Statistics Explained

Des statistiques pour les politiques européennes

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Dernière mise à jour du texte: janvier 2013

Pour être efficace, la prise de décisions économiques et politiques doit s’appuyer sur des informations fiables et régulières. Les statistiques sont l’une des principales sources de ces informations et apportent un appui quantitatif essentiel pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques. Les statistiques constituent également un puissant outil de communication avec le grand public.

Les besoins d’informations à des fins politiques exigent une interaction constante entre les décideurs politiques et les statisticiens: les premiers formulent leurs besoins de données, les seconds tentent d’adapter le système de production statistique de manière à répondre à ces besoins. De cette manière, les politiques conduisent à des améliorations de la production statistique, à la fois en ce qui concerne l’optimisation de la qualité des indicateurs existants et la création de nouveaux indicateurs.

Les décideurs politiques demandent souvent des indicateurs extrêmement agrégés qui fournissent une image synthétique et claire des différents phénomènes qui les intéressent. Les statisticiens doivent par conséquent filtrer et agréger les données de base détaillées afin d’en améliorer la lisibilité et d’en extraire des informations (ou des indicateurs).

Ces dernières années, plusieurs politiques ont fortement influencé les priorités et les activités d’Eurostat:

L’Union économique et monétaire et la création de la Banque centrale européenne (BCE) ont nécessité la fourniture d’un large éventail de statistiques conjoncturelles infra-annuelles permettant de mesurer les avancées économiques et monétaires dans la zone euro et de contribuer à la mise en œuvre d’une politique monétaire commune. Une politique monétaire efficace s’appuie sur des statistiques économiques actualisées, fiables et complètes qui fournissent une vue d’ensemble de la situation économique. Ces données conjoncturelles infra-annuelles sont également nécessaires pour l’analyse du cycle économique.

Pour les Européens, la qualité de vie tient une place essentielle, notamment certains de ses aspects comme la propreté de l’environnement, la protection sociale, la prospérité et l’équité. Ces dernières années, l’action du Conseil européen a porté plus spécifiquement sur plusieurs domaines clés destinés à modeler le développement social, économique et environnemental futur de l’UE. Alors que la stratégie Europe 2020 est l’initiative de l’UE pour une croissance intelligente, durable et inclusive pour la décennie actuelle, la stratégie pour le développement durable vise à l’amélioration continue de la qualité de vie et du bien-être des générations actuelles et futures par la recherche d’un équilibre entre développement économique, cohésion sociale et protection de l’environnement.

Pour répondre aux besoins des décideurs politiques dans ces domaines, Eurostat, en collaboration avec d’autres services de la Commission européenne, a contribué à développer cinq séries d’«indicateurs politiques de l’UE». De plus amples informations concernant chacun de ceux-ci sont accessibles, dans des rubriques spécialisées du site web d’Eurostat, à partir de l’onglet «Statistiques» présent en haut de chaque page:

  • les indicateurs Europe 2020;
  • les euro-indicateurs et principaux indicateurs économiques européens (PIEE);
  • les indicateurs de développement durable;
  • les indicateurs de la politique de l’emploi, de la politique sociale et de l’égalité;
  • la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques.

Les indicateurs Europe 2020

La stratégie Europe 2020, destinée à succéder à la stratégie de Lisbonne, a été adoptée par le Conseil européen le 17 juin 2010. Elle regroupe l’ensemble des priorités et objectifs communs que l’UE s’est fixés pour la prochaine décennie. Elle met l’accent sur la nécessité de trouver une nouvelle trajectoire de croissance à même de conduire à une économie intelligente, durable et inclusive, une trajectoire permettant de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie européenne, d’améliorer sa compétitivité et sa productivité, et sur laquelle puisse durablement reposer une économie sociale de marché.

Les domaines clés de la stratégie dans lesquels une action est nécessaire se limitent à cinq grands objectifs au niveau de l’UE, qui sont ensuite traduits en objectifs nationaux en fonction de la situation particulière de l’économie de chaque État membre. La Commission européenne a adopté sept initiatives phares qui, parallèlement aux grands objectifs, visent à stimuler la concrétisation de la stratégie Europe 2020.

Le rôle d’Eurostat dans le cadre de la stratégie Europe 2020 et du semestre européen est:

  • d’assurer le soutien statistique nécessaire à la stratégie;
  • de fournir le soutien méthodologique dans le choix et la définition des indicateurs;
  • de se concerter avec les autres directions générales de la Commission européenne, en particulier au sujet de la définition et du choix des indicateurs nécessaires pour étayer la stratégie;
  • de produire et fournir les données statistiques appropriées;
  • de garantir des normes de haute qualité pour les données.

Eurostat assure l’appui statistique nécessaire pour pouvoir mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020 qui concernent les domaines suivants:

Emploi:

  • Un emploi pour 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans.

Recherche et développement (R & D) / innovation:

  • Investissement de 3 % du PIB de l’UE (public et privé combinés) dans la R & D.

Changement climatique / énergie:

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport à 1990;
  • Augmentation à 20 % de la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation finale d’énergie;
  • Amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique.

Éducation:

  • Abaissement à moins de 10 % du taux d’élèves quittant prématurément l’école;
  • Un diplôme de l’enseignement supérieur (ou équivalent) pour au moins 40 % de la population âgée de 30 à 34 ans.

Pauvreté et exclusion sociale:

  • Réduction d’au moins 20 millions du nombre de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.

Coordination politique dans le cadre de la stratégie Europe 2020

Le semestre européen est un outil de coordination politique au niveau de l’UE qui a été mis en place pour garantir une gouvernance économique plus forte et une meilleure coordination des politiques. Ce cadre de surveillance intégré régit:

  • la mise en œuvre des politiques budgétaires dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance (PSC) pour renforcer la gouvernance économique et assurer la discipline budgétaire (par l’intermédiaire des programmes de stabilité et de convergence - en anglais);
  • la mise en œuvre des réformes structurelles dans le cadre des lignes directrices intégrées énoncées dans les programmes nationaux de réforme (PNR) afin d’assurer la réalisation des objectifs convenus dans la stratégie Europe 2020 – dans les programmes nationaux, les cinq grands objectifs de l’UE sont traduits en objectifs nationaux de manière à correspondre à la situation propre à chaque pays.

Le semestre européen est un processus comprenant deux phases: la première court jusqu’au Conseil européen de printemps et la seconde va de cette date jusqu’au début de l’été. Chaque cycle du semestre européen commence par un examen annuel de la croissance (en anglais). Sur la base des programmes nationaux de réforme et des programmes de stabilité et de convergence, le Conseil conclut chaque semestre en arrêtant un ensemble de recommandations par pays qui mettent en évidence les domaines dans lesquels les États membres de l’UE doivent prendre des mesures complémentaires.

Pour plus d’informations

De plus amples informations sur les indicateurs Europe 2020 sont disponibles sur le site web d’Eurostat:

Des informations complémentaires concernant les indicateurs Europe 2020 sont également consultables sur le site web de la Commission européenne:

Les euro-indicateurs / principaux indicateurs économiques européens (PIEE)

Tableau 1: Une sélection des principaux indicateurs économiques européens (PIEEI)

Depuis octobre 2001, les pages web «Euro-indicateurs/principaux indicateurs économiques européens (PIEE)» constituent un point de référence pour tous les utilisateurs de statistiques officielles s’intéressant aux données conjoncturelles. Les euro-indicateurs/PIEE ont pour objectif de fournir aux analystes de la conjoncture économique, aux décideurs politiques, aux médias, aux chercheurs, aux étudiants et aux autres parties intéressées un ensemble complet, bien structuré et fiable d’informations utiles dans leurs activités quotidiennes. Au cœur des euro-indicateurs/PIEE se trouve un ensemble d’indicateurs statistiques donnant une image précise et aussi actuelle que possible de l’évolution économique de la zone euro, de l’Union européenne et des différents États membres de l’UE. La rubrique consacrée aux euro-indicateurs/PIEE présente les produits et les services complémentaires suivants qui visent à faciliter la compréhension et l’analyse des données:

  • une sélection de PIEE;
  • les rapports soumis au comité économique et financier (EFC Status Reports);
  • le contexte;
  • les données;
  • huit sous-groupes de PIEE: balance des paiements; enquêtes de conjoncture et de consommation; prix à la consommation; commerce international; industrie, commerce et services; marché du travail; indicateurs monétaires et financiers; comptes nationaux;
  • les publications;
  • des informations relatives aux séminaires/conférences.

Les données

Les données présentées sur la page «Euro-indicateurs/PIEE» s’appuient sur un ensemble de statistiques extrêmement pertinentes dont la liste complète figure dans la communication COM(2002) 661 de la Commission européenne; la liste a été étendue en 2008, avec trois indicateurs concernant les statistiques du logement, voir le 2008 EFC rapport d’étape sur les obligations d’information dans le cadre de l’Union économique et monétaire (UEM) (en anglais). Les euro-indicateurs/PIEE sont présentés de trois manières différentes:

  • une page web présentant une sélection de PIEE – comprenant un aperçu des 22 indicateurs économiques conjoncturels les plus pertinents et les plus récents pour la zone euro et l’UE – accessible directement depuis la page d’accueil des euro-indicateurs/PIEE;
  • les tableaux Euro-indicateurs – formant la deuxième branche dans la section «Tableaux sur les politiques de l’UE» de l’arbre de navigation;
  • la base de données des statistiques conjoncturelles européennes et nationales (apparaissant sous la rubrique «Indicateurs européens et nationaux pour l’analyse à court terme (Euroind)» dans la première branche «Statistiques générales et régionales» de la section «Base de données par thèmes» de l’arbre de navigation)

Les principaux tableaux des euro-indicateurs et la base de données Euroind sont structurés en huit domaines:

  • balance des paiements;
  • enquêtes de conjoncture et de consommation;
  • prix à la consommation;
  • commerce international;
  • industrie, commerce et services;
  • marché du travail;
  • indicateurs monétaires et financiers;
  • comptes nationaux.

Les publications: documents de travail

Dans la rubrique «Publications», les utilisateurs peuvent aussi accéder à une collection de lectures choisies et de documents de travail comprenant des études méthodologiques et empiriques sur les activités statistiques et des analyses de données européennes.

Les rapports soumis au comité économique et financier (EFC Status Reports)

Les PIEE ont été élaborés avec des objectifs en matière d’actualité. Depuis 2002, les progrès accomplis et les objectifs restant à atteindre font l’objet d’un suivi régulier. Chaque année, Eurostat, en coopération avec la Banque centrale européenne, rédige un rapport sur les obligations d’information dans le cadre de l’Union économique et monétaire (UEM), qui est soumis d’abord au comité économique et financier, puis au conseil Affaires économiques et financières (ECOFIN). Les rapports soumis au CEF depuis 2005 sont accessibles dans le menu de gauche de la rubrique consacrée aux euro-indicateurs/PIEE, en cliquant sur le lien «EFC Status Report».

Pour plus d’informations

Il est possible d’accéder aux données concernant les euro-indicateurs/PIEE directement via la rubrique consacrée aux euro-indicateurs/PIEE . Il est également possible de contacter l’équipe «Euro-indicateurs» à l’adresse suivante: ESTAT-EUROINDICATORS@ec.europa.eu.

Les indicateurs de développement durable

Tableau 2: Cadre de référence pour les indicateurs de développement durable
Tableau 3: Indicateurs clés de développement durable et progrès réalisés dans l’UE

La stratégie de l’Union européenne pour le développement durable (SDD), adoptée par le Conseil européen à Göteborg en juin 2001, puis renouvelée en juin 2006, vise à l’amélioration continue de la qualité de vie des générations actuelles et futures, en conciliant le développement économique, la cohésion sociale et la protection de l’environnement. Un ensemble d’indicateurs de développement durable (IDD) a été élaboré pour évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de cette stratégie. Les indicateurs sont organisés en dix thèmes (et sous-thèmes) qui reflètent les nombreuses priorités politiques (voir la première colonne du tableau 3). La série d’indicateurs est conçue comme une pyramide à quatre niveaux.

La distinction établie entre les trois premiers niveaux d’indicateurs (indicateurs clés, opérationnels et explicatifs) reflète la structure de la stratégie renouvelée (objectifs majeurs, objectifs opérationnels et actions/variables explicatives) et répond à différents types de besoins de la part des utilisateurs. Ces trois niveaux de la pyramide sont complétés par des indicateurs contextuels qui n’évaluent pas directement les objectifs de la stratégie, mais apportent des informations de fond utiles à l’analyse. La liste des IDD décrit également les indicateurs qui ne sont pas encore complètement développés, mais qui devraient l’être à l’avenir, afin de donner une image plus complète des progrès réalisés. Il convient de distinguer les indicateurs qui devraient être disponibles dans quelques années, avec une qualité suffisante («indicateurs en cours de développement»), de ceux qui seront développés à plus long terme («indicateurs à développer»).

Le tableau 3 présente la situation des progrès réalisés au niveau des indicateurs clés présentés dans l’édition 2011 du rapport de suivi d’Eurostat relatif à la stratégie de l’UE pour le développement durable (les symboles météorologiques reflètent dans la plupart des cas les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’UE entre 2000 et 2009-2010).

Pour plus d’informations

De plus amples informations sur les indicateurs de développement durable sont disponibles sur le site web d’Eurostat ou en contactant l’équipe «Indicateurs de développement durable» d’Eurostat à l’adresse suivante: ESTAT-SDI@ec.europa.eu. Il existe aussi une publication complète sur le sujet, «Sustainable development in the European Union: 2011 monitoring report of the EU sustainable development strategy» (en anglais).

Les indicateurs de la politique de l’emploi, de la politique sociale, de l’égalité et de l’intégration des migrants

Cette collection d’indicateurs couvre divers aspects de la politique de l’emploi et de la politique sociale, ainsi que les questions de l’égalité et de l’intégration des migrants. Ces indicateurs sont utilisés dans le cadre du suivi et de l’établissement de rapports sur les progrès accomplis en ce qui concerne les politiques sociales de l’UE relatives à:

  • l’emploi;
  • l’inclusion sociale et la protection sociale;
  • l’éducation et la formation;
  • la société de l’information;
  • la politique de la jeunesse;
  • les questions d’égalité;
  • l’intégration des migrants.

Les lignes directrices pour l’emploi

Le traité sur le fonctionnement de l’UE prévoit que des lignes directrices pour l’emploi sont adoptées par le Conseil chaque année afin d’orienter les politiques en matière d’emploi des États membres. Les lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres sont intrinsèquement liées aux grandes orientations des politiques économiques des États membres et de l’UE. Ensemble, elles forment les lignes directrices intégrées qui sous-tendent – depuis 2010 – la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Ces lignes directrices intégrées comprennent six grandes orientations des politiques économiques (nos 1 à 6) et quatre lignes directrices pour l’emploi (nos 7 à 10) qui sont les suivantes:

  • ligne directrice nº 7: accroître la participation des femmes et des hommes au marché du travail, diminuer le chômage structurel et promouvoir la qualité de l’emploi;
  • ligne directrice nº 8: développer une main-d’œuvre qualifiée en mesure de répondre aux besoins du marché du travail et promouvoir l’éducation et la formation tout au long de la vie;
  • ligne directrice nº 9: améliorer la qualité des systèmes d’éducation et de formation et les rendre plus performants à tous les niveaux, et augmenter la participation à l’enseignement supérieur ou d’un niveau équivalent;
  • ligne directrice nº 10: promouvoir l’inclusion sociale et lutter contre la pauvreté.

Ces lignes directrices resteront stables jusqu’en 2014 afin de pouvoir mettre l’accent sur leur mise en œuvre.

Afin de suivre les progrès dans la mise en œuvre des lignes directrices pour l’emploi dans le contexte de la stratégie Europe 2020, un cadre d’évaluation conjointe (en anglais) a été élaboré par la Commission européenne, le comité de l’emploi (EMCO) et le comité de la protection sociale (SPC). Le cadre d’évaluation conjointe est un système d’évaluation s’appuyant sur des indicateurs. Il utilise une série d’indicateurs pour mesurer la situation actuelle et l’évolution dans le temps dans les États membres de l’UE.

La plupart des indicateurs nécessaires au suivi et à l’analyse des lignes directrices pour l’emploi sont fournis par Eurostat. Pour de plus amples informations sur la liste des indicateurs et sur les lignes directrices, veuillez consulter le site web de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission européenne.

L’inclusion sociale et la protection sociale

La stratégie de Lisbonne a donné naissance à la méthode ouverte de coordination (MOC), qui constitue un cadre pour la coordination politique (sans contraintes juridiques) des questions d’inclusion sociale et de protection sociale; ce cadre est maintenu dans le contexte de la stratégie Europe 2020. Cette méthode flexible et décentralisée implique:

  • un accord sur des objectifs communs présentant des buts partagés de haut niveau qui s’inscrivent dans le processus global;
  • un accord sur un ensemble d’indicateurs communs qui montrent la marche à suivre pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation de ces objectifs;
  • la préparation de rapports sur les stratégies dans lesquels les États membres définissent la planification des politiques sur une période donnée en vue d’atteindre les objectifs communs;
  • l’évaluation conjointe de ces stratégies avec la Commission européenne et les États membres;
  • l’élaboration de rapports conjoints évaluant les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la MOC;
  • la fixation de priorités clés et l’identification de bonnes pratiques présentant un intérêt pour tous les États membres de l’UE.

Les indicateurs s’inscrivant dans le cadre de la MOC en matière de protection et d’inclusion sociales sont consultables directement depuis le site web d’Eurostat, via le menu de gauche de la rubrique consacrée aux indicateurs de la politique de l’emploi et de la politique sociale (y compris l’égalité et l’intégration des migrants) accessible en cliquant sur l’onglet «Statistiques» situé dans la partie supérieure de chaque page. Les indicateurs sont actuellement divisés en quatre catégories qui couvrent:

  • les indicateurs globaux;
  • les indicateurs pour l’inclusion sociale;
  • les indicateurs des pensions;
  • les indicateurs des soins de santé et des soins de longue durée.

L’indicateur principal pour mesurer les progrès dans ce domaine est la réduction d’au moins 20 millions du nombre de personnes exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici à 2020.

Les indicateurs communs permettent de comparer les bonnes pratiques et de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs communs. Pour de plus amples informations sur la méthode ouverte de coordination en matière de protection et d’inclusion sociales, veuillez consulter le site web de la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission européenne.

L’éducation et la formation

En mai 2007, le Conseil a adopté des conclusions sur un cadre cohérent de 16 indicateurs de base en vue de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de Lisbonne en matière d’éducation et de formation. Les indicateurs et la méthodologie sont disponibles sur le site web d’Eurostat, dans la partie «Stratégie européenne et coopération en matière d’éducation et de formation» de la section consacrée à la politique de l’emploi et à la politique sociale (y compris l’égalité et l’intégration des migrants).

Le programme a ensuite été prolongé pour couvrir la période allant jusqu’à 2020. Les objectifs stratégiques à long terme des politiques d’éducation et de formation de l’UE sont les suivants:

  • faire en sorte que l’apprentissage tout au long de la vie et la mobilité deviennent des réalités;
  • améliorer la qualité et l’efficacité des systèmes d’éducation et de formation;
  • promouvoir l’égalité, la cohésion sociale et la citoyenneté active;
  • mettre en valeur la créativité et l’innovation, en particulier l’entrepreneuriat, et ce, à tous les niveaux d’enseignement.

Grâce à un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020»), huit objectifs (points de référence) ont été définis pour l’ensemble de l’UE pour 2020, date à laquelle:

  • une moyenne d’environ 15 % des adultes devrait participer à l’apprentissage tout au long de la vie;
  • le taux moyen des jeunes de 15 ans ayant des lacunes en lecture, en mathématiques et en sciences devrait être inférieur à 15 %;
  • le taux des 30-34 ans ayant un diplôme de l’enseignement supérieur devrait atteindre au moins 40 %;
  • le taux de jeunes quittant prématurément le système d’éducation et de formation devrait être inférieur à 10 %;
  • au moins 95 % des enfants ayant entre 4 ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire;
  • le taux d’emploi des diplômés (âgés de 20 à 34 ans) ayant quitté le système d’éducation et de formation trois ans au maximum avant l’année de référence devrait être d’au moins 82 %;
  • au moins 20 % des diplômés de l’enseignement supérieur devraient, en moyenne, avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à cet enseignement (y compris des stages);
  • au moins 6 % des 18-34 ans diplômés de l’enseignement et de la formation professionnels initiaux devraient, en moyenne, avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à ce type d’enseignement ou de formation (y compris des stages).

En novembre 2012, une communication de la Commission européenne intitulée «Repenser l’éducation - Investir dans les compétences pour de meilleurs résultats socioéconomiques» [COM(2012) 669 final] a souligné la nécessité de poursuivre le développement des compétences et des aptitudes chez les jeunes dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour la croissance.

Pour de plus amples informations sur ces programmes, veuillez consulter le site web de la direction générale de l’éducation et de la culture de la Commission européenne.

La société de l’information

Dans le contexte de l’agenda de Lisbonne renouvelé, un cadre stratégique pour une société de l’information européenne pour la croissance et l’emploi (i2010) a été lancé. En 2010, il a été remplacé par la stratégie numérique pour l’Europe, l’une des sept initiatives phares s’inscrivant dans le cadre de la stratégie Europe 2020.

Le cadre d’évaluation comparative pour mesurer les progrès liés à la stratégie i2010 a été mis en place et approuvé en avril 2006. Il contenait une série d’indicateurs clés et prévoyait des modules flexibles sur des thèmes spécifiques à définir chaque année. En novembre 2009, une nouvelle initiative d’évaluation comparative, prévoyant un cadre conceptuel pour la collecte de statistiques sur la société de l’information et une liste d’indicateurs clés jusqu’en 2015, a été approuvée. Pour de plus amples informations sur l’évaluation comparative de l’Europe numérique (en anglais), veuillez consulter le site web de la direction générale de la société de l’information.

Les enquêtes européennes annuelles sur l’utilisation des TIC dans les ménages et par les individus constituent une source majeure d’informations pour le tableau de bord de la stratégie numérique. La partie «Société de l’information» de la section consacrée aux indicateurs de la politique de l’emploi et de la politique sociale (y compris l’égalité et l’intégration des migrants) donne accès à des données sur les TIC et à des informations de fond sur cette thématique.

Pour de plus amples informations sur la stratégie numérique (en anglais) et son tableau de bord, veuillez consulter le site web de la direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies de la Commission européenne (en anglais).

La jeunesse

La stratégie de l’Union européenne pour la jeunesse (2010-2018) vise à améliorer les possibilités de formation et d’emploi des jeunes et à promouvoir la citoyenneté active, l’inclusion sociale et la solidarité. Une liste d’indicateurs pour la politique de la jeunesse a été définie par un groupe d’experts: elle contient un ensemble d’indicateurs contextuels ainsi que des indicateurs plus spécifiques.

Domaines d’action disposant d’indicateurs basés (au moins en partie) sur des données d’Eurostat:

  • éducation et formation;
  • emploi et entrepreneuriat;
  • inclusion sociale;
  • santé et bien-être.
  • culture and créativité;
  • participation des jeunes;

'Domaines d’action disposant d’indicateurs basés uniquement sur d’autres sources de données, à savoir les enquêtes Eurobaromètre:

  • bénévolat;
  • les jeunes et le monde.

Le tableau de bord des indicateurs sur la jeunesse (en anglais) présenté dans la section consacrée à la jeunesse sur le site web d’Eurostat inclut les indicateurs basés sur des données provenant d’Eurostat. D’autres indicateurs (par exemple, ceux issus des enquêtes Eurobaromètre) sont consultables dans la partie «Jeunesse» du site web de la direction générale de l’éducation et de la culture, avec de plus amples informations sur les politiques européennes en faveur de la jeunesse (en anglais).

L’égalité

Dans la définition et la mise en œuvre de ses politiques et actions, l’UE vise à lutter contre la discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, le handicap, l’âge et l’orientation sexuelle. Dans certains de ces domaines, il est déjà possible de juger à partir de statistiques si et dans quelle mesure l’égalité a été atteinte, mais, dans d’autres, les informations doivent encore être développées. À la date de rédaction, il existe deux grandes catégories d’indicateurs sur l’égalité publiés par Eurostat: ceux concernant l’égalité entre les sexes et ceux concernant l’égalité en matière d’âge. Pour les premiers, les informations sont réparties entre les rubriques suivantes:

  • éducation;
  • marché du travail;
  • revenus et inclusion sociale;
  • éducation des enfants;
  • santé.

Une liste similaire est utilisée pour catégoriser les informations collectées sur les mesures concernant l’égalité en matière d’âge: elle n’inclut pas l’accueil des enfants, mais comprend en plus une analyse de la population et de l’utilisation des technologies de l’information en fonction de l’âge. Les indicateurs sont consultables via le site web d’Eurostat dans la partie «Égalité» de la section consacrée aux indicateurs de la politique de l’emploi et de la politique sociale (y compris l’égalité et l’intégration des migrants).

Pour de plus amples informations sur les mesures prises par l’UE pour lutter contre la discrimination, veuillez consulter le site web de la direction générale de la justice de la Commission européenne.

L’intégration des migrants

La déclaration de Saragosse, adoptée en avril 2010 par les ministres de l’UE chargés des questions liées à l’intégration des immigrants et approuvée par le Conseil «Justice et Affaires intérieures» des 3 et 4 juin 2010, a invité la Commission à examiner, dans le cadre d’une étude pilote, les propositions d’indicateurs communs relatifs à l’intégration et à rendre compte de la disponibilité et de la qualité des données provenant de sources harmonisées nécessaires au calcul de ces indicateurs.

Une liste complète des indicateurs relatifs à l’intégration et des données disponibles – y compris celles provenant d’autres sources qu’Eurostat – est présentée dans un document inititulé «Indicators of immigrant integration – A pilot study». Les indicateurs communs relatifs à l’intégration des migrants qui ont été proposés ont pour but de permettre le suivi de la situation des immigrants et des résultats des politiques d’intégration. Des indicateurs ont été définis dans les domaines d’action suivants:

  • emploi;
  • éducation;
  • inclusion sociale;
  • citoyenneté active.

Les indicateurs basés sur les données d’Eurostat sont consultables via le site web d’Eurostat dans la partie «Intégration des migrants» de la section consacrée aux indicateurs de la politique de l’emploi et de la politique sociale (y compris l’égalité et l’intégration des migrants).

Pour de plus amples informations sur les politiques de l’UE liées à l’immigration, veuillez consulter le site web de la direction générale des affaires intérieures de la Commission européenne.

La procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques

La crise financière, la crise économique et la crise de la dette souveraine qui se sont abattues sur l’Europe en 2008 et les années suivantes ont conduit à de nombreuses initiatives politiques de l’UE. En mars 2010, une task-force a été établie en vue de «présenter […] les mesures nécessaires pour atteindre l’objectif d’un cadre amélioré de résolution de crise et d’une meilleure discipline budgétaire»; en octobre 2010, plusieurs suggestions pour l’amélioration de la surveillance économique ont été incluses dans le rapport de la task-force sur le «renforcement de la gouvernance économique dans l’UE» (en anglais). Un mois avant ce rapport, en septembre 2010, la Commission européenne a présenté une proposition de règlement sur la prévention et la correction des déséquilibres macroéconomiques [COM(2010) 527 final]. Ensuite, en novembre 2011, le Parlement européen et le Conseil ont adopté cinq règlements et une directive mettant en œuvre le paquet pour une surveillance économique renforcée («six-pack»).

Une initiative importante a consisté à mettre en place une procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) qui met l’accent sur la détection précoce des déséquilibres macroéconomiques naissants ou persistants. La PDM s’accompagne d’un tableau de bord constitué d’un nombre limité d’indicateurs macroéconomiques et macrofinanciers pertinents, pratiques, simples, mesurables et disponibles. Les indicateurs du tableau de bord de la PDM servent à détecter les déséquilibres macroéconomiques naissants ou persistants dans un pays. Les indicateurs du tableau de bord de la PDM ne devraient pas être considérés comme des objectifs ou des instruments de politique; il convient de compléter leur interprétation par une analyse économique critique et une évaluation technique par pays, réalisée par des experts. Une fois par an, un «instantané» des dernières données disponibles dans le tableau de bord de la PDM est pris et est combiné à une analyse économique pour former la base du rapport élaboré chaque année par la Commission européenne, en décembre/janvier, dans le cadre du mécanisme d’alerte.

Les indicateurs du tableau de bord de la PDM couvrent les déséquilibres tant internes qu’externes. Les déséquilibres internes sont ceux qui peuvent résulter de l’endettement public et privé, de l’évolution des marchés financiers et des marchés d’actifs, y compris du marché de l’immobilier, de l’évolution du flux de crédit dans le secteur privé et de l’évolution du chômage. Les déséquilibres externes sont ceux qui peuvent résulter de l’évolution de la balance courante et des positions extérieures nettes des États membres, des taux de change effectifs réels, de la part dans les exportations mondiales et du coût unitaire nominal du travail. La composition des indicateurs du tableau de bord de la PDM pourra évoluer au fil du temps.

Les données

Tableau 4: Extrait du tableau de bord de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques

Le tableau de bord est consultable via le site web d’Eurostat dans la section consacrée à la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques; celui-ci permet à l’utilisateur de sélectionner un État membre et d’afficher un aperçu des données disponibles pour les indicateurs du tableau de bord sur le pays choisi.

En outre, un ensemble de tableaux est disponible via la section consacrée à ce sujet, mais aussi dans la première branche de la section «Tableaux sur les politiques de l’UE» de l’arbre de navigation. Pour chaque indicateur, ces tableaux fournissent une série chronologique de données pour tous les États membres et sont divisés en onze domaines:

  • balance du compte des transactions courantes;
  • position extérieure de l’investissement net;
  • taux de change effectif réel;
  • marché des exportations;
  • coût salarial;
  • indice des prix des logements;
  • crédit privé;
  • dette privée;
  • dette publique (PDE);
  • chômage;
  • indicateurs extérieurs.

Pour plus d’informations

Pour de plus amples informations sur les politiques de l’UE liées à l’immigration, veuillez consulter le site web de la direction générale des affaires économiques et financières de la Commission européenne.