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Archive:Statistiques du tourisme


Données extraites en décembre 2018.

Mise à jour prévue de l’article: mars 2020.

Highlights

En 2017, plus de la moitié (58 %) du total des nuitées passées par des non-résidents dans l’Union européenne (UE) l’a été en Espagne, au Royaume-Uni, en Italie et en France.

En 2017, l’Espagne était la première destination touristique de l’UE pour les personnes venant de l’étranger, avec 306 millions de nuitées passées dans des hébergements touristiques, soit 20 % du total de l’UE.

62 % des résidents de l’UE ont effectué au moins un voyage à des fins personnelles en 2017.

[[File:Tourism_statistics_interactive_FP2018-II-FR.xlsx]]

Destinations touristiques — nuitées passées dans des établissements d´hébergement touristiques, 2017

Cet article fournit des informations sur les statistiques récentes liées au tourisme dans l’Union européenne (UE). Le tourisme joue un rôle important dans l’Union européenne en raison de son potentiel économique et d’emploi ainsi que de ses répercussions sociales et environnementales. Les statistiques du tourisme sont utilisées pour suivre non seulement les politiques européennes liées au tourisme mais aussi les politiques régionales et de développement durable.

En 2015, une entreprise sur dix de l’économie marchande non financière européenne était active dans le secteur du tourisme. Ces 2,4 millions d’entreprises employaient, selon les estimations, 12,7 millions de personnes. Les entreprises dans les secteurs d’activité liés au tourisme représentaient 9,2 % des personnes occupées dans l’ensemble de l’économie marchande non financière et 21,5 % des personnes occupées dans le secteur des services. La part du secteur du tourisme dans le chiffre d’affaires total et la valeur ajoutée au coût des facteurs étaient relativement plus faibles, le secteur du tourisme représentant 3,8 % du chiffre d’affaires et 5,7 % de la valeur ajoutée de l’économie marchande non financière.


Full article

Places-lits dans l’UE-28: la France et l’Italie prédominent

En 2017, un tiers de l’ensemble des places-lits de l’UE-28 est concentré en France et en Italie

On estime que l’UE-28 comptait, en 2017, plus de 656 000 établissements d’hébergement touristique et totalisait plus de 31,5 millions de places-lits (voir le tableau 1). Près d’un tiers (32,0 %) de l’ensemble des places-lits de l’UE-28 était concentré dans seulement deux États membres de l’Union, à savoir la France (5,1 millions de places-lits) et l’Italie (5,0 millions de places-lits), suivies du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Allemagne.

Tableau 1: Etablissements d'hébergement touristiques, 2017
Source: Eurostat (tour_cap_nat), (tour_occ_ninat) et (tour_occ_nim)

Nuitées passées par des non-résidents dans l’UE-28: l’Espagne en tête

Plus de la moitié (57,6 %) du total des nuitées passées par des non-résidents dans l’UE-28 l’a été en Espagne, au Royaume-Uni, en Italie et en France

Ces dernières années, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique a généralement connu une tendance à la hausse (voir graphique 1). Cependant, de brèves diminutions du nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique ont été observées en 2008 et 2009 à la suite de la crise économique et financière: le nombre de nuitées touristiques dans l’UE-28 a baissé de 0,2 % en 2008 et de 2,8 % supplémentaires en 2009. En 2010, le nombre de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique a commencé à remonter et a atteint un pic de 3,1 milliards de nuitées en 2017, progressant de 5,2 % par rapport à 2016.

Graphique 1: Évolution des nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique dans l’UE-28, UE-28, 2005-2017
(2005 = 100)
Source: Eurostat (tour_occ_ninat)

En 2017, l’Espagne était la première destination touristique de l’Union européenne pour les non-résidents (personnes venant de l’étranger), avec 306 millions de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique, soit 20,0 % du total de l’UE-28 (voir le graphique 2 et le graphique 3). Sur ces 306 millions de nuitées passées en Espagne, près de sept sur dix l’ont été dans une des trois régions suivantes: Canarias (Îles Canaries), Illes Balears (Îles Baléares) etCataluña (Catalogne), (voir également l’article consacré aux «Statistiques sur le tourisme au niveau régional»).

Dans l’Union européenne, les quatre destinations les plus populaires pour les non-résidents étaient l’Espagne, le Royaume-Uni (213 millions de nuitées, estimations fondées sur les données mensuelles de 2017) l’Italie (211 millions de nuitées) et la France (133 millions de nuitées) , qui, à eux quatre, représentaient plus de la moitié (57,6 %) du total des nuitées passées par des non-résidents dans l’UE-28. Les destinations les moins courantes étaient le Luxembourg et la Lettonie; l’effet de la taille de ces États membres doit être pris en considération lors de l’interprétation de ces valeurs.

Graphique 2: Destinations touristiques — nuitées passées dans des établissements d'hébergement touristiques, 2017
(en millions de nuitées passées dans le pays par des non-résidents)
Source: Eurostat (tour_occ_ninat)


Graphique 3: Part des nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique dans l’UE-28 par des touristes en dehors de leur pays de résidence, 2017
(en % de toutes les nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique de l’UE-28)
Source: Eurostat (tour_occ_ninat)

Le nombre de nuitées passées (par des résidents et des non-résidents) peut être mis en perspective en établissant une comparaison avec la taille de chaque pays en termes de population, ce qui donne un indicateur de l’intensité touristique. En 2017, selon cet indicateur, Malte, Chypre et la Croatie, en Méditerranée, étaient les destinations les plus populaires, avec environ 20 nuitées passées par habitant (voir le graphique 4), devant l’Autriche (14 nuitées passées par habitant), la Grèce et l’Espagne (10 nuitées passées par habitant pour chacun de ces pays).

Graphique 4: Intensité touristique, 2017
(nuitées passées par des résidents et non-résidents dans des établissements d'hébergement touristiques par habitant)
Source: Eurostat (tour_occ_ninat)

Participation au tourisme: en Finlande, plus de neuf résidents sur dix ont participé au tourisme

62 % des résidents de l’UE ont effectué au moins un voyage à des fins personnelles en 2017

On estime que 62,0 % de la population de l’UE-28 âgée de 15 ans ou plus a participé au tourisme à des fins personnelles en 2017, c’est-à-dire a effectué au minimum un voyage touristique à des fins personnelles au cours de l’année. De nouveau, de grandes différences peuvent être observées entre les États membres de l’Union, puisque ce taux de participation variait de 26,8 % en Roumanie à 91,3 % en Finlande (voir le graphique 5).

Graphique 5: Part de la population qui participe au tourisme, 2017
(en % de la population âgée de 15 ans ou plus)
Source: Eurostat (tour_dem_tttot)

Voyages de vacances: les résidents du Luxembourg, de Belgique, de Malte, de Slovénie et de Chypre ont voyagé davantage à l’étranger que dans leur propre pays

Près de trois voyages sur quatre de résidents de l’UE ont été effectués à l'intérieur de leur propre pays

Les résidents (âgés de 15 ans et plus) de l’UE-28 ont, selon les estimations, effectué 1,3 milliard de séjours touristiques en 2017, à des fins personnelles ou professionnelles. Les séjours courts d'une à trois nuitées ont représenté la moitié (50,2 %) du nombre total de voyages effectués (voir le tableau 2), tandis que près des trois quarts (73,3 %) de tous les voyages effectués l’ont été à l’intérieur du pays, et le reste à l’étranger.

Tableau 2: Voyages de vacances effectués par des résidents
(âgés de 15 ans ou plus), 2017
Source: Eurostat (tour_dem_tttot) et (tour_dem_totot)

Dans certains États membres de l’Union, plus de la moitié du nombre total des séjours touristiques effectués en 2017 l’ont été à l’étranger; c’était le cas pour le Luxembourg, la Belgique, Malte, la Slovénie et Chypre. Toutefois moins de 10 % des séjours effectués par des résidents roumains et espagnols l’ont été à l’étranger. Ces chiffres semblent être influencés à la fois par la taille des États membres et par leur situation géographique (les résidents des pays plus petits et situés davantage au nord paraissent plus enclins à prendre leurs vacances à l’étranger).

Les résidents de l’UE étaient plus enclins à voyager en été, près d’un voyage sur quatre ayant été effectué en juillet ou en août (voir également l’article consacré à la «saisonnalité de la demande touristique»).

Nuitées passées à l’étranger par les résidents de l’UE-28: le Luxembourg en tête pour le nombre de nuitées par habitant

Les résidents de l’Allemagne et du Royaume-Uni totalisaient plus de la moitié des nuitées passées à l’étranger par des résidents de l’UE-28 en 2017

Les résidents de l’UE-28 ont, selon les estimations, passé 2,8 milliards de nuitées de vacances à l’étranger en 2017 (voir le graphique 6). Les résidents allemands ont passé 798 millions de nuitées de vacances hors d’Allemagne en 2017, tandis que les résidents du Royaume-Uni ont passé 564 millions de nuitées à l’étranger (les données relatives à ce dernier pays se rapportent à 2013); les résidents de ces deux États membres de l’Union totalisaient près de la moitié (48,7 %) des nuitées passées à l’étranger par des résidents de l’UE-28.

Graphique 6: Part de nuitées passées par les Européens lors des séjours à l’étranger, par pays de résidence du touriste, 2017
(en % de nuitées passées à l’étranger par les résidents de l’UE-28)
Source: Eurostat (tour_dem_tntot)

Si l’on tient compte de la taille du pays en termes de population, le Luxembourg est l’État membre de l’Union dont les résidents ont passé le plus de nuitées à l’étranger par habitant (une moyenne de 26,1 nuitées en 2017), suivi par la Suède (21,4 nuitées) et Chypre (19,9 nuitées). À l’autre extrémité du classement, les résidents roumains, grecs et bulgares ont passé, en moyenne, moins d’une nuitée à l’étranger en 2017 (voir graphique 7).

Graphique 7: Pays d'origine pour les séjours à l’étranger, 2017
(moyenne des nuitées passées à l'étranger par habitant âgés de 15 ans ou plus)
Source: Eurostat (tour_dem_tntot) et (demo_pjanbroad)

Dépenses touristiques: les résidents allemands en tête du classement

Les Allemands ont dépensé le plus pour les voyages internationaux, pour un montant total de 78,8 milliards d’euros en 2017

L’importance économique du tourisme international peut être mesurée en considérant le rapport entre les recettes liées aux voyages internationaux et le PIB; ces données sont tirées des statistiques de la balance des paiements et incluent aussi bien les voyages d’affaires que les voyages d’agrément. En 2017, c’est en Croatie (19,3 %), à Chypre (14,1 %) et à Malte (13,7 %) que le rapport recettes des voyages/PIB était, parmi les États membres, le plus élevé, ce qui confirme l’importance du tourisme pour ces pays (voir le tableau 3). En valeur absolue, les recettes liées aux voyages internationaux les plus élevées en 2017 ont été enregistrées en Espagne (60,3 milliards d’euros), en France (53,7 milliards d’euros) et au Royaume-Uni (45,3 milliards d’euros), ces pays étant suivis par l’Italie (39,2 milliards d’euros) et l’Allemagne (35,3 milliards d’euros).

Tableau 3: Recettes et dépenses liées aux voyages dans la balance des paiements, 2012-2017
Source: Eurostat (bop_c6_q), (bop_eu6_q) et (nama_10_gdp)


L’Allemagne détenait le plus haut niveau de dépenses liées aux voyages internationaux, avec un total de 78,8 milliards d’euros en 2017, suivie par le Royaume-Uni (63,2 milliards d’euros) et la France (36,7 milliards d’euros).

L’Espagne était en 2017 l’État membre affichant le plus haut niveau de recettes nettes liées au voyage (40,6 milliards d’euros), alors que l’Allemagne enregistrait le plus gros déficit (-43,6 milliards d’euros).

Sources des données pour les tableaux et les graphiques

Excel.jpg Statistiques du tourisme: tableaux et graphiques

Sources des données

Dans un contexte statistique, le tourisme est l’activité de visiteurs effectuant un voyage vers une destination située en dehors de leur environnement habituel, pour une période inférieure à un an. Il peut avoir tout motif principal (notamment les affaires, les loisirs ou d’autres raisons personnelles) autre que le fait de travailler pour un résident, un ménage ou une entreprise de l'endroit visité.

En juillet 2011, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont adopté un nouveau règlement (UE) nº 692/2011 concernant les statistiques européennes sur le tourisme et abrogeant la directive 95/57/CE du Conseil; ce règlement est entré en vigueur en 2012, année de référence, et il exige des États membres qu’ils fournissent régulièrement un ensemble de statistiques comparable relatives au tourisme.

Les statistiques du tourisme dans l’Union européenne consistent en deux composantes principales: d’une part, les statistiques relatives à la capacité et à l’occupation des hébergements touristiques collectifs et, d’autre part, les statistiques relatives à la demande touristique. Dans la plupart des États membres de l’Union, les premières proviennent d’enquêtes complétées par les établissements d’hébergement, les secondes étant principalement collectées au moyen d’enquêtes auprès des voyageurs aux frontières ou d’enquêtes auprès des ménages.

Les statistiques sur la capacité des hébergements touristiques collectifs portent notamment sur le nombre d’établissements, le nombre de chambres et le nombre de places-lits. Ces statistiques sont disponibles par type d’établissement ou par région et sont établies annuellement. Les statistiques sur l’occupation des hébergements touristiques collectifs portent sur le nombre d’arrivées (dans les établissements d’hébergement) et le nombre de nuitées passées par les résidents et les non-résidents, par type d’établissement ou par région. Des séries de statistiques annuelles et mensuelles sont disponibles. Des statistiques sur l’utilisation des chambres et des places-lits (taux d’occupation) sont également établies.

Les statistiques sur la demande touristique, qui portent sur le nombre de séjours touristiques effectués (et le nombre de nuitées de ces séjours), sont ventilées selon:

  • le pays de destination;
  • le motif;
  • la durée du séjour;
  • le type d’hébergement;
  • le mois de départ;
  • le mode de transport;
  • les dépenses.

Les données sont également analysées en fonction des caractéristiques sociodémographiques du touriste:

  • le sexe;
  • la tranche d’âge;
  • le niveau d’éducation atteint (facultatif);
  • le revenu des ménages (facultatif);
  • la profession (facultatif).

Jusqu’en 2013, les statistiques du tourisme se limitaient aux séjours d’au moins une nuitée; à partir de l’année de référence 2014, les visites à la journée à l’étranger sont également couvertes par des statistiques européennes officielles. Ces données seront bientôt analysées dans un nouvel article Statistics explained.

Des données provenant de toute une série d’autres sources officielles peuvent être utilisées pour étudier le tourisme. Ces statistiques concernent:

Contexte

Selon une publication de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT) intitulée «Faits saillants OMT du tourisme», l’Union européenne est une destination touristique majeure et cinq de ses États membres figurent parmi les 10 premières destinations mondiales. Le tourisme présente un potentiel en termes d’emploi et de croissance économique ainsi que de développement des régions rurales, périphériques et moins développées. Ces caractéristiques justifient le besoin de statistiques fiables et harmonisées dans ce domaine, comme dans le contexte plus large des politiques régionales et de développement durable.

Le tourisme peut jouer un rôle important dans le développement des régions européennes. Les infrastructures créées à des fins touristiques contribuent au développement local, tandis que les emplois créés ou conservés peuvent aider à contrer le déclin industriel ou rural. Le tourisme durable suppose la préservation et l’amélioration du patrimoine culturel et naturel, qui va des arts à la gastronomie locale, en passant par la préservation de la biodiversité.

La Commission européenne a adopté en 2006 une communication intitulée «Une nouvelle politique européenne du tourisme: renforcer le partenariat pour le tourisme en Europe» [COM(2006) 134 final]. Ce document traite un ensemble de défis qui façonneront le tourisme dans les années à venir, tels que le vieillissement de la population en Europe, le renforcement de la concurrence étrangère, l’exigence d’un tourisme plus spécialisé de la part des consommateurs et la nécessité de développer des pratiques touristiques plus durables et plus respectueuses de l’environnement. La communication indique qu’une offre touristique plus compétitive et des destinations plus durables contribueraient à la satisfaction des touristes et au renforcement de la position de l’Europe en tant que première destination touristique dans le monde. En octobre 2007, une autre communication, intitulée «Agenda pour un tourisme européen compétitif et durable» [COM(2007) 621 final], a proposé des actions en faveur de la gestion durable des destinations, de la prise en compte des questions de durabilité par les entreprises et de la sensibilisation des touristes au développement durable.

Le traité de Lisbonne reconnaît l’importance du tourisme en conférant à l’Union une compétence spécifique dans ce domaine et en permettant l’adoption des décisions à la majorité qualifiée. Un article du traité précise que l’Union européenne «complète l’action des États membres dans le secteur du tourisme, notamment en promouvant la compétitivité des entreprises de l’Union dans ce secteur». La communication «L’Europe, première destination touristique au monde — un nouveau cadre politique pour le tourisme européen» [COM(2010) 352 final] a été adoptée par la Commission européenne en juin 2010. Cette communication vise à encourager une approche coordonnée des initiatives liées au tourisme et définit un nouveau cadre d’action pour renforcer sa compétitivité et sa capacité à croître de façon durable. Elle propose un certain nombre d’initiatives de dimension européenne ou plurinationale — notamment la consolidation de la base de connaissances socio-économiques du tourisme – qui visent à réaliser ces objectifs.

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