Statistics Explained

Archive:Le commerce international de biens

Revision as of 15:24, 24 October 2014 by EXT-S-Allen (talk | contribs)
Données d’août 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Tableaux principaux et Base de données. Mise à jour de l’article prévue: octobre 2015.
Graphique 1: Principaux acteurs du commerce extérieur, 2012
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (ext_lt_introle) et (ext_lt_intercc)
Tableau 1: Principaux acteurs du commerce extérieur, 2002, 2007 et 2012
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (ext_lt_introle) et (ext_lt_intercc)
Graphique 2: Parts des exportations sur le marché mondial, 2012
(en % des exportations mondiales) - Source: Eurostat (ext_lt_introle)
Graphique 3: Parts des importations sur le marché mondial, 2012
(en % des importations mondiales) - Source: Eurostat (ext_lt_introle)
Graphique 4: Évolution du commerce extérieur, UE-28, 2003-2013 (1)
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (ext_lt_intertrd)
Tableau 2: Commerce extérieur, 2012-2013 - Source: Eurostat (ext_lt_intertrd), (ext_lt_intercc) et (ext_lt_introle)
Tableau 3: Commerce extra-UE-28, 2013 - Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)
Tableau 4: Commerce intra-UE-28, 2012 et 2013
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)
Graphique 5: Commerce intra-UE-28 et extra-UE-28, 2013
(importations + exportations, en % du commerce total) - Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)
Graphique 6: Principaux partenaires commerciaux pour les exportations, UE-28, 2013
(en % des exportations extra-UE-28) - Source: Eurostat (ext_lt_maineu)
Graphique 7: Principaux partenaires commerciaux pour les importations, UE-28, 2013
(en % des importations extra-UE-28) - Source: Eurostat (ext_lt_maineu)
Tableau 5: Commerce extra-UE-28 par principaux partenaires, UE-28, 2003-2013 (1)
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (ext_lt_maineu)
Tableau 6: Commerce extra-UE-28 par principaux produits, UE-28, 2008, 2012 et 2013 - Source: Eurostat (ext_lt_intertrd)
Graphique 8: Principales exportations, UE-28, 2008 et 2013
(en % des exportations extra-UE-28) - Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)
Graphique 9: Principales importations, UE-28, 2008 et 2013
(en % des importations extra-UE-28) - Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)

Cet article traite de l’évolution du commerce international de biens de l’Union européenne (UE). Il examine la part de l’UE sur les marchés d’importation et d’exportation mondiaux, le commerce intra–UE, les principaux partenaires commerciaux de l’UE et les catégories de produits à l’origine des échanges les plus importants pour l’UE.

L’UE-28 totalise environ un sixième du commerce mondial de biens. La valeur du commerce international de biens dépasse nettement (de trois fois environ) celle du commerce de services; cela s’explique par la nature de certains services, qui fait qu’ils traversent moins facilement les frontières.

Principaux résultats statistiques

Commerce extra-UE

Le total du commerce international de biens de l’UE-28 avec le reste du monde (la somme des exportations et importations extra-UE) a été évalué à 3 419 milliards d’EUR en 2013 (voir tableau 2). Si les exportations de l’UE-28 ont affiché des niveaux records, les importations ont diminué de plus de 100 milliards d’EUR par rapport à 2012. En conséquence, la balance commerciale de l’UE-28 a été positive pour la première fois depuis le début de la série (les données pour les exportations extra-UE de l’UE-28 sont disponibles depuis 2002).

Après une forte baisse des exportations et des importations en 2009, l’UE-28 a vu ses exportations atteindre le niveau record de 1 737 milliards d’EUR en 2013, ce qui représente une hausse de 3,2 % par rapport à l’année précédente. La plus forte hausse a été enregistrée pour la catégorie résiduelle des marchandises et opérations non classées ailleurs dans la CTCI (Classification type pour le commerce international - CTCI 9), et en particulier pour les exportations d’or non monétaire (CTCI 971). Les importations de biens dans l’UE-28 ont diminué de 6,5 % en 2013 pour s’établir à une valeur de 1 682 milliards d’EUR, les baisses les plus notables ayant été relevées pour les importations de combustibles, minéraux et lubrifiants (CTCI 3) et les importations de matériaux bruts (CTCI 2).

L’Allemagne est restée, de loin, le premier acteur du commerce extra-UE-28 en 2013, totalisant 27,1 % des exportations de biens à destination des pays tiers et près d’un cinquième (18,8 %) des importations de l’UE-28 (voir tableau 3). Le Royaume-Uni (13,3 %), l’Italie (10,4 %) et la France (10,2 %), les seuls autres pays de l’UE à afficher une part des exportations de l’UE-28 d’au moins 10 %, ont occupé les trois places suivantes du classement, comme en 2012. Les Pays-Bas (14,2 %), le Royaume-Uni (14,0 %), la France (9,8 %) et l’Italie (9,5 %) étaient, derrière l’Allemagne, les principaux importateurs de biens provenant de pays tiers en 2013; la part relativement élevée des Pays-Bas peut s’expliquer, du moins en partie, par la quantité considérable de marchandises dont le point d’entrée dans l’UE est Rotterdam, le premier port maritime européen. L’excédent commercial extra-UE-28 le plus important pour les marchandises, évalué à 154 milliards d’EUR, a été enregistré par l’Allemagne, suivie de l’Irlande (22,5 milliards d’EUR) et de l’Italie (20,0 milliards d’EUR).

Commerce intra-UE

Les échanges de biens entre les États membres de l’UE (commerce intra-UE) ont été évalués, du point de vue des expéditions, à 2 839 milliards d’EUR en 2013 (voir tableau 4), soit près de deux tiers de plus que le niveau des exportations de l’UE-28 vers les pays tiers (commerce extra-UE). Le fait que le commerce de biens intra-UE ait été plus élevé que le commerce extra-UE de chacun des États membres, à l’exception de la Grèce et du Royaume-Uni, témoigne de l’importance du marché intérieur de l’UE (voir graphique 5). La part des flux intra-UE et extra-UE dans le commerce total de biens a varié considérablement d’un État membre à l’autre, reflétant dans une certaine mesure les liens historiques et la situation géographique de chacun. Les niveaux les plus élevés de commerce intra-UE (près de 80 % du commerce total) ont été enregistrés au Luxembourg, en République tchèque et en Slovaquie, alors que le pourcentage n’était que de 48,3 % au Royaume-Uni et de 47,0 % en Grèce.

Le commerce intra-UE-28, mesuré ici aussi du point de vue des expéditions, a diminué de façon marginale (de 0,1 %) entre 2012 et 2013; il s’agissait de la première baisse des expéditions intra-UE-28 depuis 2009. Si l’on tient compte à la fois des arrivées et des expéditions, on constate que les plus fortes augmentations du commerce intra-UE ont été enregistrées par la Roumanie (6,1 %), la Bulgarie (5,8 %) et la Lituanie (5,3 %), alors que Malte (-20,4 %), Chypre (-11,0 %) et le Luxembourg (-7,4 %) ont signalé les plus fortes baisses en 2013.

Analyse des principaux partenaires commerciaux

Entre 2012 et 2013, les exportations de biens en provenance des principaux partenaires commerciaux de l’UE-28 ont évolué de façon très contrastée. Les exportations à destination de la Suisse ont affiché le taux de croissance le plus important (27,0 %), tandis que les exportations vers la Corée du Sud, la Turquie et la Chine ont progressé moins rapidement (respectivement de 5,8 %, 3,1 % et 3,0 %) – voir tableau 5. La baisse la plus importante a été enregistrée pour les exportations vers l’Inde (de 6,9 %), et d’autres baisses, moins marquées, ont été notées pour les exportations vers la Russie (de 2,9 %), le Japon (de 2,8 %) et les États-Unis (de 1,6 %).

Les États-Unis sont toutefois restés, de loin, la plus importante destination des biens exportés par l’UE-28 en 2013 (voir graphique 6), même si la part des exportations vers ce pays est passée de 26,4 % du total en 2003 à 16,6 % en 2013. Les machines et le matériel de transport ont constitué, en valeur, les biens les plus largement exportés par l’UE-28 vers les États-Unis en 2013. Ce même groupe de produits a également dominé les exportations vers la Chine, troisième marché par ordre d’importance pour les exportations européennes en 2013 (avec 8,5 % du total de l’UE-28), juste derrière la Suisse (9,8 %).

Entre 2012 et 2013, l’UE-28 a connu une baisse du niveau des importations de biens en provenance de tous ses principaux partenaires commerciaux, à l’exception de la Turquie (hausse de 4,4 %). Les baisses les plus importantes ont été enregistrées pour les importations en provenance du Japon (12,7 %), du Brésil (11,8 %), de la Suisse (11,0 %) et de la Norvège (10,9 %). La Chine – le pays de provenance d’un sixième de toutes les importations dans l’UE-28 en 2013 – est restée le premier fournisseur de l’UE-28 en 2013 (voir graphique 7), même si les importations de produits chinois ont diminué de 4,0 % entre 2012 et 2013. Une baisse a été enregistrée pour toutes les principales catégories de produits, à l’exception des produits chimiques (hausse de 1,1 %) et des produits alimentaires, boissons et tabacs (hausse de 0,2 %).

Analyse des principaux groupes de produits

Une hausse relativement limitée des exportations à destination des pays tiers a été constatée pour les deux groupes de produits les plus exportés en 2013, à savoir les machines et le matériel de transport (0,6 %) et les autres articles manufacturés (1,0 %). Le plus fort taux de croissance des exportations de l’UE-28 en 2013 a été enregistré pour les produits alimentaires, boissons et tabacs, qui ont atteint la valeur record de 104,3 milliards d’EUR (voir tableau 6).

Les produits alimentaires, boissons et tabacs constituaient également le seul groupe de produits pour lequel une hausse des importations dans l’UE-28 a été signalée en 2013 (0,4 %). La baisse la plus notable des importations entre 2012 et 2013 a été enregistrée pour les combustibles, minéraux et lubrifiants (9,1 %); ces produits ont représenté, en valeur, les plus hauts niveaux d’importation de l’UE-28. La diminution des importations de combustibles minéraux et lubrifiants a été creusée par une baisse de 8,3 % de la valeur des produits dérivés du pétrole importés (la baisse en volume a été de 2,8 %). En 2013, près d’un tiers (32,2 %) des importations de combustibles minéraux et lubrifiants de l’UE-28 provenait de Russie, ce pays devançant la Norvège (9,9 %), l’Algérie (6,3 %), le Nigeria (5,5 %) et l’Arabie saoudite (5,0 %).

En 2013, l’excédent commercial de l’UE-28 pour les biens, d’une valeur de 54,6 milliards d’EUR, était dû à une balance commerciale positive pour les machines et le matériel de transport (275,0 milliards d’EUR) et pour les produits chimiques (115,5 milliards d’EUR). Ces chiffres positifs ont été annulés par un déficit commercial de 377,8 milliards d’EUR pour les combustibles minéraux et lubrifiants, qui a toutefois marqué un recul par rapport au déficit record enregistré en 2012 pour ces biens (422,9 milliards d’EUR).

Sources et disponibilité des données

Les statistiques du commerce international de biens mesurent la valeur et la quantité des biens échangés entre les États membres de l’UE (commerce intra-UE) et des biens échangés avec des pays tiers (commerce extra-UE). Elles constituent la source d’information officielle sur les importations, les exportations et la balance commerciale de l’UE, de ses États membres et de la zone euro.

Pour chaque pays déclarant, les statistiques sont publiées par pays partenaire et pour plusieurs classifications de produits. L’une des classifications des produits les plus couramment utilisées est la classification type pour le commerce international (CTCI Rév. 4) des Nations unies, qui permet d’effectuer une comparaison à l’échelle mondiale.

Dans les statistiques sur le commerce extra-UE, l’UE-28 est considérée comme une seule entité commerciale. En d’autres termes, les chiffres des exportations correspondent uniquement aux exportations de l’UE-28 qui quittent le territoire de l’Union à destination du reste du monde, tandis que les importations correspondent aux importations en provenance du reste du monde (pays tiers) qui pénètrent dans l’UE-28. En revanche, lorsqu’il s’agit des données relatives aux différents États membres, les flux commerciaux internationaux sont en général présentés en termes de flux commerciaux mondiaux (comprenant les partenaires intra-UE et extra-UE).

  • les importations sont des marchandises en provenance d’un pays tiers qui, ayant pénétré sur le territoire statistique de l’UE, sont placées sous le régime douanier de la mise en libre pratique (généralement des produits destinés à la consommation), du perfectionnement actif ou de la transformation sous douane (généralement des marchandises destinées à être traitées ou transformées) immédiatement ou après séjour en entrepôt douanier;
  • les exportations sont des marchandises qui quittent le territoire statistique de l’UE à destination d’un pays tiers après avoir été placées sous le régime douanier de l’exportation (exportation définitive), du perfectionnement passif ou de la réexportation à la suite d’un perfectionnement actif ou d’une transformation sous douane.

Par conséquent, les statistiques sur le commerce avec les pays tiers n’incluent ni les marchandises en transit ni celles placées sous le régime de l’entrepôt douanier ou de l’admission temporaire (pour des foires, des expositions, des essais, etc.), ni la réexportation à la suite du placement sous l’un de ces régimes.

Les statistiques sur les échanges entre États membres de l’UE (commerce intra-UE) couvrent les arrivées et les expéditions de biens enregistrées par chaque État membre. Les arrivées et les expéditions se définissent de la manière suivante:

  • les arrivées sont des marchandises en libre pratique au sein de l’UE pénétrant sur le territoire statistique d’un État membre donné;
  • les expéditions sont des marchandises en libre pratique au sein de l’UE quittant le territoire statistique d’un État membre donné pour pénétrer dans un autre État membre.

Les écritures douanières constituent la principale source de données statistiques sur le commerce international. Suite à la création du marché unique le 1er janvier 1993, les formalités douanières entre les États membres ont été supprimées et, par conséquent, un nouveau système de collecte de données, Intrastat, a été mis sur pied pour le commerce intra-UE. Dans le système Intrastat, les données relatives au commerce intra-UE sont collectées directement auprès des opérateurs commerciaux, qui sont tenus d’envoyer des déclarations mensuelles à leur administration statistique nationale.

Les valeurs statistiques du commerce extra-UE et intra-UE sont enregistrées à leur valeur «franco à bord» (fab) pour les exportations/expéditions et à leur valeur «coût, assurance, fret» (caf) pour les importations/arrivées. Les valeurs indiquées comprennent uniquement les coûts accessoires (fret et assurances) qui se rapportent, pour les exportations/expéditions, au trajet sur le territoire de l’État membre d’exportation/expédition et, pour les importations/arrivées, au trajet en dehors de l’État membre d’importation/arrivée.

Contexte

Les statistiques sur le commerce international de biens sont très largement utilisées par les décideurs aux niveaux international, européen et national. Les entreprises peuvent utiliser les données du commerce international pour réaliser des études de marché et définir leur stratégie commerciale. Les statistiques du commerce international sont également employées par les institutions européennes pour préparer les négociations commerciales bilatérales et multilatérales, définir et appliquer les politiques antidumping, élaborer les politiques macroéconomiques et monétaires, ainsi qu’évaluer les progrès du marché unique ou l’intégration des économies européennes.

Le développement du commerce peut constituer une chance de croissance économique. L’UE a une politique commerciale commune dans le cadre de laquelle la Commission européenne négocie des accords commerciaux et représente les intérêts de l’UE au nom des 28 États membres. La Commission européenne consulte les États membres via un comité consultatif qui discute de l’ensemble des questions relatives à la politique commerciale touchant l’Union, y compris les instruments multilatéraux, bilatéraux et unilatéraux. De ce fait, la politique commerciale est une compétence exclusive de l’Union, de sorte que seule l’Union, et non les divers États membres, peut légiférer sur les questions commerciales et conclure des accords commerciaux internationaux. Au-delà du commerce de biens, son champ de compétence couvre le commerce de services, la propriété intellectuelle et les investissements directs étrangers.

À l’échelle internationale, les questions commerciales multilatérales sont traitées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette organisation compte 160 pays membres (situation en juin 2014) et plusieurs pays candidats sont en phase d’adhésion. L’OMC fixe les règles mondiales régissant les échanges commerciaux et sert de forum pour les négociations commerciales et pour la résolution des différends entre les membres. La Commission européenne négocie avec ses partenaires à l’OMC et a participé au dernier cycle de négociations commerciales multilatérales de l’OMC, connu sous le nom de programme de Doha pour le développement (PDD). Toutefois, après avoir manqué les échéances de clôture des discussions en 2005 et à nouveau en 2006, le cycle de Doha a encore échoué lors d’une réunion de l’OMC en juillet 2008. En décembre 2013, des progrès ont été réalisés dans certains domaines grâce à l’adoption, à Bali (Indonésie), d’une série d’accords, dont une mesure sur la facilitation des échanges, un engagement à réduire les subventions à l’exportation dans l’agriculture, ainsi que dans d’autres dossiers liés au développement, notamment la sécurité alimentaire dans les pays en développement.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Données du commerce international (t_ext)
Commerce international: Indicateurs à long terme (t_ext_lti)
Commerce international: Indicateurs à court terme (t_ext_sti)

Base de données

Données du commerce international(ext)
Commerce international: Indicateurs à long terme (ext_lti)
Commerce international: Indicateurs à court terme (ext_sti)
Données détaillées du commerce international (detail)

Section spécifique

Méthodologie / Métadonnées

Données sources pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes