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Archive:Statistiques de l’éducation et de la formation au niveau régional

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Données de février 2013. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.

L’éducation, la formation professionnelle et, de manière plus générale, l’apprentissage tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans les stratégies économiques et sociales de l’Union européenne (UE). Le présent article examine les statistiques régionales d’Eurostat en matière d’éducation et comprend des informations concernant la scolarisation, le niveau d’études atteint et la participation à l’éducation. L’éducation est l’un des cinq piliers qui jouent un rôle central dans la stratégie européenne pour la croissance, Europe 2020, et plusieurs des indicateurs présentés dans cet article sont utilisés pour étudier les progrès accomplis au niveau régional par rapport à une série d’objectifs de référence pour l’initiative Europe 2020.

Carte 1: Taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire et l’enseignement primaire (niveaux 0 et 1 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % des enfants de quatre ans) - Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 2: Étudiants âgés de 17 ans à tous les niveaux d’éducation (niveaux 0 à 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % des jeunes de 17 ans) - Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 3: Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région de niveau NUTS 1, 2011 (1)
(en % des jeunes de 18 à 24 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Carte 4: Évolution de la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région de niveau NUTS 1, 2006–2011 (1)
(en points de pourcentage de différence entre 2011 et 2006, en % de jeunes de 18–24 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Graphique 1: Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, régions de niveau NUTS 1 présentant des écarts atypiques entre les filles et les garçons, 2011 (1)
(en %) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Carte 5: Nombre total d’étudiants dans l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans, par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en %) - Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 6: Personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 1, 2011 (1)
(en % des personnes âgées de 30 à 34 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_12)
Carte 7: Évolution de la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 1, 2006–2011 (1)
(en points de pourcentage de différence entre 2011 and 2006, en % des personnes âgées de 30 à 34 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_12)
Carte 8: Personnes âgées de 25 à 64 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % des personnes âgées de 25 à 64 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_11)

Principaux résultats statistiques

Les chiffres de l’UE-27 pour 2010 indiquent qu’environ 93,1 millions d’étudiants étaient inscrits dans le système d’enseignement traditionnel qui couvrait tous les niveaux d’éducation, de l’enseignement primaire aux études de troisième cycle. 14,9 millions d’élèves étaient en outre inscrits dans l’éducation préprimaire.

La participation des enfants de quatre ans à l’enseignement

L’âge légal pour entrer à l’école varie d’un État membre à l’autre: au Luxembourg et en Northern Ireland (Royaume-Uni), la scolarité obligatoire débute à l’âge de quatre ans, tandis que dans d’autres régions de l’UE, elle commence entre cinq et sept ans. L’éducation préprimaire est généralement facultative dans la plupart des États membres de l’UE. La stratégie Europe 2020 met l’accent sur la hausse du taux de participation des jeunes enfants à la préparation à l'entrée dans l’enseignement obligatoire. L’un de ses objectifs phares consiste à augmenter la part d’enfants participant à l’enseignement préprimaire pour atteindre un taux d’au moins 95 % à l’horizon 2020.

La carte 1 montre qu'en 2010, 91,7 % des enfants de quatre ans participaient à l’enseignement préprimaire ou primaire dans l’ensemble de l’UE-27. Les taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement préprimaire ou primaire étaient généralement élevés, avec des moyennes nationales de plus de 95 % en Belgique, au Danemark, en Allemagne, en Irlande, en Espagne, en France, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ainsi qu’en Islande et en Norvège. En revanche, la Grèce, la Pologne et la Finlande affichaient des taux d’inscription inférieurs à 70 % pour les enfants de quatre ans. C’était également le cas au Liechtenstein et en Suisse, membres de l’AELE, ainsi qu’en Croatie, en ancienne République yougoslave de Macédoine et en Turquie pays adhérents et candidats.

55 régions de l’UE affichaient des taux supérieurs à 99,0 % d’enfants de quatre ans inscrits dans l’enseignement préprimaire ou primaire en 2011. La plupart de ces régions étaient situées en France (16 régions de niveau NUTS 2), en Espagne (13 régions), aux Pays-Bas (7 régions) et au Royaume-Uni (7 régions de niveau NUTS 1), en Belgique et en Italie (5 régions chacune), tandis qu'au Danemark, une seule région était concernée (Sjælland).

Dans 14 régions de l’UE, le taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement préprimaire ou primaire était de 65,0 % ou moins. Le taux le plus bas a été enregistré dans la région de Warminsko-Mazurskie dans le nord de la Pologne (50,4 %). Les régions dans lesquelles les taux de participation étaient relativement faibles se trouvaient principalement en Pologne (11 régions) et en Slovaquie (une seule région: Východné Slovensko), ainsi qu'en Grèce et en Finlande, pour lesquelles seules des données nationales sont disponibles.

Dans l’AELE, les taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement préprimaire et primaire étaient élevés en Islande (données nationales pour 2010) et dans l’ensemble des 7 régions norvégiennes, avec des taux supérieurs à 95 %. En revanche, les taux de participation au Liechtenstein et dans six des sept régions suisses étaient relativement faibles, compris entre 62,0 % en Région lémanique et 16,4 % en Zentralschweiz. La seule exception à ce modèle général était la région suisse de Ticino (voisine de l’Italie), où le taux de participation s’élevait à 98,3 %.

Dans toutes les régions des pays adhérents et candidats, les taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement préprimaire et primaire étaient de 65,0 % ou moins. Seules des données nationales sont disponibles pour la Croatie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine (données pour 2010), où les taux s’élevaient respectivement à 57,4 % et 24,0 %. Plus de la moitié des 25 régions turques de niveau 2 affichaient un taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement préprimaire ou primaire inférieur à 20,0 % en 2011. Le taux de participation le plus bas a été enregistré dans la région de Gaziantep, Adıyaman, Kilis dans le sud de la Turquie (9,7 %), suivie de la région d’İstanbul (10,9 %).

Les jeunes de 17 ans dans le système éducatif

En 2010, le nombre de jeunes de 17 ans scolarisés (tous niveaux confondus) dans l’UE-27 était de 5,2 millions, soit 91,7 % de l’ensemble de la population âgée de 17 ans. L’âge de 17 ans est important, car c’est souvent celui auquel les jeunes sont confrontés à un choix: rester dans le système éducatif, suivre une formation ou chercher un emploi. Le nombre de jeunes de 17 ans scolarisés par rapport à la population âgée de 17 ans était supérieur à 80 % dans la grande majorité des régions de l’Union européenne en 2011, de même que dans l’ensemble des régions de l’AELE (voir la carte 2). Pour une raison ou une autre, la grande majorité des jeunes de 17 ans sont donc restés dans le système éducatif, même après la fin de l’enseignement obligatoire. Dans plusieurs régions, le nombre de jeunes de 17 ans inscrit dans le système éducatif était supérieur au nombre de résidents âgés de 17 ans dans la même région. Ce phénomène peut, entre autres, s’expliquer par le fait que certains étudiants résidant dans une région franchissent les frontières régionales pour fréquenter un établissement dans une autre région (ou un autre pays) qui propose un cours ou une formation spécifique.

Dans 19 régions de l’UE, moins de quatre jeunes de 17 ans sur cinq sont restés dans le système éducatif en 2011. La plupart de ces régions se trouvaient en Roumanie (cinq sur huit régions NUTS de niveau 2 dans ce pays), tandis que des taux relativement faibles étaient enregistrés dans les régions insulaires de Malte (une région à ce niveau NUTS), des Illes Balears et de la Região Autónoma dos Açores (Portugal). Des taux de 80,0 % ou moins ont aussi été relevés dans trois régions du nord de l’Italie (Provincia Autonoma di Bolzano/Bozen, Provincia Autonoma di Trento et Lombardia) et dans trois régions NUTS de niveau 1 du Royaume-Uni (East Midlands; Yorkshire and the Humber; et Wales). Cinq autres pays ont chacun fait état d’une région dans laquelle moins de quatre jeunes de 17 ans sur cinq restaient scolarisés, à savoir: la Province/Provincie Vlaams-Brabant en Belgique, Yugoiztochen en Bulgarie, Strední Cechy en République tchèque, le territoire d’outre-mer de Guyane en France et la Niederösterreich en Autriche. Il est à noter que certains étudiants domiciliés dans une région donnée peuvent ou doivent se déplacer dans une autre région (ou dans un autre pays, dans le cas de Malte) pour pouvoir poursuivre leurs études, une fois qu’ils ont passé l’âge de l’enseignement obligatoire.

Dans l’AELE, les proportions les plus faibles de jeunes de 17 ans encore scolarisés ont été enregistrées dans les régions relativement peu peuplées de Nord-Norge (Norvège) et d’Islande (données nationales pour 2010 à ce niveau), ainsi que dans trois régions du centre de la Suisse (d’ouest en est, Espace Mittelland, Zentralschweiz et Ostschweiz), même si les taux restaient bien supérieurs à 80,0 % dans l’ensemble de ces régions. Dans les pays adhérents et candidats, la proportion de jeunes de 17 ans encore scolarisés était supérieure à 80,0 % en Croatie (données nationales) et dans trois régions turques (dont la région de la capitale, Ankara, et deux régions du nord-ouest, Bursa, Eskişehir, Bilecik et Tekirdağ, Edirne, Kırklareli). Dans quatre régions turques, la proportion de jeunes de 17 ans encore scolarisés s’élevait à 50,0 % ou moins. Elles se trouvaient toutes dans le sud et dans l’est du pays: Sanlıurfa, Diyarbakır; Mardin, Batman, Sırnak, Siirt; Ağri, Kars, Iğdir, Ardahan; et Van, Muş, Bitlis, Hakkari. Les taux les plus faibles de jeunes de 17 ans encore scolarisés ont été enregistrés à Van, Mus, Bitlis, Hakkari, où la proportion était d’à peine plus d’un tiers (35,5 %) en 2011.

Les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

L'indicateur qui donne des informations sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation suit la proportion d’individus âgés de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au-delà du premier cycle de l’enseignement secondaire et ne participent pas à un autre programme d’éducation ou de formation: quelque 13,5 % des 18–24 ans dans l’UE-27 étaient classés parmi les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation en 2011, avec une proportion de garçons (15,3 %) légèrement supérieure à celle des filles (11,6 %). L'un des objectifs fixés pour l'UE-27 par la stratégie pour la croissance de l’Europe, Europe 2020, est de ramener la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation à moins de 10 % d’ici 2020, chaque État membre ayant des objectifs propres compris entre 5 % et 29 %.

La carte 3 montre qu'en 2011, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation variait considérablement dans l’UE. On a compté 26 régions de niveau NUTS 1 dans lesquelles 10 % ou moins de la population âgée de 18 à 24 ans appartenaient à cette catégorie (les deux premières nuances sur la carte). Ces 26 régions étaient majoritairement concentrées en Europe centrale et orientale, où les proportions de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient parmi les plus faibles. Cette zone s’étend de la Lituanie aux six régions polonaises de niveau NUTS 1, à la République tchèque et à la Slovaquie (une région à ce niveau NUTS dans chaque pays) et à la région de la capitale, Közép-Magyarország (Hongrie), et traverse les trois régions autrichiennes jusqu’en Slovénie. Au total, ces 26 régions étaient réparties dans 15 États membres et comprenaient aussi trois des quatre régions de niveau NUTS 1 des Pays-Bas, les trois régions suédoises, ainsi qu’une région de Belgique (Vlaams Gewest), de Bulgarie (la région de la capitale, Yugozapadna i yuzhna tsentralna Bulgaria), du Danemark (une région à ce niveau NUTS), de France (Ouest), du Luxembourg (une région à ce niveau NUTS) et de Finlande (données nationales uniquement).

Seules cinq régions affichaient un taux de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation égale ou inférieure à 5,0 %: la Slovénie (4,2 %), les deux régions polonaises de Poludniowy et Centralny (toutes deux 4,6 %), la République tchèque (4,9 %) et la Slovaquie (5,0 %).

Dans 11 régions de niveau NUTS 1 de l’UE, les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation représentaient plus d’un cinquième de la population âgée de 18 à 24 ans. Ces régions étaient toutes situées dans le sud de l’Europe. Parmi elles, cinq régions espagnoles (toutes, à l’exception de la région de la capitale, la Comunidad de Madrid, et de la région Noreste); les trois régions portugaises; les îles italiennes (Isole); Malte (une région au niveau NUTS 1); et la partie orientale de la Roumanie (Macroregiunea doi). Les taux les plus élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation ont été enregistrés dans trois régions insulaires, à savoir les îles portugaises de la Região Autónoma dos Açores (44,3 %) et de la Região Autónoma da Madeira (37,3 %), ainsi que Malte (33,5 %; il est à noter que les séries maltaises sont en cours d’analyse), tandis que deux régions espagnoles, le sud de l’Espagne (Sur) et les îles des Canarias, étaient les seules autres régions où les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation âgés de 18 à 24 ans représentaient plus de 30,0 % de la population âgée de 18 à 24 ans. Il est à noter que les jeunes qui sont officiellement domiciliés chez leurs parents dans une de ces régions sont aussi susceptibles de suivre des cours dans une autre région ou dans un autre pays. L’indicateur doit donc être interprété avec prudence dès lors qu'un grand nombre d’étudiants quittent une région pour étudier ailleurs.

La carte 4 montre l’évolution de la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation. La comparaison concerne généralement la période de cinq ans comprise entre 2006 et 2011. Dans l’ensemble de l’UE-27, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation avait chuté de 2,0 points de pourcentage, de 15,5 % à 13,5 % en 2011. Les plus fortes diminutions ont été enregistrées dans les trois régions portugaises, la baisse la plus importante ayant été observée dans la région continentale de Continente, moins 15,9 points de pourcentage pour atteindre un taux de 22,3 %. Les trois régions portugaises étaient les trois seules régions de l’UE où la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation avait diminué d'au moins 10,0 points de pourcentage au cours de la période 2006–2011. Cinq autres régions de l’UE affichaient une proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation réduite d’au moins 5,0 points de pourcentage: deux régions espagnoles (Comunidad de Madrid et Sur), les East Midlands au Royaume-Uni, Malte (une région à ce niveau NUTS; il convient à nouveau de signaler que les séries de Malte sont en cours d’analyse), et la région de Voreia Ellada dans le nord de la Grèce.

Le nombre de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a aussi fortement diminué dans la plupart des régions turques. Toutes les régions de Turquie sauf deux ont enregistré une diminution d’au moins 5,0 points de pourcentage. Les deux exceptions étaient la région orientale d’Ortadoğu Anadolu et la région de capitale, Bati Anadolu, où les taux ont néanmoins diminué de respectivement 4,1 et 4,6 points de pourcentage. Les plus fortes réductions (de plus de 10,0 points de pourcentage) du taux de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation en Turquie ont été enregistrées aux deux extrémités du pays: dans la région de Güneydoğu Anadolu au sud-est et dans la région d’Ege (où se trouve la ville d’İzmir) à l’ouest. Une diminution considérable de la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a aussi été observée en ancienne République yougoslave de Macédoine, où la proportion a chuté de 9,3 points de pourcentage. Dans les pays de l’AELE, la seule région à enregistrer une diminution d’au moins 5,0 points de pourcentage était l’Islande (une région à ce niveau NUTS), où la proportion a baissé de 5,9 points de pourcentage.

Sur les 95 régions pour lesquelles des données sont disponibles sur la carte 4, 18 ont connu une augmentation de la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation entre 2006 et 2011. La Croatie (une région à ce niveau NUTS) était la seule région hors UE. La plupart des hausses enregistrées entre 2006 et 2011 étaient relativement faibles, puisque 13 régions (dont la Croatie) ont indiqué que leur proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation n’avait pas augmenté de plus de 1,0 point de pourcentage. Les cinq autres régions se trouvaient dans cinq États membres différents, la plus forte augmentation (4,4 points de pourcentage) ayant été enregistrée à Macroregiunea unu (nord-ouest et centre de la Roumanie). Le sud-ouest de la France (Sud-Ouest), Scotland dans le nord du Royaume-Uni, le Luxembourg (une région à ce niveau NUTS) et la Region Poludniowo-Zachodni dans le sud-ouest de la Pologne sont les autres régions où la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a augmenté de plus de 1,0 point de pourcentage entre 2006 et 2011.

Les informations relatives à la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation peuvent aussi être analysées sous l’angle des différences entre les filles et les garçons. Comme indiqué ci-dessus, la proportion de filles ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était, en moyenne, 3,7 points de pourcentage inférieure à celle des garçons pour l’UE-27 en 2011. Les différences les plus marquées entre les sexes ont été enregistrées dans le sud de l’Europe, où les taux de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient généralement bien supérieurs à ceux des filles (voir le graphique 1). C’était notamment le cas en Grèce, en Espagne, en Italie et au Portugal, ainsi que sur les îles de Chypre et de Malte (chacune une région à ce niveau NUTS; les données pour Malte sont en cours d’analyse), mais aussi en Lettonie et en Lituanie (aussi une région pour chaque pays), dans les régions Méditerranée et Nord-Pas-de-Calais en France, la Région Wallonne en Belgique et en Northern Ireland au Royaume-Uni.

Sur les 84 régions de niveau NUTS 1 de l’UE pour lesquelles des données sont disponibles, seules six affichaient une proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation inférieure à celle des filles en 2011. Les deux régions bulgares de niveau NUTS 1 en faisaient partie, notamment la région Severna i yugoiztochna Bulgaria (nord et sud-ouest de la Bulgarie), où la répartition était la plus atypique puisque la proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation (15,6 %) était 3,0 points de pourcentage inférieure à celle des filles (18,6 %). La région Südösterreich, au sud de l’Autriche, a indiqué que sa proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était 2,0 points de pourcentage inférieure à celle des filles. Les quatre autres régions dans lesquelles les taux des garçons étaient inférieurs n’ont fait état que d'écarts mineurs. Les taux des garçons étaient en effet 0,5 ou 0,6 point de pourcentage inférieurs dans chacune de ces régions: Yugozapadna i yuzhna tsentralna (qui couvre le reste de la Roumanie); deux régions de l’ouest du Royaume-Uni (Wales et West Midlands); et Dunántúl (ouest de la Hongrie).

La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était systématiquement plus élevée chez les garçons que chez les filles dans chacune des régions de l’AELE, en particulier en Norvège et en Islande (une région à ce niveau pour chaque pays), où la proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était 6,8 et 5,1 points de pourcentage supérieure à celle des filles. Le taux de filles ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était aussi inférieur à celui des garçons en Croatie (données nationales uniquement). En revanche, en Turquie, chaque région de niveau NUTS 1 a enregistré une proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation inférieure à celle des filles. La différence entre les sexes atteignait 10 points de pourcentage au moins dans la moitié des régions turques, la différence la plus marquée (16,8 points de pourcentage) ayant été enregistrée dans la région de Kuzeydoğu Anadolu au nord-est. Le taux de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était aussi inférieur à celui des filles en ancienne République yougoslave de Macédoine (3,3 points de pourcentage de différence).

Les étudiants de l’enseignement supérieur

Par «enseignement supérieur», on entend le niveau d’éducation dispensé par les universités, les instituts universitaires professionnels, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires ou des certificats professionnels. En 2010 (année universitaire 2009/2010), le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur dans l’UE-27 s’élevait à 19,8 millions, soit 62,7 % de toutes les personnes âgées de 20 à 24 ans.

La carte 5 montre le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement universitaire ou équivalent (niveau supérieur) dans chaque région par rapport au nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans dans la même région, ce qui donne une idée de l’attractivité de chaque région pour les étudiants de l’enseignement supérieur. Il convient de remarquer que certains étudiants ne résident pas nécessairement dans la région où ils étudient. Ainsi, certaines régions affichent des valeurs très élevées (en particulier celles de plus de 100 %) parce qu’elles hébergent de grandes universités ou d’autres établissements d’enseignement supérieur. Ces taux élevés indiquent que ces régions attirent un grand nombre d’étudiants issus d’autres régions. Il est à noter qu’avec la promotion de l’éducation et de la formation pour tous les membres de la société, les étudiants de l’enseignement supérieur sortent de plus en plus de la tranche d’âge traditionnelle des 20–24 ans (utilisée comme dénominateur pour ce taux).

Sur les 16 régions de l’UE où le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur était plus élevé que le nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans en 2010/2011, onze étaient des régions où est située la capitale: Praha (République tchèque), Bratislavský kraj (Slovaquie), Bucuresti - Ilfov (Roumanie), Wien (Autriche), la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Belgique, données de 2009/2010), Mazowieckie (Pologne), Zahodna Slovenija (Slovénie), la Comunidad de Madrid (Espagne), Lisboa (Portugal), Attiki (Grèce, données de 2008/2009) et Közép-Magyarország (Hongrie). Quatre des cinq autres régions de l’UE où le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur était plus élevé que le nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans se trouvaient dans le nord et l’ouest de la Grèce. Ces régions ont chacune indiqué que le rapport entre le nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur et le nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans était plus élevé que dans la région de la capitale, Attiki. La cinquième région se trouvait en Belgique (la Province/Provincie Brabant Wallon).

Les régions des capitales ont également affiché les plus fortes concentrations d’étudiants de l’enseignement supérieur en Bulgarie, au Danemark, en Irlande, en France, en Italie et au Royaume-Uni, même si leurs taux étaient inférieurs à 100 %. L’Allemagne était à proprement parler le seul grand État membre où la concentration la plus dense d’étudiants de l’enseignement supérieur était enregistrée, non pas dans la région de la capitale Berlin (65,7 %), mais à Hamburg (75,4 %) et Bremen (71,0 %). Les autres exceptions étaient les Pays-Bas (où Groningen affichait la plus forte concentration d’étudiants de l’enseignement supérieur avec 90,3 %) et l’extrême nord de la Suède (où l’Övre Norrland avait la plus forte concentration avec 97,5 %).

Dans les pays de l’AELE, les taux les plus élevés d’étudiants de l’enseignement supérieur en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans ont été enregistrés dans les régions norvégiennes de Trøndelag et d’Oslo og Akershus (où les proportions dépassaient les 100 %) et dans la région suisse de Zürich (97,9 %).

En Turquie, la concentration d’étudiants de l’enseignement supérieur était particulièrement élevée à Bursa, Eskişehir, Bilecik, ce qui peut être attribué à la présence d’une université ouverte à Eskişehir, où de nombreux étudiants sont inscrits aux cours d’apprentissage à distance. Autrement, le taux d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur par rapport aux résidents âgés de 20 à 24 ans était inférieur à 60 % pour toutes les autres régions des pays candidats et adhérents.

Le niveau d’études atteint dans l’enseignement supérieur

Les trois dernières cartes du présent article donnent des informations sur la proportion de la population qui a atteint un niveau d’études supérieures, autrement dit, universitaires ou équivalentes (enseignement supérieur). La carte 6 montre la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur. La carte 7 présente l’évolution des taux de diplômés de l’enseignement supérieur dans la même tranche d’âge, sur la base d’une analyse des différences entre 2006 et 2011. La carte 8 concerne une tranche d’âge plus large, à savoir les 25–64 ans, et fournit des données sur la proportion de la population en âge de travailler qui possède un diplôme de l’enseignement supérieur.

En 2011, dans l’ensemble de l’UE-27, un peu plus d’un tiers (34,6 %) des 30–34 ans avaient obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. Ces chiffres confirment qu’une part croissante de la population de l’UE suit des études supérieures, conformément à l’un des objectifs d’Europe 2020, selon lequel au moins 40 % des 30–34 ans dans l’UE-27 devraient posséder un diplôme de l’enseignement supérieur d’ici 2020.

La carte 6 montre qu’en 2011, dans 30 régions de l’UE (sur les 91 régions de niveau NUTS 1 pour lesquelles des données sont disponibles), plus de 40 % de la population âgée de 30 à 34 ans possédait un diplôme d’enseignement supérieur. Parmi celles-ci, six régions du Royaume-Uni, quatre d’Espagne et quatre de France, les trois régions de Belgique, deux des trois régions suédoises, et une région d’Allemagne, de Hongrie, des Pays-Bas et de Pologne. Le Danemark, l’Estonie, l’Irlande, Chypre, la Lituanie et le Luxembourg ont aussi indiqué que plus de 40 % de leur population âgée de 30 à 34 ans possédait un diplôme d’enseignement supérieur (chacun de ces pays constitue une seule région à ce niveau NUTS), tout comme la Finlande (pour laquelle seules des données nationales sont disponibles).

Étant donné que la plupart des personnes âgées de 30 à 34 ans auront terminé leurs études supérieures avant l’âge de 30 ans, cet indicateur peut également être utilisé pour évaluer l’attractivité (ou l’effet d’attraction) des régions au regard des débouchés qu'elles offrent aux diplômés. Dans sept régions de l’UE, plus de la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans possédait un diplôme d’enseignement supérieur, les diplômés du Royaume-Uni étant attirés dans les régions de London, du South East (de l’Angleterre) voisin et de Scotland, et les diplômés espagnols, dans la région de la capitale, la Comunidad de Madrid, et dans le Noreste (où se trouvent les villes de Bilbao, Donostia-San Sebastián et Zaragoza). Les deux autres régions ayant enregistré des taux supérieurs à 50,0 % étaient aussi des régions où se trouve la capitale, à savoir l’Île de France (qui inclut Paris et ses alentours) et l’Östra Sverige (qui inclut Stockholm), dans l’est de la Suède.

En revanche, moins d’une personne âgée de 30 à 34 ans sur cinq avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur dans six régions en 2011. Trois d'entre elles étaient situées en Roumanie (avec des proportions comprises entre 16,5 % et 18,0 %): la seule région roumaine de niveau NUTS 1 à faire exception était la région de la capitale, Macroregiunea trei. Deux régions se trouvaient en Italie: l'une affichait le taux le plus bas de toute l’UE, à savoir Isole (16,1 %) qui comprend la Sardaigne et la Sicile; l’autre était le sud (Sud, 16,6 %). La sixième et dernière région était le Saarland en Allemagne (19,1 %).

Bati Anadolu (23,6 %), où se trouve la capitale turque, Ankara, était la seule région turque à indiquer que plus d’un de ses résidents sur cinq âgé de 30 à 34 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. En revanche, les taux les plus bas présentés sur la carte 6 ont été enregistrés dans le nord-est de la Turquie (Kuzeydoğu Anadolu), où à peine plus d’une personne sur dix (10,2 %) âgée de 30 à 34 ans était diplômée de l’enseignement supérieur.

L’avant-dernière carte sur l’éducation montre l’évolution de la proportion de résidents âgés de 30 à 34 ans qui ont obtenu un diplôme d’enseignement supérieur au cours de la période 2006–2011. Dans l’ensemble de l’UE-27, cette proportion a augmenté de 5,7 points de pourcentage pendant la période examinée, de sorte que 34,6 % de la population âgée de 30 à 34 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur en 2011. Si ce taux d’évolution se maintient jusqu’en 2020, l’objectif d’Europe 2020 (au moins 40 % des résidents de l’UE-27 âgés de 30 à 34 ans devraient être diplômés de l’enseignement supérieur d’ici 2020) devrait être atteint.

La Lettonie (données nationales à ce niveau NUTS) a fait état de l’augmentation la plus rapide de la proportion de résidents âgés de 30 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur (16,5 points de pourcentage entre 2006 et 2011). Douze autres régions de l’UE ont enregistré des progressions égales ou supérieures à 10 points de pourcentages, y compris les six régions de niveau NUTS 1 de la Pologne, quatre régions du Royaume-Uni (dont London), la région des capitales hongroise (Közép-Magyarország) et tchèque (une région à ce niveau NUTS).

En revanche, dans huit régions, la proportion de résidents âgés de 30 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur a reculé au cours de la période 2006–2011. Aucune diminution n’a été particulièrement marquée, puisque la plus importante atteignait 0,7 point de pourcentage dans la région Südösterreich. Parmi les sept autres régions, deux se trouvaient en France (y compris la région de la capitale, l’Île de France), plus les deux États membres insulaires de Chypre et de Malte, ainsi que la Vlaams Gewest (Belgique), le Mecklenburg-Vorpommern (Allemagne) et toute la Finlande (pour laquelle seules des données nationales sont disponibles).

La carte 8 montre la proportion de la population âgée de 25 à 64 ans qui, en 2011, avait achevé avec succès des études supérieures. Le profil démographique d’une région influe quelque peu sur ce critère, étant donné que les générations plus jeunes ont tendance à afficher des niveaux d’instruction supérieurs aux personnes plus âgées (parce qu’une part croissante de la population étudie plus longtemps et à des niveaux supérieurs). En 2011, une moyenne de 26,8 % de la population de l’UE-27 en âge de travailler (25 à 64 ans) possédait un diplôme d’enseignement supérieur. Ce chiffre peut être comparé à la part correspondante (34,6 %) pour les 30–34 ans afin de montrer les différences de niveau d’études entre les générations.

L’UE comptait 39 régions de niveau NUTS 2 (sur un total de 258 régions pour lesquelles des données sont disponibles) dans lesquelles plus de 35,0 % de la population âgée de 25 à 64 ans avaient terminé avec succès des études supérieures. Comme pour les 30–34 ans, les proportions les plus élevées étaient souvent observées dans les régions des capitales ou d’autres régions urbaines densément peuplées. Ces régions ont tendance à être plus attrayantes pour les personnes très qualifiées au regard des possibilités d’emploi qu’elles peuvent offrir. Le Royaume-Uni a fait état de 15 régions où plus de 35,0 % de la population âgée de 25 à 64 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur, contre quatre régions en Belgique et en Espagne, deux en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Suède, et une seule en République tchèque, au Danemark, en Irlande et en Slovaquie. Le pouvoir d'attraction des régions des capitales est évident: elles ont été citées par les 11 États membres qui ont indiqué au moins une région comptant plus de 35,0 % de résidents âgés de 25 à 64 ans diplômés de l’enseignement supérieur. En outre, l’Estonie, Chypre et le Luxembourg affichaient des proportions supérieures à 35,0 % (ces trois pays sont couverts par une région unique au niveau NUTS 2), tout comme la Finlande (pour laquelle seules des données nationales sont disponibles).

La plus forte proportion de la population âgée de 25 à 64 ans diplômée de l’enseignement supérieur a été enregistrée dans l’Inner London (Royaume-Uni, 59,7 %), tandis que la région belge de la Province/Provincie Brabant Wallon (sud de Bruxelles) arrivait en deuxième position (55,7 %) et était la seule région de l’UE à indiquer que la majorité de sa population en âge de travailler (25 à 64 ans) possédait un diplôme d’enseignement supérieur. En dehors des États membres de l’UE, Oslo og Akershus (la région de la capitale de la Norvège) et Zürich (Suisse) ont fait état des plus importantes proportions de résidents âgées de 25 à 64 ans diplômés de l’enseignement supérieur (48,8 % et 42,6 % respectivement). Deux autres régions norvégiennes et deux autres régions suisses ont aussi déclaré des taux supérieurs à 35,0 %.

Au bas du classement figuraient 75 régions de l’UE où 20 % ou moins de la population âgée de 25 à 64 ans était diplômée de l’enseignement supérieur. Parmi celles-ci, on comptait 19 régions d’Italie (toutes les régions italiennes pour lesquelles des données sont disponibles), huit d’Autriche (toutes sauf la région de la capitale, Wien), sept de République tchèque, de Roumanie et de Grèce (toutes sauf les régions des capitales, Praha et Bucuresti – Ilfov, et un peu plus de la moitié de l’ensemble des régions en Grèce), six de Hongrie et du Portugal (toutes sauf les régions des capitales, Közép-Magyarország et Lisboa), quatre de Bulgarie et de Pologne, trois de Slovaquie (toutes sauf la région de la capitale, Bratislavský kraj), deux de France et une d’Espagne; Malte (qui constitue à elle seule une région de niveau NUTS 2) avait aussi un taux inférieur à 20 %. L’analyse de chaque pays révèle que les régions qui affichaient, dans leur population en âge de travailler, la proportion la plus faible de résidents diplômés de l’enseignement supérieur étaient très souvent des régions rurales ou reculées, comme les régions insulaires, montagneuses et du sud de l’Italie, les régions insulaires de la Região Autónoma dos Açores et la Região Autónoma da Madeira, la région rurale d’Alentejo au Portugal, ou les régions de l’est de la Roumanie.

Parmi les régions de l’AELE, aucune n’a fait état d'une proportion égale ou inférieure à 20 % s'agissant de la population résidente âgée de 25 à 64 ans diplômée de l’enseignement supérieur. La proportion la plus faible enregistrée dans l’AELE concernait la région relativement montagneuse d’Hedmark og Oppland, la seule région enclavée de Norvège (29,0 %). En revanche, Ankara (23,7 %) était la seule région des pays candidats et adhérents (pour lesquels des données sont disponibles) à indiquer que plus d’un de ses résidents sur cinq âgé de 25 à 64 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. La Turquie comptait neuf régions de niveau 2 où moins d’une personne sur 10 âgée de 25 à 64 ans était diplômée de l’enseignement supérieur. La proportion la plus faible a été enregistrée dans la région d’Ağri, Kars, Iğdir, Ardahan (6,7 %), au nord-est.

Sources et disponibilité des données

La structure des systèmes éducatifs variant considérablement d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité internationale, de disposer d’un cadre pour la collecte, l’établissement et la présentation des statistiques et des indicateurs régionaux, nationaux et internationaux de l’éducation. La classification internationale type de l’éducation (CITE) est le fondement de la collecte de données sur l’éducation. La CITE-97 (version actuelle de la classification en vigueur depuis 1997) classe tous les programmes éducatifs en fonction du domaine d’étude et du niveau et présente des concepts et des définitions types. Une description complète est disponible sur le site internet de l’Institut de statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) (en anglais). La CITE-97 distingue sept niveaux d’éducation:

  • éducation préprimaire (niveau 0);
  • enseignement primaire (niveau 1);
  • enseignement secondaire inférieur (niveau 2), enseignement secondaire supérieur (niveau 3);
  • enseignement post-secondaire non supérieur (niveau 4);
  • enseignement supérieur (premier cycle) (niveau 5), enseignement supérieur (deuxième cycle) (niveau 6).

Une révision de la CITE a débuté en 2009 et la classification révisée (CITE 2011) a été adoptée par la Conférence générale de l’Unesco en novembre 2011. Les premières statistiques basées sur la CITE 2011 devraient être publiées en 2015.

Eurostat collationne les statistiques de l’éducation au niveau européen dans le cadre d’un exercice commun de collecte des données qui inclut l’Institut de statistique de l’Unesco (UNESCO-UIS), l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) et Eurostat, souvent appelé «exercice de collecte de données UOE». Par ailleurs, les statistiques sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation et sur le niveau d’études atteint dans l’enseignement supérieur sont collectées au moyen de l’Enquête sur les forces de travail de l’UE (en anglais).

Les statistiques concernant les inscriptions dans l’enseignement couvrent tous les programmes d’enseignement initial et toutes les formations pour adultes ayant un contenu analogue à celui des programmes d’enseignement initial ou permettant d’obtenir des qualifications similaires à celles fournies par les programmes d’enseignement initial correspondants. Les programmes d’apprentissage sont inclus, à l’exception de ceux qui sont exclusivement basés sur la pratique professionnelle et ne sont pas officiellement placés sous la surveillance d’une autorité compétente en matière d’éducation.

L’indicateur sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation recense la proportion des jeunes de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au-delà du premier cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 0, 1, 2 ou 3c de la CITE) et qui ne suivent ni études ni formation complémentaire.

Le niveau d’études atteint est exprimé en pourcentage des personnes d’une tranche d’âge donnée (à l’exception de celles qui n’ont pas répondu à la question sur le plus haut niveau d’études ou de formation atteint) ayant atteint un niveau d’études donné.

Il convient de noter que les cartes 2 et 5 combinent deux concepts distincts, à savoir un numérateur basé sur un nombre d’étudiants enregistrés selon l’établissement d’enseignement dans lequel ils sont inscrits et un dénominateur basé sur des statistiques démographiques enregistrées selon la résidence. Par conséquent, la région des études ne correspond pas toujours à la région de résidence. Par ailleurs, le nombre d’étudiants peut également inclure des personnes qui ne sont pas inscrites dans les registres de population (par exemple, des étudiants étrangers temporaires). Il est donc possible qu’une région présente des taux supérieurs à 100 % de la population fréquentant un niveau d’enseignement donné; c’est particulièrement le cas pour les niveaux d’enseignement supérieurs où la mobilité des étudiants devient un phénomène plus courant.

Contexte

Diversité des systèmes d’éducation nationaux

L’âge est généralement le seul critère d’admission dans l’enseignement primaire obligatoire à temps plein, qui commence à cinq ou six ans dans la plupart des États membres, mais à sept ans en Bulgarie, en Estonie, en Lituanie, en Finlande et en Suède, et avant cinq ans à Chypre et en Northern Ireland (Royaume-Uni). En moyenne, la durée de l’enseignement obligatoire à temps plein est de 9 ou 10 ans dans la plupart des États membres; elle est toutefois plus longue en Lettonie, à Malte et dans la plupart des régions du Royaume-Uni (11 ans), au Luxembourg, au Portugal et en Northern Ireland (12 ans), ainsi qu'en Hongrie et aux Pays-Bas (13 ans); En général, l’enseignement obligatoire s’achève au terme de l’enseignement secondaire inférieur, bien que dans certains pays, il se poursuive au cours de l’enseignement secondaire supérieur: l’enseignement obligatoire à temps plein se poursuit au-delà de l’âge de 16 ans en Hongrie, aux Pays-Bas et au Portugal, tout comme l’enseignement obligatoire à temps partiel en Belgique, en Allemagne et en Pologne.

À l’âge de 16 ou 17 ans, de nombreux jeunes sont confrontés à un choix: rester dans le système éducatif, suivre une formation ou chercher un emploi. L’enseignement secondaire supérieur commence généralement au terme de l’enseignement obligatoire à temps plein et l'admission exige généralement d'avoir accompli huit ans d’enseignement à temps plein ou plus (à compter du début du niveau primaire). L’enseignement secondaire supérieur général inclut des programmes scolaires qui, en cas de réussite, donnent le plus souvent accès à des programmes de niveau universitaire. L’enseignement secondaire supérieur professionnel est principalement destiné à introduire les élèves au monde du travail et à les préparer à des programmes d’enseignement technique et professionnel plus poussés. Les élèves entament généralement l’enseignement secondaire supérieur entre 15 et 17 ans et l'achèvent de deux à quatre ans plus tard. L’âge de début/fin et la tranche d’âge dépendent des programmes éducatifs nationaux. L’accès à l’enseignement supérieur nécessite généralement la réussite d’un programme d’enseignement secondaire supérieur ou post-secondaire supérieur.

En février 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Éducation et accueil de la petite enfance: permettre aux enfants de se préparer au mieux au monde de demain» [COM(2011) 66]. Ce document souligne que l’éducation et l’accueil des jeunes enfants constituent pour ceux-ci le socle de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’intégration sociale, du développement personnel et de l’employabilité ultérieure, que ces éléments sont particulièrement salutaires pour les enfants de milieux défavorisés et qu’ils peuvent aider à les extirper de la pauvreté et de milieux familiaux difficiles.

La plupart des Européens restent scolarisés bien au-delà de l'obligation scolaire, ce qui s'explique par la volonté de faire des études supérieures et une participation accrue aux initiatives d’apprentissage tout au long de la vie, à l'instar des étudiants d’âge mûr (adultes) qui ont repris des études, souvent en vue d’un complément de formation ou d’un changement d’orientation professionnelle.

Les possibilités que l’UE offre à ses citoyens de vivre, d’étudier et de travailler dans d’autres pays sont autant de contributions essentielles à la compréhension interculturelle, au développement des individus et à la pleine mise en valeur du potentiel économique de l’UE. Chaque année, plus d’un million de citoyens de l’UE de tous âges bénéficient des programmes européens en matière d’éducation, de formation professionnelle et de citoyenneté.

Éducation et formation 2020

Environ un jeune sur sept abandonne prématurément ses études ou sa formation, ce qui a des conséquences pour les individus concernés, mais aussi pour la société et l’économie. En janvier 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «La lutte contre l’abandon scolaire: une contribution essentielle à la stratégie Europe 2020» [COM(2011) 18]. Celle-ci décrit les raisons pour lesquelles les élèves décident de quitter l’école prématurément et donne un aperçu des mesures qui sont ou seront prises au niveau de l’UE pour traiter le problème.

Le programme de travail 2010 pour l’éducation et la formation a renforcé la coopération politique au sein de l’UE en intégrant des actions entreprises précédemment dans les domaines de l’éducation et de la formation. Le suivi de ce programme se fait par le cadre stratégique actualisé pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation (également appelé «Éducation et formation 2020»), adopté par le Conseil en mai 2009. Ce document a fixé un certain nombre de jalons à atteindre d’ici 2020:

  • au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge du début de l’enseignement primaire obligatoire devraient fréquenter l’enseignement préprimaire;
  • une moyenne d’au moins 15 % des adultes âgés de 25 à 64 ans devraient participer à des activités d’apprentissage tout au long de la vie.

Deux nouveaux critères de référence relatifs à la mobilité à des fins d’apprentissage ont été adoptés par le Conseil en novembre 2001:

  • d’ici 2020, une moyenne d’au moins 20 % des diplômés de l’enseignement supérieur dans l’UE devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à cet enseignement (y compris des stages), représentant un minimum de 15 crédits du système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) ou d’une durée minimale de trois mois;
  • d’ici 2020, une moyenne d’au moins 6 % des 18–34 ans diplômés de l’enseignement et de la formation professionnels (EFP) initiaux dans l’UE devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à ce type d’enseignement ou de formation (y compris des stages) d’une durée minimale de deux semaines, ou moins sur présentation d’un document Europass.

Un autre critère de référence relatif à l’employabilité a été ajouté en mai 2012:

  • d’ici 2020, le taux d’emploi des diplômés (âgés de 20 à 34 ans) ayant quitté le système d’éducation et de formation trois ans au maximum avant l’année de référence devrait être d’au moins 82 %.

Les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation et le niveau d’études atteint dans l’enseignement supérieur sont deux indicateurs phares pour la stratégie Europe 2020. Ils ont été choisis pour suivre les progrès acomplis dans le passage à une économie plus verte, plus intelligente et fondée sur la connaissance, garante de hauts niveaux d’emploi, de productivité et de cohésion sociale. Dans l’initiative phare «Jeunesse en action» (en anglais), la Commission européenne a formulé ses propositions pour permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs Europe 2020 dans les domaines de l’éducation et de l’emploi, à la fois au niveau national et dans l’ensemble de l’UE.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques régionales de l’éducation (t_reg_educ)
Éducation (t_educ)
Région de l’UE (t_educ_regio)
Niveaux d’éducation, résultats et bénéfices de l’éducation (t_edat)
Niveau de scolarité supérieur, par sexe, pour la tranche d’âge 30-34 ans et par région NUTS 1 (tgs00105)
Jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation, par sexe et région NUTS 1 (tgs00106)

Base de données

Statistiques régionales de l’éducation (reg_educ)
Éducation (educ)
Région de l’UE (educ_regio)
Niveaux d’éducation, résultats et bénéfices de l’éducation (edat)
Indicateurs principaux sur le niveau d’éducation: séries chronologiques et données régionales (edatm)
Personnes ayant un niveau d’éducation donné, par sexe et région NUTS 2 (%) (edatm2)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les cartes sur cette page (MS Excel)

Liens externes

Voir aussi