Emploi, affaires sociales et inclusion

Actualité 29/05/2015

Libre circulation: la Commission publie un rapport sur la mobilité des travailleurs croates

Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui et consacré aux dispositions transitoires en matière de libre circulation applicables aux travailleurs croates, la Commission européenne conclut que, s’il devait y en avoir à l’avenir, les flux de travailleurs croates vers les autres États membres de l’UE ne devraient pas être de grande ampleur ou de nature à perturber les marchés de l’emploi.

© xtock / Shutterstock.com

Les citoyens mobiles en provenance de Croatie sont, pour la plupart, en âge de travailler et possèdent un niveau d’éducation relativement élevé. Ces travailleurs sont dans l’ensemble plus jeunes et plus susceptibles de trouver un emploi que les ressortissants des pays hôtes.

Depuis l’adhésion de la Croatie à l’UE en juillet 2013, la mobilité des travailleurs croates est minime au regard de la population – en général et de la population active en particulier – des treize États membres qui appliquent actuellement des restrictions à titre transitoire.

Après l’adhésion de la Croatie, l’Allemagne et l’Autriche sont restées les principales destinations des travailleurs mobiles venant de Croatie, en dépit du fait que ces pays appliquent des restrictions. L’Allemagne accueille 68 % de ces travailleurs, et l’Autriche 17 %.

Dans les quatorze États membres qui ont ouvert leur marché du travail, l’augmentation du nombre de travailleurs croates est très faible en termes absolus. La mobilité de ces travailleurs pourrait bien se poursuivre à un rythme peu soutenu dans le futur et ne pas entraîner de perturbations du marché du travail, même dans les principaux pays de destination et, d’après les estimations, même en cas de levée des restrictions.

Si elles se sont certes multipliées depuis l’adhésion, les émigrations de jeunes travailleurs croates possédant un haut niveau d’éducation restent jusqu’ici modérées. Rien n’indique qu’elles aient créé une pénurie de main-d’œuvre qualifiée au sein de l’économie croate. Au contraire, les effets positifs, pour la Croatie, de la mobilité de la main-d’œuvre sont relevés dans le rapport, eu égard à une éventuelle réduction du chômage et aux fonds envoyés de l’étranger par ses travailleurs.

Il est rappelé dans le rapport qu’après les précédents élargissements, les travailleurs mobiles de l’UE ont apporté au marché du travail de leur pays d’accueil des compétences qui faisaient défaut, et contribué ainsi à combler les pénuries de main-d’œuvre locale. Des études ont également permis de montrer que les retombées budgétaires de leur arrivée sont neutres sinon positives pour les économies hôtes.

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