17:58, 17 September 2018 by EXT-G-Albertone (talk | contribs)
Données extraites en juin 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour de l'article prévue: décembre 2018. La version anglaise est plus récente.
Graphique 1: Croissance du PIB réel, 2006-2016
(évolution en % par rapport à l’année précédente)
Source: Eurostat (naida_10_gdp), OCDE et Banque mondiale
Tableau 1: Croissance du PIB réel, 2006-2016
(évolution en % par rapport à l’année précédente; % par an)
Source: Eurostat (naida_10_gdp), OCDE et Banque mondiale
Graphique 2: PIB aux prix courants du marché, 2006-2016
(en milliards de SPA)
Source: Eurostat (prc_ppp_ind), OCDE et banque mondiale
Tableau 2: PIB aux prix courants du marché, 2006 et 2014-2016
Source: Eurostat (prc_ppp_ind), (nama_10_pe) et (naida_10_pe), OCDE et Banque mondiale
Graphique 3: PIB par habitant aux prix courants du marché, 2006 et 2016
(UE-28 = 100; sur la base des SPA par habitant)
Source: Eurostat (naida_10_gdp), (nama_10_pc) et (naida_10_pe), OCDE et Banque mondiale
Tableau 3: Valeur ajoutée aux prix de base, 2006 et 2016
(en % du total de la valeur ajoutée brute)
Source: Eurostat (nama_10_a10)
Graphique 4: Évolution de la valeur ajoutée brute réelle, UE-28, 2006-2016
(2005 = 100)
Source: Eurostat (nama_10_a10)
Graphique 5: Évolution de la valeur ajoutée brute réelle, UE-28, 2006-2016
(2005 = 100)
Source: Eurostat (nama_10_a10)
Graphique 6: Productivité réelle de la main-d’œuvre, UE-28, 2006, 2011 et 2016
(en milliers d’euros par personne occupée)
Source: Eurostat (nama_10_a10) et (nama_10_a10e)
Tableau 4: Productivité réelle de la main-d’œuvre, 2006, 2011 et 2016
Source: Eurostat (nama_10_gdp) et (nama_10_a10_e)
Graphique 7: Évolution des dépenses de consommation réelle, formation brute de capital, exportations et importations, UE-28, 2006-2016
(2005 = 100)
Source: Eurostat (nama_10_gdp)
Graphique 8: Taux de variation annuel réel des composantes des dépenses du PIB, UE-28, 2006-2016
(en %)
Source: Eurostat (nama_10_gdp)
Graphique 9: Composantes des dépenses du PIB aux prix courants du marché, UE-28, 2016
(en % du PIB)
Source: Eurostat (nama_10_gdp), ou (tec00009), (tec00010), (tec00011) et (tec00110)
Graphique 10: Formation brute de capital fixe aux prix courants du marché, 2016
(en % du PIB)
Source: Eurostat (nama_10_gdp)
Tableau 5: Investissements aux prix courants du marché, 2005, 2010 et 2015
(en % du PIB)
Source: Eurostat (nasa_10_ki)
Graphique 11: Répartition des revenus aux prix courants du marché, 2016
(en % du PIB)
Source: Eurostat (nama_10_gdp)
Graphique 12: Évolution des revenus aux prix courants du marché, UE-28, 2006-2016
(2005 = 100)
Source: Eurostat (nama_10_gdp)
Tableau 6: Dépenses de consommation des ménages, 2006, 2011, 2015 et 2016
Source: Eurostat (nama_10_gdp) et (nama_10_pc)

Les comptes nationaux sont la source d’une multitude d’indicateurs économiques bien connus qui sont présentés dans cet article. Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure la plus fréquemment utilisée pour évaluer la taille globale d’une économie, tandis que des indicateurs dérivés tels que le PIB par habitant — par exemple, en euros ou corrigé des différences de niveaux de prix — sont souvent utilisés pour comparer les niveaux de vie ou suivre le processus de convergence ou de divergence économique dans l’Union européenne (UE).

En outre, l’évolution de composantes spécifiques du PIB et d’indicateurs connexes, tels que ceux qui se rapportent à la production économique, aux importations et aux exportations, à la consommation intérieure (privée et publique) ou aux investissements, ainsi que les données sur la répartition du revenu et de l’épargne, peuvent donner de précieuses indications quant aux principaux moteurs de l’activité économique et, à ce titre, servir de base à la conception, au suivi et à l’évaluation de politiques spécifiques de l’Union.

Principaux résultats statistiques

L’évolution du PIB

La crise économique et financière mondiale a entraîné une grave récession dans l’Union européenne, au Japon et aux États-Unis en 2009 (voir graphique 1), suivie d’une reprise en 2010. La crise était déjà manifeste en 2008 puisque le taux de croissance du PIB avait accusé une baisse considérable dans l’UE-28, qui a été suivie d’une chute du PIB réel de 4,4 % en 2009. La reprise dans l'UE-28 a vu l’indice de volume du PIB (basé sur les volumes liés à la chaîne) augmenter de 2,1 % en 2010 et de 1,7 % en 2011. Par la suite, le PIB s’est contracté de 0,5 % en termes réels en 2012, avant que des taux de variation positifs progressivement supérieurs ne soient enregistrés en 2013 (0,2 %), 2014 (1,6 %) et 2015 (2,2 %). Dans la zone euro (ZE-19), les taux de variation correspondants étaient très similaires à ceux de l’UE-28 jusqu’en 2010, tandis que la croissance enregistrée en 2011 a légèrement ralenti (1,5 %) et la contraction, plus forte en 2012 (-0,9 %), s’est poursuivie en 2013 (-0,3 %). En 2014 et 2015, la croissance du PIB réel dans la zone euro a été quelque peu plus faible que celle enregistrée dans l’UE-28 dans son ensemble.

Au sein de l’Union, la croissance du PIB réel a varié considérablement d’un État membre de l’Union à l’autre et d’une année à l’autre (voir le tableau 1). Après une contraction observée dans tous les États membres à l’exception de la Pologne en 2009, la croissance économique a repris en 2010 dans 23 États membres, situation qui s’est répétée en 2011. Toutefois, en 2012, cette évolution s’est inversée, puisque moins de la moitié (13) des États membres ont fait état d’une expansion économique. En 2013, une majorité d’États membres a de nouveau enregistré une croissance, avec un taux de variation positif atteignant 17 en 2013 et passant à 25 en 2014 et 27 en 2015. Le seul État membre ayant connu un taux de variation négatif en 2015 est la Grèce, qui a enregistré une baisse de 0,2 % après une croissance de 0,4 % en 2014 et six réductions successives de la production économique au cours des années 2008 à 2013. En 2016, pour la première fois depuis 2007, aucun des États membres n’a enregistré de baisse du PIB, 27 États membres affichant une croissance et la Grèce n’enregistrant aucun changement.

Les taux de croissance les plus élevés en 2016 ont été enregistrés en Irlande (5,2 %) et à Malte (5,0 %), tandis que les taux les plus bas – à l’exception du taux de variation de 0,0 % en Grèce – ont été enregistrés en Italie (0,9 %) et en France et en Belgique (1,2 %).

La Pologne a enregistré des taux de variation positifs tout au long de la période indiquée dans le tableau 1, tandis que le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la France, la Lituanie, Malte, l’Autriche, la Slovaquie et le Royaume-Uni ont enregistré leur septième taux de variation annuel positif consécutif en 2016. En d’autres termes, leur dernier taux de variation annuel négatif a été observé au plus fort de la crise en 2009. Ce fut également le cas en Norvège et aux États-Unis, ainsi qu’en Suisse, en Albanie, en Turquie, au Kosovo (résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies) et en Chine, où les dernières données disponibles font référence à 2015.

Les effets de la crise financière et économique mondiale ont réduit les performances globales des économies des États membres de l’Union lorsqu’on les analyse au cours de la dernière décennie. Les taux de croissance moyens de l’UE-28 et de la zone euro (ZE-19) entre 2006 et 2015 ont été respectivement de 0,7 et 0,5 % par an (voir tableau 1). Selon cette mesure, la plus forte croissance entre 2006 et 2016 a été enregistrée pour Malte (croissance moyenne de 3,7 % par an), suivie de la Pologne (3,5 %), de l’Irlande (3,4 %) et de la Slovaquie (3,1 %). À l’inverse, le PIB réel a globalement diminué entre 2006 et 2016 en Grèce, en Italie, en Croatie et au Portugal.

Les comparaisons entre pays devraient être effectuées sur la base de standards de pouvoir d’achat (SPA) qui ajustent les valeurs pour tenir compte des différences de niveaux de prix entre les pays. Il convient de noter que les données présentées dans les graphiques 2 et 3 et dans le tableau 2 sont exprimées en prix courants et ne doivent pas être utilisées à des fins de comparaison dans le temps en raison des fluctuations de l’inflation et du taux de change. En 2016, le PIB de l’UE-28 a atteint 14,8 billions de SPA (14 800 milliards). En tant que tel, le PIB en SPA de l’UE-28 est resté supérieur à celui des États-Unis au cours de chaque année pour laquelle l’analyse est présentée. Il est intéressant de noter que la Chine a historiquement connu un niveau de production économique inférieur à celui de l’UE-28 ou des États-Unis, mais que cette situation a changé avec la transformation rapide et l’expansion continue de l’économie chinoise. En 2014, le PIB de la Chine en SPA était pour la première fois supérieur au niveau enregistré aux États-Unis et, en 2016, la production économique de la Chine atteignait 15,6 billions de SPA, soit un niveau supérieur de 5,3 % à celui enregistré dans l’UE-28.

La zone euro (ZE-19) représentait 70,6 % du PIB de l’UE-28 en 2016 (lorsqu’il est mesuré en SPA), une baisse par rapport aux 72,3 % enregistrés en 2006 et 2007. En 2016, la somme des cinq principales économies des États membres de l’Union (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) représentait 67,1 % du PIB de l’UE-28, soit 2,0 points de pourcentage de moins que leur part dix ans plus tôt (en 2006).

Pour évaluer le niveau de vie, il est courant d’utiliser le PIB par habitant, c’est-à-dire un chiffre ajusté en fonction de la taille de l’économie par rapport à sa population. Le PIB moyen par habitant à prix courants dans l’UE-28 en 2016 était de 29 000 EUR par habitant. Si l’on compare cet indicateur dans le temps en termes de volume (en utilisant des volumes chaînés avec l’année de référence 2010), le PIB par habitant de l’UE-28 en 2016 s'élevait à 26 900, soit, pour la deuxième année consécutive, un niveau supérieur au pic atteint en 2008 (26 200 EUR) avant que les effets de la crise financière et économique mondiale ne se fassent sentir.

Pour comparer le PIB par habitant entre les États membres de l’Union (et avec les pays tiers), les valeurs exprimées en SPA ont été analysées car elles sont ajustées pour tenir compte des différences de niveaux de prix d’un pays à l’autre. Les SPA sont calculés de manière à ce que, pour l’UE-28, un SPA soit égal à un euro. La situation relative de chaque pays peut être exprimée à l’aide d’une comparaison avec la moyenne de l’UE-28, qui est égale à 100 (voir tableau 2). La valeur la plus élevée des États membres de l’Union a été enregistrée pour le Luxembourg, où le PIB par habitant, exprimé en SPA, était environ 2,7 fois supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2016 (ce qui s’explique en partie par l’importance des travailleurs frontaliers belges, français et allemands). À l’inverse, cette même année, le PIB par habitant, exprimé en SPA, était inférieur à la moitié de la moyenne de l’UE-28 en Bulgarie.

Bien que les chiffres en SPA doivent, en principe, être utilisés pour établir la comparaison entre pays pour une même année, et non pour effectuer des comparaisons dans le temps, il ressort d’une comparaison entre les chiffres des dix dernières années qu’une certaine convergence du niveau de vie est intervenue, la plupart des États membres qui ont rejoint l’Union en 2004, 2007 ou 2013 étant passé d’une situation inférieure à la moyenne de l’UE-28 en 2006 à une position plus proche de la moyenne de l’UE en 2016, malgré quelques revers pendant la crise économique et financière mondiale. La Slovénie et Chypre ont été des exceptions, dans la mesure où la Slovénie s’est située légèrement en deçà de la moyenne de l’UE-28 au cours de cette période, tout comme la Grèce et le Portugal parmi les États membres de l’UE-15 (voir le graphique 3). Chypre est passée d’un niveau supérieur à la moyenne de l’UE-28 à une position inférieure, tout comme l’Italie et l’Espagne. Lorsque l’on compare la situation de 2016 à celle de 2006, on peut constater que, si le Luxembourg, l’Irlande, l’Allemagne, le Danemark et l’Autriche ont poursuivi leur évolution à la hausse, s’éloignant ainsi de la moyenne de l’UE-28, plusieurs autres États membres de l’UE-15, notamment le Royaume-Uni, la Finlande, les Pays-Bas, la France et la Belgique, ont vu leur niveau évoluer à la baisse, passant d’un niveau supérieur à la moyenne de l’UE-28 en 2006 à une position plus proche (mais toujours supérieure) de la moyenne de l’UE-28 en 2016. Au cours de la même période, le Danemark et l’Autriche n’ont presque pas enregistré de variation de leur PIB par habitant en SPA par rapport à la moyenne de l’UE-28.

Les principaux agrégats du PIB

L’examen du PIB du point de vue de la production montre l’importance relative de dix activités pour ce qui est de leur contribution à la valeur ajoutée brute totale aux prix de base (voir tableau 3). Entre 2006 et 2016, la part de l’industrie, du point de vue de la valeur ajoutée dans l’UE-28, a diminué de 0,9 point de pourcentage pour s’établir à 19,3 %, bien qu’elle soit restée légèrement supérieure à celle du commerce, des transports, de l’hébergement et des services de restauration, dont la part de la valeur ajoutée brute totale était similaire en 2016 (19,1 %) et en 2006 (19,0 %). À l’inverse, la part de l’administration publique, de l’éducation et de la santé s’est accrue de 0,8 point de pourcentage pour atteindre 19,0 % en 2016. Les activités suivantes les plus importantes en 2016 étaient les activités immobilières (11,2 %), les activités spécialisées, scientifiques, techniques, les services administratifs et services de soutien («services aux entreprises», 11,0 %), la construction (5,3 %), les activités financières et d’assurance (5,1 %) ainsi que l’information et la communication (5,0 %). Les contributions les plus faibles ont été celle des arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de services (3,5 %) ainsi que celle de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche (1,5 %).

Les services ont produit 73,9 % de la valeur ajoutée brute totale de l’UE-28 en 2016, contre 71,8 % en 2006. L’importance relative des services était particulièrement élevée au Luxembourg, à Chypre, à Malte, en Grèce, au Royaume-Uni, en France, aux Pays-Bas, en Belgique, au Portugal et au Danemark, où ils représentaient au moins les trois quarts de la valeur ajoutée totale. En revanche, la part des services était inférieure à trois cinquièmes en République tchèque et en Irlande.

Ce changement structurel s’explique, du moins en partie, par des phénomènes tels que les mutations technologiques, l’évolution des prix relatifs, l’externalisation et la mondialisation, souvent à l’origine du transfert des activités de production et de certains services (ceux qui peuvent être fournis à distance, comme les centres d’appels) vers des régions où les coûts de main-d’œuvre sont moindres, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union. Plusieurs activités ont particulièrement souffert de la crise économique et financière mondiale et de ses conséquences: l’industrie a subi la contraction la plus forte, avec une baisse de la valeur ajoutée dans l’UE-28 de 12,7 % (en volume) entre 2007 et 2009; la production industrielle de l’UE-28 a encore diminué de 2,2 % entre 2011 et 2013, avant de croître à un rythme relativement rapide en 2014 et 2015 (avec des hausses respectives de 2,3 % et 3,9 %) et à un rythme plus modéré (1,5 %) en 2016. La construction a connu la contraction la plus longue et la plus importante, caractérisée par un recul de la production de 18,7 % entre 2007 et 2013, enregistrant chaque année un nouveau recul: à ce titre, l’augmentation de 1,2 % enregistrée en 2014 pour la construction a marqué la première croissance annuelle du secteur en sept ans et a été suivie d’une croissance de 1,5 % en 2015 et de 1,1 % en 2016. Les services aux entreprises ainsi que le commerce, les transports, l’hébergement et les services de restauration ont également enregistré des baisses relativement importantes de la valeur ajoutée en 2009, -6,9 % et -6,0 % respectivement, mais par la suite, ils ont affiché des taux de variation annuels positifs chaque année jusqu’en 2016. Après une année de stabilité relative (-0,3 %) en 2009, la production de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche a connu un recul de 2,9 % en 2010 et de 5,5 % en 2012. Après une croissance de 3,5 % et 2,8 % en 2013 et 2014, la production de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche a chuté d’environ 1 % en 2015 et 2016. Des baisses moins marquées de la valeur ajoutée ont été observées pour d’autres activités au cours de la crise, notamment en 2009, 2010, 2012 et 2014 pour ce qui est des activités financières et d’assurance et en 2009, 2010, 2012 et 2013 pour les arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de services (voir graphique 5). Deux des activités présentées dans les graphiques 4 et 5 n’ont enregistré aucun recul annuel de la valeur ajoutée durant les années de crise: les activités immobilières et les activités liées à l’administration publique, la défense, l’éducation, la santé humaine et l’action sociale.

En 2016, toutes les activités – à l’exception de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche – ont enregistré une croissance de leur valeur ajoutée brute par rapport à 2015. Les activités affichant la croissance la plus forte ont été les activités d’information et de communication (4,1 %), les services aux entreprises (3,1 %) et le commerce, les transports, l’hébergement et les services de restauration (2,8 %).

Productivité de la main-d’œuvre

Afin d’éliminer les effets de l’inflation, on peut également calculer la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée à l’aide de données corrigées des variations de prix. L’analyse de la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée en termes réels (en fonction des variations de volume liés à la chaîne) au cours de la même période de dix ans (de 2006 à 2016) révèle une hausse pour la plupart des activités: les gains de productivité les plus importants ont été enregistrés pour l’agriculture, la sylviculture et la pêche (28,0 %), les services d’information et de communication (22,8 %) et l’industrie (14,8 %) (voir graphique 6). Il est à noter qu’une comparaison précise des niveaux de productivité de la main-d’œuvre entre les activités ne peut être analysée que pour l’année de référence 2010 en raison de la non-additivité des volumes liés à la chaîne. En 2010, le niveau le plus élevé de la productivité de la main-d’œuvre a été observé pour les activités financières et d’assurance, suivi de près par les services d’information et de communication, tandis que l’agriculture, la sylviculture et la pêche ont enregistré le niveau le plus faible.

Le tableau 4 présente d’autres données sur l’évolution de la productivité réelle de la main-d’œuvre mesurée soit par personne occupée, soit par heure travaillée. Entre 2006 et 2016, la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée a augmenté en termes réels dans la quasi-totalité des États membres de l’Union, les seuls pays ayant enregistré un recul étant la Grèce, l’Italie, la Croatie, le Luxembourg et la Finlande (aucune donnée disponible pour Malte). Durant la période 2006-2016 également, la productivité de la main-d’œuvre par heure travaillée a progressé dans tous les États membres de l’Union à l’exception de la Grèce (aucune donnée disponible pour la Croatie et Malte). Mis à part les États membres présentant une rupture de série, les progressions les plus fortes (en pourcentage) pour les deux mesures de la productivité réelle de la main-d’œuvre ont été enregistrées en Bulgarie, en Slovaquie, en Lituanie et en Lettonie.

La consommation et les investissements

Si l’on analyse l’évolution des composantes du PIB du point de vue des dépenses, on peut remarquer que le volume des dépenses de consommation finale dans l’UE-28 a augmenté de 8,4 % entre 2006 et 2016 (voir graphique 7), malgré une légère diminution en 2009 et en 2012; les dépenses de consommation finale des administrations publiques ont progressé un peu plus rapidement, de 12,2 % entre 2006 et 2016. Au cours de la même période, la formation brute de capital a été relativement volatile: elle a fortement augmenté en 2007 et diminué à un rythme rapide en 2009, alors qu’entre 2010 et 2016, elle a fluctué entre ses valeurs de 2008 et 2009. La croissance des exportations a dépassé celle des importations la plupart du temps, sauf en 2007,2009,2014 et 2016. Sur la période 2006-2016, les exportations ont augmenté de 34,2 %, alors que les importations ont augmenté de 28,4 %.

Après avoir reculé en 2009, les dépenses de consommation des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages ont affiché une hausse en 2010 (de 0,8 % en volume) et n’ont connu presque aucun changement en 2011 (0,1 %), avant de marquer un nouveau recul en 2012 (-0,5 %) et en 2013 (-0,1 %). En 2014, 2015 et 2016, ces dépenses ont augmenté de 1,2 %, 2,1 % et 2,3 %, soit les plus fortes hausses annuelles en termes réels depuis 2007.

En 2010, la croissance des dépenses totales des administrations publiques de l’UE-28 a ralenti en volume puis est restée relativement stable (entre -0,1 % et 0,4 %) entre 2011 et 2013, avant de s’inverser pour afficher une croissance un peu plus forte en 2014 (1,0 %), 2015 (1,4 %) et 2016 (1,7 %).

Malgré une hausse en 2011 (1,9 %), la formation brute de capital fixe de l’UE-28 n’a pas totalement compensé la forte baisse intervenue en 2009 (-12,0 %) et a réamorcé une tendance négative en 2012 et 2013. Toutefois, en 2014, 2015 et 2016, la formation brute de capital fixe a augmenté respectivement de 2,7 %, 3,6 % et 2,7 % en termes réels, soit les plus fortes hausses depuis 2007.

À prix courants, les dépenses de consommation des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages ont représenté 56,0 % du PIB de l’UE-28 en 2016, contre 20,5 % pour les dépenses des administrations publiques et 20,0 % pour la formation brute de capital fixe (voir graphique 9).

L’intensité de l’investissement global varie fortement d’un État membre de l’Union à l’autre. Ces variations peuvent notamment refléter les différences de stades de développement économique et de dynamique de croissance au cours de ces dernières années (voir graphique 10). En 2016, la formation brute de capital fixe (à prix courants) exprimée en pourcentage du PIB a représenté 19,7 % dans l’UE-28 et 20,1 % dans la zone euro (ZE-19). Elle était la plus élevée en Irlande (29,3 %), en République tchèque (24,6 %), en Suède (24,1 %) et à Malte (23,4 %) et la plus faible au Portugal (14,9 %) et en Grèce (11,4 %).

La majeure partie des investissements a été réalisée par le secteur privé (ainsi qu’il ressort du tableau 5): en 2015, les investissements des entreprises et des ménages ont représenté 17,0 % du PIB de l’UE-28, contre 2,9 % pour les investissements du secteur public. En termes relatifs, c’est en Hongrie et en Bulgarie que les investissements publics ont été les plus élevés (6,6 % du PIB), tandis que le part la plus élevée des investissements des entreprises a été enregistrée en Suède (16,8 %) et en Irlande (16,7 %) et celle des ménages en Allemagne (6,2 %). En 2015, les investissements des ménages (en pourcentage du PIB) étaient clairement plus faibles qu’en 2005 en Irlande, en Grèce, en Espagne et à Chypre, alors qu’ils étaient sensiblement plus élevés en Roumanie. L’Allemagne et la Lituanie sont les seuls autres États membres de l’Union à avoir enregistré une augmentation de la part des investissements des ménages dans le PIB. Une comparaison similaire montre un recul relativement marqué en Slovénie, en Slovaquie, en Lettonie, en Bulgarie et en Estonie pour les investissements des entreprises.

Les revenus

L’analyse du PIB de l’UE-28 du point de vue des revenus indique que la ventilation, par facteurs de production, des revenus résultant du processus de production a été dominée par la rémunération des salariés, qui a représenté 47,5 % du PIB aux prix courants du marché en 2016. L’excédent brut d’exploitation et le revenu mixte ont représenté 40,7 % du PIB, et les impôts sur la production et les importations moins les subventions 11,9 % (voir graphique 11). L’Irlande affichait la part de rémunération des salariés en pourcentage du PIB la plus faible (31,3 %), suivie de la Grèce (33,4 %) et de la Roumanie (34,2 %), tandis que des parts supérieures à 50,0 % ont été enregistrées dans trois États membres de l’UE, la part maximale culminant à 52,6 % au Danemark.

Le graphique 12 (basé sur les prix courants du marché) montre qu’en 2011 et 2012, les divers agrégats avaient compensé les pertes enregistrées au cours de la crise économique et financière mondiale. En 2009, la rémunération des salariés dans l’UE-28 avait reculé de 2,8 %, mais, en 2016, elle était supérieure de 14,4 % au niveau affiché en 2008.

L’excédent brut d’exploitation et le revenu mixte avaient connu une croissance limitée dans l’UE-28 dès 2008, suivie d’un recul de 8,2 % en 2009. En 2012, cet agrégat est revenu à un niveau similaire à celui d’avant la crise (en 2008) et, en 2016, il était supérieur de 10,8 % à ce dernier.

La diminution de la part des impôts sur la production et les importations moins les subventions dans l’UE-28, qui avait déjà commencé en 2008 (-3,1 %), s’est accentuée en 2009 (-9,3 %). Ces baisses ont toutefois été plus que compensées en 2011 et, en 2016, cet agrégat a dépassé de 16,2 % le niveau maximal enregistré précédemment (en 2007).

La consommation des ménages

Les dépenses de consommation finale des ménages ont représenté au moins la moitié du PIB (aux prix courants du marché) dans près de trois quarts (20) des États membres de l’Union en 2016. Les pourcentages les plus élevés ont été observés à Chypre (68,7 %), en Grèce (67,8 %), en Lituanie (64,8 %) et au Portugal (63,8 %). Le Luxembourg occupe, quant à lui, la dernière place du classement (27,8 %), mais il affiche le chiffre de loin le plus élevé pour ce qui est des dépenses moyennes de consommation des ménages par habitant (22 200 SPA) (voir tableau 6).

Hormis le Luxembourg, la dépense moyenne de consommation des ménages par habitant (ajustée pour tenir compte des différences de niveaux de prix) était également relativement élevée en 2016 au Royaume-Uni (19 300 SPA), en Autriche (18 800 SPA) et en Allemagne (18 700 SPA). En revanche, la Croatie, la Hongrie et la Bulgarie sont les seuls États membres de l’Union à avoir déclaré que les dépenses moyennes de consommation des ménages par habitant étaient inférieures à 10 000 SPA.

Une analyse de l’évolution réelle des dépenses moyennes de consommation par habitant en euros (sur la base d’un indice de volume lié à une chaîne) sur la période 2011-2016 montre que la croissance la plus rapide a été enregistrée dans les États membres baltes et en Roumanie (à noter qu’il y a eu une rupture dans les séries pour ces derniers). La plus forte contraction a été enregistrée en Grèce, où les dépenses de consommation des ménages par habitant ont diminué, en moyenne, de 1,4 % par an au cours de la période considérée. Des réductions plus faibles (moins de 1,0 % par an) ont également été enregistrées pour l’Italie, l’Autriche, Chypre, la Slovénie et les Pays-Bas.

Sources et disponibilité des données

Le système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC) fournit la méthodologie utilisée pour l’établissement des comptes nationaux dans l’Union européenne. La version actuelle, le SEC 2010, a été adoptée en mai 2013 et est appliquée depuis septembre 2014. Elle est totalement cohérente avec les lignes directrices mondiales en matière de système de comptabilité, le SCN 2008.

Le PIB et ses principales composantes

Les principaux agrégats des comptes nationaux sont compilés à partir d’unités institutionnelles, à savoir les sociétés non financières ou les sociétés financières, les administrations publiques, les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM).

Les données des comptes nationaux englobent les informations relatives au PIB et à ses composantes, à l’emploi, aux agrégats de la consommation finale et à l’épargne. Un grand nombre de ces variables est calculé sur une base annuelle et trimestrielle.

Le PIB est la mesure fondamentale de la comptabilité nationale, laquelle résume la situation économique d’un pays (ou d’une région). Il peut être calculé à partir de différentes optiques: l’optique de la production; l’ optique des dépenses; et l’optique des revenus.

L’analyse du PIB par habitant élimine l’influence de la taille absolue de la population, ce qui facilite les comparaisons entre différents pays. Le PIB par habitant est un indicateur économique général du niveau de vie. Les données du PIB en monnaie nationale peuvent être converties en standards de pouvoir d’achat (SPA) en utilisant des parités de pouvoir d’achat (PPA) reflétant le pouvoir d’achat de chaque monnaie, au lieu d’utiliser les taux de change du marché. Cette façon de procéder permet d’éliminer les différences de niveaux de prix entre pays. L’indice de volume du PIB par habitant en SPA est exprimé par rapport à la moyenne de l’UE-28 (fixée à 100). Si l’indice d’un pays est supérieur/inférieur à 100, le niveau du PIB par habitant pour ce pays est supérieur/inférieur à la moyenne de l’UE-28. Cet indice est destiné à permettre des comparaisons entre pays, plutôt que dans le temps.

Le calcul du taux annuel de croissance du PIB au moyen d’indices de volume en chaîne (variations réelles) permet de comparer la dynamique du développement économique à la fois dans le temps et entre des économies de tailles différentes, sans tenir compte des niveaux de prix.

Données complémentaires

La production économique peut également être analysée par activité. Dix catégories reposant sur la NACE Rév. 2 sont déterminées au niveau d’analyse le plus agrégé: agriculture, chasse, sylviculture et pêche; industrie; construction; commerce, transport, hébergement et activités de restauration; information et communication; activités financières et d’assurance; activités immobilières; activités spécialisées, scientifiques, techniques, services administratifs et services de soutien; administration publique, défense, éducation, santé humaine et action sociale; arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services, activités des ménages et activités extraterritoriales.

L’analyse de la production par activité dans le temps peut être facilitée par le recours à une mesure du volume de la production (variations réelles), le déflatage de la valeur de la production, afin d’éliminer l’incidence des variations de prix. Le déflatage de chaque activité s’effectue de façon distincte pour refléter les changements relatifs aux prix des produits qui lui sont associés.

Une autre série de données relatives aux comptes nationaux est utilisée dans le cadre des analyses de compétitivité, à savoir des indicateurs liés à la productivité de la main-d’œuvre, tels que les mesures de productivité du travail. Les mesures de productivité exprimées en SPA sont particulièrement utiles à la comparaison entre différents pays. Le PIB par personne occupée est destiné à donner une impression globale de la productivité des économies nationales. Néanmoins, il doit être tenu compte du fait que cette mesure dépend de la structure de l’emploi total et qu’elle peut, par exemple, baisser en raison du glissement d’un emploi à temps plein vers un emploi à temps partiel. Le PIB par heure travaillée donne une image plus claire de la productivité, compte tenu du fait que l’incidence de l’emploi à temps partiel varie considérablement entre pays et activités.

Des informations annuelles concernant les dépenses des ménages sont disponibles dans les comptes nationaux compilés suivant une méthode macroéconomique. L’enquête sur le budget des ménages (EBM) constitue une autre source pour l’analyse des dépenses des ménages: ces informations, que l’on obtient en demandant aux ménages de tenir un journal de leurs achats, sont beaucoup plus détaillées du double point de vue de la couverture des biens et services et des types d’analyses socioéconomiques fournies. L’EBM est réalisée et publiée tous les cinq ans seulement; L’EBM est réalisée et publiée tous les cinq ans seulement; 2010 est l’année de référence la plus récente actuellement disponible.

Contexte

Les institutions européennes, les gouvernements, les banques centrales et d’autres organismes économiques et sociaux des secteurs public et privé ont besoin d’un ensemble de statistiques comparables et fiables pour étayer leurs décisions. Les comptes nationaux peuvent être utilisés pour divers types d’analyse et d’évaluation. L’emploi de concepts et de définitions internationalement reconnus permet d’analyser différentes économies; il devient ainsi possible de faire apparaître les interdépendances entre les économies des États membres de l’Union ou de comparer les États membres de l’Union et des pays tiers.

L’analyse du cycle économique et de la politique macroéconomique

L’une des principales utilisations des données des comptes nationaux a trait à la nécessité d’appuyer les décisions de la politique économique européenne et la réalisation des objectifs de l’Union économique et monétaire (UEM) sur des statistiques à court terme de grande qualité qui permettent un suivi des événements macroéconomiques et la formulation d’orientations politiques en la matière. Une façon élémentaire d’exploiter les comptes nationaux – pratiquée de longue date – consiste à quantifier le rythme de croissance d’une économie, autrement dit, le taux de croissance du PIB. Les principaux chiffres des comptes nationaux servent notamment au développement et au suivi des politiques macroéconomiques, tandis que les données détaillées des comptes nationaux peuvent aussi être employées pour formuler des politiques sectorielles ou industrielles grâce, en particulier, à l’analyse des tableaux entrées-sorties.

Depuis le lancement de l’UEM en 1999, la Banque centrale européenne (BCE) figure parmi les principaux utilisateurs des comptes nationaux. La stratégie de la BCE pour l’analyse des risques pesant sur la stabilité des prix est fondée sur deux perspectives analytiques appelées les deux «piliers»: analyse économique et analyse monétaire. De nombreux indicateurs monétaires et financiers sont donc évalués en relation avec d’autres données pertinentes qui permettent de combiner les analyses monétaires, financières et économiques, par exemple les principaux agrégats des comptes nationaux. De cette façon, les indicateurs monétaires et financiers peuvent être analysés dans le contexte du reste de l’économie.

La direction générale des affaires économiques et financières suit les évolutions économiques. L’Union européenne suit un cycle annuel de coordination des politiques économiques appelé le semestre européen. Chaque année, la Commission européenne effectue une analyse détaillée des plans de réformes budgétaires, macroéconomiques et structurelles des États membres de l’Union et formule des recommandations par pays pour les 12 à 18 mois suivants.

La direction générale des affaires économiques et financières produit également les prévisions macroéconomiques de la Commission européenne trois fois par an (hiver, printemps et automne), en coordination avec le cycle annuel du semestre européen. Ces études portent sur tous les États membres de l’Union et ont pour objet d’établir des prévisions pour la zone euro et l’Union, mais elles examinent aussi les perspectives concernant les pays candidats et d’autres pays non membres.

Les statistiques des comptes nationaux sont également utilisées depuis longtemps pour analyser les finances publiques. Une application a été spécialement mise au point au sein de l’UE en relation avec les critères de convergence de l’UEM, dont deux touchent directement aux finances publiques. Ces critères ont été définis à l’aide de certains chiffres des comptes nationaux, à savoir le déficit public et la dette publique par rapport au PIB. Pour plus d’informations, voir l’article consacré aux statistiques des finances publiques.

Les politiques régionale, structurelle et sectorielle

Outre l’analyse du cycle économique et de la politique macroéconomique, les données des comptes nationaux et régionaux européens peuvent servir à d’autres usages en rapport avec la formulation des politiques, notamment pour des questions régionales, structurelles et sectorielles.

L’allocation des dépenses des Fonds structurels se fonde en partie sur les comptes régionaux. De plus, les statistiques régionales sont utilisées pour l’évaluation a posteriori des résultats de la politique régionale et de cohésion.

Tant pour l’Union européenne que pour les États membres, une priorité stratégique est d’encourager la croissance et la création d’emplois. Cette priorité s’inscrit dans la stratégie Europe 2020. À cet effet, l’Union déploie des politiques communes dans tous les secteurs de l’économie européenne, tandis que les États membres mettent en place leurs propres réformes structurelles nationales.

La Commission mène une analyse économique qui contribue à l’évolution de la politique agricole commune (PAC) en étudiant l’efficacité de ses différents mécanismes de soutien et en élaborant des perspectives à long terme. Ces efforts passent par des activités de recherche et d’analyse et par des études d’incidences sur des sujets relatifs à l’agriculture et à l’économie rurale dans l’UE et les pays tiers au moyen, notamment, des comptes économiques de l’agriculture.

La définition d’objectifs, l’évaluation comparative et les contributions

Les politiques appliquées dans l’UE visent de plus en plus souvent des objectifs à moyen ou à long terme, contraignants ou non. Dans certains cas, le niveau du PIB sert de dénominateur de référence, par exemple lorsqu’on définit un objectif de 3,00 % du PIB pour les dépenses de recherche-développement (qui est l’un des objectifs d’Europe 2020).

Les comptes nationaux servent aussi à déterminer les ressources de l’UE; les règles fondamentales sont établies dans une décision du Conseil. Le montant total des ressources propres nécessaires au financement du budget est déterminé par le total des dépenses, déduction faite des autres recettes, et le montant total des ressources propres est lié au revenu national brut de l’Union européenne.

Hormis leur utilisation pour déterminer les contributions budgétaires dans l’Union européenne, les données des comptes nationaux servent aussi à calculer les contributions à d’autres organisations internationales, comme les Nations unies. Les contributions au budget des Nations unies sont basées sur le revenu national brut, soumis à divers ajustements et limites.

Analystes et prévisionnistes

Les analystes et les chercheurs font largement usage des comptes nationaux pour examiner la situation économique et son évolution. Les partenaires sociaux, comme les représentants des entreprises (les associations professionnelles, par exemple) ou les représentants des travailleurs (les syndicats, par exemple), s’intéressent aussi aux comptes nationaux afin d’analyser les circonstances qui influencent les relations sociales. Les chercheurs et les analystes se servent notamment des comptes nationaux pour étudier les cycles économiques sur une durée plus ou moins longue et pour les mettre en relation avec l’évolution économique, politique ou technologique.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Principaux tableaux

Base de données

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Fichiers de métadonnées ESMS

Manuels de méthodologies

Autres informations méthodologiques

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes