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Archive:Comptes nationaux et PIB

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Données de septembre et octobre 2011. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. La version anglaise est plus récente..

Les comptes nationaux sont la source d’une multitude d’indicateurs économiques bien connus qui sont présentés dans cet article. Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure la plus fréquemment utilisée pour évaluer la taille globale d’une économie, alors que des indicateurs dérivés tels que le PIB par habitant – par exemple en euros ou corrigé des différences de niveaux de prix – sont souvent utilisés pour effectuer une comparaison des niveaux de vie ou suivre le processus de convergence dans l’Union européenne (UE).

En outre, l’évolution de composantes spécifiques du PIB et d’indicateurs connexes, notamment ceux relatifs à la production économique, aux importations et aux exportations, à la consommation intérieure (privée et publique) ou aux investissements, ainsi que les données sur la répartition des revenus et de l’épargne, peuvent donner de précieuses indications quant aux forces motrices d’une économie et, à ce titre, servir de base à la conception, au suivi et à l’évaluation de politiques européennes particulières. Les développements économiques dans le domaine de la production, de la génération et de la (re)distribution des revenus, de la consommation et de l’investissement peuvent être mieux compris s’ils sont analysés par secteur institutionnel. Les comptes des secteurs, notamment, fournissent plusieurs indicateurs clés pour les ménages et les sociétés non financières, comme le taux d’épargne des ménages et la part de profits des entreprises.

Graphique 1: PIB aux prix courants du marché, 2000-2010
(en  milliards d’euros) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00001)
Tableau 1: PIB aux prix courants du marché, 2000, 2009 et 2010 - Source: Eurostat (nama_gdp_c) et (tec00001)
Graphique 2: PIB par habitant aux prix courants du marché, 2000 et 2010
(UE-27=100; PIB par habitant en SPA) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00001)
Graphique 3: Croissance du PIB réel, 2000-2010
(en % de variation en glissement annuel) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tsieb020)
Tableau 2: Croissance du PIB réel, 2001-2010
(en % de variation en glissement annuel; moyenne 2001-2010) - Source: Eurostat (nama_gdp_k) ou (tsieb020)
Graphique 4: Valeur ajoutée brute, UE-27, 2000-2010
(2000=100) - Source: Eurostat (nama_nace_06_k)
Tableau 3: Valeur ajoutée brute aux prix de base, 2000 et 2010
(en % du total de la valeur ajoutée brute) - Source: Eurostat (nama_nace06_c) ou (tec00003), (tec00004), (tec00005), (tec00006), (tec00007) et (tec00008)
Graphique 5: Productivité de la main-d’œuvre, UE-27, 2000 et 2010
(en  milliers d’euros par personne occupée) - Source: Eurostat (nama_nace06_c) et (nama_nace06_e)
Tableau 4: Productivité de la main-d’œuvre (basé sur des séries exprimées en SPA), 2000-2010 (1) - Source: Eurostat (tsieb030) et (tsieb040), OCDE
Graphique 6: Dépenses de consommation et formation brute de capital à prix constants, UE-27, 2000-2010
(2000=100) - Source: Eurostat (nama_gdp_k)
Graphique 7: Composantes des dépenses du PIB, UE-27, 2000-2010
(en  milliards d’euros) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00009), (tec00010), (tec00011) et (tec00110)
Graphique 8: Composantes des dépenses du PIB, UE-27, 2010
(en % du PIB) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00009), (tec00010), (tec00011) et (tec00110)
Tableau 5: Investissements, 2000, 2005 et 2010
(en % du PIB) - Source: Eurostat (nama_gdp_c), (tsdec210), (tec00022) et (tsier140)
Graphique 9: Formation brute de capital fixe, 2010
(en % du PIB) - Source: Eurostat (nama_gdp_c)
Graphique 10: Répartition des revenus, 2010
(en % du PIB) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00016), (tec00015)et (tec00013)
Graphique 11: Répartition des revenus, UE-27, 2000-2010
(2000=100) - Source: Eurostat (nama_gdp_c) ou (tec00016), (tec00015) et (tec00013)
Tableau 6: Dépenses de consommation des ménages (concept domestique), 2000, 2005 et 2010 - Source: Eurostat (nama_fcs_c)
Graphique 12: Dépenses de consommation des ménages, UE-27, 2009
(en % des dépenses de consommation totales des ménages) - Source: Eurostat (nama_co2_c)
Graphique 13: Épargne nationale brute, 2000 et 2010 (1)
(en % du revenu national disponible brut) - Source: Eurostat (nama_inc_c)
Tableau 7: Principaux ratios des comptes des secteurs, ménages, 2010 (1) - Source: Eurostat (nasa_ki)
Graphique 14: Taux d’épargne des ménages (brut), 2010 (1)
(en %) - Source: Eurostat (nasa_ki)
Graphique 15: Taux d’investissement des ménages (brut), 2010 (1) (en %) - Source: Eurostat (nasa_ki)
Graphique 16: Ratio patrimoine financier net/revenu des ménages, 2010 (1)
(en %) - Source: Eurostat (nasa_ki)
Tableau 8: Principaux ratios des comptes des secteurs, sociétés non financières, 2010 - Source: Eurostat (nasa_ki)
Graphique 17: Taux d’investissement (brut) des sociétés non financières, 2010 (1)
(en %) - Source: Eurostat (nasa_ki)

Principaux résultats statistiques

L’évolution du PIB

En 2010, le PIB de l’UE-27 a surmonté en partie les effets de la crise économique et financière mondiale de 2008: il s’est chiffré à 12 268  milliards d’euros, contre 11 770  milliards d’euros en 2009 (voir Graphique 1 et Tableau 1), restant cependant inférieur au niveau atteint avant la crise, à savoir 12 479  milliards d’euros en 2008, et même au niveau enregistré en 2007 (12 390  milliards d’euros). La zone euro représentait 74,9 % de ce total en 2010 et la somme des cinq plus grandes économies de l’UE (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) 71,2 %. Il convient toutefois de procéder avec prudence aux comparaisons entre pays, les fluctuations des taux de change en particulier pouvant influer de façon non négligeable sur l’évolution des chiffres du PIB nominal dans le cas des États membres qui n’ont pas adopté l’euro.

Pour évaluer le niveau de vie, il est plus indiqué d’utiliser le PIB par habitant en standards de pouvoir d’achat (SPA), c’est-à-dire un chiffre corrigé pour tenir compte de la taille d’une économie en termes de population ainsi que des différences de niveaux de prix entre pays. En 2010, le PIB moyen par habitant dans l’UE-27 était de 24 500 SPA, plus élevé qu’en 2009 (23 500 SPA), mais inférieur au chiffre enregistré en 2008 et en 2007 (25 000 SPA). La situation relative des différents pays peut être exprimée à l’aide d’une comparaison avec cette moyenne, la valeur de l’UE-27 étant fixée à 100. La valeur relative la plus élevée des États membres a été enregistrée pour le Luxembourg, où le PIB par habitant, exprimé en SPA, était plus de 2,8 fois supérieur à la moyenne de l’UE-27 en 2010 (ce chiffre élevé s’explique en partie par l’importance des travailleurs frontaliers belges, français et allemands). À l’inverse, le PIB par habitant était inférieur à la moitié de la moyenne de l’UE-27 en Roumanie et en Bulgarie.

Bien que les chiffres en SPA doivent, en principe, être utilisés pour établir la comparaison entre pays pour une même année et non pour effectuer des comparaisons dans le temps, il ressort d’une comparaison entre les chiffres des dix dernières années qu’une certaine convergence du niveau de vie est intervenue, les États membres qui ont rejoint l’Union en 2004 ou 2007 s’étant rapprochés de la moyenne de l’UE, même si leur progression a été ralentie par la crise économique et financière de 2008. Alors que le Luxembourg a poursuivi son évolution à la hausse, s’éloignant de la moyenne de l’UE-27, l’Espagne et l’Irlande sont revenues à des valeurs plus proches de celle-ci après 2007. Si on compare la situation en 2010 et en 2000, il apparaît que plusieurs autres États membres de l’UE-15, notamment l’Italie, la Belgique, le Danemark et la France, ainsi que l’Autriche, le Royaume-Uni, la Suède et l’Irlande, ont vu leur niveau évoluer à la baisse et se sont rapprochés de la moyenne de l’UE-27 (voir Graphique 2). Au-dessous de la moyenne de l’UE-27 en 2000, la Slovaquie, l’Estonie, la Lituanie et la Roumanie sont les pays qui ont le plus progressé vers cette moyenne en 2010.

La croissance économique de l’UE a pâti de la crise économique et financière mondiale de 2008. Une grave récession observée dans la plupart des pays en 2009 a été suivie d’une reprise partielle en 2010. Le PIB réel a augmenté de 1,8 % dans l’UE-27 et dans la zone euro en 2010, après s’être contracté de 4,3 % et de 4,2 %, respectivement, en 2009. Au Japon et aux États-Unis, les chiffres correspondants sont les suivants: croissance de 4,0 % et de 3,0 % en 2010, faisant suite à des baisses de 6,3 % et 3,5 % en 2009 (voir Graphique 3 et Tableau 2).

La croissance du PIB réel a fortement varié d’un État membre de l’UE à l’autre. Néanmoins, après une contraction observée en 2009 dans tous les États membres de l’UE à l’exception de la Pologne, la croissance est réapparue dans 22 États membres en 2010. Les taux de croissance les plus élevés en 2010 ont été enregistrés en Suède (5,7 %), en Slovaquie (4,0 %) et en Pologne (3,8 %). L’économie a continué de se contracter en Espagne (-0,1 %), en Lettonie (-0,3 %), en Irlande (-0,4 %) et en Roumanie (-1,3 %), mais la Grèce a été le seul État membre où la récession s’est aggravée, son PIB reculant de 2,0 % en 2009, puis de 4,5 % en 2010.

La récession mondiale a aussi fortement réduit la croissance des États membres au cours des dix dernières années. Les taux moyens de croissance annuelle de l’UE-27 et de la zone euro entre 2001 et 2010 étaient respectivement de 1,3 % et de 1,1 %. Les taux de croissance les plus élevés au cours de cette période ont été enregistrés en Slovaquie (4,9 %), en Lituanie (4,6 %) et en Roumanie (4,2 %). Les autres États membres baltes, de même que la Bulgarie et la Pologne, ont également affiché des taux de croissance moyens proches de 4 %. À l’inverse, les plus faibles croissances moyennes ont été enregistrées par l’Italie (0,3 %), le Portugal et le Danemark (0,7 % chacun), l’Allemagne (0,9 %) et la France (1,1 %).

Les principaux agrégats du PIB

L’étude du PIB du point de vue de la production révèle plusieurs changements dans la structure de l’économie de l’UE-27 au cours des dix dernières années (voir Tableau 3). La comparaison entre les chiffres de 2000 et ceux de 2010 indique que la part de la valeur ajoutée brute de l’agriculture (chasse, sylviculture et pêche) et de l’industrie a chuté, tout comme celle du commerce, des transports et des services de communication. En revanche, la part de la construction, celle des services aux entreprises et des services financiers, ainsi que celle des autres services ont progressé. Ce changement structurel s’explique, du moins en partie, par des phénomènes tels que les mutations technologiques, l’évolution des prix relatifs, l’externalisation et la mondialisation, souvent à l’origine du transfert des activités de production vers des régions où les coûts de main-d’œuvre sont moindres, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union. Les effets de la crise économique et financière sur l’industrie, sur la construction, ainsi que sur le commerce, les transports et les services de communication apparaissent toutefois dans la chute de la valeur ajoutée de ces secteurs en 2009 (voir Graphique 4); la valeur ajoutée brute du secteur de la construction a d’ailleurs diminué en 2008, 2009 et 2010, celle de l’industrie en 2008 et 2009.

Sur les six activités présentées dans le Tableau 3, les trois plus importantes en 2010 relevaient du secteur des services; ensemble, elles ont contribué à près des trois quarts (73,6 %) de la valeur ajoutée brute totale de l’UE-27 en 2010. Les services aux entreprises et les services financiers ont représenté 29,0 % de la valeur ajoutée brute de l’UE-27, suivis des autres services (23,8 %, composés principalement des administrations publiques, de l’éducation et des services de santé, ainsi que des autres services collectifs, sociaux et personnels) et du commerce, des transports et des services de communication (20,8 %). Les contributions les moins élevées provenaient de l’agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche (1,7 %) ainsi que de la construction (6,0 %). La part relative des services était particulièrement importante au Luxembourg, à Chypre, en France (données de 2009), en Grèce, à Malte, au Royaume-Uni, en Belgique et au Danemark, puisque les services représentaient plus des trois quarts de la valeur ajoutée totale dans chacun de ces États membres.

L’analyse de la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée au cours de la même période de dix ans (de 2000 à 2010) indique une hausse générale comprise entre, d’une part, 20% environ pour le commerce, les transports et les services de communication ainsi que pour les services aux entreprises et services financiers, et, d’autre part, 33 % pour la construction (voir Graphique 5). Afin d’éliminer les effets de l’inflation, on peut également calculer la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée à l’aide des chiffres de production en prix constants. Des données plus détaillées sur l’évolution de la productivité mesurée par personne occupée ou par heure travaillée montrent qu’au cours des dix dernières années, dans les États membres qui ont rejoint l’Union en 2004 ou 2007, elle a convergé vers la moyenne de l’UE-27 (voir TAbleau 4). Ainsi, la productivité de la main-d’œuvre par personne occupée est passée en Roumanie de 24 % à 48 % de la moyenne de l’UE-27 entre 2000 et 2010. L’Estonie, la Lituanie, la Slovaquie, la Lettonie et la Bulgarie ont également enregistré des progrès substantiels qui les rapprochent de la moyenne de l’UE-27. À l’inverse, l’Italie a connu une forte baisse par rapport à la moyenne de l’UE-27, tandis que la Belgique et l’Autriche ont enregistré un recul moins prononcé.

Si on analyse l’évolution des composantes du PIB du point de vue des dépenses, on peut remarquer que le volume des dépenses de consommation finale dans l’UE-27 a augmenté de 16 % (prix constants) entre 2000 et 2010 (voir Graphique 6) et que les dépenses de consommation finale des administrations publiques se sont accrues de 21%. La croissance du PIB sur la même période était inférieure (14 %), tandis que la progression globale de la formation brute de capital atteignait à peine 2,0 % en raison, en grande partie, d’une forte chute en 2009.

En prix courants, les dépenses de consommation des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages ont connu une reprise par rapport à 2009 et ont contribué à hauteur de 58,5 % au PIB de l’UE-27 en 2010. Les dépenses des administrations publiques ont continué de s’accroître dans l’UE-27 et ont représenté 22,2 % du PIB total en 2010. En 2010, la formation brute de capital fixe n’a pas compensé la forte baisse intervenue en 2009 et n’a dépassé que légèrement son niveau de 2005, représentant 18,5 % du PIB. La balance extérieure des biens et services a représenté 0,8 % du PIB de l’UE-27 en 2010 (voir Graphiques 7 et 8).

L’intensité de l’investissement global (public et privé confondus) varie fortement d’un État membre à l’autre. Ces variations peuvent notamment refléter les différences de stades de développement économique et de dynamique de croissance au cours de ces dernières années (voir Tableau 5 et Graphique 9). En 2010, la formation brute de capital fixe (investissements totaux) exprimée en pourcentage du PIB a représenté 18,5 % dans l’UE-27 et 19,1 % dans la zone euro. Les pourcentages les plus élevés ont été enregistrés par la Bulgarie (23,5 %), la Roumanie (22,7 %) et l’Espagne (22,5 %), les plus faibles par l’Irlande (11,5 %), le Royaume-Uni et la Grèce (14,7 % chacun). La majeure partie des investissements a été réalisée par le secteur privé: en 2010, les investissements privés ont représenté 15,9 % du PIB de l’UE-27, contre 2,7 % pour les investissements du secteur public, de sorte que le total des investissements s’est élevé à 18,5 % du PIB de l’UE-27. Les pourcentages les plus élevés ont été enregistrés en Pologne (5,6 %) et en Roumanie (5,5 %) pour les investissements publics, ainsi qu’en Autriche (19,6 %) pour les investissements privés.

L’analyse du PIB de l’UE-27 du point de vue des revenus indique que la ventilation, par facteurs de production, des revenus résultant du processus de production a été dominée par la rémunération des salariés, qui a représenté 49,4 % du PIB en 2010. La part de l’excédent brut d’exploitation et du revenu mixte a représenté 38,8 % du PIB et celle des impôts sur la production et les importations moins les subventions 11,8 % (voir Graphique 10). L’évolution des divers agrégats au cours des dernières années montre que les effets de la crise économique et financière mondiale ont été surmontés en partie en 2010 (voir Graphique 11).

La consommation des ménages

Les dépenses de consommation des ménages ont représenté au moins la moitié du PIB dans la majorité des États membres en 2010. Les pourcentages les plus élevés ont été observés en Grèce (75,4 %) et à Chypre (74,6 % - données de 2009 dans les deux cas), ainsi qu’à Malte (69,5 %). Le Luxembourg occupe quant à lui la dernière place du classement (37,2 % en 2009), mais il affiche le chiffre de loin le plus élevé pour ce qui est des dépenses moyennes de consommation des ménages par habitant (23 800 SPA en 2009) (voir Tableau 6).

Des informations plus détaillées sur la structure des dépenses totales de consommation des ménages de l’UE-27 en 2009 montrent que près d’un quart (22,9 %) a été consacré au logement, à l’eau, à l’électricité, au gaz et aux autres combustibles (voir Graphique 12). Les dépenses de transport (13,2 %) et les dépenses liées aux denrées alimentaires et aux boissons non alcoolisées (13,1 %) constituent les deux autres postes importants. Toutes les autres dépenses de consommation ont représenté, ensemble, près de la moitié du total.

L’épargne nationale

L’épargne nationale brute en pourcentage du revenu national disponible a atteint en moyenne 19,6 % dans la zone euro (13 pays) en 2010; parmi les États membres de l’Union, cette part était la plus élevée en Autriche (25,0 %) et en Roumanie (24,9 %) et la plus faible en Grèce (4,0 %). Par rapport à 2000, on peut constater une diminution relative de l’épargne nationale brute pour la zone euro et la plupart de ses membres, à l’exception de l’Allemagne, de l’Estonie et de l’Autriche, où une augmentation a été observée. Les baisses les plus substantielles (en points de pourcentage) ont été enregistrées en Irlande, au Portugal, en Finlande et en Grèce, où l’épargne exprimée en part du revenu disponible a perdu 7 points de pourcentage, voire davantage, tandis que les hausses les plus fortes ont été relevées en Bulgarie et en Roumanie, où cette part a gagné respectivement 11 points et 9 points.

Les comptes des secteurs

Le Tableau 7 révèle que le taux d’épargne des ménages dans la zone euro en 2010 (13,7 %) a dépassé de 1,4 point de pourcentage celui de l’UE-27 (12,3 %). Cet écart s’explique principalement par les taux d’épargne relativement faibles du Royaume-Uni (6,0 %, chiffre de 2009) et les taux élevés de l’Espagne (18,1 %, chiffre de 2009) et de l’Allemagne (17,1 %). Parmi les États membres de la zone euro, huit (dont deux pour lesquels les données disponibles portent sur 2009) présentent des taux d’épargne des ménages supérieurs à la moyenne de l’UE-27 et sept des taux inférieurs, les données de la Grèce et de Malte n’étant pas disponibles (voir Graphique 14). Le taux le plus élevé parmi les États membres de l’UE qui n’appartiennent pas à la zone euro a été enregistré en Suède (13,4 %).

Le taux d’épargne des ménages dans l’UE-27 a diminué de 1,4 point de pourcentage en 2010, soit légèrement moins que dans la zone euro (-1,5 point). La plus forte augmentation du taux d’épargne entre 2009 et 2010 a été observée en Slovaquie (3,5 points) et la plus forte baisse en Lettonie (-6,1 points); les variations dans les autres États membres vont d’une baisse de 2,3 points à une hausse de 0,8 point.

En 2010, le taux d’investissement des ménages a atteint 8,1 % dans l’UE-27. Il était compris entre 5,0 %, au Royaume-Uni, et 10 % ou plus, en Belgique, en République tchèque, aux Pays-Bas et en Finlande, alors que la Lettonie (3,8 %) et la Lituanie (3,2 %) étaient au-dessous de cette fourchette (voir Graphique 15). Le taux d’investissement des ménages n’a guère évolué dans l’UE-27 et dans la zone euro par rapport à l’année précédente: il a reculé d’un point de pourcentage ou plus dans six États membres (pour lesquels des données sont disponibles), l’Irlande enregistrant la plus forte baisse (-2,9 points de pourcentage), et a augmenté de 1 point de pourcentage ou plus en Finlande et en République tchèque.

En 2010, le taux d’endettement des ménages a fortement varié entre les États membres. Proche de 50 % ou inférieur à ce pourcentage en Lituanie, en Slovénie, en Pologne et en République tchèque (données de 2008), il était supérieur à 200 % en Irlande, aux Pays-Bas et au Danemark (données de 2009); un taux de 200 % signifie qu’il faudrait aux ménages deux années de revenu disponible pour rembourser leur dette. Un taux d’endettement relativement élevé a été enregistré dans plusieurs États membres du Nord-Ouest de l’Europe. Par opposition, en Europe centrale et orientale, le taux d’endettement était relativement bas, la dette des ménages n’excédant jamais le revenu disponible annuel. Il convient de signaler qu’une dette des ménages élevée peut, dans une certaine mesure, refléter des niveaux élevés d’actifs financiers, ainsi qu’il ressort de l’analyse du ratio patrimoine financier net/revenu des ménages. Elle peut également indiquer la possession d’actifs non financiers, comme des habitations, ou être influencée par des dispositions nationales stimulant l’emprunt (par exemple, la déduction des intérêts des impôts).

En 2010, le taux d’endettement des ménages a augmenté le plus (par rapport à 2009) aux Pays-Bas (7,3 points), en Suède (6,7 points) et en Hongrie (5,4 points); la plus forte diminution a été observée en Irlande (-3,8 points).

À l’instar du taux d’endettement, le ratio patrimoine financier net/revenu des ménages a varié considérablement entre les États membres. Les Pays-Bas et la Belgique ont enregistré des ratios proches de 325 %, devançant les autres États membres en 2010, et des taux élevés ont également été observés au Royaume-Uni (données de 2009) et en Italie, ainsi qu’en Suisse. Ce ratio était remarquablement bas en Lettonie et en Slovaquie (données de 2008), tout comme en Norvège (voir Graphique 16).

Il ressort du Graphique 17 qu’en 2010, le taux d’investissement des entreprises a atteint 20,0 % dans l’UE-27. Les taux les plus élevés parmi les États membres ont été enregistrés par la Slovaquie, l’Autriche, l’Espagne (données de 2009) et la Slovénie, qui se situent toutes au-dessus de 25 %. Le taux de loin le plus faible est celui de l’Irlande (8,6 %). Le taux d’investissement des entreprises dans les cinq plus grandes économies de l’UE-27 a fluctué assez fortement: en Espagne et en Italie il a sensiblement dépassé la moyenne de l’UE-27, alors qu’en France, en Allemagne et au Royaume-Uni il était nettement en dessous de cette moyenne. Le taux d’investissement des entreprises a chuté dans presque tous les États membres (pour lesquels des données sont disponibles pour 2009 et 2010). Il a toutefois progressé de 3,1 points de pourcentage en Slovaquie, de 1,5 point de pourcentage en Italie et dans des proportions inférieures en France et en Allemagne. Globalement, le taux a diminué de 0,3 point de pourcentage dans l’UE-27 entre 2009 et 2010, les baisses les plus fortes (4 points et plus) étant à signaler en Irlande et en Hongrie (voir Tableau 8).

La part des profits des sociétés non financières s’est élevée à 37,4 % dans l’UE-27 en 2010. Les parts les plus faibles (30 % environ) ont été enregistrées en France et en Slovénie, tandis que des parts supérieures à 50 % ont été relevées à Malte, en Irlande, en Slovaquie, en Lettonie et en Lituanie, ainsi qu’en Norvège. La part des profits a augmenté de 1,2 point de pourcentage dans l’UE-27 entre 2009 et 2010. L’Estonie a affiché la progression la plus forte en points de pourcentage entre 2009 et 2010 (+ 7,0 points), tandis que le Lituanie, la Hongrie et la Suède ont affiché des hausses de plus de 4 points. Parmi les États membres pour lesquels des données sont disponibles pour 2009 et 2010, la Slovénie et la République tchèque sont les seuls à avoir subi une baisse.

Sources et disponibilité des données

Le système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC) est la méthode d’établissement des comptes nationaux en Europe. La version actuelle, le SEC 95, est totalement cohérente avec les lignes directrices mondiales en matière de système de comptabilité nationale (SCN 1993). À la suite d’un accord international concernant une version actualisée du SCN en 2008, une mise à jour correspondante du SEC était, à la date de rédaction du présent article, pratiquement finalisée.

Le PIB et ses principales composantes

Les principaux agrégats des comptes nationaux sont compilés à partir d’unités institutionnelles, à savoir les sociétés non financières ou les sociétés financières, les administrations publiques, les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM).

Les données des comptes nationaux englobent les informations relatives au PIB et à ses composantes, à l’emploi, aux agrégats de la consommation finale et à l’épargne. Un grand nombre de ces variables est calculé sur une base annuelle et trimestrielle.

Le PIB est la mesure fondamentale de la comptabilité nationale, laquelle résume la situation économique d’un pays (ou d’une région). Le PIB peut être calculé en utilisant différentes optiques: l’optique de la production, l’optique des dépenses et l’optique des revenus.

L’analyse du PIB par habitant élimine l’influence de la taille absolue de la population, ce qui facilite les comparaisons entre différents pays. Le PIB par habitant est un indicateur économique général du niveau de vie. Les données du PIB en devise nationale peuvent être converties en standards de pouvoir d’achat (SPA) en utilisant des parités de pouvoir d’achat (PPA) reflétant le pouvoir d’achat de chaque monnaie, au lieu d’utiliser les taux de change du marché. Cette façon de procéder permet d’éliminer les différences de niveaux de prix entre pays. L’indice de volume du PIB par habitant en SPA est exprimé par rapport à la moyenne de l’UE-27 (fixée à 100). Si l’indice d’un pays est supérieur/inférieur à 100, le niveau du PIB par habitant pour ce pays est supérieur/inférieur à la moyenne de l’UE-27. Cet indice est destiné à effectuer des comparaisons entre pays, plutôt que dans le temps.

Le calcul du taux de croissance annuel du PIB à prix constants, en d’autres termes l’évolution du PIB en volume, permet de comparer la dynamique du développement économique à la fois dans le temps et entre des économies de tailles différentes, sans tenir compte des niveaux de prix.

Données complémentaires

La production économique peut également être analysée par activité. Six catégories de la nomenclature NACE Rév. 1.1 sont identifiées au niveau d’analyse le plus agrégé: l’agriculture, la chasse et la pêche; l’industrie; la construction; le commerce, les transports et les services de communication; les services aux entreprises et les services financiers; les «autres services». L’analyse de la production dans le temps peut être facilitée par le recours à une mesure du volume de la production – en procédant au déflatage de la valeur de la production afin d’éliminer l’incidence des variations de prix. Le déflatage de chaque activité s’effectue individuellement afin de refléter les changements relatifs aux prix des produits qui lui sont associés.

Une autre série de données relatives aux comptes nationaux est utilisée dans le cadre des analyses de compétitivité, à savoir des indicateurs liés à la productivité de la main-d’œuvre, tels que les mesures de productivité du travail. Les mesures de productivité exprimées en SPA sont particulièrement utiles pour effectuer la comparaison entre différents pays. Le PIB en SPA par personne occupée est destiné à donner une impression d’ensemble de la productivité des économies nationales. Néanmoins, il doit être tenu compte du fait que cette mesure dépend de la structure de l’emploi total et qu’elle peut, par exemple, baisser en raison du glissement d’un emploi à temps plein vers un emploi à temps partiel. Le PIB en SPA par heure travaillée donne une image plus claire de la productivité, compte tenu du fait que l’incidence de l’emploi à temps partiel varie considérablement entre pays et activités. Les données sont présentées sous la forme d’un indice par rapport à la moyenne européenne: si l’indice dépasse 100, la productivité de la main-d’œuvre est supérieure à la moyenne de l’UE.

Les données sur les dépenses de consommation peuvent être ventilées selon la classification des fonctions de consommation des ménages (Coicop), qui définit 12 rubriques différentes à son niveau le plus agrégé. Des informations annuelles concernant les dépenses des ménages sont disponibles dans les comptes nationaux compilés suivant une approche macroéconomique. L’enquête sur le budget des ménages (EBM) constitue une autre source pour l’analyse des dépenses des ménages: ces informations sont obtenues en demandant aux ménages de tenir un journal de leurs achats et sont beaucoup plus détaillées au niveau de la couverture des biens et services et des types de ventilation socio-économique fournis. L’EBM est réalisée et publiée tous les cinq ans seulement – 2005 est l’année de référence la plus récente actuellement disponible.

L’épargne des ménages est la principale source intérieure de financement des investissements de capitaux. Le système des comptes permet de présenter le revenu disponible et l’épargne sur une base brute, c’est-à-dire y compris la consommation de capital fixe.

Les comptes des secteurs

Les comptes des secteurs regroupent les agents économiques ayant des comportements similaires en différents secteurs institutionnels: ménages, sociétés non financières, sociétés financières et administrations publiques. Un tel regroupement des agents économiques aide fortement à comprendre le fonctionnement de l’économie. Le comportement des ménages et des sociétés non financières est particulièrement important à cet égard.

Le secteur des ménages couvre les individus et groupes d’individus agissant en tant que consommateurs ainsi que les entrepreneurs, pour autant que les activités de ces derniers en tant que producteurs marchands ne soient pas menées par des entités distinctes. Aux fins de l’analyse réalisée dans le présent article, ce secteur a été regroupé avec le secteur relativement limité des institutions sans but lucratif au service des ménages (comme les associations et œuvres de charité).

Les sociétés non financières regroupent les entreprises dont l’activité principale est la production de biens et de services non financiers destinés au marché. Ce secteur inclut les entreprises constituées en société, mais aussi les entreprises non constituées en société, à condition que celles-ci tiennent un ensemble complet de comptes et que leur comportement économique et financier soit similaire à celui des sociétés. Les petites entreprises (comme les sociétés unipersonnelles et les entrepreneurs individuels) sont classées dans le secteur des ménages.

Les comptes des secteurs enregistrent, en principe, toute opération entre agents économiques pendant une période déterminée et peuvent également fournir, dans les comptes de patrimoine financier, les stocks d’ouverture et de clôture des actifs et passifs financiers. Ces opérations sont regroupées en différentes catégories ayant chacune une signification économique différente, comme la rémunération des salariés (qui comprend les salaires et traitements, avant toute déduction d’impôt et de cotisation sociale, et les cotisations sociales payées par les employeurs).

Ensuite, ces catégories d’opérations sont représentées en une séquence de comptes, chacun couvrant une étape spécifique du processus économique. Cela va de la production, la génération puis la (re)distribution du revenu aux opérations financières comme l’emprunt et le prêt, en passant par l’utilisation du revenu pour la consommation ou l’épargne, et l’investissement (décrit dans le compte de capital). Chaque opération non financière est enregistrée comme une augmentation des ressources d’un certain secteur et comme une hausse des emplois d’un autre secteur. Par exemple, le côté «ressources» de la catégorie d’opération «intérêts» enregistre le montant des intérêts à recevoir par les différents secteurs de l’économie, tandis que le côté «emplois» enregistre les intérêts à payer. Pour chaque opération, les ressources totales pour tous les secteurs intérieurs et le reste du monde sont égales aux emplois totaux. Chaque compte se clôture par un solde comptable significatif, dont la valeur est égale aux ressources totales diminuées des emplois totaux. Ces soldes comptables, comme le PIB et l’épargne nette, constituent des indicateurs économiques capitaux. Ils sont reportés au compte suivant.

Dans le présent article, l’analyse se concentre sur une sélection d’indicateurs de la richesse issus de la large gamme des données des comptes des secteurs. Le comportement des ménages est décrit au moyen d’indicateurs couvrant le taux d’épargne et le taux d’investissement, ainsi que le taux d’endettement et le ratio patrimoine financier net/revenu. L’analyse des sociétés non financières se base sur le taux d’investissement des entreprises et sur la part de profits des entreprises.

Contexte

Les institutions européennes, les gouvernements, les banques centrales ainsi que d’autres organismes économiques et sociaux des secteurs public et privé ont besoin d’un ensemble de statistiques comparables et fiables pour étayer leurs décisions. Les comptes nationaux peuvent être utilisés pour divers types d’analyse et d’évaluation. L’emploi de concepts et de définitions internationalement reconnus permet l’analyse de différentes économies, pour faire apparaître les interdépendances entre les économies des États membres de l’UE ou pour comparer les États membres de l’UE et des pays tiers.

L’analyse du cycle économique et de la politique macroéconomique

L’une des principales utilisations des données des comptes nationaux a trait à la nécessité d’appuyer les décisions de la politique économique européenne et la mise en œuvre des objectifs de l’Union économique et monétaire (UEM) sur des statistiques à court terme de grande qualité qui permettent un suivi des événements macroéconomiques et la formulation d’orientations politiques en la matière. Une façon élémentaire d’exploiter les comptes nationaux, qui est pratiquée de longue date, consiste à quantifier le rythme de croissance d’une économie, en d’autres termes le taux de croissance du PIB. Les principaux chiffres des comptes nationaux servent notamment au développement et au suivi des politiques macroéconomiques, tandis que les données détaillées des comptes nationaux peuvent aussi être employées pour formuler des politiques sectorielles ou industrielles, en particulier grâce à l’analyse des tableaux entrées-sorties.

Depuis le lancement de l’UEM en 1999, la Banque centrale européenne (BCE) figure parmi les principaux utilisateurs des comptes nationaux. La stratégie de la BCE pour l’analyse des risques pesant sur la stabilité des prix est fondée sur deux perspectives analytiques appelées les deux «piliers»: analyse économique et analyse monétaire. De nombreux indicateurs monétaires et financiers sont donc évalués, en relation avec d’autres données pertinentes qui permettent de combiner les analyses monétaires, financières et économiques, par exemple les principaux agrégats des comptes nationaux et les comptes des secteurs. De cette façon, les indicateurs monétaires et financiers peuvent être analysés dans le contexte du reste de l’économie.

Deux fois par an, au printemps et à l’automne, la direction générale des affaires économiques et financières produit les prévisions macroéconomiques de la Commission européenne. Ces études couvrent tous les États membres de l’UE afin d’établir des prévisions pour la zone euro et l’UE-27, mais elles examinent aussi des perspectives concernant les pays candidats et certains autres pays non membres.

Une autre façon bien établie d’utiliser les statistiques des comptes nationaux consiste à s’en servir pour analyser les finances publiques. Une application a été spécialement développée au sein de l’UE en relation avec les critères de convergence de l’UEM, dont deux se rapportent directement aux finances publiques. Ces critères ont été définis en termes de chiffres des comptes nationaux, à savoir le déficit public et la dette publique par rapport au PIB (pour de plus amples informations, voir l’article consacré aux finances publiques).

Les politiques régionale, structurelle et sectorielle

Outre l’analyse du cycle économique et de la politique macroéconomique, les données des comptes nationaux et régionaux européens peuvent servir à d’autres usages en rapport avec la formulation des politiques, notamment pour des questions régionales, structurelles et sectorielles.

L’allocation des dépenses des Fonds structurels se fonde en partie sur les comptes régionaux. De plus, les statistiques régionales sont utilisées pour l’évaluation a posteriori des résultats de la politique régionale et de cohésion.

Tant pour l’Union européenne que pour les États membres, une priorité stratégique est d’encourager la croissance et la création d’emplois. Cette priorité s’inscrit dans la stratégie «Europe 2020». Pour la réaliser, l’UE déploie des politiques communes dans tous les secteurs de l’économie européenne, tandis que les États membres mettent en place leurs propres réformes structurelles nationales. Pour faire en sorte d’en tirer le meilleur parti possible et préparer l’Europe aux défis qui l’attendent, la Commission européenne procède à l’analyse de ces politiques.

La Commission mène une analyse économique qui contribue à l’évolution de la politique agricole commune (PAC) en analysant l’efficacité de ses différents mécanismes de soutien et en développant une perspective à long terme. Ces efforts passent par des activités de recherche et d’analyse, ainsi que des études d’impact sur des sujets relatifs à l’agriculture et à l’économie rurale dans l’UE et les pays tiers, au moyen notamment des comptes économiques de l’agriculture.

La définition d’objectifs, l’évaluation comparative et les contributions

Les politiques mises en œuvre dans l’UE se fixent de plus en plus souvent des objectifs à moyen ou à long terme, contraignants ou non. Dans certains cas, le niveau du PIB sert de dénominateur de référence, par exemple lorsqu’on définit un objectif de 3 % du PIB pour les dépenses de recherche et de développement.

Les comptes nationaux servent aussi à déterminer les ressources de l’UE; les règles fondamentales sont établies dans une décision du Conseil. Le montant total des ressources propres nécessaires au financement du budget est déterminé par le total des dépenses, déduction faite des autres recettes, et le montant total des ressources propres est lié au revenu national brut de l’UE.

Hormis leur utilisation pour déterminer les contributions budgétaires au sein de l’UE, les données des comptes nationaux servent aussi à calculer les contributions à d’autres organisations internationales, comme les Nations unies. Les contributions au budget des Nations unies sont basées sur le revenu national brut, soumis à divers ajustements et limites.

Les analystes et prévisionnistes

Les analystes et les chercheurs font largement usage des comptes nationaux pour examiner la situation économique et son évolution. L’intérêt des institutions financières pour les comptes nationaux peut porter aussi bien sur une analyse générale de l’économie que sur des informations spécifiques concernant l’épargne, les investissements ou la dette des ménages, des sociétés non financières ou d’autres secteurs institutionnels. Les partenaires sociaux, comme les représentants des entreprises (les associations professionnelles, par exemple) ou les représentants des travailleurs (les syndicats, par exemple), s’intéressent aussi aux comptes nationaux afin d’analyser les circonstances qui influencent les relations sociales. Les chercheurs et les analystes se servent notamment des comptes nationaux pour étudier les cycles économiques à plus ou moins long terme et les mettre en relation avec les développements économiques, politiques ou technologiques.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Comptes nationaux annuels (t_nama)
Comptes nationaux trimestriels (t_namq)

Base de données

Comptes nationaux annuels (t_nama)
Comptes nationaux trimestriels (t_namq)
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