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Archive:Statistiques de l’éducation et de la formation au niveau régional

Données de février 2012. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.

La formation professionnelle et l’apprentissage tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans les stratégies économiques et sociales de l’Union européenne (UE). Le présent article examine les statistiques régionales d’Eurostat en matière d’éducation et comprend des informations concernant la scolarisation, le niveau d’études atteint et la participation à l’éducation. Ces indicateurs permettent d’étudier les progrès réalisés au niveau régional par rapport à ces critères de référence. En effet, l’éducation est l’un des cinq piliers fondamentaux qui jouent un rôle central dans la stratégie de croissance de l’Europe, la stratégie Europe 2020.

Carte 1: Taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire et l’enseignement primaire (niveaux 0 et 1 de la CITE), par région NUTS 2, 2010 (1)
(en % des enfants de quatre ans)
Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 2: Étudiants âgés de 17 ans dans tous les niveaux d’éducation (niveaux 0 à 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2010 (1)
(en % des jeunes de 17 ans)
Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 3: Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région de niveau NUTS 1, 2010 (1)
(en % des jeunes de 18 à 24 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_16)
Carte 4: Nombre total d’étudiants dans l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010 (1)
(en %)
Source: Eurostat (educ_regind)
Carte 5: Personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE ), par région de niveau NUTS 1, 2010 (1)
(en % des personnes âgées de 30 à 34 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_12)
Carte 6: Personnes âgées de 25 à 64 ans diplômées de l’enseignement supérieur (niveaux 5 et 6 de la CITE), par région de niveau NUTS 2, 2010 (1)
(en % des personnes de 25 à 64 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_11)

Principaux résultats statistiques

Les chiffres de l’UE-27 pour 2009 indiquent qu’environ 93 millions d’étudiants étaient inscrits dans le système d’enseignement traditionnel couvrant tous les niveaux d’éducation, de l’enseignement primaire aux études de troisième cycle (à l’exclusion de l’éducation préprimaire). 14,6 millions d’élèves supplémentaires étaient inscrits dans l’enseignement préprimaire dans toute l’UE-27.

Participation des enfants de quatre ans à l’enseignement

L’âge légal pour entrer à l’école varie d’un État membre à l’autre: en Northern Ireland (Royaume-Uni), la scolarité obligatoire commence à l’âge de quatre ans, tandis que dans d’autres régions de l’UE, l’obligation scolaire commence entre cinq et sept ans. L’inscription à l’école préprimaire se fait généralement sur une base volontaire dans la plupart des États membres de l’UE.

La stratégie Europe 2020 met l’accent sur l’augmentation des taux de participation des jeunes enfants en préparation de leur entrée dans l’enseignement obligatoire. L’un de ses objectifs phares consiste à augmenter la part des enfants participant à l’enseignement préprimaire pour atteindre un taux d’au moins 95 % à l’horizon 2020.

La Carte 1 montre que 90,5 % des enfants de quatre ans participaient à l’enseignement préprimaire ou primaire dans l’ensemble de l’UE-27 en 2009. 48 régions de l’UE ont affiché un taux supérieur à 99 % d’enfants de quatre ans inscrits dans l’enseignement préprimaire ou primaire en 2010. La plupart de ces régions étaient situées en France (18 régions de niveau NUTS 2), en Espagne (11 régions), au Royaume-Uni (sept régions de niveau NUTS 1), en Belgique (cinq régions) et en Italie (quatre régions), tandis que les Pays-Bas (niveau national) dépassaient également ce seuil, tout comme une région du Danemark et une autre d’Autriche. Les taux de participation des enfants de quatre ans à l’enseignement étaient généralement élevés en Belgique, au Danemark, en Allemagne, en Espagne, en France, en Italie, au Luxembourg, en Hongrie, à Malte, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni (à l’exception de l’Écosse), ainsi qu’en Islande et en Norvège. En revanche, la Grèce, l’Irlande et la plupart des régions de Pologne et de Finlande ont affiché des taux d’inscription inférieurs à 70 % pour les enfants de quatre ans. C’était également le cas en Suisse, en Croatie, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine ainsi que dans toutes les régions de Turquie.

Les jeunes de 17 ans dans le système éducatif

Le nombre d’élèves scolarisés à l’âge de 17 ans (à tous les niveaux) dans l’UE-27 en 2009 est de 5,2 millions, soit 88,3 % de tous les jeunes de cet âge. L’âge de 17 ans est important car c’est souvent l’âge auquel les jeunes sont confrontés à un choix: rester dans le système éducatif, suivre une formation ou rechercher un emploi. Le nombre de jeunes de 17 ans qui restent scolarisés par rapport à la population de tous les jeunes de 17 ans a dépassé les 80 % dans la grande majorité des régions de l’UE, ainsi que dans les pays tiers présentés dans la Carte 2. Ceci signifie que, pour une raison ou une autre, de nombreux jeunes de cet âge sont restés dans le système éducatif, même après la fin de la scolarité obligatoire. Dans plusieurs régions, le nombre de jeunes de 17 ans inscrits dans le système éducatif était plus élevé que le nombre de jeunes de 17 ans résidant dans cette même région. Ce phénomène peut s’expliquer, entre autres, par les étudiants qui résident dans une région et traversent les frontières régionales pour suivre des cours dans un établissement d’une autre région (ou d’un autre pays) qui propose un cours ou une formation spécifique.

Dans 23 régions de l’UE, moins de quatre jeunes de 17 ans sur cinq sont restés dans le système éducatif en 2010. Plusieurs de celles-ci se trouvaient en Europe de l’Est, avec sept régions de Roumanie et deux de Bulgarie, tandis que des taux relativement faibles ont également été enregistrés dans les régions insulaires des Illes Balears (en Espagne), de Malte et des Açores (au Portugal). De faibles taux ont également été relevés dans quatre régions du nord de l’Italie (provinces autonomes de Bolzano/Bozen et Trento, Lombardia et Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste) et dans trois régions de niveau NUTS 1 au Royaume-Uni (East Midlands, Yorkshire and the Humber et Wales). Quatre autres pays présentaient chacun une région avec moins de 80 % de jeunes de 17 ans restant dans le système éducatif: Prov. Vlaams-Brabant en Belgique (2007), Strední Cechy en République tchèque, Guyane en France et Niederösterreich en Autriche. Il convient de noter que certains étudiants domiciliés dans une région donnée peuvent choisir ou être forcés de passer dans une autre région (ou dans un autre pays dans le cas de Malte) afin de pouvoir poursuivre leurs études.

Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Un indicateur présentant des informations sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation suit le pourcentage d’individus âgés de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au-delà du premier cycle de l’enseignement secondaire et ne participent pas à un autre programme d’éducation ou de formation. Près de 14,1 % des 18-24 ans dans l’UE-27 étaient classés en 2010 comme jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, avec une proportion légèrement supérieure chez les garçons (16,0 %) que chez les filles (12,1 %).

La Carte 3 montre que la proportion de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation variait considérablement dans l’UE en 2010. 26 régions de niveau NUTS 1 dans lesquelles 10 % ou moins de la population âgée de 18 à 24 ans appartient à cette catégorie ont été recensées. Elles ont ainsi déjà atteint l’un des objectifs fixés dans la stratégie Europe 2020. Ces régions étaient situées dans 15 États membres, dont la République tchèque, la Lituanie, le Luxembourg, la Slovénie et la Slovaquie (qui constituent chacun une seule région de niveau NUTS 1). La majorité de ces régions était située en Pologne (les six régions polonaises étant concernées), en Allemagne (trois régions) et en Autriche (les trois régions autrichiennes), ainsi qu’en France et en Suède (deux régions chacune). Les taux les moins élevés de jeunes ayant quitté prématurément le système éducatif ont été enregistrés dans la région de Poludniowy (en Pologne), avec un taux de 3,8 %.

Dans 14 régions de niveau NUTS 1, les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation représentaient plus de 20 % de la population âgée de 18 à 24 ans. Ces régions étaient réparties dans six États membres, principalement situés en Europe méridionale, avec six des sept régions espagnoles, les trois régions du Portugal, deux régions du sud de l’Italie et une en Grèce, à Malte (une seule région de niveau NUTS 1) et en Roumanie. Les taux les plus élevés de ces jeunes ont été enregistrés dans trois régions insulaires, à savoir les régions portugaises des Açores et de Madeira, ainsi que Malte. Il convient de noter que les jeunes qui résident officiellement chez leurs parents sur l’une de ces îles peuvent suivre un cours sur le continent ou dans un autre pays. L’indicateur doit dès lors être interprété avec une certaine prudence puisqu’un grand nombre d’étudiants quitte la région pour étudier ailleurs.

Étudiants de l’enseignement supérieur

Par «enseignement supérieur», on entend le niveau d’enseignement dispensé par les universités, les instituts universitaires professionnels, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires ou des certifications professionnelles. En 2009 (année universitaire 2008/2009), le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur dans l’UE-27 s’élevait à 19,5 millions, soit 61,3 % de toutes les personnes âgées de 20 à 24 ans.

La Carte 4 présente le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur dans chaque région par rapport au nombre de résidents âgés de 20 à 24 ans dans cette même région. La carte donne une idée de l’attrait de la région pour les étudiants de l’enseignement supérieur. Il convient de remarquer qu’il est possible que certains étudiants ne soient pas résidents de la région dans laquelle ils étudient. Pour cette raison, certaines régions présentent des valeurs très élevées (parfois supérieures à 100 %) parce qu’elles hébergent de grandes universités ou d’autres établissements d’enseignement supérieur. Ces taux élevés indiquent dès lors qu’elles attirent un grand nombre d’étudiants qui ne résident pas dans la région. Il convient de noter également qu’avec la promotion de l’éducation et de l’apprentissage pour tous les membres de la société, les étudiants de l’enseignement supérieur sortent de plus en plus de la catégorie d’âge traditionnelle des 20-24 ans (utilisée comme dénominateur pour ce taux).

Dix des 15 régions ayant enregistré en 2010 un nombre plus élevé d’étudiants de l’enseignement supérieur que de résidents âgés de 20 à 24 sont des régions où est située la capitale. Il s’agit des régions de Bucuresti – Ilfov (Roumanie), de Praha (République tchèque), de Bratislavský kraj (Slovaquie), de Wien (Autriche), de Zahodna Slovenija (Slovénie), de Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Belgique, données pour 2008), de Mazowieckie (Pologne), d’Attiki (Grèce), de Közép-Magyarország (Hongrie) et de Lisboa (Portugal). L’une des cinq autres régions comptant plus d’étudiants dans l’enseignement supérieur que de résidents âgés de 20 à 24 ans était située en Belgique et les quatre autres en Grèce. Ces quatre régions grecques présentaient un rapport étudiants dans l’enseignement supérieur/résidents âgés de 20 à 24 ans supérieur à celui de la région de capitale d’Attiki. Les régions des capitales ont affiché la concentration la plus élevée d’étudiants de l’enseignement supérieur en Bulgarie, au Danemark, en Irlande, en Espagne, en France, en Italie, en Finlande et au Royaume-Uni, bien que, dans ces cas, les taux aient été inférieurs à 100 %. Sur ce plan, l’Allemagne était le seul grand État membre qui ait constitué une exception à cette règle, la concentration la plus dense d’étudiants de l’enseignement supérieur étant enregistrée à Hamburg (75,6 %) et Bremen (74.1 %), par opposition à Berlin (67,3 %). Aux Pays-Bas, c’est Groningen (89,8 %) qui présentait la concentration la plus élevée d’étudiants de l’enseignement supérieur tandis que la région d’Övre Norrland (97,5 %) enregistrait la plus forte concentration en Suède.

Niveau d’études atteint dans l’enseignement supérieur

Les Cartes 5 et 6 présentent deux autres indicateurs relatifs à l’enseignement supérieur. Le premier montre le niveau d’études atteint parmi une catégorie d’âge relativement jeune, les personnes âgées de 30 à 34 ans, donnant ainsi une indication du taux récent de réussite dans l’enseignement supérieur. Le deuxième se penche sur les personnes âgées de 25 à 64 ans et fournit des informations sur la proportion de la population en âge de travailler qui a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.

Pour l’UE-27 dans son ensemble, à peine plus d’un tiers (33,6 %) des 30-34 ans avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur en 2010. Ces chiffres confirment l’hypothèse selon laquelle la proportion de la population de l’UE ayant étudié à un niveau supérieur a augmenté. Cette tendance est conforme à l’un des objectifs de la stratégie Europe 2020, à savoir qu’au moins 40 % des personnes âgées de 30 à 34 ans aient obtenu un diplôme d’enseignement supérieur à l’horizon 2020.

La Carte 5 montre qu’en 2010, dans 28 régions des États membres (sur un total de 91 régions de niveau NUTS 1 pour lesquelles des données sont disponibles), plus de quatre personnes âgées de 30 à 34 ans sur dix avaient obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. Des taux de plus de 40 % ont également été enregistrés en Norvège, en Suisse et en Islande. En revanche, moins d’une personne âgée de 30 à 34 ans sur cinq avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur dans neuf régions. Trois de ces neuf régions étaient situées en Roumanie, y compris la région au taux le plus faible, à savoir Macroregiunea doi (14,3 %). Trois autres régions se trouvaient en Italie tandis que la Grèce, l’Allemagne et la Hongrie comptaient chacune une région. Parmi les pays candidats, toutes les régions, à l’exception d’une région de Turquie (Bati Anadolu), ont affiché un taux inférieur à 20 %.

Étant donné que la plupart des personnes âgées de 30 à 34 ans auront terminé leurs études supérieures avant l’âge de 30 ans, cet indicateur peut également être utilisé pour évaluer l’attrait (ou l’effet d’attraction) des régions sur le plan des débouchés pour les diplômés. Plus de la moitié des personnes de 30 à 34 ans résidant dans les régions de London (Royaume Uni), Noreste et Comunidad de Madrid (toutes deux en Espagne) ainsi qu’en Île de France (en France) ont obtenu un diplôme d’enseignement supérieur.

La Carte 6 montre la proportion de la population âgée de 25 à 64 ans ayant achevé avec succès des études universitaires ou équivalentes (enseignement supérieur). Le profil démographique d’une région influe quelque peu sur ce critère étant donné que les générations plus jeunes ont tendance à afficher des niveaux d’instruction supérieurs aux personnes plus âgées. En 2010, une moyenne de 25,9 % de la population de l’UE-27 en âge de travailler (25 à 64 ans) avait obtenu un diplôme d’enseignement supérieur.

L’UE comptait 14 régions de niveau NUTS 2 (sur un total de 266 régions) dans lesquelles plus de 40 % de la population âgée de 25 à 64 ans avaient terminé avec succès des études supérieures. Cinq de ces régions étaient situées au Royaume-Uni (quatre à l’intérieur et à la périphérie de la région de London et la cinquième en North Eastern Scotland, qui est une zone accueillant des activités de soutien,à l’extraction de pétrole et de gaz en mer du Nord), trois étaient situées en Belgique (dans la capitale belge et autour de celle ci) tandis que les autres étaient les régions des capitales du Danemark, de la Suède, de la Finlande et de l’Espagne ainsi que les régions du País Vasco (Espagne) et d’Utrecht (Pays-Bas). En dehors des États membres de l’UE, Oslo (Norvège) et Zürich (Suisse) affichaient également plus de 40 % de diplômés de l’enseignement supérieur parmi leurs résidents âgés de 25 à 64 ans.

Au bas du classement se trouvaient 36 régions présentant 15 % ou moins de diplômés de l’enseignement supérieur dans leur population âgée de 25 à 64 ans. Parmi celles-ci figuraient 12 régions d’Italie (un peu plus de la moitié de toutes les régions italiennes), sept de Roumanie (toutes, sauf la région de la capitale Bucuresti – Ilfov), six du Portugal (toutes sauf la région de la capitale Lisboa), quatre régions de République tchèque, deux régions de Grèce et de Slovaquie et une région de Hongrie et d’Autriche. Malte (qui constitue une seule région de niveau NUTS 2) avait également un taux inférieur à 15 %. L’analyse de chaque pays révèle que les régions qui affichaient, dans leur population en âge de travailler, la proportion la plus faible de résidents diplômés de l’enseignement supérieur étaient souvent concentrées dans des régions rurales ou reculées, comme la région insulaire des Açores (Portugal) ou la Valle d’Aosta/Vallée d’Aoste (Italie).

Sources et disponibilité des données

La structure des systèmes éducatifs variant considérablement d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité internationale, de disposer d’un cadre pour la collecte, l’établissement et la présentation des statistiques et des indicateurs, régionaux, nationaux et internationaux. La classification internationale type de l’éducation (CITE) est le fondement de la collecte de données sur l’éducation. La version actuelle de la classification, en vigueur depuis 1997, classe tous les programmes éducatifs en fonction du domaine d’étude et du niveau. Une description complète est disponible sur le site internet de l’Institut de statistique de l’Unesco.

Eurostat collationne les statistiques de l’éducation au niveau européen dans le cadre d’un exercice commun de collecte des données (UOE) qui inclut l’Institut de statistique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO ISU) et l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

L’âge est généralement le seul critère d’admission à l’enseignement primaire obligatoire qui commence à l’âge de cinq ou de six ans dans la plupart des États membres, même si la Bulgarie, les États membres baltes, la Finlande et la Suède ont fixé à sept ans l’âge de l’obligation scolaire et si l’enseignement obligatoire en Northern Ireland (Royaume-Uni) commence à l’âge de quatre ans. En général, la scolarité obligatoire se termine à la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire, bien que, dans certains pays, elle se poursuive jusqu’au deuxième cycle de l’enseignement secondaire. En moyenne, la scolarité obligatoire dure neuf ou dix ans dans la plupart des États membres de l’UE. C’est en Hongrie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni qu’elle dure le plus longtemps. À l’âge de 17 ans, de nombreux jeunes sont confrontés au choix de rester dans le système éducatif, d’entamer une formation ou de rechercher un emploi.

Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire commence généralement à la fin de la scolarité obligatoire à plein temps et requiert en général d’avoir suivi au moins neuf ans d’enseignement à plein temps (à partir du début du niveau primaire) pour être admis. Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire général comprend des programmes scolaires qui, une fois achevés avec succès, donnent normalement accès aux programmes de niveau universitaire. Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire professionnel est principalement destiné à familiariser les élèves au monde du travail et à les préparer à suivre des programmes supérieurs d’enseignement professionnel ou technique. Les élèves commencent généralement le deuxième cycle de l’enseignement secondaire vers l’âge de 15 à 17 ans et le terminent de deux à quatre ans plus tard. L’âge de début et de fin et la tranche d’âge concernée dépendent des programmes d’enseignement nationaux. Pour pouvoir accéder aux programmes d’enseignement supérieur, l’élève doit normalement avoir achevé avec succès le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et/ou un programme d’enseignement post-secondaire non supérieur.

Les statistiques concernant les inscriptions dans l’enseignement couvrent tous les programmes d’enseignement initial et toutes les formations pour adultes ayant un contenu analogue à celui des programmes d’enseignement initial ou permettant d’obtenir des qualifications similaires à celles que permettent d’acquérir les programmes d’enseignement initial correspondants. Les programmes d’apprentissage sont inclus, à l’exception de ceux qui sont exclusivement basés sur la pratique professionnelle et ne sont pas officiellement placés sous la surveillance d’une autorité compétente en matière d’éducation.

L’indicateur sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation recense la proportion des jeunes de 18 à 24 ans qui ne sont pas allés au delà du premier cycle de l’enseignement secondaire (niveaux 0, 1, 2 ou 3c de la CITE) et qui ne suivent ni études ni formation complémentaires.

Le niveau d’études atteint est exprimé en pourcentage des personnes d’un groupe d’âge donné (à l’exception de celles qui n’ont pas répondu à la question sur le plus haut niveau d’études ou de formation atteint) ayant atteint un niveau d’études donné.

Il convient de noter que les Cartes 2 et 4 combinent deux concepts distincts, à savoir un numérateur basé sur un nombre d’étudiants enregistrés selon l’établissement d’enseignement dans lequel ils sont inscrits et un dénominateur basé sur des statistiques démographiques enregistrées selon la résidence. Par conséquent, la région des études ne correspond pas toujours à la région de résidence. Par ailleurs, le nombre d’étudiants peut également inclure des personnes qui ne sont pas inscrites dans les registres de population (par exemple, des étudiants étrangers temporaires). Il est donc possible qu’une région présente des taux supérieurs à 100 % de la population fréquentant un niveau d’enseignement donné (c’est particulièrement le cas pour les niveaux d’enseignement supérieurs où la mobilité des étudiants devient un phénomène plus courant).

Contexte

Diversité des systèmes d’éducation nationaux

En février 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Éducation et accueil de la petite enfance: permettre aux enfants de se préparer au mieux au monde de demain» COM(2011) 66. Ce document souligne que l’éducation et l’accueil des jeunes enfants constituent pour ceux-ci le socle de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’intégration sociale, du développement personnel et de l’employabilité ultérieure, que ces éléments sont particulièrement salutaires pour les enfants de milieux défavorisés et qu’ils peuvent aider à les extirper de la pauvreté et de milieux familiaux difficiles.

La plupart des Européens restent scolarisés considérablement plus longtemps que les obligations légales minimales. Ce phénomène traduit le choix de faire des études supérieures et se manifeste également par des effectifs accrus dans l’enseignement préprimaire et une participation plus large aux initiatives d’[[Glossary:Lifelong learning/fr|apprentissage tout au long de la vie], des étudiants d’âge mûr (adultes) reprenant par exemple des études, souvent en vue d’un complément de formation ou d’un changement d’orientation professionnelle.

L’éducation, la formation professionnelle et, plus généralement, l’apprentissage tout au long de la vie jouent un rôle capital d’un point de vue tant économique que social. Les possibilités que l’UE offre à ses citoyens de vivre, d’étudier et de travailler dans d’autres pays sont autant de contributions essentielles à la compréhension interculturelle, au développement des individus et à la pleine mise en valeur du potentiel économique de l’UE. Chaque année, plus d’un million de citoyens de l’UE de tous âges bénéficient des programmes européens en matière d’éducation, de formation professionnelle et de citoyenneté.

Éducation et formation 2020

Cependant, environ un jeune sur sept abandonne prématurément ses études ou sa formation, ce qui a des conséquences pour les individus concernés, mais aussi pour la société et l’économie. En janvier 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «La lutte contre l’abandon scolaire: une contribution essentielle à la stratégie Europe 2020» COM(2011) 18. Celle-ci décrit les raisons pour lesquelles les élèves décident de quitter l’école prématurément et donne un aperçu des mesures qui sont ou seront prises au niveau de l’UE pour traiter le problème.

Le programme de travail 2010 pour l’éducation et la formation a renforcé la coopération politique au sein de l’UE en intégrant des actions entreprises précédemment dans les domaines de l’éducation et de la formation. Le suivi de ce programme se fait par le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation (également appelé «Education et formation 2020»), adopté par le Conseil en mai 2009. Ce document a fixé un certain nombre de jalons à atteindre d’ici 2020:

  • au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge du début de l’enseignement primaire obligatoire devraient fréquenter l’enseignement préscolaire;
  • la proportion de personnes âgées de 15 ans ayant de mauvais résultats et des capacités insuffisantes en lecture, en mathématiques et en sciences devrait descendre sous le niveau des 15 %,
  • la proportion des jeunes quittant prématurément le système d’éducation et de formation devrait être inférieure à 10 %,
  • la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’[Glossary:Tertiary education/fr|enseignement supérieur]] devrait être d’au moins 40 %,
  • une moyenne d’au moins 15 % des adultes âgés de 25 à 64 ans devrait participer à des activités d’apprentissage tout au long de la vie.

L'indicateur sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été adopté comme l’un des indicateurs de développement durable dans le thème de l’inclusion sociale. Cet indicateur ainsi qu’un indicateur sur le niveau d’études atteint dans l’enseignement supérieur sont également des indicateurs phares pour la stratégie Europe 2020. Ils ont été choisis pour suivre les progrès sur la voie d’une économie plus verte, plus intelligente et fondée sur la connaissance, garante de taux élevés d’emploi, de productivité et de cohésion sociale. Dans l’initiative phare «Jeunesse en mouvement», la Commission européenne a formulé ses propositions pour permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs Europe 2020 dans les domaines de l’éducation et de l’emploi, à la fois au niveau national et dans l’ensemble de l’UE.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Education (t_educ)
Indicateurs sur l'éducation - non-financiers (t_educ_indic)

Base de données

Statistiques régionales de l'éducation (reg_educ)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les cartes (MS Excel)

Liens externes

Voir aussi