Statistics Explained

Archive:Statistiques de l’éducation et de la formation au niveau régional

Revision as of 10:27, 13 August 2015 by Corselo (talk | contribs)
Données de mars 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: décembren 2015.
Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat Statistical Atlas (voir le User’s Guide) (en anglais).

Le présent article fait partie d’un ensemble d’articles sur les statistiques basé sur l’Annuaire régional publié par Eurostat. Il présente une sélection des statistiques régionales en matière d’éducation et de formation dont Eurostat dispose. L’éducation, la formation professionnelle et, de manière plus générale, l’éducation et la formation tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans les stratégies économiques et sociales de l’Union européenne (UE).

Principaux résultats statistiques

Les chiffres de l’UE-28 pour 2011 indiquent que 93,7 millions d’élèves et d’étudiants étaient inscrits dans le système d’enseignement traditionnel englobant tous les niveaux d’éducation, de l’enseignement primaire aux études de troisième cycle. Par ailleurs, 15,4 millions d’enfants étaient inscrits dans l’éducation préprimaire.

Eurostat compile et publie des statistiques sur l’éducation et la formation dans les régions de l’Union, les États membres de l’Union et l’UE-28 dans son ensemble. Une partie des informations est également disponible pour l’AELE et les pays candidats. Ces statistiques sont généralement disponibles pour les régions NUTS 2, et le présent article fournit des données concernant la scolarisation, les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, le nombre d’étudiants inscrits et de diplômés, et l’apprentissage tout au long de la vie chez les adultes. Les statistiques relatives au taux de scolarisation des enfants de quatre ans et au nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur ne sont disponibles qu’à l’échelle nationale en Croatie, et ces deux indicateurs sont présentés à l’échelle des régions NUTS 1 en Allemagne et au Royaume-Uni.

La scolarisation des enfants de quatre ans

Carte 1: Taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire et l’enseignement primaire
(niveaux 0 et 1 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2012 (1)
(en % des enfants de quatre ans) - Source: Eurostat (educ_regind)

L’âge légal pour entrer à l’école varie d’un État membre à l’autre: au Luxembourg et en Irlande du Nord (Northern Irland, Royaume-Uni), la scolarité obligatoire débute à l’âge de quatre ans, tandis que dans d’autres régions de l’Union, elle commence entre cinq et sept ans. L’éducation préprimaire est généralement facultative dans la plupart des États membres de l’Union. La stratégie «Europe 2020» met l’accent sur la hausse du taux de scolarisation des jeunes enfants en préparation à leur entrée dans l’enseignement obligatoire. L’un de ses objectifs phare consiste à augmenter la part d’enfants dans l’éducation préprimaire pour atteindre un taux d’au moins 95 % à l’horizon 2020.

La proportion d’enfants de quatre ans inscrits dans l’éducation préprimaire ou primaire dans l’UE-28 en 2012 s’élevait à 91,7 %. Les taux d’inscription des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire ou primaire étaient généralement élevés, atteignant 95,0 % ou plus en Allemagne, en Italie, en Irlande, au Danemark, en Belgique, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Espagne, aux Pays-Bas, en France et à Malte; ils dépassaient également 95,0 % en Islande et en Norvège (parmi les pays de l’AELE). En revanche, la Grèce, la Croatie, la Finlande et la Pologne ont fait état de taux d’inscription des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire ou primaire inférieurs à 70,0 %. Des taux relativement faibles ont également été enregistrés au Liechtenstein et en Suisse, membres de l’AELE (moins de 60,0 %), tandis que des taux encore plus bas ont été enregistrés dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (24,5 %) et en Turquie (19,2 %), pays candidats.

La quasi-totalité des enfants de quatre ans de nombreuses régions de France, d’Espagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni étaient inscrits dans l’éducation préprimaire ou primaire

Parmi les régions de l’Union, la carte 1 montre que plus d’un quart (26,8 %) des 224 régions NUTS 2 pour lesquelles des informations sont disponibles pour 2012 ont indiqué qu’au moins 99,0 % des enfants de quatre ans étaient inscrits dans l’éducation préprimaire ou primaire. Plus des trois quarts de ces 60 régions se trouvent dans seulement quatre États membres de l’Union, à savoir la France (16 régions), l’Espagne (11 régions), le Royaume-Uni (11 régions NUTS 1) et les Pays-Bas (huit régions). La Belgique (cinq régions) et l’Italie (quatre régions) étaient les seuls autres États membres dans lesquels un taux d’inscription supérieur ou égal à 99 % était enregistré dans plus d’une région. Malte affichait également un taux supérieur à 99 % (bien que le pays constitue une seule région à ce niveau d’analyse), et les quatre régions restantes étaient le Burgenland en Autriche, la région irlandaise Southern and Eastern, l’Alentejo au Portugal, et le Midtjylland au Danemark.

Athènes affichait le plus faible taux d’inscription des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire ou primaire

Dans 19 régions NUTS 2 de l’UE-28, le taux d’inscription des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire ou primaire était de 65,0 % ou moins en 2012. Le taux de scolarisation le plus faible a été enregistré dans l’Attiki, la région de la capitale grecque (30,8 %), tandis que, de manière plus générale, les taux les plus faibles de scolarisation des enfants de quatre ans étaient enregistrés dans des régions de Grèce, de Pologne et de Finlande, ainsi qu’en Croatie (pays pour lequel les données ne sont disponibles qu’à l’échelle nationale).

RYB glass.png
Pleins feux sur les régions:


Attiki (EL30), Grèce

Université d’Athènes (Ethnikon kai Kapodistriakon Panepistimion Athinon)
Les derniers indicateurs régionaux disponibles pour l’année 2012 dans la région d’Attiki, où se trouve Athènes, indiquaient une tendance divergente. L’Attiki était la seule région de Grèce dans laquelle moins de la moitié des enfants de quatre ans étaient inscrits dans l’éducation préprimaire et primaire. Le taux de scolarisation était en effet de 30,8 %, soit environ un tiers de la moyenne de l’UE-28 (91,7 %).
En revanche, la proportion d’étudiants dans l’enseignement supérieur (par rapport à la population locale âgée de 20 à 24 ans) s’élevait à 121,8 % dans cette région, soit près du double de la moyenne de l’UE-28 (64,1 %).
© Photo: A. Savin

Il est intéressant de constater que les régions abritant certaines capitales ont enregistré des taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire ou primaire inférieurs à la moyenne nationale. Cette divergence était particulièrement visible en Grèce, en Espagne et au Portugal ainsi que, dans une moindre mesure, en Allemagne, en Italie, en Hongrie et en Autriche. Contrairement à la majorité du Royaume-Uni, les taux de scolarisation en Écosse (Scotland) étaient particulièrement faibles; il est à noter que le Parlement écossais est compétent en matière de politique d’éducation et que le système éducatif de cette région est très différent de celui du reste du pays.

Les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Les jeunes de 15 à 17 ans doivent souvent choisir entre rester dans le système éducatif, suivre une formation ou chercher un emploi. L’enseignement obligatoire à temps plein dure en moyenne 9 ou 10 ans dans la plupart des États membres de l’Union, et il s’achève généralement à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire. Cette période est un peu plus longue en Lettonie, à Malte et dans la plupart des régions du Royaume-Uni (11 ans), au Luxembourg, au Portugal et en Irlande du Nord (12 ans), ainsi qu’en Hongrie et aux Pays-Bas (13 ans).

Quelque 12,7 % des jeunes de 18 à 24 ans au sein de l’Union n’étaient pas inscrits dans le système éducatif et ne suivaient pas de formation au début de l’année 2012

L’indicateur portant sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation mesure la part d’individus âgés de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au-delà du premier cycle de l’enseignement secondaire et qui ne participaient pas à un autre programme d’éducation ou de formation (avant l’enquête à partir de laquelle les données sont compilées).

La stratégie «Europe 2020» a défini un objectif pour le pourcentage de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, qui doit être inférieur à 10 % à l’horizon 2020. En 2012, la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans au sein de l’UE-28 qui étaient considérés comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation s’élevait à 12,7 %. Ce taux était légèrement plus élevé chez les garçons (14,4 %) que chez les filles (10,9 %).

Les taux les plus faibles de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation ont été enregistrés dans l’est de l’Europe

La carte 2 montre que la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation variait considérablement à travers l’UE-28 en 2012. Il est à noter que le niveau de détail de cet indicateur a été considérablement amélioré au cours de l’année dernière et que les informations peuvent désormais être présentées pour les régions NUTS 2. Praha, la région de la capitale de la République tchèque, affichait la proportion la plus faible de jeunes de 18 à 24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation en 2012 (2,4 %). Dans 13 régions NUTS 2 de l’UE-28, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était inférieure à 5,0 %. Presque toutes ces régions étaient situées dans l’est de l’Europe: quatre en République tchèque (y compris Praha), trois en Pologne, les deux régions qui constituent la Croatie, et une région de Bulgarie, de Slovénie et de Slovaquie. La seule région enregistrant un taux inférieur à 5,0 % n’étant pas située dans l’est de l’Europe était la région autrichienne du Steiermark (qui recouvre le sud-est du pays et est limitrophe de la Slovénie).

Carte 2: Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région de niveau NUTS 2, 2012 (1)
(en % des jeunes de 18 à 24 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)

En 2012, dans près de deux régions de l’Union sur cinq, moins de 10 % de la population âgée de 18 à 24 ans étaient considérés comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Sur les 264 régions NUTS 2 de l’UE-28 pour lesquelles des données sont disponibles, 104 régions affichaient en 2012 un pourcentage de jeunes de 18 à 24 ans considérés comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation inférieur à 10,0 % (les deux tons les plus clairs sur la carte 2). Ces régions étaient réparties de manière relativement uniforme dans toute l’Union, sauf en Europe méridionale, où seules trois régions, toutes situées en Grèce, enregistraient un taux inférieur à 10 %. Les régions affichant la part la plus faible de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation tendaient à être concentrées dans une zone allant de la Scandinavie vers la Lituanie et la Pologne, puis se divisant vers l’Ouest en direction de l’Allemagne et du Benelux et vers le Sud en direction de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Hongrie, de l’Autriche, de la Slovénie et de la Croatie.

Les régions périphériques affichent souvent les taux les plus élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

À l’autre extrême, la proportion la plus élevée des jeunes de 18 à 24 ans qui étaient considérés comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation en 2012 a été enregistrée dans les îles et les villes autonomes d’Espagne et du Portugal. Ces régions périphériques peuvent être caractérisées, du moins en partie, comme n’offrant pas un large choix de possibilités en matière d’études et de formation, ce qui peut pousser les étudiants à déménager pour suivre la voie qu’ils ont choisie.

Dans 35 régions NUTS 2 de l’Union, 20 % ou plus de la population âgée de 18 à 24 ans étaient considérés en 2012 comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation. Ces régions étaient principalement situées dans l’Europe méridionale (26 régions), et plus particulièrement en Espagne et au Portugal – toutes les régions de ces deux pays affichaient un taux supérieur à 20,0 %, à l’exception de quatre régions dans le nord de l’Espagne et de deux régions au centre du Portugal. La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était également supérieure à 20,0 % dans quatre régions périphériques d’Italie [y compris les îles de Sardaigne et Sicile (Sardegna et Sicilia], dans la région Anatoliki Makedonia, Thraki dans l’extrême nord-est de la Grèce et sur l’île de Malte (qui constitue une unique région à ce niveau d’analyse). En dehors de l’Europe méridionale, plus d’un cinquième de la population âgée de 18 à 24 ans était considéré comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation dans quatre régions principalement rurales et peu peuplées du Royaume-Uni (dont deux se trouvent en périphérie, à savoir les régions Cornwall and Isles of Scilly et Highlands and Islands), ainsi que dans deux régions de Bulgarie et deux régions de Roumanie.

À l’échelle des pays, les régions des capitales belge et autrichienne affichaient la proportion la plus élevée de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Il peut être surprenant de constater que la seule autre région dans laquelle au moins 20,0 % des jeunes de 18 à 24 ans n’étaient pas inscrits dans des programmes d’études ou de formation en 2012 était la région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest, qui affichait le taux le plus élevé (20,1 %) de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation parmi toutes les régions NUTS 2 de Belgique. Ce chiffre contraste avec la tendance générale, puisque les régions des capitales enregistrent souvent des taux de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation relativement faibles – reflétant probablement le grand nombre de possibilités d’éducation offertes dans la plupart des capitales. La Belgique était l’un des deux États membres de l’Union pour lesquels des données étaient disponibles dont la capitale affichait en 2012 le taux le plus élevé de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation. L’autre pays dans ce cas était l’Autriche, où la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation dans la région de la capitale, Wien, était de 10,9 % (soit moins que la moyenne de l’UE-28).

La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a connu la diminution la plus rapide dans des régions d’Espagne et du Portugal

La carte 3 présente l’évolution de la proportion de jeunes de 18 à 24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation; cette évolution est généralement mesurée sur une période de trois ans, de 2009 à 2012. La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation au sein de l’UE-28 a diminué pendant ces trois années consécutives, baissant de 1,5 point de pourcentage pour atteindre 12,7 % en 2012. Cette tendance à la baisse, enregistrée pour l’UE-28 dans son ensemble, a été observée dans deux tiers des régions NUTS 2, puisque la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a baissé dans 176 des 263 régions pour lesquelles des données sont disponibles (certaines divergences existent néanmoins par rapport à la période de référence de 2009 à 2012, comme l’indique la note de la carte 3).

Carte 3: Évolution de la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région de niveau NUTS 2, 2009–2012 (1)
(différence en points de pourcentage entre 2012 et 2009, en % des jeunes de 18 à 24 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)

Entre 2009 et 2012, la baisse la plus importante de la proportion des jeunes de 18 à 24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistrée dans des régions d’Espagne et du Portugal – qui affichaient certains des taux les plus élevés. La baisse la plus importante observée entre 2009 et 2012 était dans la région Norte du Portugal, où la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a baissé de 14,3 points pour atteindre 21,3 %. Trois autres régions portugaises (Regiões Autónomas dos Açores et da Madeira et région continentale d’Alentejo) et l’archipel espagnol des Baléares (Illes Balears) ont également enregistré des baisses d’au moins 10,0 points de pourcentage dans la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation entre 2009 et 2012.

La proportion des jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a augmenté entre 2009 et 2012 dans près d’un tiers (83 sur 263) des régions NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles. Ces augmentations ont généralement été limitées, puisque seules neuf régions ont vu leur proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation augmenter de 4,0 points de pourcentage ou plus (régions les plus sombres sur la carte 3). Parmi ces neuf régions, trois étaient situées au Royaume-Uni, pays qui comptait la seule région de l’Union dans laquelle ce taux a augmenté de plus de 10,0 points de pourcentage; il s’agit de la région Highlands and Islands, où la proportion des jeunes de 18 à 24 ans ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a augmenté de 13,7 points de pourcentage entre 2008 et 2011. Les deux autres régions du Royaume-Uni étaient celles de Cornwall and Isles of Scilly et d’East Yorkshire and Northern Lincolnshire, tandis que les six autres régions étaient réparties entre la Belgique (région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest), la Bulgarie, l’Espagne, la France, l’Italie et la Pologne.

La Bulgarie était le seul État membre de l’Union dans lequel le pourcentage de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était inférieur à celui des filles

Les informations concernant la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation peuvent également être analysées du point de vue de la différence entre les taux des garçons et des filles. La proportion des filles âgées de 18 à 24 ans considérées comme ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation au sein de l’UE-28 était en moyenne inférieure de 3,5 points de pourcentage au taux correspondant pour les garçons en 2012. Les différences les plus importantes entre les sexes étaient observées dans le sud de l’Europe, où les taux des garçons étaient généralement beaucoup plus élevés: cette tendance était particulièrement marquée au Portugal, à Malte, à Chypre, en Espagne et en Italie, mais également en Lettonie et en Estonie. En revanche, la Bulgarie était le seul État membre de l’Union dans lequel le taux de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était plus élevé chez les filles que chez les garçons (avec une différence de seulement 0,9 point de pourcentage en 2012).

La proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation est plus élevée que celle des filles dans 85 % des régions de l’Union

Le graphique 1 présente les régions dans lesquelles la répartition par sexe était la plus atypique. On peut y voir les 10 régions dans lesquelles la différence (en points de pourcentage) entre les taux des garçons et des filles était la plus élevée (à gauche) et les 10 régions dans lesquelles elle était la plus faible (à droite). Seules 33 des 220 régions NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles, soit 15 % d’entre elles, ont fait état en 2012 d’une proportion de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation inférieure à celle des filles. La différence la plus importante a été relevée dans la région bulgare de Severozapaden, dans laquelle le taux des garçons était plus élevé que celui des filles de 9,4 points de pourcentage .

Graphique 1: Écarts atypiques entre les taux de garçons et de filles ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation dans quelques régions NUTS 2, 2012 (1)
(en % des garçons et des filles de 18 à 24 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_16)

La proportion la plus élevée de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistrée en Extremadura

La proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation était généralement plus élevée chez les garçons que chez les filles; cette différence était d’au moins 10,0 points de pourcentage dans neuf régions NUTS 2 en 2012 (côté gauche du graphique 1). Ces régions affichaient les taux globaux les plus élevés et étaient exclusivement situées dans le sud de l’Europe, principalement en Espagne et au Portugal. L’écart le plus important entre les taux des garçons et des filles ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistré en Extremadura (Espagne), où ce taux était de 41,3 % chez les garçons, soit 18,8 points de pourcentage de plus que chez les filles .Par ailleurs, le taux de garçons ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation en Extremadura était le plus élevé de toutes les régions NUTS 2 de l’Union.

Outre les deux villes autonomes excentrées de l’Espagne, le taux le plus élevé de filles ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistré dans la région espagnole Illes Balears (29,6 %). La part globale des jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation aux Baléares a baissé de 10,7 points de pourcentage entre 2009 et 2012 (la troisième baisse la plus importante de toutes les régions NUTS 2). Un examen plus approfondi révèle que, dans cette région, cette baisse était près de trois fois plus rapide chez les garçons que chez les filles.

Les étudiants de l’enseignement supérieur

Par «enseignement supérieur», on entend le niveau de l’enseignement dispensé par les universités, les instituts universitaires professionnels, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires ou des certificats professionnels supérieurs. L’accès à l’enseignement supérieur nécessite généralement d’avoir terminé avec succès le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou des études dans l’enseignement post-secondaire non supérieur. En 2012 (année universitaire 2011/2012), le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur au sein de l’UE-28 s’élevait à 20,0 millions.

La carte 4 présente, pour chaque région, le nombre d’inscrits dans un programme universitaire ou équivalent (c’est-à-dire dans l’enseignement supérieur) par rapport au nombre total de résidents de la région âgés de 20 à 24 ans: il est donc possible de voir le degré d’attractivité de chaque région pour les étudiants de l’enseignement supérieur. Certaines régions, qui accueillent de grandes universités ou d’autres établissements d’enseignement supérieur, ont fait état de valeurs très élevées (bien au-delà de 100 %) montrant qu’elles attirent de nombreux étudiants d’autres régions (ou pays). De plus, du fait de la promotion de l’éducation et de la formation pour tous les membres de la société (y compris les personnes âgées), les étudiants de l’enseignement supérieur sortent de plus en plus de la tranche d’âge traditionnelle des 20-24 ans (utilisée comme dénominateur pour ce taux).

Carte 4: Nombre total d’étudiants de l’enseignement supérieur
(niveaux 5 et 6 de la CITE), en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans, par région de niveau NUTS 2, 2012 (1)
(en %) – Source: Eurostat (educ_regind)

Dans les régions de Bratislavský kraj et de Praha, le rapport entre les étudiants de l’enseignement supérieur et les résidents âgés de 20 à 24 ans était supérieur à 2:1

Pour l’année universitaire 2011/2012, les taux d’inscrits dans l’enseignement supérieur étaient généralement élevés dans le nord de l’Espagne, de l’Italie et de la Grèce, ainsi qu’en Lituanie (qui constitue une unique région à ce niveau d’analyse) et en Finlande (voir les zones sombres sur la carte 4). Cependant, les régions possédant la plus forte proportion d’étudiants de l’enseignement supérieur par rapport au nombre des résidents âgés de 20 à 24 ans étaient souvent les régions des capitales. Cette tendance était particulièrement marquée dans les régions de Bratislavský kraj (Slovaquie) et de Praha (République tchèque), où ce rapport atteignait respectivement 220,5 % et 214,7 %. Il s’agit des deux seules régions dans lesquelles le nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur était plus de deux fois supérieur au nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans.

Les régions des capitales attirent les étudiants de l’enseignement supérieur

Sur les 18 régions de l’Union dans lesquelles le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur était plus élevé que le nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans en 2012, la majorité (11) était des régions abritant la capitale: Bratislavský kraj (Slovaquie), Praha (République tchèque), Wien (Autriche), Bucuresti - Ilfov (Roumanie), Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Belgique), Attiki (Grèce), Zahodna Slovenija (Slovénie), Mazowieckie (Pologne), Comunidad de Madrid (Espagne), Közép-Magyarország et Lazio (Italie). Cinq des sept régions restantes qui ont fait état d’un plus grand nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur que de résidents âgés de 20 à 24 ans se trouvaient en Grèce (quatre d’entre elles affichant un rapport supérieur à celui enregistré en Attiki); les deux autres étaient La Rioja (en Espagne) et la Province/Provincie Brabant Wallon (en Belgique).

La Grèce, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède sont les seuls États membres dont la région de la capitale n’a pas enregistré la plus importante concentration d’étudiants de l’enseignement supérieur

En Bulgarie, au Danemark, en Irlande, en France, au Portugal, en Finlande et au Royaume-Uni (les données pour ce dernier pays ne sont disponibles qu’au niveau des régions NUTS 1), la région de la capitale affichait un rapport entre les étudiants de l’enseignement supérieur et les résidents âgés de 20 à 24 ans inférieur à 100 %, mais elle était tout de même celle où la concentration d’étudiants de l’enseignement supérieur était la plus élevée du pays.

Par conséquent, outre la Grèce (voir ci-dessus), les seuls États membres multirégionaux dont la plus forte concentration d’étudiants de l’enseignement supérieur par rapport à la population âgée de 20 à 24 ans était observée en dehors de la région de leur capitale en 2012 étaient l’Allemagne (données disponibles uniquement à l’échelle des régions NUTS 1), les Pays-Bas et la Suède. Il est à noter que seules des données à l’échelle nationale sont disponibles pour la Croatie. En Allemagne, Hamburg (79,6 %) et Bremen (74,8 %) affichaient des rapports supérieurs à Berlin (70,0 %). Aux Pays-Bas, les régions de Groningen (89,5 %) et d’Utrecht (76,2 %) affichaient les rapports les plus élevés entre les étudiants de l’enseignement supérieur et les résidents âgés de 20 à 24 ans, et elles étaient les seules dans lesquelles ce taux était supérieur à celui de Noord-Holland (69,9 %). En Suède, les taux les plus élevés ont été enregistrés en Övre Norrland(94,5 %), en Östra Mellansverige (75,5 %) et en Sydsverige (72,2 %), chacune de ces régions affichant un taux supérieur à celui de la région de Stockholm (69,1 %).

Les diplômés de l’enseignement supérieur

Les deux prochaines cartes donnent des informations sur la proportion de la population qui a atteint le niveau de l’enseignement supérieur, autrement dit, qui a obtenu un diplôme universitaire ou une qualification équivalente. Un des objectifs en matière d’enseignement adoptés dans le cadre de la stratégie «Europe 2020» est qu’à l’horizon 2020, au moins 40 % des citoyens de l’Union âgés de 30 à 34 ans aient achevé avec succès des études supérieures.

En 2012, un peu plus d’un tiers (35,7 %) des citoyens de l’UE-28 âgés de 30 à 34 ans possédaient ce niveau d’études. Ces chiffres récents corroborent l’idée qu’une part croissante de la population de l’Union entreprend des études supérieures – conformément à l’objectif fixé par la stratégie «Europe 2020». En effet, en 2002, ce taux était de 23,5 % soit 12,2 points de pourcentage de moins qu’en 2012.

Les grandes villes attirent les travailleurs hautement qualifiés

Puisque la plupart des personnes âgées de 30 à 34 ans terminent leurs études supérieures avant l’âge de 30 ans, cet indicateur peut également être utilisé pour évaluer l’attractivité (ou l’effet d’attraction) des régions au regard des débouchés qu’elles offrent aux diplômés. Les grandes entreprises choisissent souvent d’installer leur siège dans les capitales, soit pour le prestige, soit pour bénéficier des économies d’échelle qui peuvent exister dans certaines des plus grandes villes d’Europe. Étant donné le nombre important et la variété des emplois généralement offerts aux diplômés dans les capitales, il n’est pas surprenant qu’une part importante de la population âgée de 30 à 34 ans vivant dans de nombreuses régions européennes abritant une capitale ait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur.

Près des trois quarts des personnes âgées de 30 à 34 ans vivant dans l’Inner London possédaient un diplôme d’enseignement supérieur

En 2012, dans 21 régions NUTS 2 de l’Union, plus de la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur (voir la carte 5). Le taux de diplômés était élevé dans neuf des régions du Royaume-Uni, situées pour la plupart dans le sud de l’Angleterre (dans les environs de Londres) et dans l’est de l’Écosse. Dans la tranche d’âge des 30 - 34 ans, presque trois personnes sur quatre (73,1 %) sont diplômées de l’enseignement supérieur dans l’Inner London, cette région dépassant de loin la deuxième au classement, le Pays basque espagnol (País Vasco), où le taux correspondant était de 61,7 %.

Carte 5: Personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur
(niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2012 (1)
(en % des personnes âgées de 30 à 34 ans) – Source: Eurostat (edat_lfse_12)
Carte 6: Évolution de la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2009–2012 (1)
(différence en points de pourcentage entre 2009 and 2012, en % des personnes âgées de 30 à 34 ans) - Source: Eurostat (edat_lfse_12)

Les pôles d’activité économique peuvent également attirer les travailleurs hautement qualifiés

Sur les 12 autres régions dans lesquelles plus de la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans possédait un diplôme d’enseignement supérieur en 2012, trois, dont la région País Vasco, étaient situées dans le nord de l’Espagne; deux étaient des provinces belges (autour de la région de Bruxelles) et deux étaient des régions françaises (l’Île de France, région de la capitale, et le Midi-Pyrénées). Sur les cinq régions restantes, quatre abritaient des capitales – celles des États membres nordiques et celle de l’Irlande –, tandis que la dernière région était celle d’Utrecht, aux Pays-Bas, qui est la région la plus compétitive de l’Union selon une étude réalisée par la Commission européenne (voir cet article sur la compétitivité régionale pour plus de détails).

Les entreprises de secteurs économiques connexes forment souvent des pôles afin d’exploiter les synergies et de tirer parti de la proximité des clients comme des concurrents. Ce phénomène peut renforcer les spécialisations et attirer des travailleurs qualifiés dans une région. On peut citer à titre d’exemple les pôles de recherche spécialisés dans la biotechnologie, la recherche médicale, les technologies de l’information et de la communication, l’aérospatiale ou la construction automobile. L’attractivité de pôles particuliers n’est pas toujours visible, compte tenu de la taille relativement importante des régions NUTS 2. Cependant, un pôle d’entreprises du domaine de l’aérospatiale dans les environs de Toulouse (région française du Midi-Pyrénées) et un pôle d’entreprises du domaine pétrolier dans le North Eastern Scotland ont, du moins en partie, permis à ces deux régions de se classer parmi les 21 régions de l’Union dans lesquelles au moins la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.

Quid de la mobilité des étudiants diplômés dans l’est et le sud de l’Europe

À l’exception de l’Espagne, aucun État membre multirégional de l’est et du sud de l’Union n’a fait état d’une proportion de la population âgée de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur d’au moins 50 % en 2012. Ce résultat peut paraître quelque peu surprenant, étant donné que, dans de nombreuses régions de cette zone, le nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur dépasse celui des résidents âgés de 20 à 24 ans (voir la carte 3). Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce paradoxe:

  • la relative centralisation des systèmes éducatifs, qui pousse les résidents d’une région à poursuivre des études dans la région de la capitale avant de regagner leur région d’origine pour y chercher du travail une fois leur diplôme obtenu;
  • un niveau élevé de mobilité des jeunes diplômés dans ces régions, les travailleurs qualifiés cherchant un emploi dans d’autres pays – cette tendance peut être particulièrement marquée dans les régions où le chômage est élevé, ou dans celles où le salaire moyen est relativement bas;
  • une récente augmentation du nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur.

Outre les régions du sud et de l’est de l’Europe, les régions d’Allemagne et d’Autriche enregistraient également en 2012 une part relativement faible de leur population âgée de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. Ce constat peut s’expliquer, du moins en partie, par le fait que ces deux pays accordent une importance particulière à l’apprentissage et que, par conséquent, pour de nombreux emplois, l’important est d’avoir une qualification professionnelle plutôt qu’un diplôme à proprement parler. La proportion la plus élevée de la population âgée de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur en Allemagne a été enregistrée dans la région Oberbayern (43,6 %), tandis que le taux le plus élevé en Autriche a été enregistré dans la région de la capitale, Wien (37,8 %).

Dans 19 régions de l’Union, moins d’une personne sur cinq âgée de 30 à 34 ans possédait un diplôme de l’enseignement supérieur

Dans de nombreuses régions dans lesquelles une part relativement faible des personnes âgées de 30 à 34 ans possédait un diplôme de l’enseignement supérieur, le secteur primaire ou l’industrie lourde (par exemple l’agriculture, l’extraction minière ou la sidérurgie) jouent traditionnellement un rôle important dans le tissu économique. En 2012, dans 19 régions NUTS 2 de l’Union, moins d’une personne sur cinq âgée de 30 à 34 ans avait obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur. Six de ces régions étaient situées en Roumanie, cinq en Italie (méridionale), deux en Bulgarie et en Grèce, et une en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie et en Autriche. Elles étaient souvent classées parmi les régions économiquement sous-développées, 15 d’entre elles affichant un PIB moyen par habitant inférieur à 75 % de la moyenne de l’UE-28 en 2011; dans les quatre autres régions, le PIB par habitant était également inférieur à la moyenne de l’UE-28.

Près de quatre régions de l’Union sur cinq ont fait état d’une augmentation de la proportion de leur population âgée de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme d’enseignement supérieur entre 2009 et 2012

La carte 6 présente l’évolution des taux de diplômés de l’enseignement supérieur dans la même tranche d’âge (30 à 34 ans), sur la base d’une analyse des différences entre 2009 et 2012. Dans toute l’UE-28, la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté de 3,6 points de pourcentage pour atteindre 35,7 %. Si cette évolution se maintient, l’objectif fixé par la stratégie «Europe 2020» d’une proportion de 40 % au moins des résidents de l’Union âgés de 30 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur sera atteint avant l’horizon 2020.

La très grande majorité des régions de l’Union enregistrait une tendance similaire, la part des diplômés de l’enseignement supérieur dans la population âgée de 30 à 34 ans ayant augmenté dans 205 des 263 régions NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles. L’augmentation la plus rapide a été observée dans la région insulaire de Notio Aigaio, en Grèce, où cette part a augmenté de 17,1 points de pourcentage entre 2009 et 2012. Outre Notio Aigaio, 17 autres régions de l’Union ont vu cette part augmenter de 10,0 points de pourcentage ou plus: sept au Royaume-Uni, trois en Pologne, deux en République tchèque et en France, et une au Portugal, en Slovaquie et en Slovénie. Dans la plupart des régions du Royaume-Uni affichant une augmentation rapide de la part des diplômés de l’enseignement supérieur, celle-ci était déjà élevée. En dehors du Royaume-Uni, le taux de diplômés de l’enseignement supérieur était plus proche de la moyenne de l’UE-28 dans la plupart des autres régions dans lesquelles des augmentations importantes ont été enregistrées.

La proportion de la population âgée de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur a baissé dans les régions principalement rurales et les anciens centres industriels

En revanche, dans 57 régions NUTS 2, la proportion de résidents âgés de 30 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur a reculé entre 2009 et 2012 [aucun changement n’a été relevé dans la région allemande de Hanovre (Hannover)]. Ces baisses peuvent traduire le fait que les jeunes diplômés déménagent dans une autre région (éventuellement pour y trouver du travail) ou ne retournent pas dans leur région d’origine après l’obtention de leur diplôme (choisissant plutôt de s’installer dans une autre région), ou elles peuvent tout simplement être le signe d’une baisse du taux de diplômés. Nombre des régions qui ont enregistré un déclin de la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur étaient des régions principalement rurales ou historiquement spécialisées dans des industries lourdes traditionnelles. La plus forte baisse de la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur a été enregistrée dans les régions rurales françaises de Basse-Normandie et d’Auvergne, la région néerlandaise de Zeeland et la région britannique principalement métropolitaine du Merseyside. Il s’agissait des seules régions de l’Union dans lesquelles la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a baissé de plus de 10,0 points de pourcentage entre 2009 et 2012.

Apprentissage tout au long de la vie

Carte 7: Participation des adultes de 25 à 64 ans à l’éducation et la formation, par région NUTS 2, 2012 (1)
(en % des personnes âgées de 25 à 64 ans) – Source: Eurostat (trng_lfse_04)

Le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation vise à aider les États membres à développer leurs systèmes d’éducation et de formation, y compris par des initiatives d’apprentissage tout au long de la vie donnant à tous les membres de la société les moyens de réaliser leur potentiel. Dans ce cadre est défini un critère de référence, selon lequel, d’ici 2020, une moyenne d’au moins 15 % des adultes âgés de 25 à 64 ans devrait participer à des activités d’éducation et de formation tout au long de la vie.

En 2012, 9,0 % de la population de l’Union âgée de 25 à 64 ans participaient à des activités d’éducation ou de formation

Contrairement à la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur, qui était souvent plus élevée dans les régions des capitales ou les régions densément peuplées, la participation à l’éducation et à la formation était répartie de manière relativement homogène au sein de chaque État membre de l’Union, ce qui suggère que cet indicateur est étroitement lié aux politiques nationales ainsi qu’aux attitudes des travailleurs et des employeurs.

La carte 7 présente des informations régionales sur le pourcentage des personnes âgées de 25 à 64 ans ayant participé à des activités d’éducation et de formation en 2012. Ces statistiques mesurent le nombre de personnes indiquant avoir participé à ce type d’activité au cours des quatre semaines précédant le sondage sur la base duquel les données ont été compilées. Les informations collectées concernent toutes les activités d’éducation et de formation, qu’elles soient ou non pertinentes pour l’emploi actuel ou pour un éventuel futur emploi de la personne interrogée. En 2012, la proportion totale de la population de l’UE-28 âgée de 25 à 64 ans participant à des activités d’éducation ou de formation était de 9,0 %.

Les régions du Danemark affichaient les taux les plus élevés de participation à des activités d’éducation et de formation

Dans 18 régions NUTS 2 de l’Union (sur 266 régions pour lesquelles des données sont disponibles), au moins 20,0 % de la population âgée de 25 à 64 ans avait participé à des activités d’éducation ou de formation en 2012. Quatre des cinq régions NUTS 2 du Danemark occupaient le haut du classement, tandis que la cinquième région du pays était classée huitième. La proportion de personnes âgées de 25 à 64 ans participant à ces activités dans les régions du Danemark était comprise entre 27,8 % et 35,4 %, le taux le plus élevé étant enregistré dans la région de la capitale, Hovedstaden. Outre les régions danoises, celles des États membres nordiques voisins de Suède et de Finlande affichaient également un taux élevé de participation à des activités d’éducation et de formation: c’est en effet dans ces deux pays que se trouvent les 13 autres régions dans lesquelles au moins un cinquième de la population âgée de 25 à 64 ans avait participé à ce type d’activités en 2012. Les autres régions affichant un taux de participation élevé – juste au-dessous de la barre des 20 % – étaient principalement situées aux Pays-Bas et au Royaume-Uni  les taux enregistrés en Irlande du Nord (Northern Irland) étaient toutefois plus faibles, ainsi qu’en Autriche, (Wien) et en Slovénie (Zahodna Slovenija).

Dans 58 régions de l’UE-28, moins de 5,0 % de la population âgée de 25 à 64 ans avait participé à des activités d’éducation et de formation en 2012. Ces régions étaient concentrées en Bulgarie, en Grèce, en Croatie, en Hongrie et en Roumanie – toutes les régions de ces pays affichaient des taux inférieurs à 5,0 % –, ainsi qu’en Slovaquie (toutes les régions sauf celle de la capitale Bratislavský kraj ) et en Pologne (toutes les régions sauf trois). Le taux de participation le plus faible (0,9 %) a été enregistré dans la région bulgare de Severen tsentralen.

RYB glass.png
Pleins feux sur les régions:


Hovedstaden (DK01), Danemark

Université des techniques de l’information de Copenhague (IT-Universitetet i København)
La région de la capitale danoise était la région de l’UE-28 dont la part la plus élevée de la population (âgée de 25 à 64 ans) participait à des activités d’éducation et de formation (35,4 % en 2012); cette proportion était près de quatre fois supérieure à la moyenne de l’UE-28 (9,0 %).
Les quatre autres régions NUTS 2 du Danemark présentaient également des niveaux très élevés de formation tout au long de la vie, puisqu’elles comptaient parmi les 10 régions de l’Union les mieux classées pour cet indicateur.
© Photo: IT-Universitetet i København

Sources et disponibilité des données

La structure des systèmes éducatifs variant d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité des données, de disposer d’un cadre pour la collecte, la compilation et la présentation des statistiques et des indicateurs régionaux, nationaux et internationaux en matière d’éducation. La classification internationale type de l’éducation (CITE) est le fondement de la collecte de données sur l’éducation. Elle classe tous les programmes éducatifs par domaine et par niveau d’études, et présente des définitions et des concepts types. C’est la CITE-97 (version introduite en 1997) qui est utilisée pour les statistiques présentées dans le présent article. Une description complète est disponible sur le site internet de l’Institut de statistique de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). La CITE-97 distingue sept niveaux d’éducation:

  • éducation préprimaire (niveau 0);
  • enseignement primaire (niveau 1);
  • premier cycle (niveau 2) et deuxième cycle (niveau 3) de l’enseignement secondaire;
  • enseignement post-secondaire non supérieur (niveau 4);
  • premier cycle (niveau 5) et deuxième cycle (niveau 6) de l’enseignement supérieur .

Une révision de la CITE a débuté en 2009 et la classification révisée (CITE 2011) a été adoptée par la Conférence générale de l’Unesco en novembre 2011. Les premières statistiques basées sur la CITE 2011 devraient être publiées en 2015.

Une part importante des statistiques européennes en matière d’éducation est collectée dans le cadre d’un exercice commun auquel participent l’Institut de statistique de l’Unesco (ISU-UNESCO), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat, souvent appelé «exercice de collecte de données UOE».

Les données administratives concernant les années universitaires sont collectées sur une base annuelle: par exemple, les données pour la période 2012 concernent l’année universitaire 2011/2012.

Les statistiques sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation ainsi que sur ceux ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur sont collectées au moyen de l’enquête sur les forces de travail de l’Union, une autre source importante de statistiques européennes en matière d’éducation.

Définition des indicateurs

Les statistiques sur la proportion des enfants de quatre ans inscrits dans un établissement d’éducation préprimaire ou primaire concernent les établissements offrant des services de garde orientés vers l’éducation des jeunes enfants. Le personnel de ces établissements doit posséder des qualifications spécialisées en matière d’éducation ; sont donc exclus les crèches, les groupes de jeu et les garderies, dont le personnel n’est pas tenu de posséder des qualifications en matière d’éducation.

L’indicateur sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation recense la proportion des jeunes de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au-delà du premier cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 0, 1, 2 ou 3c court de la CITE) et qui ne suivent ni études ni formation complémentaires.

Les statistiques sur les inscriptions dans l’enseignement supérieur concernent les personnes inscrites à des programmes d’enseignement correspondant aux niveaux 5 et 6 de la CITE. Les programmes d’enseignement supérieur de niveau 5 peuvent avoir une orientation universitaire (principalement théorique) ou professionnelle (ces derniers étant souvent plus courts et destinés à préparer les étudiants au marché du travail). Les programmes d’enseignement supérieur de deuxième cycle (niveau 6 de la CITE) concernent les études menant à un titre de chercheur de haut niveau (doctorat). Il est à noter que la carte 4 combine deux concepts distincts, à savoir un numérateur basé sur un nombre d’étudiants enregistrés selon l’établissement d’enseignement dans lequel ils sont inscrits et un dénominateur basé sur des statistiques démographiques enregistrées selon le lieu de résidence. Par conséquent, la région des études ne correspond pas toujours à la région de résidence. Par ailleurs, le nombre d’étudiants peut également inclure des personnes qui ne sont pas inscrites dans les registres de population (par exemple, des étudiants étrangers temporaires). Il est donc possible qu’une région fasse état d’un taux d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur dépassant 100 % de la population (pour une tranche d’âge donnée), en particulier lorsque la mobilité étudiante est élevée.

Le niveau d’études atteint est exprimé en pourcentage des personnes d’une tranche d’âge donnée ayant atteint un niveau donné. La tranche d’âge des 30 à 34 ans est utilisée pour mesurer le taux de diplômés de l’enseignement supérieur, car elle représente généralement la première tranche de cinq ans durant laquelle la grande majorité des étudiants ont achevé leurs études.

L’apprentissage tout au long de la vie désigne la recherche du savoir pour des motifs personnels ou professionnels, dans le but général d’améliorer ses connaissances, ses compétences et ses capacités. Les statistiques relatives à l’apprentissage tout au long de la vie concernent les personnes âgées de 25 à 64 ans indiquant avoir participé à des activités d’éducation ou de formation dans les quatre semaines précédant l’enquête sur les forces de travail; ces chiffres sont divisés par l’effectif total de cette tranche d’âge. Les informations collectées concernent toutes les activités d’éducation et de formation, qu’elles soient ou non pertinentes pour l’emploi actuel ou pour un éventuel futur emploi de la personne interrogée.

Contexte

Chaque État membre de l’Union est largement responsable de ses propres systèmes d’éducation et de formation, ainsi que du contenu de ses programmes de cours. L’Union soutient les mesures nationales et aide les États membres à relever les défis communs grâce à la «méthode ouverte de coordination»: l’Union offre une tribune où discuter de certaines questions d’actualité (par exemple le vieillissement de la population, les déficits de compétences ou la concurrence à l’échelle mondiale), qui permet aux États membres d’échanger des bonnes pratiques et de mutualiser les efforts de collecte d’informations.

Des possibilités d’éducation pour tous

De la petite enfance…

En février 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Éducation et accueil de la petite enfance: permettre aux enfants de se préparer au mieux au monde de demain» [COM(2011) 66]. Ce document souligne que l’éducation préprimaire et l’accueil de la petite enfance constituent des piliers essentiels de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, de l’intégration sociale, du développement personnel et de la future employabilité, et qu’ils sont particulièrement profitables aux enfants de milieux défavorisés et peuvent aider à les sortir de la pauvreté et de situations familiales difficiles.

…aux personnes ayant quitté le système éducatif…

Environ un jeune sur sept abandonne prématurément ses études ou sa formation, ce qui peut avoir des conséquences pour les individus concernés, mais aussi pour la société et l’économie. En janvier 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «La lutte contre l’abandon scolaire: une contribution essentielle à la stratégie "Europe 2020"» [COM(2011) 18]. Celle-ci décrit les raisons pour lesquelles les élèves décident de quitter l’école prématurément et donne un aperçu des mesures qui sont ou seront prises dans l’ensemble de l’Union pour tenter de lutter contre ce problème.

…jusqu’aux étudiants adultes

La plupart des Européens poursuivent leurs études bien au-delà de l’obligation légale minimale, ce qui s’explique par leur volonté de faire des études supérieures et par leur participation accrue à des initiatives d’apprentissage tout au long de la vie. Tel est le cas notamment des étudiants d’âge mûr (adultes) qui ont repris des études, souvent en vue d’un complément de formation ou d’un changement d’orientation professionnelle. Les possibilités que l’Union offre à ses citoyens de vivre, d’étudier et de travailler dans d’autres pays pourraient être autant de contributions essentielles à la compréhension interculturelle et au développement personnel, lesquels pourraient ensuite aider à améliorer les performances économiques de l’Union.


RYB info.png
L’éducation: un pilier central de la stratégie «Europe 2020»


L’éducation est l’un des cinq piliers centraux de la stratégie de croissance «Europe 2020». Deux des indicateurs mentionnés dans le présent article à l’échelle régionale sont des critères de référence utilisés pour suivre les progrès accomplis par l’Union vers une économie intelligente, durable et inclusive. Ces critères, qui ont été définis à au niveau de l’Union européenne, ont pour but de faire en sorte que, d’ici 2020:

  • la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation soit inférieure à 10 %; et
  • au moins 40 % des personnes âgées de 30 à 34 ans aient achevé avec succès des études supérieures ou équivalentes.

Il convient de signaler que ces deux objectifs ont été définis pour l’Union dans son ensemble, et qu’ils ne s’appliquent pas de manière spécifique à l’échelon national ou régional. En effet, chaque critère de référence de la stratégie «Europe 2020» a été traduit en objectifs nationaux (et parfois régionaux) reflétant les situations et circonstances différentes de chaque État membre. Pour ce qui est de la proportion des jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, les objectifs nationaux vont de 4,5 % seulement pour la Pologne à 16 % pour l’Italie.

L’initiative Youth on the move (en anglais) est l’une des sept initiatives phare de la stratégie «Europe 2020». Lancée en 2010, elle regroupe un ensemble de mesures stratégiques en matière d’éducation et d’emploi destinées aux jeunes. Son objectif est d’améliorer la formation des jeunes et leur aptitude à l’emploi à travers l’Union, afin de réduire le taux élevé de chômage des jeunes et d’augmenter leur taux d’emploi par les moyens suivants:

  • en adaptant mieux l’enseignement et la formation aux besoins des jeunes;
  • en encourageant un plus grand nombre de jeunes à profiter des bourses européennes pour étudier ou se former dans un autre pays;
  • en incitant les États membres à prendre des mesures simplifiant le passage des études à la vie active.

Pour en savoir plus: «Europe 2020»


Éducation et formation 2020 (EF 2020)

Un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation (EF 2020) a été adopté en mai 2009. Il définit quatre objectifs stratégiques dans ce domaine au sein de l’Union:

  • faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité;
  • améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement et de la formation;
  • favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active; et
  • encourager l’innovation et la créativité à tous les niveaux de l’éducation et de la formation.


RYB info.png
Erasmus+: un programme de l’Union pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport jusqu’en 2020


Erasmus+ est un programme de l’Union visant à renforcer les compétences et l’employabilité, mais aussi à moderniser l’éducation, la formation et le travail des jeunes; il soutient également le sport (par l’intermédiaire d’actions de terrain et de projets transfrontaliers visant à lutter, notamment, contre le trucage de matchs et le racisme). Ce programme a pour ambition d’offrir une nouvelle approche pour la mise en place d’un secteur de l’éducation moderne et dynamique, encourageant la collaboration entre les systèmes d’apprentissage formel, informel et non formel ainsi que les partenariats entre les mondes de l’éducation et du travail. Le programme Erasmus+, qui durera sept ans (2014-2020), est doté d’un budget de 14,7 milliards d’euros. Ces fonds seront répartis entre les programmes suivants:

  • éducation et formation (77,5 %);
  • jeunesse (10 %);
  • prêts étudiants (3,5 %);
  • agences nationales (3,4 %);
  • coûts administratifs (1,9 %);
  • programme Jean Monnet (1,9 %), visant à encourager l’enseignement, la recherche et la réflexion dans le domaine des études sur l’intégration européenne dans les établissements d’enseignement supérieur;
  • sport (1,8 %).

Le programme Erasmus+ est étroitement lié aux objectifs stratégiques définis dans le cadre des initiatives EF 2020 et «Europe 2020». Plus de quatre millions d’Européens et quelque 125 000 établissements d’enseignement devraient pouvoir y participer, avec pour résultats:

  • deux millions d’étudiants de l’enseignement supérieur suivant des études ou des formations à l’étranger;
  • 650 000 étudiants en formation professionnelle suivant une partie de leur formation à l’étranger;
  • 500 000 jeunes ayant la possibilité de faire du volontariat à l’étranger et de participer à des programmes d’échanges pour la jeunesse;
  • 200 000 étudiants en master bénéficiant d’un nouveau système de garantie de prêt et plus de 25 000 bourses pour des masters conjoints;
  • 800 000 chargés de cours, enseignants, formateurs, membres du personnel enseignant et jeunes travailleurs en mesure d’enseigner ou de dispenser des formations à l’étranger.

Afin d’atteindre ces objectifs, l’initiative EF 2020 a défini plusieurs critères de référence faisant l’objet d’un suivi et de rapports statistiques réguliers, dont les objectifs suivants, qui devront être atteints d’ici 2020:

  • au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire;
  • la proportion des jeunes de 15 ans ayant des lacunes en lecture, en mathématiques et en sciences devrait être inférieure à 15 %;
  • la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation devrait être inférieure à 10 %;
  • la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur devrait s’élever à 40 % au moins;
  • le pourcentage moyen de participation des adultes à des activités d’apprentissage tout au long de la vie devrait atteindre au moins 15 %.

Deux critères supplémentaires liés à la mobilité à des fins d’apprentissage (qui doivent également être remplis à l’horizon 2020) ont été adoptés en novembre 2011, et un autre critère relatif à l’employabilité a été ajouté en mai 2012:

  • en moyenne , au moins 20 % des diplômés de l’enseignement supérieur devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à cet enseignement (y compris des stages) et représentant un minimum de 15 crédits ECTS (en anglais) (système européen de transfert et d’accumulation de crédits) ou une durée minimale de trois mois;
  • en moyenne, au moins 6 % des personnes âgées de 18 à 34 ans titulaires d’un titre de la formation ou de l’enseignement professionnels initiaux devraient avoir effectué à l’étranger une période d’enseignement et formation professionnels (EFP) liée à ce type d’enseignement ou de formation (y compris des stages) d’une durée minimale de deux semaines;
  • le taux d’emploi des diplômés (âgés de 20 à 34 ans) ayant quitté le système d’éducation et de formation moins de trois ans avant l’année de référence devrait être d’au moins 82 %.

En 2013, la direction générale de l’éducation et de la culture de la Commission européenne a publié un rapport intitulé «Education and training monitor, 2013» (en anglais) (deuxième numéro de cette publication annuelle). Celui-ci analyse les progrès accomplis vers la réalisation de l’un des grands objectifs définis dans la stratégie «Europe 2020», à savoir celui portant sur l’abandon scolaire précoce et le pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur. Ce rapport indique que le premier volet de l’objectif est réalisable, c’est-à-dire que la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation pourrait passer sous la barre des 10 % d’ici 2020, mais il a confirmé qu’environ 5,5 millions d’étudiants de l’Union quittaient encore prématurément le système éducatif. Ensuite, ce rapport a conclu que l’Union réalisait de bons progrès vers l’objectif consistant à augmenter le taux de diplômés de l’enseignement supérieur, qui doit atteindre 40 % (d’ici 2020). Il mentionne aussi que les systèmes d’éducation et de formation de l’Union sont confrontés à des difficultés dues à l’assainissement des finances publiques et au chômage des jeunes, tout en soulignant la nécessité de rapprocher le monde du travail et celui de l’enseignement.

RYB info.png
Éducation et formation — financement au titre de la politique de cohésion


Les initiatives de politique régionale dans le domaine de l’éducation et de la formation mettent l’accent sur le développement des compétences et du talent, considérés comme des éléments essentiels pour assurer la compétitivité à long terme et la cohésion sociale de l’Europe. Les mesures prioritaires dans le domaine du capital humain sont principalement financées par l’intermédiaire du Fonds social européen (FSE), tandis que le Fonds européen de développement régional (FEDER) soutient les investissements dans l’infrastructure éducative.

Le FSE finance des initiatives régionales dont le but est que les jeunes terminent leur scolarité avec succès et acquièrent des compétences augmentant leur employabilité, et qui tentent à cette fin d’abaisser les taux d’abandon, d’encourager les jeunes à rester dans le système d’éducation et de formation et d’élargir l’accès à l’éducation (par exemple pour les jeunes issus de groupes défavorisés ou de minorités), en améliorant les possibilités de suivre une formation professionnelle et des études dans l’enseignement supérieur. Étant donné que la part d’emplois hautement qualifiés dans l’économie de l’Union devrait augmenter, il existera un besoin accru de travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur.

Le FSE finance des programmes dans le domaine de l’enseignement supérieur et soutient les partenariats avec le secteur professionnel dans le but de renforcer les liens entre les établissements de formation et les entreprises pour que les compétences transmises correspondent à celles demandées par les entreprises. À cette fin, il favorise une culture de formation et d’apprentissage tout au long de la vie qui devrait bénéficier à la fois aux travailleurs et aux employeurs, aidant les travailleurs à progresser dans leur carrière, à se préparer à un changement d’emploi et à rejoindre le monde du travail s’ils sont sans emploi.

L’éducation et la formation sont reconnues comme étant des atouts importants pour le développement régional et elles peuvent bénéficier de financements au titre de la politique de cohésion, principalement par l’intermédiaire du FSE et du FEDER. Au titre de la politique de cohésion, l’Union a investi 33 383 millions d’euros dans le capital humain, l’éducation et la formation pendant la période 2007-2013, ce qui représente 9,7 % du budget total consacré à la cohésion sur la même période. La majorité des financements était destinée à des programmes d’éducation et de formation, ces mesures ayant reçu 3,6 fois plus de ressources financières que le développement de l’infrastructure éducative.

Pour en savoir plus: Politique de cohésion pour l’éducation et la formation (en anglais)

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Principaux tableaux

Statistiques régionales de l’éducation (t_reg_educ)
Éducation (t_educ)
Région de l’Union (t_educ_regio)
Niveaux d’éducation et résultats de l’éducation (t_edat)
Enseignement supérieur, tranche d’âge 30-34 ans, par sexe et par région NUTS 1 (tgs00105)
Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par sexe et par région NUTS 1 (tgs00106)

Base de données

Statistiques régionales de l’éducation (reg_educ)
Éducation (educ)
Région de l’UE (educ_regio)
Niveaux d’éducation et résultats de l’éducation (edat)
Niveau d’éducation atteint: indicateurs principaux (edatm)
Population par niveau d’éducation atteint — données régionales (edatm2)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les graphiques et cartes (MS Excel)

Liens externes