Dr. Clemens Martin Auer, coprésident du réseau «Santé en ligne» et directeur général du ministère de la santé (Autriche)

La récente politique de l’Union européenne en matière de santé en ligne transforme peu à peu de grands espoirs et promesses en une réalité concrète: le réseau «Santé en ligne» commence à s’attaquer aux vrais problèmes qui jalonnent la voie encore longue vers l’interopérabilité transfrontalière des échanges de données sur la santé.

Une étape importante a été franchie avec l’adoption, en novembre dernier, d'orientations sur un ensemble minimal de données relatives aux patients. Ces orientations vont bien au-delà d’un accord sur un ensemble de données minimales: elles définissent de manière exhaustive les conditions juridiques, techniques et organisationnelles à remplir avant qu’un ensemble de données unique sur la santé puisse effectivement franchir une frontière. Cette liste de conditions préalables ayant reçu un soutien politique important, les nouvelles orientations constituent une feuille de route viable pour les nombreuses étapes qui restent à franchir en vue de l’interopérabilité transfrontalière.

Les prochaines étapes consisteront à adopter des orientations visant à aider les États membres à mettre en place l’interopérabilité des prescriptions en ligne et à financer des services communs de santé en ligne dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).

Le réseau «Santé en ligne», guidé par un esprit positif, s'emploie à trouver des solutions concrètes pour que l’échange transfrontalier de données relatives à la santé devienne une réalité. En tant que coprésident du réseau, je mettrai tout en œuvre pour que les décisions nécessaires soient prises en temps utile. Cet objectif ne pourra être atteint que si nous, les autorités compétentes des États membres, unissons nos forces et collaborons étroitement.