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Statistiques sur le revenu et les conditions de vie par degré d’urbanisation

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Données de février 2013. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.

Les politiques de l’Union européenne (UE) visent à réduire considérablement le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale et à ainsi créer une société plus inclusive. Cet article analyse une série d’indicateurs du revenu et des conditions de vie: l’analyse est présentée selon différents niveaux de densité de population et couvre sept indicateurs utilisés pour suivre l’inclusion sociale et la protection sociale. Elle est basée sur une classification des régions en fonction de leur degré d’urbanisation, déterminé par leur densité de population et leur population totale, ce qui donne lieu à trois types de zones caractéristiques: les zones densément peuplées (urbaines), les zones de densité intermédiaire et les zones peu peuplées (rurales).

Graphique 1: Personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale, par degré d’urbanisation, 2011
(en %) – Source: Eurostat (ilc_peps13)
Graphique 2: Personnes menacées de pauvreté, par degré d’urbanisation, 2011
(en %) - Source: Eurostat (ilc_li43)
Graphique 3: Taux de privation matérielle aiguë, par degré d’urbanisation, 2011
(en %) - Source: Eurostat (ilc_mddd23)
Graphique 4: Personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail, par degré d’urbanisation, 2011
(en % de personnes de 0 à 59 ans) - Source: Eurostat (ilc_lvhl23)
Graphique 5: Taux de surpeuplement, par degré d’urbanisation, 2011
(en %) - Source: Eurostat (ilc_lvho05d)
Graphique 6: Taux de surcharge des coûts du logement, 2011
(en %) - Source: Eurostat (ilc_lvho07d)
Graphique 7: Taux de privation grave de logement, par degré d’urbanisation, 2011
(en %) - Source: Eurostat (ilc_mddd23)

Principaux résultats statistiques

Personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale

Le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale est un indicateur clé utilisé pour mesurer les avancées dans la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020, à savoir réduire d’au moins 20 millions le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici 2020. L’indicateur est une combinaison booléenne de trois sous-indicateurs: le taux de risque de pauvreté, le taux de privation matérielle aiguë et la part des personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail. Une personne est dite menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale si elle remplit les critères d’au moins un de ces sous-indicateurs. Le premier sous-indicateur, le taux de risque de pauvreté, est un indicateur de la pauvreté relative, qui mesure la part de la population dont le revenu est inférieur à 60 % du revenu disponible médian national. Par conséquent, une personne qui se trouve sous le seuil de pauvreté au Luxembourg (un pays au revenu médian élevé) pourrait ne pas être considérée comme menacée de pauvreté si elle vivait en Bulgarie (où le seuil de pauvreté est basé sur un niveau de revenu médian bien plus bas) et disposait du même revenu. Le deuxième indicateur est une mesure absolue de la pauvreté, qui exprime, de la même manière dans tous les États membres de l’UE, la proportion de la population qui ne peut se procurer au moins quatre des neuf éléments jugés essentiels au quotidien (voir la section sur les sources et la disponibilité des données pour la liste complète et de plus amples informations). Le troisième indicateur mesure l’exclusion du marché du travail: l’intensité de travail d’un ménage est définie comme le rapport entre les mois ouvrés par les membres du ménage en âge de travailler et le nombre théorique de mois qui auraient pu être ouvrés au cours de la même période (si tous les membres du ménage en âge de travailler avaient travaillé à plein temps). Tout ménage présentant un rapport inférieur à 0,2 est considéré comme un ménage à très faible intensité de travail.

En 2011, quelque 24,2 % de la population de l’UE-27, soit 119,6 millions de personnes, étaient jugées menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ce taux atteignait un maximum de 29,3 % de la population dans les zones peu peuplées de l’UE, avec un taux considérablement plus élevé que ceux enregistrés dans les zones densément peuplées (23,3 %) ou dans les zones de densité intermédiaire (21,0 %). Ces différences (par degré d’urbanisation) semblent indiquer que le taux de risque de pauvreté possède une forte dimension géographique (autrement dit, un effet de localisation) et que les différences observées dans les taux ne dépendent pas exclusivement de caractéristiques personnelles telles que l’éducation, la situation professionnelle, le type de ménage et l’âge.

Dans certains des États membres de l’UE les plus développés, par exemple en Belgique, au Royaume-Uni, en Autriche, en France, à Malte, au Luxembourg, en Suède et aux Pays-Bas, les zones densément peuplées étaient moins inclusives, puisqu’elles enregistraient la plus forte proportion de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale (comparées aux zones de densité intermédiaire et peu peuplées du même pays). Il en allait de même pour l’Islande.

En revanche, dans 19 États membres de l’UE, principalement ceux qui ont rejoint l’UE en 2004 ou 2007 (à l’exclusion de Malte), mais aussi l’Espagne, la Grèce, l’Irlande (données de 2010), l’Italie, le Portugal, l’Allemagne, le Danemark et la Finlande, les zones peu peuplées présentaient la plus forte proportion de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale. La proportion de personnes vivant dans des zones de densité intermédiaire qui étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale était toujours plus faible que dans au moins un des autres types de zones. Les zones de densité intermédiaire enregistraient le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus faible dans neuf États membres: la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Luxembourg, Malte, l’Autriche et la Suède. La présence de certains des plus grands États membres dans cette liste (principalement l’Allemagne, la France et l’Italie) explique, dans une large mesure, pourquoi les zones de densité intermédiaire affichaient le plus faible risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE-27 prise dans son ensemble.

Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus élevé dans les zones densément peuplées a été enregistré en Bulgarie (38,6 %), en dépit du fait qu’il s’agisse de la proportion de personnes menacées de loin la plus faible en Bulgarie pour les trois types de zones (qui sont détaillées dans le graphique 1). En effet, la Bulgarie a affiché le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus élevé pour chacun des trois degrés d’urbanisation, 54,7 % pour les zones de densité intermédiaire et 57,7 % pour les zones peu peuplées. La Bulgarie présentait aussi la fourchette la plus large entre les taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale pour les trois différents degrés d’urbanisation (une différence de 19,1 points de pourcentage entre les zones peu peuplées et les zones densément peuplées). Il existait aussi des différences considérables entre les taux observés en Roumanie (19,0 points de pourcentage), tandis que des écarts relativement importants (10,0 points de pourcentage ou plus) apparaissaient aussi clairement en Lituanie, en Espagne, en Pologne et en Hongrie, où le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus élevé était systématiquement enregistré dans les zones peu peuplées et le risque le plus faible dans les zones densément peuplées. En revanche, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale était 11,4 points de pourcentage plus élevé dans les zones densément peuplées d’Autriche que dans les zones de densité intermédiaire, pour lesquelles la plus faible proportion de la population était menacée, selon cet indicateur. Un schéma analogue a été observé en Belgique, avec une différence de 10,1 points de pourcentage entre le risque le plus élevé, dans les zones densément peuplées, et le risque le plus faible, dans les zones de densité intermédiaire.

Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, en fonction du degré d’urbanisation, ne variait pas énormément dans les trois pays de l’AELE pour lesquels des données sont disponibles (Islande, Norvège et Suisse). La différence la plus marquée dans le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a été enregistrée en Suisse, où les zones peu peuplées affichaient un taux supérieur de 4,5 points de pourcentage à celui des zones de densité intermédiaire.

La fourchette était plus large en Croatie, où les zones peu peuplées enregistraient le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus élevé (38,1 %), qui était 11,1 points de pourcentage plus élevé que dans les zones densément peuplées.

Personnes menacées de pauvreté

Le graphique 2 présente une analyse analogue (à celle du graphique 1) mais porte sur le taux de risque de pauvreté, qui était estimé à 16,9 % pour la population de l’UE-27 en 2011. Autrement dit, 83,6 millions de personnes dans l’UE-27 étaient menacées de pauvreté. La plus forte proportion de personnes menacées de pauvreté a été enregistrée chez les habitants des zones peu peuplées (21,1 %). Ce taux était 5,4 points de pourcentage plus élevé que la part correspondante dans les zones densément peuplées, qui était elle-même supérieure de 0,6 point de pourcentage à celle des zones de densité intermédiaire.

Il est important de noter que le taux de risque de pauvreté reflète les faibles niveaux de revenu en comparaison avec les autres résidents du même pays. En outre, il ne tient pas compte des différences dans le coût de la vie au sein des différents pays et entre ceux-ci. Compte tenu de cela, la Bulgarie était l’État membre de l’UE qui enregistrait la plus forte proportion de population menacée de pauvreté tant dans les zones peu peuplées (31,8 %) que dans les zones de densité intermédiaire (25,5 %). Cependant, les plus fortes parts de la population menacée de pauvreté dans les zones densément peuplées ont été enregistrées en Italie (18,9 %) et en Belgique (18,8 %). Les habitants des zones urbaines, densément peuplées de Belgique, du Royaume-Uni, du Luxembourg, d’Autriche, de France, de Suède, de Malte et des Pays-Bas étaient davantage exposés au risque de pauvreté que les habitants des zones de densité intermédiaire ou peu peuplées, ce qui étaye l’hypothèse selon laquelle certains des États membres de l’UE les plus développés économiquement enregistraient un risque de pauvreté plus élevé dans leurs zones urbaines densément peuplées, tandis que la majorité des États membres qui ont rejoint l’UE en 2004 ou 2007 (à l’exception notable de Malte) étaient caractérisés par un risque de pauvreté plus élevé dans leurs zones rurales, peu peuplées.

Si le risque de pauvreté avait tendance à être plus élevé dans les zones peu peuplées des États membres qui ont rejoint l’UE en 2004 ou 2007, ces pays se caractérisaient aussi par une différence marquée entre les taux de risque de pauvreté dans les trois différents types de zones. La fourchette la plus large a été enregistrée en Roumanie, où 31,2 % des habitants des zones peu peuplées étaient menacés de pauvreté, contre seulement 7,0 % dans les zones densément peuplées (autrement dit, le taux des zones peu peuplées était environ 4,5 fois plus élevé que celui des zones densément peuplées). Cependant, étant donné que le taux de risque de pauvreté n’est pas corrigé des différences de coût de la vie entre les différents types de zones, ce chiffre est peut-être surestimé. Il existait aussi des différences absolues assez marquées entre les trois types de zones en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne, en Lituanie, en Espagne et en Lettonie. En général, ces différences ont été enregistrées (comme pour la Roumanie) sur la base d’une comparaison entre les taux maximaux pour les zones peu peuplées et les taux minimaux pour les zones densément peuplées. La seule exception était la Lettonie, où le taux de risque de pauvreté le plus bas a été enregistré pour les zones de densité intermédiaire.

Taux de privation matérielle aiguë

Le graphique 3 présente une analyse du taux de privation matérielle aiguë par degré d’urbanisation en 2011. La plus forte proportion de personnes confrontées à une privation aiguë a été enregistrée dans les zones peu peuplées de l’UE-27 (12,3 %), tandis que les taux dans les zones densément peuplées (8,4 %) et les zones de densité intermédiaire (6,2 %) étaient considérablement plus bas. Dans 16 États membres, la privation matérielle aiguë concernait moins de 10 % de la population, indépendamment du type de zone. Parmi ceux-ci, les régions urbaines avaient tendance à enregistrer la plus forte proportion de personnes souffrant de privation matérielle aiguë. C’était notamment le cas en Autriche et en Belgique. La République tchèque et le Danemark étaient les seuls États membres (où la privation matérielle aiguë concernait moins de 10 % de la population) dans lesquels les zones peu peuplées affichaient une plus forte proportion de personnes confrontées à la privation matérielle aiguë.

Dans sept États membres, la part de la population confrontée à la privation matérielle aiguë était comprise entre 10 % et 20 %. À l’extrémité supérieure de la fourchette, au moins 20 % de la population totale était concernée par la privation matérielle aiguë en Bulgarie, en Lettonie, en Roumanie et en Hongrie. Dans ces quatre pays, ce phénomène était le plus répandu dans les zones peu peuplées ou intermédiaires. Environ la moitié de la population vivant dans les zones peu peuplées ou intermédiaires en Bulgarie était confrontée à la privation matérielle aiguë. En Lettonie, cette part s’élevait à un peu plus d’un tiers tant dans les zones peu peuplées que dans les zones intermédiaires, tandis qu’une proportion analogue (un peu moins d’un tiers) de la population vivant dans les zones peu peuplées de Roumanie devait aussi faire face à ce type de privation. En Hongrie, la plus forte proportion a été enregistrée chez les habitants des zones peu peuplées, où un peu plus d’un quart de la population était confrontée à la privation matérielle aiguë.

Personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail

Le graphique 4 donne des informations sur la part de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail, autrement dit, les ménages qui sont, dans une large mesure, exclus du marché du travail. En 2011, dans l’UE-27, environ 1 personne sur 10 (10,0 %) parmi la population âgée de 0 à 59 ans vivait dans un ménage à très faible intensité de travail. Une analyse par degré d’urbanisation montre que les zones densément peuplées de l’UE-27 enregistraient la plus forte proportion de la population âgée de 0 à 59 ans vivant dans des ménages à très faible intensité de travail (11,0 %). En revanche, quelque 9,3 % des habitants des zones peu peuplées vivaient dans des ménages à très faible intensité de travail, soit 0,4 point de pourcentage de plus que la part correspondante pour les zones de densité intermédiaire.

La situation observée dans l’UE-27 découlait d’une proportion de ménages à très faible intensité de travail supérieure à la moyenne parmi ceux qui vivaient dans les zones densément peuplées de Belgique, d’Autriche, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Malte, de Suède, du Royaume-Uni et de Grèce. La contribution de ces États membres faisait plus que contrebalancer la situation inverse, dans laquelle le risque de très faible intensité de travail était supérieur dans les zones peu peuplées ou intermédiaires. C’était souvent le cas dans de nombreux États membres ayant rejoint l’UE en 2004 ou 2007. En effet, dans ce dernier groupe de pays, la plus forte proportion de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail était souvent enregistrée dans les zones peu peuplées, par exemple en Bulgarie, en Lituanie, en Hongrie et en Slovaquie, ainsi qu’en Croatie. La proportion de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail dans les zones peu peuplées de ces pays était supérieure d’au moins 3,0 points de pourcentage à celle observée dans les deux autres types de zones. C’était aussi le cas, bien que dans une moindre mesure (1,3 point de pourcentage de différence au maximum), en Estonie, à Chypre, au Danemark, en Italie, en Lettonie et en Pologne;

En Roumanie, en Espagne, en Irlande (données de 2010) et en Finlande, les habitants des zones de densité intermédiaire étaient les plus exposés au risque de vivre dans un ménage à très faible intensité de travail. Près d’une personne âgée de 0 à 59 ans sur quatre (24,2 %) dans les zones de densité intermédiaire en Irlande vivait dans un ménage à très faible intensité de travail, tandis que les proportions correspondantes pour les personnes vivant dans les zones densément peuplées et peu peuplées étaient aussi exceptionnellement élevées, à plus de 20,0 %. En revanche, même si 22,0 % des habitants des zones de densité intermédiaire en Roumanie vivaient dans des ménages à très faible intensité de travail en 2011, ce chiffre était au moins trois fois supérieur pour les habitants des zones peu peuplées ou densément peuplées.

Ménages surpeuplés

La proportion de personnes vivant dans un ménage surpeuplé s’élevait à quelque 17,1 % dans l’UE-27 en 2011. Une analyse par degré d’urbanisation montre que la plus forte proportion était enregistrée dans les zones peu peuplées, où plus d’une personne sur cinq (22,1 %) était confrontée au surpeuplement. Cette proportion était considérablement plus élevée que les parts correspondantes enregistrées pour les habitants des zones densément peuplées (17,8 %) et surtout pour ceux des zones de densité intermédiaire (11,3 %). Le graphique 5 montre qu’une forte proportion de personnes vivaient dans des ménages surpeuplés (quel que soit le degré d’urbanisation) en Roumanie, en Pologne, en Hongrie, en Lettonie, en Bulgarie et en Slovaquie, ainsi qu’en Croatie. Parmi les trois types de zones, les zones densément peuplées étaient associées au plus fort taux de surpeuplement dans la plupart des États membres de l’UE. Seules cinq exceptions ont été constatées, même si quatre d’entre elles figuraient parmi les six États membres affichant les plus forts taux de surpeuplement. En Roumanie, en Lettonie, en Hongrie et à Chypre, les habitants des zones de densité intermédiaire enregistraient les plus forts taux de surpeuplement, tandis qu’en Pologne, la proportion la plus élevée a été enregistrée pour les habitants des zones peu peuplées.

Surcharge des coûts du logement

Le graphique 6 présente des informations sur la charge des coûts du logement. La proportion moyenne de la population de l’UE-27 qui connaissait une surcharge des coûts du logement en 2011 était de 11,5 %. Il s’agit de la part de la population vivant dans des ménages dont les coûts totaux de logement (après déduction des allocations de logement) représentent plus de 40 % du revenu disponible (après déduction des allocations de logement). La proportion pour les personnes vivant dans les zones densément peuplées de l’UE-27 était plus élevée et atteignait 13,4 %, tandis que le taux de surcharge des coûts du logement était de près de 1 sur 10 dans les zones de densité intermédiaire (10,0 %) et les zones peu peuplées (9,7 %). Dans la majorité des États membres de l’UE, c’est dans les zones densément peuplées que la proportion de personnes connaissant une surcharge des coûts du logement était la plus forte (ce qui peut être lié aux prix moyens plus élevés des maisons/appartements et donc des remboursements des emprunts hypothécaires, ainsi que des loyers dans les zones urbaines). Faisaient exception à cette règle la Hongrie, l’Espagne, la Lettonie, la Bulgarie et Malte, où la proportion la plus élevée de la population se trouvant dans ce cas était enregistrée dans les zones de densité intermédiaire, ainsi que la Roumanie et la Slovaquie, où les taux les plus hauts étaient enregistrés dans les zones peu peuplées, tout comme en Croatie.

La fourchette la plus large entre les trois types de zones a été enregistrée au Danemark, où les habitants des zones densément peuplées avaient 1,6 fois plus de risques d’être confrontés à la surcharge des coûts du logement que dans les autres types de zones. Les fourchettes étaient aussi relativement larges aux Pays-Bas et en Grèce: une proportion considérablement plus faible des habitants des zones rurales peu peuplées indiquaient se trouver dans cette situation. Le même schéma était observé en Suisse. En revanche, on constatait un schéma inverse en Roumanie et en Slovaquie ainsi qu’en Croatie, où le taux de surcharge des coûts du logement était le plus élevé chez les habitants des zones rurales peu peuplées.

Privation grave de logement

Une analyse complémentaire relative au logement est présentée dans le graphique 7 qui donne des informations sur les personnes confrontées à une privation grave de logement. Le taux de privation grave de logement correspond au pourcentage de la population vivant dans un logement considéré comme surpeuplé et répondant simultanément à au moins un des critères de privation de logement. La privation de logement est une mesure du manque de commodités et est calculée par référence aux ménages qui occupent un logement dont le toit fuit, qui ne dispose ni d’une baignoire/douche ni d’une toilette intérieure ou qui est considéré comme trop sombre.

Un peu plus d’une personne sur 20 (5,5 %) dans l’UE-27 souffrait de privation grave de logement en 2011. Une analyse par degré d’urbanisation pour les trois types de zones indique que la privation grave de logement était la plus courante dans les zones peu peuplées de l’UE-27 (8,7 % de cette population), tandis que 5,0 % des habitants des zones densément peuplées connaissaient ce type de privation. Ce dernier chiffre était supérieur de 1,5 point de pourcentage à la proportion de personnes vivant dans des zones de densité intermédiaire dans l’UE-27 qui souffraient de privation grave du logement (3,5 %).

Dans la majorité des États membres de l’UE, on constatait une faible variation entre les taux de privation grave de logement analysés par degré d’urbanisation. Cependant, en Roumanie, la part de personnes souffrant de privation grave de logement était considérablement plus élevée dans les zones peu peuplées (33,0 %) que dans les zones densément peuplées (14,4 %) ou les zones de densité intermédiaire (13,9 %). L’écart était aussi important en Lettonie, où les habitants des zones peu peuplées avaient près de 3,5 fois plus de risques que ceux des zones de densité intermédiaire de connaître cette situation. Les zones peu peuplées enregistraient aussi le taux de privation grave de logement le plus élevé en Hongrie, en Pologne, en Lituanie, en Grèce, en Slovaquie et en Estonie, tandis que les zones densément peuplées avaient tendance à enregistrer les taux les plus élevés dans les pays où le taux restait relativement bas dans l’ensemble (essentiellement les États membres de l’UE-15). La Bulgarie, Chypre et Malte étaient les seuls États membres dans lesquels les zones de densité intermédiaire enregistraient le plus fort taux de privation grave de logement.

Comparaison récapitulative des indicateurs pour l’ensemble de l’UE

Cette dernière section de l’analyse tente d’établir les similitudes/différences entre les sept indicateurs présentés pour le revenu et les conditions de vie, en fonction des taux et des proportions selon le degré d’urbanisation. Elle examine brièvement la situation pour la moyenne de l’UE-27 puis met en évidence différents groupes de pays qui présentent des modèles analogues de répartition des sept indicateurs. Elle tire quelques conclusions générales pour les États membres de l’UE pris collectivement, qui diffèrent des tendances observées pour l’UE-27 dans son ensemble.

Dans l’ensemble de l’UE-27, en 2011, les zones peu peuplées ont enregistré les proportions ou taux les plus élevés pour cinq des sept indicateurs du revenu et des conditions de vie présentés dans cet article. Par conséquent, les zones peu peuplées de l’UE-27 étaient généralement le type de zone le plus vulnérable à la menace de pauvreté et d’exclusion. Les deux exceptions concernaient la part de la population vivant dans des ménages à très faible intensité de travail et la part de la population connaissant une surcharge des coûts du logement, deux phénomènes qui touchaient une plus grande proportion de la population vivant dans les zones densément peuplées. Les zones densément peuplées de l’ensemble de l’UE-27 affichaient les deuxièmes parts ou taux les plus élevés pour les cinq autres indicateurs du revenu et des conditions de vie. En conséquence, les habitants des zones intermédiaires étaient ceux qui couraient le moins de risques d’être confrontés aux problèmes couverts par ces indicateurs du revenu et des conditions de vie, puisque les parts ou taux les plus faibles pour six des sept mesures étaient enregistrés dans ce type de zone. La seule exception était le taux de surcharge des coûts du logement, pour lequel la moyenne de l’UE-27 était plus élevée dans les zones de densité intermédiaire que dans les zones peu peuplées.

En termes très généraux, on peut conclure qu’à l’exception de la surcharge des coûts du logement et de la très faible intensité de travail, les habitants des zones peu peuplées de l’UE-27 étaient ceux risquant le plus d’être confrontés au genre de difficultés liées aux conditions de vie et au revenu qui sont présentées dans cet article, tandis que les habitants des zones de densité intermédiaire couraient le moins grand risque de rencontrer ces difficultés.

Comparaison récapitulative des indicateurs entre les États membres

Si la conclusion précédente est valable pour l’UE-27 dans son ensemble, des situations très diverses ont été observées dans les différents États membres. La pauvreté et l’exclusion sociale avaient tendance à être plus courantes dans les zones peu peuplées des États membres qui ont rejoint l’UE en 2004 ou 2007 et, dans ces pays, les valeurs pour ces zones étaient souvent considérablement plus élevées que pour les deux autres types de zones. Par conséquent, elles avaient un effet relativement important sur la moyenne de l’UE-27, ce qui tendait à masquer la situation inverse dans les États membres de l’UE-15, où la pauvreté, l’exclusion sociale et, en particulier, les problèmes de logement étaient plus courants parmi la population vivant dans les zones densément peuplées.

Une comparaison récapitulative de tous les indicateurs par État membre de l’UE montre que les zones densément peuplées de Belgique, de France, du Luxembourg, des Pays-Bas, d’Autriche, de Suède et du Royaume-Uni affichaient les parts et les taux les plus élevés pour l’ensemble des sept indicateurs du revenu et des conditions de vie, tandis que ces zones urbaines se classaient aussi en première position pour une majorité des sept indicateurs en Allemagne, en Irlande (données de 2010), en Grèce, au Portugal, en Slovénie et en Finlande, ainsi qu’en Islande, en Norvège et en Suisse. En revanche, les zones densément peuplées affichaient les valeurs les plus faibles (ou les plus faibles à égalité) pour l’ensemble des sept indicateurs en Hongrie et les valeurs les plus faibles pour six des sept indicateurs en Bulgarie et en Slovaquie. Comme pour l’UE-27 dans son ensemble, les zones de densité intermédiaire affichaient les valeurs les plus faibles (ou les plus faibles à égalité) pour six des sept indicateurs au Danemark et en Allemagne. Les parts et les taux relativement élevés dans les zones peu peuplées étaient particulièrement courants en Pologne et en Slovaquie, où ces zones rurales affichaient les valeurs les plus élevées pour six des sept indicateurs du revenu et des conditions de vie. En revanche, les zones peu peuplées affichaient les valeurs les plus faibles pour l’ensemble des sept indicateurs aux Pays-Bas et les valeurs les plus faibles pour six des sept indicateurs au Royaume-Uni, ainsi qu’en Islande.

La République tchèque était le seul État membre de l’UE où aucun des trois types de zones (selon le degré d’urbanisation) n’enregistrait les taux les plus élevés ou les plus faibles pour une majorité des sept indicateurs du revenu et des conditions de vie. La pauvreté et l’exclusion sociale (et leurs sous-dimensions) étaient plutôt concentrées dans les zones peu peuplées (hormis l’incidence de la très faible intensité de travail), tandis que les problèmes de logement étaient plus présents dans les zones urbaines densément peuplées.

Le risque de pauvreté liée au revenu était plus fréquent dans les zones peu peuplées dans la majorité des États membres de l’UE. En revanche, les zones densément peuplées affichaient les plus forts taux de privation matérielle aiguë et la plus forte prévalence de problèmes de logement dans une majorité d’États membres, malgré le fait que la moyenne de l’UE-27 était plus élevée dans les zones peu peuplées pour trois de ces quatre indicateurs. Par conséquent, la proportion de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail était le seul indicateur pour lequel il n’existait pas de modèle clair par type de zone, puisque les valeurs les plus élevées (ou les plus élevées ex aequo) pour cet indicateur étaient enregistrées dans les zones densément peuplées dans 12 États membres, dans les zones peu peuplées dans 11 États membres et dans les zones de densité intermédiaire dans les États membres restants.

Sources et disponibilité des données

Plusieurs typologies différentes peuvent être utilisées pour analyser la répartition géographique des indicateurs socio-économiques. Traditionnellement, celles-ci étaient déterminées par la taille de la population et par la densité de population sur la base des unités administratives locales au niveau 2 (UAL2), autrement dit, les communes ou les autorités locales. Plus récemment, les typologies territoriales ont utilisé une grille de population composée de cellules de 1 km² pour définir des clusters ou groupes, qui peuvent ensuite être agrégés en zones (UAL2) ou en régions de niveau (NUTS 3).

Degré d’urbanisation

Le degré d’urbanisation définit trois types de zones, à l’aide d’un critère de contiguïté géographique combiné à un seuil de population minimal. Afin de regrouper les cellules, trois règles de contiguïté différentes (les cellules contiguës sont les cellules voisines ou adjacentes) sont appliquées pour créer des clusters. La Commission européenne définit actuellement le degré d’urbanisation, à l’aide de cellules de population, comme suit:

  • Zones densément peuplées (aussi appelées villes, centres urbains ou zones urbaines): au moins 50 % de la population vit dans des clusters à forte densité (et au moins 75 % de la population de chaque cluster à forte densité doit se trouver dans des unités administratives locales de niveau 2 densément peuplées). Les clusters à forte densité sont des cellules contiguës de 1 km² avec une densité de population d’au moins 1 500 habitants par km² et une population minimale de 50 000 personnes.
  • Zone de densité intermédiaire (aussi appelée petites villes et banlieues ou petites zones urbaines): moins de 50 % de la population vit dans des cellules rurales (les cellules rurales étant celles situées en dehors des clusters urbains) et moins de 50 % vit dans des clusters à forte densité.
  • Zones peu peuplées (aussi appelées zones rurales): plus de 50 % de la population vit dans des cellules rurales.

L’analyse des données en fonction des différents niveaux territoriaux (comme une classification par degré d’urbanisation) donne un éclairage unique sur l’évolution au niveau local et met en évidence les différences entre les différents types de zones.

Statistiques sur le revenu et les conditions de vie

Les statistiques de l’UE sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC) sont la principale source de données européennes qui contient des informations relatives au revenu, aux conditions de vie et à l’inclusion sociale. La population de référence pour ces statistiques comprend tous les ménages privés et leurs membres qui résident sur le territoire (du pays où se déroule l’enquête) au moment de la collecte des données. Les personnes qui vivent dans des ménages collectifs et dans des institutions sont généralement exclues de la population cible. Tous les membres du ménage sont pris en compte, mais seuls ceux âgés de 16 ans et plus sont interrogés. L’enquête a été menée sur un échantillon total de 217 720 ménages dans toute l’UE en 2011.

Du fait de leur caractère multidimensionnel, il est malaisé de mesurer la pauvreté et l’exclusion sociale à l’aide de statistiques: c’est la raison pour laquelle le cadre EU-SILC contient des aspects objectifs et subjectifs en termes monétaires et non monétaires pour les ménages et les individus. Ces indicateurs peuvent être analysés en combinaison avec les données d’autres domaines (par exemple, la démographie, l’éducation et la formation, la santé, le marché du travail ou les statistiques sur le logement) afin d’étudier l’inclusion sociale de manière plus globale.

Définitions des indicateurs

Le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale est un indicateur composite qui combine des informations sur le taux de risque de pauvreté, le taux de privation matérielle aiguë et la proportion de la population vivant dans des ménages à très faible intensité de travail. Une personne est jugée menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale si elle appartient à au moins une de ces catégories.

Le taux de risque de pauvreté correspond à la part des personnes ayant un revenu disponible équivalent (après transferts sociaux) inférieur au seuil de risque de pauvreté, fixé à 60 % du revenu disponible équivalent médian national.

La privation matérielle désigne une situation de difficulté économique définie comme l’incapacité forcée (en raison d’un manque de moyens et non par choix) de se procurer une série de biens et de services. Ces éléments sont considérés par la plupart des individus comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable (dans le contexte européen). Le taux de privation matérielle aiguë est défini comme l’incapacité forcée des ménages à couvrir les dépenses liées à au moins quatre des éléments suivants: loyer, emprunt hypothécaire ou factures d’eau/gaz/électricité; chauffage adapté du logement; dépenses imprévues; consommation de viande ou d’autres sources de protéines un jour sur deux; une semaine de vacances hors du domicile par an; téléviseur couleur, lave-linge, voiture, téléphone.

La part de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail est définie comme la proportion de la population âgée de 0 à 59 ans vivant dans un ménage dont l’intensité de travail est inférieure à 0,20. L’intensité de travail d’un ménage correspond au rapport entre, d’une part, le nombre de mois ouvrés par tous les membres du ménage en âge de travailler durant l’année prise comme référence pour le calcul du revenu et, d’autre part, le nombre total de mois qui auraient pu, en théorie, être ouvrés par les membres du ménage. Une personne en âge de travailler est une personne âgée de 18 à 59 ans, à l’exclusion des étudiants âgés de 18 à 24 ans. Les ménages composés uniquement d’enfants, d’étudiants âgés de moins de 25 ans et/ou de personnes âgées de plus de 60 ans sont exclus de cette catégorie. Toutes les personnes âgées de 60 ans ou plus sont exclues du calcul de cet indicateur, quel que soit leur type de ménage.

Le taux de surpeuplement est défini comme le pourcentage de la population vivant dans un ménage surpeuplé. Une personne est considérée comme vivant dans un ménage surpeuplé si ce dernier ne dispose pas d’un nombre minimal de pièces, soit: une pièce par ménage; une pièce par couple composant le ménage; une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 18 ans ou plus; une pièce pour chaque paire de personnes célibataires de même sexe âgées de 12 à 17 ans; une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 12 à 17 ans non incluse dans la catégorie précédente; une pièce par paire d’enfants âgés de moins de 12 ans.

Le taux de surcharge des coûts du logement est la part de la population vivant dans des ménages dont les coûts totaux de logement (après déduction des allocations de logement) représentent plus de 40 % du revenu disponible (après déduction des allocations de logement).

Le taux de privation grave de logement correspond au pourcentage de la population vivant dans unlogement considéré comme surpeuplé (voir ci-dessus) et répondant simultanément à l’un des trois critères de privation de logement. Les critères de privation de logement sont: un toit qui fuit, des murs, des sols ou une cave humides, ou moisissure dans les châssis de fenêtres ou les planchers; un logement sans baignoire ou douche et sans toilette intérieure au seul usage du ménage; un logement trop sombre.

Contexte

L’UE cherche à encourager, outre la cohésion économique et sociale, la cohésion territoriale, comme l’explique en détail le septième rapport d’étape sur la cohésion économique, sociale et territoriale [COM(2011) 776 final]. La «Plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale: un cadre européen pour la cohésion sociale et territoriale» [COM(2010) 758 final] est l’une des sept initiatives phares de la stratégie Europe 2020. Elle a pour objectifs d’assurer la cohésion économique, sociale et territoriale, de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes touchées par la pauvreté et l’exclusion sociale et de leur permettre de vivre dans la dignité et de participer activement à la société, d’encourager le soutien afin d’aider les personnes à s’intégrer dans les communautés où elles vivent, à obtenir une formation et de les aider à trouver un emploi et à accéder aux prestations sociales.

Afin de suivre les progrès accomplis vers la réalisation de ces objectifs, lors du Conseil européen de Laeken en décembre 2001, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté un premier ensemble d’indicateurs statistiques communs liés à l’exclusion sociale et à la pauvreté. Ces indicateurs ont fait l’objet d’un processus d’affinage continu mené par le sous-groupe «Indicateurs» du comité de la protection sociale. Ils sont un élément essentiel de la méthode ouverte de coordination pour suivre les avancées des États membres de l’UE dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Certains d’entre eux figurent dans cet article.

Dans le contexte de la stratégie Europe 2020, le Conseil européen a adopté, en juin 2010, un grand objectif en matière d’inclusion sociale, à savoir réduire le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale de 20 millions d’unités dans l’ensemble de l’UE-27 d’ici 2020.

Le principal instrument de l’UE pour soutenir l’employabilité, lutter contre la pauvreté et favoriser l’inclusion sociale est le Fonds social européen (FSE). Cet instrument structurel investit directement dans les personnes et leurs compétences et vise à améliorer leurs chances sur le marché du travail. Cependant, certains des citoyens les plus vulnérables qui souffrent de formes extrêmes de pauvreté sont trop éloignés du marché du travail pour bénéficier de ces mesures d’inclusion sociale.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques régionales sur la pauvreté et l’exclusion sociale (t_reg_ilc)

Base de données

Statistiques régionales sur la pauvreté et l’exclusion sociale (reg_ilc)

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Méthodologie / Métadonnées

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