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Statistiques sur le logement

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Données de mars 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour de l’article prévue: novembre 2015. La version anglaise est plus récente.
Graphique 1: Répartition de la population par type de logement, 2012
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(en % de la population) - Source: Eurostat (ilc_lvho01)
Graphique 2: Répartition de la population en fonction des modalités de jouissance du logement, 2012
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(en % de la population) - Source: Eurostat (ilc_lvho02)
Graphique 3: Taux de surpeuplement, 2012
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(en % de la population spécifiée) - Source: Eurostat (ilc_lvho05a)
Graphique 4: Privation grave de logement, 2011–12
(en % de la population) - Source: Eurostat (ilc_mdho06a)
Tableau 1: Taux de surcharge des coûts du logement, par modalité de jouissance, 2012
(en % de la population) - Source: Eurostat (ilc_lvho07c) et (ilc_lvho07a)

Le présent article fournit une vue d’ensemble des statistiques récentes concernant le logement dans l'Union européenne (UE) et les pays de l'AELE, en particulier les types de logement, les modalités de jouissance (propriétaire ou locataire), la qualité et l’accessibilité économique du logement.

Un logement décent, à un prix abordable et dans un environnement sûr, est un besoin essentiel et un droit fondamental. Répondre à ce besoin est de nature à atténuer la pauvreté et l’exclusion sociale, mais représente toujours un défi majeur pour un certain nombre de pays européens.

Principaux résultats statistiques

Type de logement

En 2012, 41,6 % de la population de l'UE-28 vivaient dans des appartements, un peu plus d’un tiers (34,0 %) dans des maisons indépendantes et 23,7 % dans des maisons mitoyennes. Parmi les États membres de l’UE, c’est en Estonie (65,1 %), en Espagne (65,0 %) et en Lettonie (64,4 %) que le pourcentage de personnes vivant en appartement était le plus élevé. Le pourcentage de personnes vivant dans des maisons indépendantes était le plus élevé en Croatie (73,0 %), en Slovénie (66,6 %), en Hongrie (63,9 %), en Roumanie (60,5 %) et au Danemark (57,1 %); il est également important en Norvège (60,7 %). Les pourcentages les plus élevés de personnes vivant dans des maisons mitoyennes ont été enregistrés au Royaume-Uni (60,9 %) et aux Pays-Bas (60,0 %) — voir le graphique 1.

Modalités de jouissance du logement

En 2012, plus d’un quart (27,2 %) des habitants de l’UE-28 occupaient un logement dont ils étaient propriétaires et pour lequel un emprunt ou une hypothèque était en cours, tandis que plus des deux cinquièmes (43,4 %) occupaient un logement dont ils étaient propriétaires et pour lequel n’existait pas d’emprunt ou d’hypothèque. Ainsi, un peu plus de sept personnes sur dix (70,6 %) dans l’UE-28 vivaient dans un logement dont elles étaient propriétaires, tandis que 18,5 % étaient locataires et payaient un loyer au prix du marché, et 10,9 % occupaient un logement à loyer réduit ou mis à disposition gratuitement.

En 2012, plus de la moitié des habitants dans chacun des États membres de l’UE (voir le graphique 2) occupaient un logement dont ils étaient propriétaires, le pourcentage allant de 53,2 % en Allemagne à 96,6 % en Roumanie. En Suisse, les personnes vivant en location étaient plus nombreuses que celles occupant un logement dont elles étaient propriétaires: quelque 56,1 % étaient locataires. En Suède (70,1 %), aux Pays-Bas (59,9 %) et au Danemark (51,8 %), plus de la moitié des habitants vivaient dans un logement leur appartenant et pour lequel un emprunt ou une hypothèque était en cours; c’était également le cas en Norvège (64,9 %) et en Islande (62,7 %).

Le pourcentage de personnes vivant dans des logements loués au prix du marché en 2012 était inférieur à 10,0 % dans onze États membres de l’UE. En revanche, cette proportion s’élevait à près de deux cinquièmes en Allemagne, à plus d’un tiers au Danemark, à plus d’un quart aux Pays-Bas, en Suède et en Autriche et à plus d’un cinquième au Luxembourg. Elle était encore plus élevée en Suisse, où elle atteignait 51,6 %. Le pourcentage des habitants occupant un logement à loyer réduit ou mis à disposition gratuitement était inférieur à 20,0 % dans tous les États membres de l’UE.

Qualité du logement

La disponibilité d’espace suffisant dans l’habitation est l’une des dimensions essentielles dans l’évaluation de la qualité des conditions de logement. Le taux de surpeuplement décrit la proportion de personnes vivant dans une habitation considérée comme surpeuplée. Cet indicateur dépend du nombre de pièces à la disposition du ménage, de la taille du ménage, ainsi que de l’âge et de la situation familiale de ses membres.

En 2012, 17,2 % de la population de l’UE-28 vivaient dans des logements surpeuplés (voir le graphique 3); les taux de surpeuplement les plus élevés ont été enregistrés en Roumanie (51,6 %), en Hongrie (47,2 %), en Pologne (46,3 %), en Bulgarie (44,5 %) et en Croatie (44,1 %). À l’inverse, la Belgique (1,6 %), les Pays-Bas (2,5 %) et Chypre (2,8 %) affichaient les taux de surpeuplement les plus bas; dans huit autres États membres de l’UE (ainsi qu’en Norvège, en Suisse et en Islande), ces taux étaient inférieurs à 10,0 %. La hausse la plus notable enregistrée entre 2011 et 2012 dans la proportion de la population vivant dans des logements surpeuplés a été notée en Autriche (hausse de 2,3 points de pourcentage).

Parmi la population menacée de pauvreté (les personnes vivant dans un ménage dont le revenu disponible équivalent par personne était inférieur à 60 % du revenu disponible équivalent médian national), le taux de surpeuplement dans l’UE-28 était de 29,4 % en 2012, soit 12,2 points de pourcentage au-dessus du taux concernant l’ensemble de la population. Les taux de surpeuplement les plus élevés parmi la population menacée de pauvreté ont été enregistrés en Hongrie (71,0 %), en Roumanie (63,7 %) et en Pologne (60,8 %); par ailleurs, plus de la moitié des personnes menacées de pauvreté en Slovaquie et en Bulgarie vivaient aussi dans des logements surpeuplés. À l’inverse, c’est aux Pays-Bas (9,2 %), à Chypre (7,5 %), à Malte (6,6 %) et en Belgique (6,4 %) que les taux de surpeuplement parmi les personnes menacées de pauvreté étaient les plus faibles. Ces États membres de l’UE ont été les seuls à déclarer que moins d’une personne menacée de pauvreté sur dix vivait dans un logement surpeuplé (voir le graphique 3).

Outre le surpeuplement, d’autres aspects de la privation de logement, comme un logement sans baignoire ni toilette ou dont le toit fuit, ou un logement considéré comme trop sombre, sont pris en considération pour élaborer un indicateur plus complet de la qualité du logement. Le taux de privation grave de logement est défini comme le pourcentage de personnes vivant dans un logement considéré comme étant surpeuplé et présentant également au moins un des aspects susmentionnés de la privation de logement. Dans l’UE-28, 5,1 % de la population étaient concernés par la privation grave de logement en 2012 (voir le graphique 4). Dans cinq États membres de l’UE, plus d’une personne sur dix a subi une privation grave de logement en 2012; cette proportion s’est élevée à 17,2 % en Hongrie et a légèrement dépassé le cinquième (22,8 %) en Roumanie. En revanche, moins de 1,0 % de la population aux Pays-Bas, en Finlande et en Belgique a connu une privation grave de logement en 2012. La proportion globale de personnes connaissant une privation grave de logement dans l’UE-28 a diminué de 0,4 point de pourcentage entre 2011 et 2012. Les plus fortes baisses ont été enregistrées en Roumanie (-3,1 points de pourcentage), en Bulgarie (-1,4 point de pourcentage) et en Lettonie (-1,1 point de pourcentage). Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Hongrie (jusqu’à 1,2 point de pourcentage entre 2011 et 2012).

Accessibilité économique du logement

En 2012, 11,2 % de la population de l’UE-28 vivaient dans un ménage dépensant 40 % ou plus de son revenu disponible équivalent pour le logement (voir le tableau 1). Le pourcentage de la population dont les dépenses consacrées au logement dépassaient 40 % du revenu disponible équivalent était le plus élevé chez les locataires occupant un logement loué au prix du marché (26,2 %) et le plus faible chez les personnes vivant dans un logement dont elles étaient propriétaires et pour lequel il n’existait pas d’emprunt ou d’hypothèque (6,8 %).

La moyenne de l’UE-28 dissimule des différences considérables entre les États membres: à une extrémité, les pays où la proportion des habitants vivant dans un ménage qui a dépensé plus de 40 % de son revenu disponible était relativement faible, notamment Malte (2,6 %), Chypre (3,3 %), la Finlande (4,5 %), le Luxembourg (4,9 %) ainsi que la France et la Slovénie (5,2 % chacune); à l’autre extrémité, les pays où environ un tiers et un cinquième de la population ont dépensé plus de 40 % de leur revenu disponible équivalent pour le logement, à savoir respectivement la Grèce (33,1 %) et le Danemark (18,2 %), suivis de l’Allemagne (16,6 %), de la Roumanie (16,5 %), de la Bulgarie (14,5 %), des Pays-Bas (14,4 %) et de l’Espagne (14,3 %).

Sources et disponibilité des données

Les données utilisées dans cette section sont essentiellement tirées des microdonnées des statistiques européennes sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC). La population de référence est constituée de l’ensemble des ménages privés et de leurs membres actuels résidant sur le territoire d’un État membre de l’UE au moment de la collecte des données. Les personnes vivant dans des ménages collectifs et des institutions sont généralement exclues de la population cible. L’agrégat de l’UE-28 est une moyenne de données nationales pondérée en fonction de la population.

Contexte

L’UE n’a pas de compétence particulière en matière de logement, la formulation des politiques de logement relevant des prérogatives des gouvernements nationaux. Néanmoins, de nombreux États membres de l’UE sont confrontés à des difficultés similaires: notamment, comment rénover les logements existants, comment planifier et combattre la dispersion urbaine et promouvoir le développement durable, comment aider les jeunes et les groupes défavorisés à pénétrer sur le marché du logement ou comment promouvoir l’efficacité énergétique auprès des propriétaires de logements.

Ainsi, les questions de logement social, de «sans-abrisme» et d’intégration jouent un rôle important dans l’agenda pour la politique sociale de l’UE. L’article 34, paragraphe 3, de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne prévoit que, «afin de lutter contre l’exclusion sociale et la pauvreté, l’Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement destinées à assurer une existence digne à tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes, selon les règles établies par le droit de l’Union et les législations et pratiques nationales». Dans ce contexte, le Conseil européen de Nice en 2000 est parvenu à un accord sur un ensemble d’objectifs communs dans le cadre de la stratégie de l’UE de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Deux de ces objectifs portaient sur le logement et visaient notamment «à mettre en œuvre des politiques en faveur de l’accès de chacun à un logement décent et salubre ainsi qu’aux services essentiels (électricité, eau, chauffage, etc.) nécessaires, compte tenu du contexte local, à une existence normale dans ce logement» et «à mettre en œuvre des politiques visant à éviter les ruptures dans les conditions d’existence pouvant conduire à des situations d’exclusion, notamment pour ce qui concerne les cas de surendettement, l’exclusion scolaire ou la perte du logement». Cette mission a été étendue en 2010 par la communication intitulée «Plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale» (COM(2010) 758 final), dans laquelle la Commission a énoncé une série d’actions visant à réduire le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale d’au moins 20 millions d’ici 2020 (par rapport à 2008) - voir également l’article concernant les statistiques sur l’inclusion sociale

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Revenu et conditions de vie (t_ilc)
Conditions de vie (t_ilc_lv)
Conditions de logement (t_ilc_lvho)
Privation matérielle (t_ilc_md)
Privation liée au logement (t_ilc_mdho)

Base de données

Revenu et conditions de vie (ilc)
Conditions de vie (ilc_lv)
Conditions de logement (ilc_lvho)
Privation matérielle (ilc_md)
Privation liée au logement (ilc_mdho)
Environnement du logement (ilc_mddw)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Excel.jpg Statistiques sur le logement: tableaux et graphiques

Autres informations

  • Règlement (CE) n° 1177/2003 du 16 juin 2003 relatif aux statistiques communautaires sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC)
  • Règlement (CE) n° 1553/2005 du 7 septembre 2005 modifiant le règlement (CE) n° 1177/2003 relatif aux statistiques communautaires sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC)
  • Règlement (CE) n° 1791/2006 du 20 novembre 2006 portant adaptation de certains règlements et décisions adoptés dans les domaines de…des statistiques…en raison de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie

Liens externes