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Archive:Statistiques de l’éducation et de la formation au niveau régional

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Données extraites en mars et avril 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: novembre 2018.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en anglais) (voir le user manual) (en anglais).

Graphique 1: Progrès vers les objectifs de la stratégie Europe 2020 en matière d'éducation, UE-28, 2006–2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_14) et (edat_lfse_03)
Carte 1: Taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’enseignement préprimaire et l’enseignement primaire (niveaux 02 à 1 de la CITE) par région de niveau NUTS 2, 2015
(%)
Source: Eurostat (educ_uoe_enra14) et (educ_uoe_enrp07)
Carte 2: Proportion des étudiants de l’enseignement supérieur (niveau 3 de la CITE) qui participaient à des programmes d'enseignement professionnel, par région NUTS 2, 2015
(%)
Source: Eurostat (educ_uoe_enra13) et (educ_uoe_enrs05)
Graphique 2: Évolution du niveau d’études parmi les personnes âgées de 25 à 64 ans, par sexe, UE-28, 2006–2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_03)
Carte 3: Part des jeunes de 18-24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région NUTS 2, 2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Graphique 3: Part des jeunes de 18-24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par sexe, par région NUTS 2, 2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Carte 4: Part des jeunes de 18-24 ans qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ni de formation, par région NUTS 2, 2016
(%)
’’Source:’’Source: Eurostat (edat_lfse_22)
Graphique 4: Part des jeunes de 18-24 ans qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ni de formation, par sexe, par région NUTS 2, 2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_22)
Carte 5: Proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_12)
Carte 6: Taux d'emploi des jeunes diplômés âgés de 20 à 34 ans, ayant obtenu au moins un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 3 à 8 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2016
(%)
Source: Eurostat (edat_lfse_33)

Le présent article fait partie de la publication phare annuelle d’Eurostat, l’Annuaire régional d’Eurostat. L'éducation, la formation professionnelle et, de manière plus générale, l’éducation et la formation tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans les stratégies économiques et sociales de l’Union européenne (UE). Cet article présente des données suivant la progression naturelle à travers différents niveaux du système éducatif (selon la classification internationale type de l’éducation (CITE)) et analyse également le passage à la vie active, avec des données concernant: le taux de scolarisation des enfants de quatre ans, les étudiants qui suivent une formation professionnelle, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, la proportion de jeunes sans emploi qui ne suivent ni études ni formation (NEET), la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur et le taux d'emploi des jeunes diplômés.

Principaux résultats statistiques

  • Une majorité des régions en France et en Angleterre (Royaume-Uni) ont déclaré que la quasi-totalité des enfants de quatre ans fréquentait l’enseignement préprimaire et primaire en 2015.
  • Dans quatre régions de l’Union, plus de trois quarts des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivaient une formation professionnelle en 2015: Severozápad et Jihozápad en République tchèque, Oberösterreich en Autriche et Vzhodna Slovenija en Slovénie.
  • En 2016, la part des jeunes (18-24 ans) ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation s’élevait à 10,7 % pour l’UE-28, ce qui représentait 4,6 points de pourcentage de moins que dix ans plus tôt. Les parts de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient très faibles dans plusieurs régions orientales de l’UE.
  • En 2016, le taux de jeunes qui ne travaillaient pas, ne suivaient pas d’études ni de formation était supérieur à 40 % dans trois régions de l'UE: la Sicile en Italie, la région française d’outre-mer de Guyane, et la région de Severozapaden en Bulgarie.
  • En ce qui concerne les jeunes diplômés, les taux d’emploi régionaux les plus élevés dans l’UE en 2016 se situaient en Zélande et à Utrecht aux Pays-Bas, tandis que les taux les plus faibles se situaient en Campanie, en Sicile et en Calabre en Italie.

Les États membres de l’Union ne partagent aucun concept harmonisé de l’enseignement obligatoire. Néanmoins, il est largement admis qu’un niveau d’éducation de base est souhaitable afin que chacun ait l’opportunité de participer à la vie économique et sociale, augmentant ainsi ses chances de trouver un emploi et réduisant ses risques de tomber dans la pauvreté. En 2015, environ 110 millions d’enfants, d’élèves et d’étudiants, étaient inscrits dans l’ensemble des [International_Standard_Classification_of_Education_(ISCED)|niveaux d'éducation]] dans l’UE (niveaux 0 à 8 de la CITE), de l’éducation préprimaire aux études de troisième cycle.

Objectifs du cadre Éducation et formation 2020 (EF 2020) et de la stratégie Europe 2020

Chaque État membre de l’Union est responsable de sa propre politique d’éducation et de formation. L’UE soutient les actions nationales et aide à relever les défis communs, tels que le manque de main d'œuvre qualifiée ou les évolutions technologiques, au moyen de son cadre Éducation et formation 2020 (EF 2020). Ce cadre constitue une plateforme où partager des informations et échanger les meilleures pratiques par l’intermédiaire d’une série de groupes de travail. EF 2020 a quatre objectifs communs: faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité; améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation; favoriser l'équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active; et encourager la créativité et l’innovation, y compris l’esprit d’entreprise.

Dans le contexte du cadre EF 2020, plusieurs critères de référence de l’UE ont été fixés pour 2020:

  • au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire;
  • la proportion des jeunes de 15 ans ayant des lacunes en lecture, en mathématiques et en sciences devrait être inférieure à 15 %;
  • la proportion de jeunes (de 18 à 24 ans) décrochant prématurément des systèmes d’éducation et de formation devrait être inférieure à 10 %;
  • au moins 40 % des personnes (de 30 à 34 ans) devraient avoir terminé leurs études supérieures;
  • au moins 15 % des adultes (de 25 à 64 ans) devraient participer à des activités d’apprentissage tout au long de la vie;
  • au moins 20 % des diplômés de l’enseignement supérieur devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à cet enseignement (y compris des stages) et représentant un minimum de 15 crédits dans le cadre du système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) ou une durée minimale de trois mois;
  • au moins 6 % des jeunes (âgés de 18 à 34 ans) titulaires d’un titre de la formation ou de l’enseignement professionnels initiaux devraient avoir effectué à l’étranger une période d’enseignement et de formation professionnels (EFP) liée à ce type d’enseignement ou de formation (y compris des stages) d’une durée minimale de deux semaines;
  • le taux de diplômés (âgés de 20 à 34 ans)du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement supérieur ayant quitté le système d’éducation et de formation un à trois ans plus tôt et occupant un emploi devrait être d’au moins 82 %.

La stratégie Europe 2020 propose également un ensemble d’objectifs conçus pour contribuer à une croissance intelligente, durable et inclusive dans l’UE. L’éducation est l’un des cinq piliers de la stratégie, avec deux objectifs spécifiques utilisés pour mesurer les progrès accomplis par l’Union; les deux objectifs sont également des critères de référence EF 2020 et sont indiqués dans la liste qui précède avec un astérisque (*). Il convient de noter que si ces critères ont été fixés pour l’ensemble de l’Union, ils ont été traduits en objectifs nationaux (et parfois régionaux), qui reflètent la situation et les circonstances spécifiques de chaque État membre (ou région) de l’Union.

Le graphique 1 présente des informations pour l’un de ces objectifs, à savoir la proportion de jeunes (de 18 à 24 ans) décrochant prématurément des systèmes d’éducation et de formation. Le taux de jeunes décrochant prématurément est souvent le plus élevé parmi les enfants/jeunes qui: sont menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale; ont des besoins éducatifs spéciaux; connaissent des problèmes liés au genre ou à la famille; ou sont issus de l’immigration. En effet, un large éventail de facteurs socioéconomiques peuvent avoir une incidence sur les personnes vulnérables depuis la petite enfance, renforçant les désavantages qui se cumulent. Tant l’EF 2020 que la stratégie Europe 2020 visent à ramener la proportion des jeunes quittant prématurément les systèmes d’éducation et de formation sous le seuil de 10 % d’ici 2020. Les dernières données disponibles montrent que ce ratio était en moyenne de 10,7 % dans l’UE-28 en 2016, soit une réduction de 4,6 points de pourcentage par rapport à la situation dix ans plus tôt (2006). Parmi les jeunes femmes, la proportion des jeunes décrochant prématurément dans l’UE-28 était inférieure au seuil cible, qui se situait à 9,2 % en 2016, tandis que le taux pour les jeunes hommes était supérieur de 3,0 points de pourcentage, à 12,2 %. L’écart entre les sexes s’est quelque peu rétréci entre 2006 et 2016, étant donné que la différence entre les sexes était de 4,2 points de pourcentage en 2006.

La plupart des Européens consacrent considérablement plus de temps à l’éducation que ne l’exige le minimum légal et la seconde partie du graphique 1 présente des informations sur les personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l'enseignement supérieur (telles que défini par les niveaux 5 à 8 de la CITE). Il y a eu une augmentation relativement rapide du nombre de personnes possédant un diplôme de l'enseignement supérieur, reflétant les initiatives stratégiques destinées à encourager davantage de jeunes à poursuivre leur éducation et formation (non seulement dans les études universitaires, mais aussi dans l’apprentissage/la formation professionnelle) et une plus large participation aux activités d’apprentissage tout au long de la vie. Au moyen de l’apprentissage tout au long de la vie, les adultes reprennent des études ou une formation et, ce faisant, se (re)forment/(ré)équipent pour une carrière ou des intérêts (différents). Tant l’EF 2020 que la stratégie Europe 2020 visent à accroître nombre de personnes possédant un diplôme de l'enseignement supérieur afin qu’il couvre au moins 40 % de la population âgée de 30 à 34 ans d’ici 2020. Les dernières données montrent que ce ratio était en moyenne de 39,1 % dans l’UE-28 en 2016, soit une augmentation de 10,1 points de pourcentage par rapport à la situation dix ans plus tôt (2006). La proportion des femmes (âgées de 30 à 34 ans) diplômées de l’enseignement supérieur dans l’UE-28 était supérieure au seuil cible, se situant à 43,9 % en 2016, tandis que le taux pour les hommes était inférieur de 9,5 points de pourcentage, à 34,4 %. L’écart entre les sexes pour cet indicateur s’est élargi entre 2006 et 2016, étant donné qu'il était de 5,3 points de pourcentage en 2006.

Une autre analyse des tendances en matière de niveaux d’éducation dans l’UE-28 est présentée dans le graphique 2. Elle montre le niveau d'éducation de la population en âge de travailler — définie ici comme étant celle âgée de 25 à 64 ans — par sexe. L’extrémité inférieure de cette tranche d’âge était fixée à 25 ans, étant donné qu'il s'agit de l'âge auquel la plupart des étudiants ont achevé leurs études et ont généralement atteint leur niveau d’études le plus élevé. En utilisant un âge inférieur (par exemple 20 ans), de nombreux étudiants qui étudient encore et n’auraient dès lors pas encore atteint le niveau d’éducation le plus élevé seraient inclus.

Dans l’UE-28, près de la moitié (46,3 %) de la population en âge de travailler avait un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l'enseignement postsecondaire non supérieur en 2016, tandis qu’environ trois dixièmes (30,7 %) possédaient un diplôme de l’enseignement supérieur, laissant un peu moins d’un quart (23,0 %) de la population en âge de travailler avec un niveau d’enseignement ne dépassant pas le niveau secondaire inférieur. Il convient de noter que la part de la sous-population âgée de 30 à34 ans possédant un diplôme de l’enseignement supérieur était plus élevée de 8,4 points de pourcentage par rapport à la moyenne pour l’ensemble de la population en âge de travailler (25 à 64 ans) en 2016, une autre preuve de la mise à profit récente et rapide des opportunités d’enseignement supérieur par les jeunes.

Le graphique 2 montre que pendant la période 2006–2016, il y a eu une réduction rapide de la proportion de personnes en âge de travailler dans l’UE-28 ayant un niveau d'éducation ne dépassant pas le niveau secondaire inférieur, tandis qu’il y a eu en parallèle une augmentation de la proportion de personnes en âge de travailler possédant un diplôme de l'enseignement supérieur. Cette évolution a été observée pour les deux sexes, bien que les taux de variation enregistrés pour les femmes étaient plus élevés.

La scolarisation des enfants de quatre ans

L’enseignement préscolaire et primaire joue un rôle essentiel pour lutter contre les inégalités et améliorer les compétences fondamentales. Le cadre stratégique EF 2020 poursuit un objectif majeur selon lequel au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire. Il convient de noter que l’âge légal pour entrer à l’école varie quelque peu d’un État membre de l’Union à l’autre: au Luxembourg et en Irlande du Nord (Royaume-Uni), la scolarité obligatoire débute à l’âge de quatre ans, tandis que dans d’autres régions/États membres de l’Union, elle commence entre cinq et sept ans. L’éducation préprimaire est généralement facultative dans la plupart des États membres. Il convient de noter également que ces taux sont calculés sur la base de données provenant de deux sources distinctes (statistiques régionales sur l’éducation et sur la démographie) et que certains élèves inscrits dans des établissements d’enseignement peuvent ne pas être enregistrés comme résidents dans la même région (ou ne pas l’être du tout) dans le cadre des données démographiques. Les taux peuvent donc potentiellement dépasser 100 %.

Définition de l'éducation de la petite enfance et de l'enseignement primaire

Les programmes de l'éducation de la petite enfance (niveau 0 de la CITE) ont généralement une approche holistique et visent essentiellement à encourager le développement cognitif, physique, social et émotionnel précoce des jeunes enfants et à les préparer à un enseignement organisé en dehors du contexte familial. Les programmes couvrant l'éducation de la petite enfance sont subdivisés en deux catégories: le développement éducatif de la petite enfance (niveau 01) et l’enseignement préprimaire (niveau 02). Le premier se caractérise par un contenu éducatif développé pour des enfants plus jeunes (0 à 2 ans) alors que le second est prévu pour des enfants ayant entre 3 ans et l’âge d’entrée dans l’enseignement primaire. Les deux catégories sont caractérisées par un environnement d’apprentissage qui est visuellement stimulant et linguistiquement riche, avec au moins deux heures de cours par jour; en d’autres termes, les crèches ou nurseries sont généralement exclues (à moins qu’elles ne proposent une composante pédagogique spécifique).

Les programmes d’enseignement primaire (niveau 1 de la CITE) sont généralement conçus pour donner aux élèves des aptitudes fondamentales en lecture, écriture et mathématiques (c’est-à-dire l’alphabétisation et le calcul) et établir une base solide pour l’apprentissage et la compréhension des connaissances de base, le développement personnel et social. L’âge est normalement le seul critère d’admission dans ce niveau.

En 2015, la grande majorité (93,8 %) des enfants de quatre ans dans l’UE-28 étaient inscrits dans une quelconque forme d’enseignement. Presque tous ces enfants fréquentaient l’enseignement préprimaire, bien qu’une petite part, principalement en Irlande ou au Royaume-Uni, était inscrite dans l’enseignement primaire.

Une majorité des régions en France et en Angleterre ont déclaré que la quasi-totalité des enfants de quatre ans fréquentait l’enseignement préprimaire ou primaire

Le ton plus foncé sur la carte 1 montre les régions de niveau NUTS 2 où les taux de scolarisation des enfants de quatre ans étaient particulièrement élevés. Il convient de noter que les données concernant l’Allemagne et le Royaume-Uni sont présentées pour les régions NUTS 1; seules des données nationales sont disponibles pour la Serbie. Dans 43 des 225 régions NUTS dans l’UE pour lesquelles des données sont disponibles, le taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’enseignement préprimaire et primaire était d’au moins 99 % en 2015. Les taux de scolarisation les plus élevés étaient concentrés dans diverses régions de Belgique, de France, du sud de l’Italie, de Malte (une région unique à ce niveau de détail) et d’Angleterre (Royaume-Uni), tandis que trois régions espagnoles et une région danoise présentaient également des taux élevés.

En revanche, la carte 1 indique une division est-ouest très claire étant donné que les taux de scolarisation étaient généralement beaucoup plus faibles dans la plupart des régions orientales de l’UE. Seize régions dans l’UE se caractérisaient par les taux de scolarisation des enfants de quatre ans les plus faibles (inférieurs à 70 %, comme indiqué par le ton le plus clair): 10 des 13 régions de Grèce (données de 2014); les deux régions croates; deux régions polonaises; une région de Slovaquie et une de Finlande. Un examen plus approfondi permet de constater qu'Attique (la région de la capitale grecque) était la seule région de l’UE à enregistrer un taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’enseignement préprimaire précoce et primaire inférieur à 50 %. En dehors de l’UE, de faibles taux de participation ont également été enregistrés dans chaque région de Turquie (données de 2004) ainsi que dans toutes les régions sauf une (Ticino étant l’exception) de la Suisse, ainsi qu'au Liechtenstein et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (tous deux étant des régions uniques à ce niveau de détail) et en Serbie (données nationales).

Étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire professionnel

L’enseignement et la formation professionnels (EFP) sont conçus pour les apprenants qui souhaitent acquérir des connaissances, des compétences et des aptitudes spécifiques à une profession ou à un métier particulier; il peut être composé d’éléments fondés sur le travail. Plus de 10 millions d’étudiants du deuxième cycle de l'enseignement secondaire (niveau 3 de la CITE) dans l’UE-28 suivaient des programmes de formation professionnelle en 2015, soit 48,1 % de tous les étudiants du deuxième cycle de l'enseignement secondaire; la part restante suivait des programmes généraux. Un nombre plus élevé de jeunes hommes (que de jeunes femmes) étaient inscrits dans des programmes d’enseignement professionnel, étant donné que les jeunes homes représentaient 56 % de l’ensemble des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire participant à des programmes d’enseignement professionnel.

Définition du deuxième cycle de l’enseignement secondaire

Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveau 3 de la CITE) est généralement conçu pour compléter un enseignement secondaire en préparation d’un enseignement supérieur et/ou fournir des compétences pertinentes pour un emploi. Ces programmes offrent aux étudiants une instruction plus variée, spécialisée et approfondie et sont plus diversifiés (éventail accru d’options et de domaines disponibles), avec des enseignants souvent spécialisés dans les disciplines ou les domaines spécialisés qu'ils enseignent.

Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire commence généralement après 8 à 11 ans d’éducation formelle [du début de l’enseignement primaire (niveau 1 de la CITE)], et les élèves accédant à ce niveau sont généralement âgés de 14 à 16 ans; les programmes se terminent généralement lorsque les étudiants sont âgés de 17 ou 18 ans. Les programmes du deuxième cycle de l’enseignement secondaire peuvent être à orientation soit générale, soit professionnelle.

L’enseignement professionnel est de plus en plus considéré comme un facteur fondamental pour réduire les taux de chômage des jeunes et faciliter leur transition de l’éducation vers le travail/le marché du travail. Une attention a été accordée aux moyens d’accroître l’attractivité des formations et apprentissages professionnels, de sorte qu’ils puissent offrir un parcours alternatif aux diplômes de l’enseignement secondaire général et de l’enseignement supérieur et mieux répondre aux besoins des employeurs en matière de compétences.

La carte 2 montre que la part des étudiants du deuxième cycle de l'enseignement secondaire suivant un programme d’enseignement professionnel variait considérablement d’un État membre de l’Union à l’autre en 2015, avec un niveau de spécialisation particulièrement élevé dans un groupe de régions couvrant la Croatie, la Slovénie, l’Autriche, la Slovaquie et la République tchèque ainsi que la Belgique, les Pays-Bas et la Finlande. Certaines de ces différences peuvent s'expliquer par les perceptions de l’enseignement et la formation professionnels: par exemple, dans des pays comme la République tchèque et l’Autriche, l’enseignement et la formation professionnels sont généralement considérés comme une étape efficace qui facilite la transition d’une personne vers le marché du travail, tandis que dans certains autres États membres, ce rôle est souvent moins développé, peut-être en raison des perceptions moins positives qu’en a la société.

Plus des trois quarts des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivaient un programme d’enseignement professionnel dans quatre régions de l’UE

Dans 39 régions NUTS 2 dans l’UE, la part des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire qui suivaient un programme d’enseignement professionnel en 2015 était d’au moins 65 % (comme indiqué par le ton le plus foncé sur la carte 2). Dans quatre de ces régions, plus de trois quarts des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivaient une formation professionnelle: deux étaient situées en République tchèque — Severozápad (77,7 %) et Jihozápad (75,9 %) — et étaient rejointes par la région autrichienne d’Oberösterreich (76,2 %) et la région slovène de Vzhodna Slovenija (75,1 %).

En revanche, les programmes d'enseignement professionnel rassemblaient moins de 35 % des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans 32 régions de l’Union (comme indiqué par le ton plus clair). Un examen plus approfondi permet d’observer que les parts les plus faibles ont été enregistrées pour les deux régions irlandaises de niveau NUTS 2 (données de 2013) et pour l'Écosse, où les programmes professionnels couvraient moins d’un étudiant sur dix. Dans trois régions, la proportion d'étudiants participant à des programmes d’enseignement professionnel allait de 10 à 20 %: il s’agissait des régions insulaires de Malte et de Chypre (qui constituent chacune une seule région à ce niveau d’analyse) et de la région de Közép-Magyarország, (la région de la capitale hongroise).

Europe 2020: les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Les jeunes âgés de 15 à 17 ans sont souvent confrontés à un choix difficile: rester dans le système d'éducation ou de formation ou chercher un emploi. L’enseignement obligatoire à temps plein dure en moyenne 9 ou 10 ans dans la plupart des États membres de l’Union, et il s’achève généralement à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire (niveau 2 de la CITE). Les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation sont définis comme étant la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont au maximum suivi le premier cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 0 à 2 de la CITE) et qui ne suivent ni études ni formation complémentaires (pendant les quatre semaines avant l’enquête sur les forces de travail (EFT)). Comme indiqué ci-dessus, cet indicateur est à la fois un critère de référence EF 2020 et un objectif de la stratégie Europe 2020, l’objectif stratégique étant de réduire la proportion des jeunes décrochant prématurément dans l’UE-28 à moins de 10 %.

La part des jeunes dans l’UE ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation s’élevait à 10,7 %

En 2016, la part des jeunes (18-24 ans) ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation s’élevait à 10,7 % pour l’UE-28, soit une diminution de 0,3 point de pourcentage par rapport à 2015. En examinant les évolutions au cours de la dernière décennie, la part des 18-24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a diminué chaque année et, en 2016, elle était inférieur de 4,6 points de pourcentage inférieur à celle de 2006. Dès lors, si ces évolutions se poursuivent, l’objectif principal peut être atteint.

Cela étant dit, il reste des disparités considérables dans les parts de jeunes ayant décroché prématurément, tant entre les régions des États membres de l’UE qu’au sein de celles-ci. Ces disparités sont reflétées, à un certain degré, dans les objectifs nationaux pour cet indicateur; il convient de noter qu’il n’y a pas d’objectif pour le Royaume-Uni. En 2016, 17 États membres ont enregistré des parts de jeunes ayant décroché prématurément qui se situaient sous les 10 %, certaines des parts les plus faibles ayant été enregistrées en Europe orientale. En revanche, plusieurs grands États membres d’Europe méridionale et occidentale ont enregistré des parts supérieures à la référence de l’UE, à savoir l’Allemagne (10,2 %), le Royaume-Uni (11,2 %), l’Italie (13,8 %) et l’Espagne (19,0 %). La part la plus élevée de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistrée à Malte (19,6 %), tandis que les parts les plus faibles — inférieures à 5 % — ont été enregistrées en Slovénie, en Lituanie et en particulier en Croatie (2,8 %).

De très faibles parts de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation dans plusieurs régions orientales de l’UE

En examinant plus en détail les évolutions régionales pour les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, la carte 3 montre que près de la moitié de toutes les régions de l’UE ont enregistré un taux inférieur à l’objectif de référence de 10 %. En 2016, 131 des 264 régions NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles ont enregistré une part inférieure à 10 % (comme indiqué par les deux tons les plus clairs sur la carte); parmi celles-ci, 21 régions ont enregistré des taux de jeunes décrochant prématurément qui étaient inférieurs à 5 % (le ton le plus clair). Ces régions présentant les proportions les plus faibles se situaient principalement dans la partie orientale de l’UE: sept régions de Pologne, trois régions de la République tchèque, les deux régions de la Croatie (les données pour Jadranska Hrvatska sont celles pour 2015), deux régions de la Slovaquie (les données pour Bratislavský kraj sont celles pour 2013), et une des deux régions de la Slovénie. Bon nombre de ces régions se caractérisant par les taux les plus faibles des jeunes ayant décroché prématurément étaient également des régions offrant une large gamme de programmes de formation professionnelle/apprentissages aux jeunes.

Les régions restantes qui ont enregistré des proportions inférieures à 5 % étaient les suivantes: deux régions grecques (dont une était la région de la capitale), la Lituanie (qui est une région unique à ce niveau de détail) et des régions uniques, dont une de Belgique, une de France et une du Royaume-Uni (qui était l’une des deux régions de la capitale, Inner London - East). En effet, il était commun de trouver des régions de capitales et d’autres zones urbaines enregistrant des parts relativement faibles de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation. Cela peut s'expliquer par plusieurs facteurs, par exemple un plus grand nombre d'opportunités et choix plus vaste, la perception des futures perspectives d’emploi et le niveau d’éducation des parents. En revanche, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était relativement élevée (par rapport aux moyennes nationales) dans les régions des capitales belge et allemande.

Les régions présentant les proportions les plus élevées de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation se concentraient principalement dans la péninsule ibérique, en Bulgarie et en Roumanie. En 2016, dans 17 régions NUTS 2 dans l’UE, plus d'une personne sur cinq âgée de 18 à 24 ans avait quitté le système d’enseignement et de formation avec tout au plus un diplôme du premier cycle de l'enseignement secondaire (comme indiqué par le ton le plus foncé sur la carte 3): huit de ces régions se situaient en Espagne, trois en Roumanie, deux en Bulgarie, deux au Portugal, ainsi qu'une en France (la région d’outre-mer de Guyane) et une en Italie (la région insulaire de Sicile). Les deux dernières étaient des exemples de tendances plus générales, dans la mesure où de nombreuses régions insulaires et périphériques ont enregistré des taux relativement élevés de jeunes ayant décroché prématurément par rapport à d’autres régions dans le même État membre. Cette tendance même tendance de taux relativement élevés se retrouvait dans deux régions insulaires en Grèce [Voreio Aigaio et Ionia Nisia (données de 2014)], deux régions insulaires au Portugal (Regiões Autónomas dos Açores e da Madeira) et la région partiellement insulaire et périphérique des Highlands and Islands (en Écosse, Royaume-Uni). Ainsi, bon nombre des régions de l’UE présentant les taux les plus élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient caractérisées par le fait qu’elles étaient relativement excentrées et/ou faiblement peuplées et il se peut que les étudiants vivant dans ces régions doivent quitter le domicile s’ils souhaitent suivre une spécialisation particulière, tandis que ceux qui restent n’ont que relativement peu d’opportunités de poursuivre des études secondaires de deuxième cycle ou un enseignement supérieur. Les initiatives d’apprentissage en ligne peuvent s’avérer utiles pour lutter contre les proportions élevées de jeunes ayant quitté le système prématurément dans ces régions (où l’accès à l’éducation et à la formation peut être restreint), et l’introduction d’un enseignement obligatoire plus long pourrait accroître l’employabilité des jeunes dans plusieurs États membres méridionaux de l’UE (où un nombre élevé de jeunes ont relativement peu de qualifications).

Certains des écarts les plus importants entre les parts les plus élevées et les plus faibles de jeunes ayant décroché prématurément parmi les différentes régions d'un État membre ont été observés en France et en Espagne. En France, les taux les plus élevés ont généralement été enregistrés dans les régions d’outre-mer, bien qu’il y ait également des taux relativement élevés dans plusieurs régions du nord et de l’est (par exemple les régions Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne et Picardie). En Espagne, les taux les plus élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation ont été enregistrés dans plusieurs régions du sud, insulaires et d’outre-mer, notamment Ciudades Autónomas de Ceuta y Melilla, Illes Balears, Región de Murcia et Andalucía, tandis que bon nombre des taux les plus bas ont été enregistrés dans les régions situées plus au nord, en particulier le País Vasco et la Cantabria (les seules régions espagnoles où le taux était inférieur à 10 %).

Près d’un tiers des jeunes hommes sont plus susceptibles que les femmes de quitter prématurément le système d’éducation et de formation

Le graphique 3 présente des informations relatives à la proportion des jeunes ayant quitté prématurément les systèmes d’éducation et de formation par sexe. En 2016, la part des jeunes ayant quitté prématurément le système (âgés de 18 à 24 ans) était considérablement plus élevée parmi les jeunes hommes, (12,2 %) qu’elle ne l’était pour les jeunes femmes, étant donné que leur part de 9,2 % était inférieure à l’objectif de 10 % fixé dans les stratégies EF 2020 et Europe 2020. Par conséquent, l’écart entre les sexes pour l’UE-28 s’élevait à 3,0 points de pourcentage en 2016, ce qui signifie qu’il avait baissé au cours de la dernière décennie, étant donné qu'en 2006, la part des jeunes ayant prématurément quitté le système d'éducation et de formation parmi les jeunes hommes avait été de 1,2 plus élevée que celle des jeunes femmes en 2006.

La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était plus faible pour les jeunes femmes qu’elle ne l’était pour les jeunes hommes dans 168 régions NUTS 2 sur les 207 pour lesquelles des données étaient disponibles pour 2016. Le taux de jeunes ayant quitté prématurément le système était identique pour les jeunes hommes et les jeunes femmes dans une seule région (Provincia Autonoma di Trento en Italie), tandis que dans 38 régions, ce taux était inférieur pour les jeunes hommes. Des écarts entre les sexes à deux chiffres ont été enregistrés pour sept régions de l’UE en 2016; dans l’ensemble de ces cas, la part des jeunes hommes qui avaient décroché prématurément était supérieure à la part correspondante pour les jeunes femmes. Les plus grands écarts ont été enregistrés dans la région insulaire grecque de Notio Aigaio (données de 2013) et la région insulaire espagnole des Illes Balears, tandis que les régions restantes incluaient également deux autres régions insulaires — Sardegna (Italie) et Canarias (Espagne) — ainsi que Aragón (Espagne), Norte (Portugal) et Kent (Royaume-Uni); dans les deux dernières régions, le taux de jeunes femmes ayant décroché prématurément était inférieur à 10 %. À l’autre extrémité de l’échelle, la part des jeunes femmes qui avaient décroché prématurément dans les régions de l’East Yorkshire et du Northern Lincolnshire (Royaume-Uni) était supérieure de 5,6 points de pourcentage à la part correspondante pour les jeunes hommes; cet écart était supérieur à 4 points dans quatre autres régions: South Yorkshire (également au Royaume-Uni), Severozápad (République tchèque), Ciudad Autónoma de Melilla (Espagne) et Észak-Magyarország (Hongrie).

Jeunes ne travaillant pas et ne suivant pas d’études ou de formation (NEET)

La part des jeunes (âgés de 18 à 24 ans) dans l’UE-28 ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ni de formation (NEET), exprimée par rapport à la population du même âge, s’élevait à 15,2 % en 2016. Le dernier taux de NEET était presque identique à celui enregistré une décennie plus tôt, en 2006, lorsque ce taux était de 15,1 %. Une analyse au fil du temps révèle que, dans l’intervalle, il a d’abord baissé et a ensuite augmenté en raison de la crise financière et économique mondiale pour atteindre un pic relatif de 17,2 % en 2012, à la suite duquel il a connu quatre réductions annuelles consécutives.

Comparaison entre les taux de chômage des jeunes et des jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ni de formation (NEET)

Le chômage des jeunes et la proportion des jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ni de formation (NEET) sont des concepts complémentaires. Le taux de chômage des jeunes mesure la proportion des personnes (âgées de 15 à 24 ans) sans emploi mais qui cherchent activement un emploi et qui sont en mesure de commencer à travailler. Son dénominateur est la population économiquement active (les personnes qui travaillent ou sont au chômage).

En revanche, la définition des jeunes sans emploi, ne suivant pas d’études ni de formation (NEET) exclut les jeunes qui travaillent, suivent des études ou une formation, mais peut inclure, outre les jeunes au chômage, certains jeunes inactifs sur le plan économique. Le taux de NEET est basé sur un dénominateur qui couvre la tranche des 18 à 24 ans, et pas seulement ceux qui sont économiquement actifs. Dès lors, le taux de NEET peut être privilégié pour analyser les cohortes plus jeunes.

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L'un des éléments clés expliquant les différences de taux des NEET est le faible taux d’obtention d’un diplôme. Dès lors, les régions caractérisées par des taux relativement élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation et des taux relativement faibles de formation professionnelle sont susceptibles d'afficher des taux de NEET relativement élevés. Les politiques gouvernementales peuvent également avoir une incidence sur les taux de NEET. Par exemple, certaines administrations ont décidé de subordonner les prestations de sécurité sociale pour les jeunes à une participation obligatoire à des programmes d’éducation et de formation continues.

Une analyse menée dans l’ensemble des États membres de l’UE indique qu’en 2016, la proportion la plus élevée de jeunes qui ne travaillaient pas, ne suivaient pas d’études ni de formation a été enregistrée en Italie (26,0 %), tandis que le pourcentage de ces jeunes était supérieur à 20 % à Chypre, en Bulgarie, en Grèce, en Roumanie et en Croatie. En revanche, la proportion de jeunes sans emploi, ne suivant pas d’études ni de formation ne dépassait pas 6,1 % aux Pays-Bas, et était inférieure à 9 % au Danemark, au Luxembourg, à Malte et en Suède.

Dans trois régions de l’UE, le pourcentage de jeunes qui ne travaillaient pas, ne suivaient pas d’études ni de formation était supérieur à 40 %

En 2016, il y avait 27 régions NUTS 2 dans l’UE, parmi les 271 pour lesquelles des données sont disponibles, où le taux de jeunes qui ne travaillaient pas, ne suivaient pas d’études ni de formation en 2015 était d’au moins 25 % (comme indiqué par le ton le plus foncé sur la carte 4). Les taux les plus élevés étaient souvent observés dans les régions méridionales, orientales ou d’outre-mer. Les 10 taux les plus élevés étaient concentrés dans le sud de l’Italie (Sicilia, Campania, Calabria et Puglia), trois régions de Grèce (Sterea Ellada, Peloponnisos et Notio Aigaio), les régions françaises d’outre-mer de Guyane et de La Réunion, et dans la région bulgare de Severozapaden. Cette dernière enregistrait le taux de NEET le plus élevé (46,5 %) de l’UE, et était suivie de la Guyane (44,7 %) et de la Sicile (41,4 %). Ces régions affichant certains des taux de NEET les plus élevés étaient souvent caractérisées comme étant des régions relativement rurales ou périphériques.

Dans les États membres occidentaux de l’Union, il existait parfois des poches de taux de NEET relativement élevés, souvent situées dans les régions urbaines caractérisées par une spécialisation traditionnelle dans l’industrie lourde. Il s'agit par exemple de la province du Hainaut en Belgique (20,3 %), des régions françaises de Picardie, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais (où les taux de NEET étaient supérieurs à 20 %), ou de Tees Valley et Durham au Royaume-Uni (où le taux de NEET était de 23,2 %).

Dans 69 régions parmi les 271 régions NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles pour 2016, le taux de NEET était inférieur à 10 % (comme indiqué par le ton le plus clair sur la carte 4). Ces régions étaient principalement concentrées dans la partie flamande de la Belgique, en République tchèque, au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche, en Suède et au Royaume-Uni, bien que des régions uniques présentaient également des taux inférieurs à 10 %, à savoir le Luxembourg, Malte (tous deux des régions uniques à ce niveau de détail) et les régions des capitales de Hongrie, de Slovénie et de Slovaquie. Un examen plus détaillé indique que le taux de NEET le plus faible en 2016, enregistré dans la région de la capitale tchèque, était de 2,7 %. Suivaient quatre régions néerlandaises — Utrecht, Drenthe, Gelderland et Noord-Holland (qui est la région de la capitale) — où les taux de NEET étaient compris entre 4,4 et 5,2 %.

Le graphique 4 fournit une vision plus détaillée des taux de NEET, analysés par sexe. À un niveau agrégé, l’écart entre les sexes dans l’UE-28 entre les taux de NEET pour les jeunes hommes et les jeunes femmes (âgés de 18 à 24 ans) était de 1,0 point de pourcentage, avec un taux plus faible pour les jeunes hommes. Il existait une division relativement équitable entre les États membres, dans la mesure où 13 enregistraient des taux de NEET plus faibles pour les hommes et 15 enregistraient des taux plus faibles pour les femmes; les écarts les plus importants (tant pour les hommes que pour les femmes) ont été enregistrés dans les États membres baltes et orientaux.

Les quatre présentations figurant dans le graphique 4 fournissent des informations sur les cinq premières régions affichant les écarts les plus importants entre les sexes (avec les taux les plus bas pour les hommes et avec les taux les plus bas pour les femmes) et les cinq régions affichant les taux de NEET les plus élevés pour chacun des sexes. Les taux de NEET pour les jeunes femmes dans les régions grecques de Thessalia et Ionia Nisia étaient beaucoup plus faibles (plus de 10 points de pourcentage) que les taux correspondants pour les hommes. Des écarts entre les sexes à deux chiffres — bien qu’avec des taux plus faibles parmi les jeunes hommes — ont été enregistrés dans quatre régions de Roumanie (Sud-Est, Sud – Muntenia, Nord-Vest et Centru), dans la région d’Észak-Magyarország (Hongrie) et de Voreio Aigaio (Grèce).

Europe 2020: les diplômés de l’enseignement supérieur

Il existe une série de défis stratégiques en ce qui concerne l’enseignement (supérieur) de troisième cycle, notamment: élargir l’accès en augmentant le nombre d’inscriptions (en particulier parmi les groupes défavorisés); réduire le nombre d’étudiants qui quittent l’enseignement supérieur sans diplôme; diminuer le temps nécessaire à certaines personnes pour terminer leurs études supérieures; et améliorer la qualité de l’enseignement supérieur en adaptant mieux les cursus au monde du travail. En effet, dans une société de plus en plus basée sur la connaissance, de nombreux emplois requièrent un niveau d’éducation, des qualifications ou des compétences spécifiques relativement élevés. Cela étant dit, des préoccupations ont été exprimées quant au fait qu’avec une proportion croissante de la population atteignant un niveau d’enseignement supérieur, des zones urbaines dynamiques pourraient de plus en plus se caractériser par une main-d'œuvre régionale surqualifiée, où certaines personnes (éventuellement démotivées) occupent des emplois exigeant des compétences relativement faibles.

L’indicateur relatif aux diplômés de l’enseignement supérieur est défini comme la part de la population âgée de 30 à 34 ans ayant achevé avec succès un programme d’enseignement supérieur (par exemple, dans une université ou un institut supérieur technique). L’objectif fixé par EF 2020 et Europe 2020 est de veiller à ce qu’au moins 40 % des personnes âgées de 30 à 34 ans aient atteint un niveau d’enseignement supérieur d’ici à 2020. La tranche d’âge des 30 à 34 ans est utilisée car elle représente généralement la première tranche de cinq ans durant laquelle la grande majorité des étudiants ont achevé leurs études et ont dès lors obtenu leur titre le plus élevé.

Définition de l’enseignement supérieur L’enseignement supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE) se fonde sur l’enseignement secondaire et propose des activités d’apprentissage dans des domaines d’enseignement spécifiques, avec un niveau de complexité accru. L’enseignement supérieur est dispensé par les universités, les instituts universitaires professionnels, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires ou des certificats professionnels. Il inclut des programmes d’enseignement supérieur de cycle court (niveau 5 de la CITE), des programmes de licence ou niveau équivalent (niveau 6 de la CITE), des programmes de master ou niveau équivalent (niveau 7 de la CITE); et des programmes de doctorat ou niveau équivalent (niveau 8 de la CITE). Les étudiants qui désirent suivre ces programmes doivent généralement démontrer qu’ils ont terminé avec succès leurs études secondaires, les exigences en matière de qualification variant en fonction du choix de la discipline et de l’institution. Dans certains systèmes d’enseignement, il peut également être nécessaire de passer un examen d’entrée.

Le grand objectif est que 40 % des personnes âgées de 30 à 34 ans possèdent un diplôme de l'enseignement supérieur

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Le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur dans l’UE-28 a augmenté rapidement, passant de 23,6 % en 2002 (le début de la série chronologique disponible pour ces données agrégées de l’Union) à 39,1 % en 2016, en subissant une hausse chaque année. Par rapport à l’année précédente (2015), la part des 30 à 34 ans possédant un diplôme de l’enseignement supérieur dans l’UE-28 a augmenté de 0,4 point de pourcentage. La croissance du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a été particulièrement rapide pour les jeunes femmes, et l'écart entre les sexes s’est élargi au cours de la dernière décennie. Dans l’UE-28, la part des jeunes femmes diplômées de l’enseignement supérieur était de 43,9 % en 2016, ce qui représentait 9,5 points de pourcentage de plus que la part des jeunes hommes (34,4 %).

Les régions des capitales agissent comme un aimant sur les jeunes hautement qualifiés

Dans de nombreuses capitales, un large éventail d'opportunités sont disponibles pour l’enseignement supérieur en général et les établissements spécialisés. Par conséquent, de nombreuses capitales attirent les jeunes désireux d’entreprendre des études supérieures. En outre, les grandes organisations (des secteurs public et privé) choisissent souvent d’installer leur siège dans les capitales, soit pour le prestige, soit pour bénéficier des économies d’échelle qui peuvent exister dans certaines des plus grandes villes de l’Union. La concentration relativement élevée des opportunités d’enseignement supérieur et d’activités professionnelles dans les régions des capitales pourrait, du moins en partie, expliquer le nombre considérable de personnes ayant fait des études supérieures dans ces régions. L’attractivité des régions des capitales a le potentiel de créer des déséquilibres sur le marché du travail, une proportion croissante de diplômés se rendant dans les capitales en quête d’un emploi, même si cela signifie (du moins au départ) accepter un travail pour lequel ils sont surqualifiés, entraînant un déplacement de la main-d'œuvre locale. Ces tendances peuvent être particulièrement préoccupantes dans les États membres de l’UE qui se caractérisent par un modèle monocentrique d’évolutions économiques, où une grande part de l’économie nationale se concentre dans la capitale et les régions avoisinantes. D’importants mouvements de travailleurs risquent d’entraîner des pénuries de compétences et des niveaux d’activité économique plus faibles dans d’autres régions.

La carte 5 montre la proportion de personnes âgées de 30 à 34ans diplômées de l’enseignement supérieur dans les régions NUTS 2 en 2016. Les travailleurs régionaux les plus qualifiés sont représentés dans les tons plus foncés, indiquant les régions où au moins 50 % de la cohorte de cet âge était diplômée de l’enseignement supérieur. Dès lors, cet indicateur peut également être utilisé pour évaluer l’attractivité (ou l’effet d’attraction) des régions au regard des débouchés qu’elles offrent aux diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que refléter simplement l’offre de personnes diplômées de l’enseignement supérieur.

Une analyse par régions NUTS 2 révèle que la proportion de loin la plus élevée de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a été enregistrée dans l’une des deux régions de la capitale du Royaume-Uni: en 2016, environ 84.9 % de l’ensemble des jeunes dans l'Inner London - West possédaient un diplôme de l’enseignement supérieur. Les deuxième, troisième et quatrième parts les plus élevées ont également été enregistrées au Royaume-Uni, à savoir dans les régions suivantes: North Eastern Scotland (76,5 %), la deuxième région de la capitale, Inner London - East (70,3 %), et Outer London - South (66,2 %). En dehors du Royaume-Uni, la part la plus élevée suivante (63,5 %) dans l’UE était enregistrée par la région de la capitale danoise.

Dans l’ensemble, 16 des 35 régions de l’UE où la part des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur atteignait au moins 50 % (indiquée par le ton le plus foncé sur la carte 5) étaient des régions de capitales. En dehors des régions de capitales, certaines des régions qui enregistraient des taux élevés de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur comprenaient bon nombre avec des parcs scientifiques, des grappes de technologies et/ou des dépenses de recherche et développement, tels que Eastern Scotland, South Western Scotland, Cheshire, Berkshire, Buckinghamshire et Oxfordshire (toutes au Royaume-Uni), Prov. Brabant Wallon, Prov. Vlaams-Brabant (toutes deux en Belgique), Utrecht (Pays-Bas), País Vasco ou Comunidad Foral de Navarra (toutes deux en Espagne).

Le nombre élevé de régions de capitales où au moins la moitié des personnes âgées de 30 à 34 ans étaient diplômées de l’enseignement supérieur reflète le fait que, parmi les 22 États membres multirégionaux de l’Union, il n’y en avait que cinq — la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas — où la région de la capitale n’enregistrait pas la part la plus élevée des diplômés de l’enseignement supérieur. Même dans ces cinq cas, la part de la région de la capitale était supérieure à la moyenne nationale.

Les taux les plus faibles de diplômés de l'enseignement supérieur peuvent s'expliquer par une attention particulière accordée à l'enseignement professionnel

La proportion de diplômés de l’enseignement supérieur était inférieure à 20 % (l'orange le plus clair sur la carte 5) dans six régions principalement situées dans le sud ou l'est de l'Union. Elles se caractérisaient en général par leur forte dépendance à l’égard de l’industrie lourde (par exemple, produits chimiques ou fer et acier) ou de l’agriculture. Deux des régions se situaient dans le sud de l’Italie (Campania et Sicilia), deux dans l’est de la Roumanie (Nord-Est et Sud - Muntenia), une se situait dans le nord-ouest de la Bulgarie (Severozapaden) et la dernière était Sachsen-Anhalt en Allemagne de l’Est. La part la plus faible de diplômés de l’enseignement supérieur parmi les personnes âgées de 30 à 34 ans était de 16,3 % dans la région roumaine Nord-Est.

En dehors de ces régions, le taux de diplômés de l’enseignement supérieur était également relativement faible (au moins 20 % mais moins de 30 %) dans plusieurs régions de la Bulgarie, de la République tchèque, de l’Allemagne, de la Grèce, de l’Italie, de la Hongrie, du Portugal, de la Roumanie et de la Slovaquie, ainsi que dans les régions d’outre-mer de la France et de l’Espagne. Dans certains des États membres de l’UE, cela peut être attribué, du moins en partie, à un accent particulièrement mis sur la formation professionnelle (voir carte 2), ce qui donne lieu à des qualifications professionnelles plutôt qu’universitaires.

Éducation et formation 2020: taux d'emploi des jeunes diplômés

Accroître l’employabilité des jeunes fait partir intégrante de la stratégie EF 2020 pour renforcer l’employabilité dans son ensemble grâce à l’éducation et la formation afin de relever les défis actuels et futurs du marché du travail. En 2012, un critère de référence concernant l’employabilité des diplômés de l’éducation et de la formation a été établi afin de mieux suivre la contribution de l’éducation et de la formation à la transition vers le marché du travail. L’objectif est que, d’ici à 2020, 82 % des jeunes diplômés exercent un emploi.

Définir le taux d'emploi des nouveaux diplômés

Cet indicateur est axé sur les jeunes âgés de 20 à 34 ans ayant obtenu leur diplôme le plus élevé au cours des une à trois années précédentes, où ce diplôme était celui du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, de l'enseignement post-secondaire non supérieur ou de l'enseignement supérieur, et qui n’ayant pas suivi d’enseignement ou de formation au cours des quatre semaines précédant l’enquête. L’indicateur montre le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des personnes répondant aux critères de l’âge et de l’éducation (comme spécifié ci-dessus) qui exerçaient un emploi.

Le taux d'emploi des jeunes diplômés dans l’UE-28 a augmenté de manière inégale, passant de 76,5 % en 2002 (le début de la série chronologique disponible pour cet indicateur) à 82,0 % en 2008. Le taux a diminué, tout comme le taux d'emploi global, alors que l’impact de la crise financière et économique globale se faisait ressentir sur les marchés du travail, chutant à 75,4 % en 2013. Par la suite, le taux a recommencé à augmenter, atteignant 78,2 % en 2016. Par rapport à 2015, le taux d'emploi des nouveaux diplômés dans l’UE-28 a augmenté de 1,3 point de pourcentage en 2016.

Les taux d'emploi les plus élevés pour les jeunes diplômés ont été observés dans les régions néerlandaises et les plus faibles dans les régions italiennes

Les taux d’emploi les plus élevés pour les jeunes diplômés dans l’UE ont été observés dans la région de Drenthe aux Pays-Bas et dans la région de North Eastern Scotland (données de 2015; faible fiabilité) au Royaume-Uni, qui affichaient toutes deux un taux de 100 %. Ces régions étaient suivies par la région néerlandaise de Zeeland, Malte (région unique à ce niveau de détail), l'Inner London - West (une des régions de la capitale britannique), Praha (région de la capitale tchèque), et trois autres régions britanniques (Hampshire et Isle of Wight; Berkshire, Buckinghamshire et Oxfordshire; et Herefordshire, Worcestershire et Warwickshire), toutes affichant des taux supérieurs à 95 %.

En général, les régions des capitales ont enregistré des taux d’emploi relativement élevés pour les jeunes diplômés en 2016, ces régions enregistrant les taux les plus élevés dans six des 22 États membres de l’UE multirégionaux. Une exception notable à cette tendance générale était l’Autriche, étant donné que Wien enregistrait le taux d'emploi régional le plus faible pour les jeunes diplômés en Autriche.

Un total de 125 régions dans l’UE-28 ont enregistré des taux d’emploi des jeunes diplômés qui s’élevaient à 82 % ou plus en 2016: ces régions sont indiquées par les deux tons les plus foncés sur la carte 6. Ce groupe comprenait toutes les régions allemandes, néerlandaises et suédoises, presque toutes les régions autrichiennes (à l'exception de Wien), plus de la moitié des régions tchèques, danoises, hongroises et britanniques, toutes les régions flamandes de Belgique, cinq régions en Pologne, ainsi que la Lituanie, le Luxembourg et Malte (toutes des régions uniques à ce niveau de détail). Cette concentration dans des régions de plusieurs États membres du nord et de l’ouest de l’Union reflète généralement leur taux d'emploi national relativement élevé (bien que ce ne soit pas le cas en Belgique). En dehors de Malte, seule une autre région d’un État membre méridional figurait dans cette liste, la Ciudad Autónoma de Ceuta en Espagne (données de 2013, faible fiabilité). Les autres régions présentant des taux d’emploi des jeunes diplômés qui se situaient au-dessus de 82 % en 2016 étaient le Pays de la Loire en France et les régions des capitales de Slovaquie et de Finlande.

En revanche, toutes les régions de l’UE où les taux étaient inférieurs à 50 % se situaient en Grèce ou dans le sud de l’Italie, le plus faible de tous (29,1 %) ayant été enregistré dans la région grecque de Peloponnisos (faible fiabilité). Les 62 régions de l’UE où le taux était inférieur à 70 % (celles indiquées par le ton le plus clair sur la carte 6) incluaient l'ensemble des 13 régions grecques, 18 des 21 régions italiennes, 10 régions françaises, sept régions espagnoles, quatre régions de Bulgarie et de Roumanie, deux régions de Pologne et du Royaume-Uni et une région de Croatie et du Portugal.

Sources et disponibilité des données

La structure des systèmes éducatifs variant d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité des données, de disposer d’un cadre pour la collecte, la compilation et la présentation des statistiques régionales, nationales et internationales en matière d’éducation. Ce cadre est la classification internationale type de l’éducation (CITE). Le cadre CITE est de temps en temps mis à jour afin de refléter les dernières évolutions dans les systèmes éducatifs du monde entier. La CITE 2011 constitue la base des statistiques présentées dans cet article: elle a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2011 et incluait de nouvelles catégories afin de tenir compte de l’expansion de l’éducation de la petite enfance et de la restructuration de l'enseignement supérieur. Elle classe tous les programmes éducatifs et toutes les certifications comme suit: éducation de la petite enfance; enseignement primaire (niveau 1); premier cycle de l’enseignement secondaire (niveau 2); deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveau 3); enseignement post-secondaire non supérieur (niveau 4); enseignement supérieur de cycle court (niveau 5); licence ou niveau équivalent (niveau 6); master ou niveau équivalent (niveau 7); doctorat ou niveau équivalent (niveau 8).

Pour en savoir plus:
Classification internationale type de l’éducation (CITE 2011)

Statistiques de l’Unesco, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE)

La majeure partie des statistiques européennes en matière d’éducation est collectée dans le cadre d’un exercice commun auquel participent l’Institut de statistique de l’Unesco (ISU-UNESCO), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat, et qui est souvent appelé «exercice de collecte de données UOE». Les données sur les inscriptions et l’apprentissage des langues étrangères au niveau régional sont collectées séparément par Eurostat. La collecte de données UOE est principalement fondée sur des sources administratives fournies par les ministères de l’éducation ou les autorités statistiques nationales. Les périodes de référence sont l’année civile pour les données sur les diplômés et l’année scolaire/académique pour toutes les autres données non financières.

Pour en savoir plus:
site Internet de l’UNESCO-ISU

Enquête sur les forces de travail

L’enquête sur les forces de travail de l’UE (EFT) fournit des données sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, les NEET, la population par niveau d'éducation atteint ainsi que les taux d'emploi des jeunes diplômés. Elle couvre la population totale des personnes vivant dans des ménages privés et est mise à jour deux fois par an au printemps (avec des informations pour une nouvelle année de référence) et en automne. Les données de l'EFT pour l’Estonie et l’Autriche présentent un changement de niveau (une rupture de série) en 2014 (en anglais).

Pour en savoir plus:
Enquête sur les forces de travail (EFT) de l’UE

NUTS

Les données présentées dans cet article sont exclusivement basées sur la version 2013 de NUTS. Les informations sont généralement présentées pour les régions NUTS 2, bien que des données sur les taux de scolarisation ne soient disponibles que pour les régions NUTS 1 pour l’Allemagne et le Royaume-Uni, tandis que pour la Croatie, seules des données nationales sont disponibles.

Définitions des indicateurs

Des entrées de glossaire sur Statistics Explained sont disponibles pour un large éventail de concepts/indicateurs en matière d’éducation et de formation, notamment: les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, la classification internationale type de l’éducation (CITE) qui définit entre autres les niveaux d’enseignement préprimaire, primaire, secondaire et supérieur, les jeunes sans emploi qui ne suivent ni études ni formation (NEET) et l’enseignement et la formation professionnels (EFP).

Pour en savoir plus:
Section dédiée sur l’éducation et la formation

Contexte

L’éducation et la formation jouent un rôle capital dans le progrès économique et social. La mise en adéquation des compétences avec les besoins du marché du travail est fondamentale à cet égard. Ces aspects sont de plus en plus importants dans une économie mondialisée, axée sur les connaissances, et qui a besoin de travailleurs qualifiés pour rester compétitive sur le plan de la productivité, la qualité, et de l’innovation. Chaque État membre de l’Union est largement responsable de ses propres systèmes d’éducation et de formation, ainsi que du contenu de ses programmes de cours. L’Union soutient les mesures nationales et aide les États membres à relever les défis communs grâce à la «méthode ouverte de coordination»: elle offre une tribune où discuter de certaines questions d’actualité (par exemple, le vieillissement de la population, les déficits de compétences ou la concurrence à l’échelle mondiale), et donne aux États membres la possibilité d’échanger des bonnes pratiques.

Initiatives stratégiques

Un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation (EF 2020) a été créé par le Conseil de l’Union européenne (2009/C 119/02) en mai 2009. Ce cadre comprend quatre objectifs stratégiques dans ce domaine: faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité; améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation; favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active; et encourager l’innovation et la créativité (y compris l’entrepreneuriat) à tous les niveaux de l’éducation et de la formation. Afin d’atteindre ces objectifs, l’EF 2020 a fixé un certain nombre de critères de référence à atteindre d’ici 2020 et qui font l’objet d’un suivi et de rapports statistiques réguliers. D’autres détails sont fournis dans l’encadré intitulé «Objectifs du cadre Éducation et formation 2020 et de la stratégie Europe 2020». S’appuyant sur ces travaux, la Commission européenne a proposé six nouvelles priorités couvrant la période 2016-2020. Ces priorités ont été adoptées en novembre 2015 et concernent:

  • des connaissances, qualifications et compétences pertinentes et de qualité, développées pendant toute la durée de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, axées sur les acquis d’apprentissage, pour favoriser l’employabilité, l’innovation, une citoyenneté active et le bien-être;
  • une éducation inclusive, l'égalité, l'équité, la non-discrimination et la promotion des compétences civiques;
  • une éducation et une formation ouvertes et innovantes, entrant notamment de plain-pied dans l’ère numérique;
  • un soutien appuyé aux enseignants, aux formateurs, aux responsables d’établissement et aux autres membres du personnel éducatif;
  • la transparence et la reconnaissance des compétences et des qualifications pour faciliter l’apprentissage et la mobilité de la main-d’œuvre
  • des investissements durables, la qualité et l’efficacité des systèmes d’enseignement et de formation.

Pour en savoir plus:
Cadre stratégique – Éducation et formation 2020 (EF 2020)
Rapport conjoint 2015 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020») — Nouvelles priorités pour la coopération européenne en matière d’éducation et de formation

Voir aussi

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Visualisation des données

Publications


Principaux tableaux

Statistiques régionales de l’éducation (t_reg_educ)
Participation à l’éducation et à la formation (t_educ_part)
Taux de participation à l'enseignement des élèves de 4 ans, par région NUTS 2 (tgs00092)
Résultats de l’éducation et de la formation (t_educ_outc)
Niveau d'études supérieur, tranche d'âge 30-34 ans par sexe et région NUTS 1 (tgs00105)
Niveau d'études supérieur, tranche d'âge 25-64 ans par sexe et région NUTS 2 (tgs00109)
Jeunes ayant quitté prématurément l'éducation et la formation (tsdsc410)
Jeunes ayant quitté prématurément l'éducation et la formation par sexe et région NUTS 1 (tgs00106)

Base de données

Statistiques régionales de l’éducation (reg_educ)
Participation à l’éducation et à la formation (educ_part)
Élèves et étudiants - inscriptions (educ_uoe_enr)
Tous les niveaux d'éducation (educ_uoe_enra)
Résultats de l’éducation et de la formation (educ_outc)
Niveau d’éducation atteint (edat)
Population par niveau d’éducation atteint (edat1)
Passage du système éducatif au monde du travail (edatt)
Jeunes, par statut au regard de l’éducation et de l’emploi (y compris jeunes sans emploi, ne suivant ni éducation ni formation - NEET) (edatt0)
Jeunes ayant quitté prématurément l'éducation et la formation (edatt1)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Liens externes