Statistiques sur l’industrie et les services – introduction
- Dernière mise à jour du texte: avril 2017. Mise à jour prévue de l’article: juillet 2018.
Les statistiques des entreprises recouvrent l’industrie, la construction, le commerce et les services, y compris le tourisme. Plusieurs autres domaines statistiques fournissent également des informations sur les entreprises ou les activités de ces dernières, par exemples certaines statistiques dans les domaines de la science, de la technologie et de la société numérique ainsi que de nombreuses statistiques sociales, en particulier celles concernant le marché du travail.
Les statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) se rapportent à la classification des activités NACE; elles sont publiées chaque année à un niveau sectoriel très détaillé (plusieurs centaines d’activités économiques), plus détaillé encore que les comptes nationaux. Un sous-ensemble de données SSE existe également pour les régions européennes, de même qu’une ventilation selon la taille des entreprises. Les principaux indicateurs reliés aux statistiques structurelles sur les entreprises sont généralement collectés et présentés comme des valeurs monétaires (essentiellement des postes de charges et de produits liés au calcul de la valeur ajoutée ou relatifs à des investissements) ou des comptes (par exemple, le nombre d’entreprises ou de personnes occupées). Pour plus d’informations, voir l’article sur les statistiques structurelles sur les entreprises.
Les statistiques économiques à court terme (SCT), en revanche, sont présentées comme des indices (avec en général une année de base 2010=100) établis à l’aide des données mensuelles ou trimestrielles disponibles, à partir desquels il est possible de calculer et de publier des indices annuels. La gamme d’indicateurs présentés est plus réduite que pour les statistiques structurelles sur les entreprises et ces données sont présentées selon des classifications d’activités un peu moins détaillées. Les statistiques à court terme fournissent des informations sur l’activité économique (comme les indices du chiffres d’affaires ou des volumes de production) et sur la main-d’œuvre (comme l’indice de l’emploi). Il en existe également pour les prix à la production. Pour plus d’informations, voir les articles sur les statistiques à court terme de l’industrie et de la construction et des services.
Les statistiques européennes du tourisme concernent l’offre et la demande liées au tourisme. Elles couvrent la capacité et le taux d’occupation des établissements d’hébergement touristique ainsi que les séjours effectués par les résidents de l’Union. Pour plus d’informations, voir l’article sur les statistiques du tourisme.
Politique en faveur des entreprises
Les politiques de la Commission européenne en faveur des entreprises visent à instaurer un environnement favorable leur permettant de prospérer dans l’Union, de manière à améliorer la productivité, à renforcer la croissance économique et à créer des emplois et de la richesse. Ces politiques ont pour but d’alléger les charges administratives, de stimuler l’innovation, de soutenir une production durable et de garantir le bon fonctionnement du marché intérieur de l’Union. Les réformes des politiques dans ce domaine, et plus particulièrement la mise en œuvre des politiques industrielles et sectorielles qui s’inscrivent dans l’initiative Europe 2020, visent à contribuer à faire de l’Union une économie intelligente, durable et inclusive.
Le marché unique
Le secteur industriel européen contribue à la production, à l’emploi, à l’innovation et aux exportations et est étroitement lié aux activités de services. En effet, nombre d’activités de services, comme les transports ou les services d’information et de communication, dépendent de l’industrie pour la production des équipements et matériels dont elles ont besoin. Le marché intérieur des marchandises, qui doit permettre de créer un environnement plus simple pour les entreprises et les consommateurs, constitue l’une des priorités constantes et les plus importantes de l’Union. La création d’un marché unique pour le secteur des services — l’un des principaux moteurs de l’économie européenne — dépend en grande partie des possibilités données aux entreprises de fournir des services dans toute l’Union ainsi que des possibilités qu’ont les autres entreprises et les citoyens d’avoir accès à ces services.
En avril 2011, en vue du vingtième anniversaire de la création du marché unique, la Commission européenne a publié une communication intitulée «L’Acte pour le marché unique — Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance» [COM(2011) 206 final], ayant pour but d’améliorer le marché unique pour les entreprises, les travailleurs et les consommateurs. Les initiatives prévues dans cette communication couvrent des domaines aussi divers que l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME), la mobilité des travailleurs, l’environnement réglementaire, le renforcement de la normalisation ou la mise en place de procédures de règlement des différends plus faciles, plus rapides et moins chères pour les consommateurs. En octobre 2012, une nouvelle communication de la Commission européenne, intitulée «L’Acte pour le marché unique II – Ensemble pour une nouvelle croissance» [COM(2012) 573 final], est venue soutenir ces initiatives. L’objectif de cette deuxième communication était de développer le premier Acte pour le marché unique. Elle a recensé quatre moteurs sur lesquels doivent se concentrer les actions-clés:
- créer des réseaux pleinement intégrés (tels que le transport et l’énergie) dans le marché unique;
- favoriser la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises;
- soutenir l’économie numérique dans l’ensemble de l’Europe afin de doper la productivité et la créativité;
- renforcer l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des consommateurs.
En octobre 2015, la Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie en faveur du marché unique, dont l’objectif est de faire bénéficier les consommateurs et les entreprises d’un marché unique approfondi et plus équitable, comme il est expliqué dans la communication intitulée «Améliorer le marché unique: de nouvelles opportunités pour les citoyens et les entreprises» [COM(2015) 550 final]. Cette stratégie comporte des actions ciblées poursuivant trois grandes finalités:
- ouvrir de nouvelles perspectives aux consommateurs, aux professionnels et aux entreprises,
- encourager et faciliter la modernisation et l’innovation dont l’Europe a besoin,
- garantir des résultats concrets qui bénéficient aux consommateurs et aux entreprises dans leur vie quotidienne.
La direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME (DG Croissance) poursuit ses efforts en vue de l’achèvement du marché unique en comblant les lacunes qui persistent dans certains secteurs, en complétant la législation et en éliminant les barrières administratives, tout en contrôlant l’application du droit européen et le fonctionnement du marché unique.
Les petites entreprises et l’entrepreneuriat
Les 23,3 millions de PME présentes dans l’UE-28 en 2014 représentaient 99,8 % des entreprises de l’économie marchande non financière. Elles sont considérées comme un moteur essentiel de la croissance économique, de l’innovation, de l’emploi et de l’intégration sociale. La Commission européenne s’attache à promouvoir la réussite des entreprises et à améliorer l’environnement dans lequel les PME exercent leurs activités, afin de leur permettre de réaliser pleinement leur potentiel au sein de l’économie mondiale.
Le «Small business act» pour l’Europe» (SBA) [COM(2008) 394 final] a été adopté par la Commission européenne en juin 2008 et approuvé par le Conseil en décembre 2008. Il vise à améliorer l’approche globale de l’esprit d’entreprise, à ancrer de façon irréversible le principe du «think small first» («penser aux PME d’abord» - page en anglais) dans la définition des politiques et à promouvoir la croissance des PME. Le SBA est composé de dix principes destinés à guider la conception et la mise en œuvre des politiques au niveau des États membres et de l’Union. Entre 2008 et 2010, la Commission européenne et les États membres de l’Union ont adopté des mesures destinées à alléger la charge administrative pesant sur les petites entreprises, à faciliter l’accès au financement pour les PME et à aider celles-ci à accéder aux marchés internationaux. Le réexamen du SBA, dont les résultats ont été publiés en février 2011, a été l’occasion de dresser une synthèse des progrès réalisés dans la mise en l’œuvre de ces dispositions et de présenter de nouvelles actions pour répondre aux défis résultant de la récente crise économique et financière. Ce réexamen a suscité une dynamique qui vise à intégrer le SBA dans la stratégie Europe 2020; six des sept initiatives phare d’Europe 2020 prévoient des propositions pour favoriser la croissance durable des PME. La Commission européenne a lancé une consultation publique sur le SBA en 2014 afin de rassembler des avis et des idées sur la manière de réviser le SBA et d’apporter la plus grande aide possible aux PME et aux entrepreneurs.
COSME est le programme de l’Union européenne pour la compétitivité des entreprises et des PME; il porte sur la période 2014-2020 et son budget prévu s’élève à 2,3 milliards d’euros. COSME soutiendra les PME dans les domaines suivants: meilleur accès au financement, meilleur accès aux marchés, soutien des entrepreneurs et meilleures conditions pour la compétitivité.
La Commission européenne a présenté le plan d’action «Entrepreneuriat 2020: Raviver l’esprit d’entreprise en Europe [COM(2012) 795 final] sous la forme d’une communication en janvier 2013. Ce plan propose des mesures en vue de libérer le potentiel entrepreneurial de l’Europe, de lever les obstacles actuels et de révolutionner la culture de l’entreprise en Europe. Il identifie quatre grands domaines d’action: la formation des jeunes à l’entrepreneuriat, la mise en valeur des possibilités entrepreneuriales pour les femmes et pour d’autres groupes, la mise en place d’un environnement fondé sur des charges administratives allégées et la simplification des démarches permettant aux entrepreneurs d’attirer les investisseurs.
La stratégie Europe 2020: politique industrielle
Lors de la réunion du Conseil européen du 26 mars 2010, les dirigeants européens ont présenté la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive, dont l’objectif est d’accroître la compétitivité de l’Union et de créer plus de croissance et d’emplois. La dernière révision des lignes directrices intégrées pour l’économie et l’emploi (révisées dans le cadre de la stratégie Europe 2020) inclut une ligne directrice visant à améliorer l’environnement commercial et de la consommation et à moderniser le tissu industriel européen.
En octobre 2010, la Commission européenne a présenté une communication intitulée «Une politique industrielle intégrée à l’ère de la mondialisation [COM(2010) 614 final], qui prévoit un plan pour mettre la compétitivité industrielle et le développement durable sur le devant de la scène. Cette politique industrielle établit un calendrier stratégique et propose de vastes mesures intersectorielles ainsi que des actions adaptées à des industries spécifiques, en ciblant principalement la performance en matière d’«éco-innovation» de divers secteurs.
En octobre 2012, la Commission européenne a présenté une communication intitulée «Une industrie européenne plus forte au service de la croissance et de la relance économique» [COM(2012) 582 final], qui lance un nouveau partenariat entre l’Union, les États membres et l’industrie. Elle repose sur quatre piliers: des investissements dans l’innovation, de meilleures conditions de marché, l’accès au financement, au capital, au capital humain et aux compétences, la mise en place de six task-forces pour encourager les investissements dans l’innovation.
En janvier 2014, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Pour une renaissance industrielle européenne» [COM(2014) 14 final]. Cette communication souligne l’importance d’une application efficace et complète de la politique industrielle dans l’Union et vise à la faciliter. Les initiatives proposées concernent, entre autres, des investissements dans l’innovation, l’efficacité des ressources, les nouvelles technologies et les compétences, la simplification de la législation, la mise à jour du SBA et le renforcement du plan d’action pour l’esprit d’entreprise. Veuillez consulter le site web de la direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME de la Commission pour en savoir plus sur les travaux en cours concernant les specific actions for industrial renaissance (actions spécifiques pour une renaissance industrielle - page en anglais).
Depuis avril 2016, une communication intitulée «Passage au numérique des entreprises européennes — Tirer tous les avantages du marché unique numérique» [COM(2016) 180 final] complète la politique pour une renaissance industrielle. Cette communication traite de l’empreinte croissante des technologies numériques et de leur incidence potentielle sur les activités industrielles et les entreprises, d’une part, et examine les pistes possibles du passage au numérique (des services publics, par exemple) tout en relevant les défis liés au financement, à la normalisation des TIC, aux mégadonnées ou aux compétences, d’autre part.
Voir aussi
- Tous les articles sur l’industrie et les services
- Économie marchande par secteur — publication en ligne
Informations supplémentaires Eurostat
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- Statistiques conjoncturelles sur les entreprises (t_sts)
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Liens externes
- Commission européenne — Croissance
- European Commission — Energy (en anglais)
- European Commission — Tourism (en anglais)