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Statistiques sur l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire

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Données extraites en décembre 2015. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: avril 2017.
Tableau 1: Nombre d’élèves dans l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire, 2013
(en milliers)
Source: Eurostat (educ_uoe_enrp01) et (educ_uoe_enrp04)
Graphique 1: Part des élèves ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire dans le groupe d’âge correspondant, 2013
(en %)
Source:'’ Eurostat (educ_uoe_enra10)
Tableau 2: Nombre d’enseignants dans l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire, 2013
(en milliers)
Source: Eurostat (educ_uoe_perp01) et (educ_pers1d)
Tableau 3: Ratios élèves-enseignant dans l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire, 2013
(en nombre d’élèves par enseignant)
Source: Eurostat (educ_uoe_perp04) et (educ_iste)
File:Pupil–teacher ratios in early childhood and primary education, 2013 (1) (number of pupils per teacher) YB16-fr.png
Graphique 2: Ratios élèves-enseignant dans l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire, 2013(1)
(en nombre d’élèves par enseignant)
Source: Eurostat (educ_uoe_perp04) et (educ_iste)
File:Public expenditure on early childhood and primary education as a share of GDP, 2012 (1) (%) YB16-fr.png
Graphique 3: Part des dépenses publiques consacrées à l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire dans le PIB, 2012 (1)
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_fine06) et (educ_figdp)

Cet article présente des statistiques sur l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire (niveaux 0 et 1 de laCITE) dans l’Union européenne (EU) et fait partie d’une publication en ligne sur l’éducation et la formation dans l’Union.

Le développement éducatif de la petite enfance (niveau 01 de la CITE) se caractérise par un contenu éducatif développé pour des enfants plus jeunes (zéro à deux ans) alors que l’enseignement préprimaire (niveau 02 de la CITE) est généralement prévu pour des enfants ayant entre trois ans et l’âge d’entrée dans l’enseignement primaire (niveau 1 de la CITE). L’âge est généralement l’unique critère d’admission dans l’enseignement primaire obligatoire, qui débute à l’âge de cinq ou six ans dans la plupart des États membres de l’Union, bien que la Bulgarie, les États membres baltes, la Finlande et la Suède aient fixé cet âge à sept ans. L’enseignement primaire dure généralement six ans, même si cette durée peut varier de quatre à sept ans. Il se termine habituellement entre dix et 12 ans

L’école permet aux jeunes d’acquérir les capacités élémentaires pour leur existence et les compétences requises pour leur épanouissement. La qualité du temps passé à l’école influence non seulement l’épanouissement personnel, mais également la future place de l’enfant dans la société, le niveau d’études qu’il atteindra et ses possibilités d’emploi. L’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire sont importants pour préparer les élèves à leur développement et surtout au niveau secondaire de l’enseignement. La qualité de l’éducation peut être liée aux normes d’enseignement, qui sont elles-mêmes conditionnées par les exigences vis-à-vis des enseignants, la formation qu’ils reçoivent, les rôles qu’ils sont appelés à jouer et les ressources qui sont mises à leur disposition pour effectuer leurs tâches. De même, la qualité de l’éducation peut présenter des variations locales ou régionales, liées à une variété de facteurs sociodémographiques.

Principaux résultats statistiques

Participation

Le nombre d’étudiants présents dans chacun des premiers niveaux d’éducation varie quelque peu entre les États membres de l’Union. Cela reflète, dans une certaine mesure, la structure démographique de chaque population ainsi que les politiques menées par chaque pays en matière d’éducation de la petite enfance.

En 2013, dans l’UE-28, l’enseignement préprimaire comptait un peu plus de 15 millions d’élèves. Le nombre d’élèves dans l’enseignement primaire était 1,9 fois plus élevé, s’établissant à un peu plus de 28 millions.

Le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation adopté en mai 2009 a établi, parmi les jalons à atteindre (dans l’UE-27) à l’horizon 2020, qu’au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire. Dans l’ensemble, 93,9 % des enfants de l’UE-28 ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire – qui varie entre quatre et sept ans en fonction de l’État membre de l’Union concerné – ont fréquenté l’école en 2013 (voir le graphique 1). Dans le bas du classement, ce ratio était de 71,4 % en Croatie et s’établissait à moins de quatre cinquièmes en Grèce et en Slovaquie. Au total, 13 États membres ont communiqué des ratios indiquant qu’en 2013, ils avaient atteint le jalon d’au moins 95 %: la Hongrie, la Suède, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Irlande, la Belgique, le Danemark, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, Malte et la France.

Enseignants et ratios élèves-enseignant

Dans les trois niveaux d’éducation, à savoir le développement de la petite enfance, l’enseignement préprimaire et l’enseignement primaire, une nette prédominance des femmes est observée. Parmi les cinq États membres de l’Union pour lesquels le nombre d’enseignants dans le développement de la petite enfance est disponible, la part des hommes variait de 1,2 % du total (en Autriche) à 4,7 % (en Espagne). La part des enseignants de sexe masculin dans l’ensemble de ces cinq États membres était assez similaire dans le développement de la petite enfance et l’enseignement préprimaire.

En 2013, dans l’UE-28 (à l’exclusion du Danemark et de l’Irlande), l’enseignement préprimaire comptait 1,2 million d’enseignants, tandis que l’enseignement primaire en comptait 2 millions. Contrairement à leurs élèves, en ce qui concerne les enseignants il existait un grand déséquilibre entre les sexes ces niveaux d’éducation: les hommes représentaient seulement 4,9 % de tous les enseignants de l’enseignement préprimaire et 14,8 % des enseignants du primaire dans l’UE-28.

Seuls la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont enregistré une part d’enseignants de sexe masculin dans l’enseignement préprimaire supérieure ou égale à 10 %, tandis que dans dix des 26 États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles, moins de 1 % des enseignants de l’enseignement préprimaire étaient des hommes.

Parmi les enseignants du primaire, la part des enseignants de sexe masculin est restée bien en deçà de la moitié, mais elle était généralement légèrement plus élevée que dans l’enseignement préprimaire. La principale exception à ce constat était la France, où la part des enseignants de sexe masculin était la même pour l’enseignement préprimaire et l’enseignement primaire. En Hongrie, en Italie, en République tchèque, en Lituanie et en Slovénie, moins de 5 % des enseignants du primaire étaient des hommes, alors qu’en Finlande, au Portugal, en Suède, au Luxembourg et en Espagne, la part des enseignants de sexe masculin dépassait 20 % et montait même jusqu’à 30,1 % en Grèce.

Le ratio élèves-enseignant est un indicateur de la qualité de l’enseignement qui fournit une indication du nombre moyen d’élèves pour chaque enseignant. En 2013, les ratios élèves-enseignant étaient particulièrement faibles – ce qui peut généralement être considéré comme bénéfique – dans le développement de la petite enfance, avec des ratios, entre les six États membres de l’Union pour lesquels des données sont disponibles, allant de 5,1 en Allemagne à 9,5 en Croatie, tandis qu’un ratio encore plus faible (3,5) a été enregistré en Islande (voir le tableau 3). Dans tous ces États membres, les ratios relatifs au développement de la petite enfance étaient inférieurs à ceux de l’enseignement préprimaire.

Parmi les États membres de l’Union, le ratio élèves-enseignant pour l’enseignement préprimaire variait de 9 en Estonie (le ratio couvre également le développement de la petite enfance) à 16,6 à Chypre, en Roumanie et au Portugal, la France (21,6) étant située au-dessus de cette fourchette et la Suède (6,4) en-dessous. À nouveau, l’Islande affichait un ratio élèves-enseignant inférieur (5,6). Dans 14 États membres sur les 26 pour lesquels des données sont disponibles (en d’autres termes, une petite majorité), les ratios élèves-enseignant étaient plus faibles pour l’enseignement primaire que pour l’enseignement préprimaire. La Pologne affichait un ratio particulièrement faible pour l’enseignement primaire (11,1) par rapport au ratio pour l’enseignement préprimaire (16,4). En revanche, la Slovénie affichait un ratio nettement plus élevé pour l’enseignement primaire que pour l’enseignement préprimaire (16 contre 9,4), de même que la Suède (12,7 contre 6,4) et le Royaume-Uni (21,8 contre 15,9).

Finances

La part des ressources financières consacrées à l’éducation est mesurée par la part des dépenses publiques dans le produit intérieur brut (PIB). En ce qui concerne la part des dépenses publiques consacrées au développement de la petite enfance dans le produit intérieur brut (PIB), des données sont disponibles pour huit États membres de l’Union. En 2012, ce rapport variait de 0 % au Royaume-Uni à 0,6 % en Suède, l’Islande (0,6 %) et la Norvège (0,7 %) affichant également des valeurs relativement élevées qui étaient conformes à celles enregistrées en Suède.

Dans l’ensemble de l’UE-28, en 2011, les dépenses publiques consacrées à l’enseignement préprimaire correspondaient à 0,6 % du PIB, tandis que pour l’enseignement primaire, le niveau des dépenses publiques était deux fois plus élevé, soit 1,2 % du PIB. Plusieurs États membres de l’Union européenne présentaient des tendances relativement différentes: en Bulgarie, les dépenses publiques consacrées à l’enseignement préprimaire étaient plus élevées que celles consacrées à l’enseignement primaire (le seul État membre où cette tendance a été observée); en revanche, en Irlande, le niveau des dépenses publiques consacrées à l’enseignement primaire (2,3 % du PIB) était plus de 20 fois plus élevé que celui des dépenses publiques consacrées à l’enseignement préprimaire (0,1 % du PIB). Par rapport au PIB, les dépenses publiques consacrées à l’enseignement préprimaire étaient les plus élevées (1,3 %) en Suède et au Danemark, alors que pour l’enseignement primaire, elles étaient les plus élevées en Irlande, au Danemark à nouveau et à Chypre. Par ailleurs, un rapport encore plus élevé a été enregistré en Islande (2,4 %).

Sources et disponibilité des données

Source

Les normes relatives aux statistiques internationales de l’éducation sont fixées par trois organisations internationales:

La source des données utilisées dans le présent article est la collecte de données conjointe UNESCO-OCDE-Eurostat (UOE) sur les statistiques de l’éducation, sur laquelle reposent les éléments fondamentaux de la base de données d’Eurostat sur les statistiques de l’éducation. En combinaison avec la collecte de données conjointe, Eurostat recueille également des données sur les effectifs régionaux et l’apprentissage des langues étrangères.

Le règlement (CE) nº 452/2008 du 23 avril 2008 fournit la base juridique pour la production et le développement des statistiques de l’Union sur l’éducation et la formation tout au long de la vie. Deux règlements de la Commission européenne ont été adoptés concernant la mise en œuvre des données d’éducation et de formation. Le premier, le règlement (UE) nº 88/2011 de la Commission du 2 février 2011, concernait les données pour les années scolaires 2010-2011 et 2011-2012, alors que le second, le règlement (UE) nº 912/2013 de la Commission du 23 septembre 2013, concerne les données à compter de l’année scolaire 2012-2013.

De plus amples informations sur la collecte conjointe de données sont disponibles dans un article sur la méthodologie UOE.

Classification

La classification internationale type de l’éducation (CITE) est le fondement des statistiques internationales sur l’éducation et décrit différents niveaux d’éducation. Elle a été mise au point pour la première fois en 1976 par l’Unesco et révisée en 1997 et en 2011. La CITE 2011 comprend neuf niveaux: l’éducation de la petite enfance (niveau 0, avec le niveau 01 pour le développement de la petite enfance et le niveau 02 pour l’enseignement préprimaire), l’enseignement primaire (niveau 1), le premier cycle de l’enseignement secondaire (niveau 2), le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveau 3), l’enseignement post-secondaire non-supérieur (niveau 4), l’enseignement supérieur de cycle court (niveau 5), le niveau licence ou équivalent (niveau 6), le niveau master ou équivalent (niveau 7), et le niveau doctorat ou équivalent (niveau 8). Les premiers résultats reposant sur la CITE 2011 ont été publiés en 2015, en commençant par les données relatives à la période de référence de 2013 en ce qui concerne les données sur les élèves et les enseignants et par les données de 2012 dans des dépenses.

Les programmes d’éducation de la petite enfance ont généralement une approche holistique et visent essentiellement à encourager le développement cognitif, physique, social et émotionnel précoces des jeunes enfants et à les préparer à un enseignement organisé en dehors du contexte familial. Ces programmes possèdent une composante éducative volontaire et ont pour but de développer les aptitudes sociales et émotionnelles nécessaires pour participer à la vie scolaire et sociale. Ils développent également les compétences nécessaires à la maturité scolaire et préparent les enfants à l’entrée dans l’enseignement primaire. Ces programmes ciblent les enfants dont l’âge est inférieur à celui d’entrée dans l’enseignement primaire.

Les programmes d’enseignement primaire sont généralement conçus pour donner aux élèves des aptitudes fondamentales en lecture, écriture et mathématiques (c’est-à-dire l’alphabétisme et le calcul) et établir une base solide pour l’apprentissage et la compréhension des connaissances de base, le développement personnel et social et la préparation au premier cycle de l’enseignement secondaire. Ils se concentrent sur un apprentissage avec un niveau de complexité de base et peu ou pas de spécialisation.

Concepts clés

L’indicateur de la part des élèves ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire dans le groupe d’âge correspondant reflète les taux de participation (à partir de l’âge de quatre ans) à l’éducation de la petite enfance, en d’autres termes au développement de la petite enfance (niveau 01 de la CITE) ou à l’enseignement préprimaire (niveau 02 de la CITE). La limite supérieure de la tranche d’âge visée varie entre les États membres puisque l’âge de la scolarité obligatoire varie selon les pays: il est de cinq ou six ans dans la plupart des États membres de l’Union, bien que la Bulgarie, les États membres baltes, la Finlande et la Suède aient fixé cet âge à sept ans.

Les ratios élèves-enseignant sont calculés en divisant le nombre d’élèves et d’étudiants en équivalent temps plein présents à chaque niveau d’enseignement par le nombre d’enseignants en équivalent temps plein au même niveau. Ce ratio ne devrait pas être confondu avec la taille moyenne des classes, qui renvoie au nombre d’étudiants dans une classe ou un cours donné.

Les tableaux dans cet article utilisent la notation suivante:
Valeur en italique     la valeur des données est estimée, provisoire ou prévisionnelle et est susceptible de changer;
: valeur non disponible, confidentielle ou peu fiable;
sans objet.

Contexte

En février 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Éducation et accueil de la petite enfance: permettre aux enfants de se préparer au mieux au monde de demain» [COM(2011) 66 final]. Ce document souligne que l’éducation et l’accueil de la petite enfance constituent le socle de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’intégration sociale, du développement personnel et de l’employabilité ultérieure, que ces éléments sont particulièrement salutaires pour les enfants de milieux défavorisés et qu’ils peuvent aider à les extirper de la pauvreté et de milieux familiaux difficiles.

Cadre stratégique «Éducation et formation 2020»

Le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation (connu sous le nom d’«Éducation et formation 2020»), a été adopté par le Conseil en mai 2009. Il définit quatre objectifs stratégiques dans ce domaine au sein de l’Union: faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité; améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement et de la formation; favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active; et encourager l’innovation et la créativité (y compris l’entrepreneuriat) à tous les niveaux de l’éducation et de la formation.

La stratégie établit, parmi les jalons à atteindre à l’horizon 2020, qu’au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Base de données

Participation à l’éducation et à la formation (educ_part)
Personnel dans l’éducation (educ_uoe_per)
Données financières de l’éducation (educ_uoe_fin)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Métadonnées

  • Education (ESMS metadata file — educ_uoe_enr_esms) (en anglais)

Manuels et autres informations méthodologiques

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes