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Archive:Le commerce international de biens

Revision as of 13:07, 24 June 2016 by EXT-S-Allen (talk | contribs)
Données de mars 2016. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour de l’article prévue: juin 2017.

Cet article traite de l’évolution du commerce international de biens de l’Union européenne (UE). Il examine la part de l’UE sur les marchés d’importation et d’exportation mondiaux, le commerce intra–UE, les principaux partenaires commerciaux de l’UE et les catégories de produits à l’origine des échanges les plus importants pour l’UE.

L’UE-28 totalise environ 15 % du commerce mondial de biens. La valeur du commerce international de biens dépasse nettement (de trois fois environ) celle du commerce de services; cela s’explique par la nature de certains services, qui fait qu’ils traversent moins facilement les frontières.

File:Main players for international trade, 2014 (billion EUR) YB16-fr.png
Graphique 1: Principaux acteurs du commerce extérieur, 2014
(en milliards d'euros)
Source: Eurostat (ext_lt_introle) et (ext_lt_intercc)
File:Cover ratio for international trade, 2004 and 2014 (%) YB16-fr.png
Graphique 2: Ratio de couverture du commerce extérieur, 2004 et 2014
(%)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_introle) et (ext_lt_intercc)
File:Trade balance for international trade, 2004 and 2014 (billion EUR) YB16-fr.png
Graphique 3: Solde commercial du commerce extérieur, 2004 et 2014
(%)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_introle) et (ext_lt_intercc)
File:Shares in the world market for exports, 2014 (% share of world exports) YB16-fr.png
Graphique 4: Parts des exportations sur le marché mondial, 2014
(en % des exportations mondiales)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_introle)
File:Shares in the world market for imports, 2014 (% share of world imports) YB16-fr.png
Graphique 5: Parts des importations sur le marché mondial, 2014
(en % des importations mondiales)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_introle)
File:Development of international trade, EU-28, 2005–15 (¹) (billion EUR) YB16-fr.png
Graphique 6: Évolution du commerce extérieur, UE-28, 2005-2015 (1)
(en milliards d’euros)
Source: Eurostat (ext_lt_intertrd)
File:International trade, 2014–15 YB16-fr.png
Tableau 1: Commerce extérieur, 2014-15
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intertrd), (ext_lt_intercc) et (ext_lt_introle)
File:Extra EU-28 trade, 2015 (% share of EU-28 exports imports) YB16-fr.png
Graphique 7: Commerce extra-UE-28, 2015
(en %, part des exportations/importations de l’UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intratrd)
File:Intra EU-28 trade, 2015 (% share of EU-28 dispatches arrivals) YB16-fr.png
Graphique 8: Commerce intra-UE-28, 2015
(en %, part des expéditions/arrivées de l’UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intratrd)
File:Intra and extra EU-28 trade, 2015 (imports plus exports, % share of total trade) YB16-fr.png
Graphique 9: Commerce intra UE-28 et extra-UE-28, 2015
(importations + exportations, en % du commerce total)
Source: Eurostat (ext_lt_intratrd)
File:Extra EU-28 trade by main trading partners, EU-28, 2005 and 2015 (¹) (billion EUR) YB16-fr.png
Graphique 10: Commerce extra-UE-28 par principaux partenaires, UE-28, 2005 et 2015 (1)
(en milliards d’euros)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_maineu)
File:Main trading partners for exports, EU-28, 2015 (% share of extra EU-28 exports) YB16-fr.png
Graphique 11: Principaux partenaires commerciaux pour les exportations, UE-28, 2015
(en % des exportations extra-UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_maineu)
File:Main trading partners for imports, EU-28, 2015 (% share of extra EU-28 imports) YB16-fr.png
Graphique 12: Principaux partenaires commerciaux pour les importations, UE-28, 2015
en % des importations extra-UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_maineu)
File:Extra EU-28 trade by main trading partners, EU-28, 2010 and 2015 (¹) (billion EUR) YB16-fr.png
Graphique 13: Commerce extra-UE-28 par principaux produits, UE-28, 2010 et 2015
(en milliards d’euros)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intertrd)
File:Main exports, EU-28, 2010 and 2015 (% share of extra EU-28 exports) YB16-fr.png
Graphique 14: Principales exportations, UE-28, 2010 et 2015
(en % des exportations extra UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intratrd)
File:Main imports, EU-28, 2010 and 2015 (% share of extra EU-28 imports) YB16-fr.png
Graphique 15: Principales importations, UE-28, 2010 et 2015
(en % des importations extra-UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intratrd)
File:Main exports and imports, EU-28, 2015 (% share of extra EU-28 exports imports) YB16-fr.png
Graphique 16: Principales exportations et importations, UE-28, 2015
(en % des exportations/importations extra-UE-28)
Source:'’ Eurostat (ext_lt_intratrd)

Principaux résultats statistiques

Principaux acteurs mondiaux du commerce extérieur

Depuis 2004, l’UE-28, la Chine (qui a dépassé le Japon) et les États-Unis sont les trois principaux acteurs mondiaux du commerce extérieur (voir graphique 1).

En 2014, le ratio des exportations et des importations (le ratio de couverture) était particulièrement élevé pour les exportations en Russie et en Norvège (voir graphique 2), tandis qu’en valeur absolue, la Chine et la Russie ont fait état des excédents commerciaux annuels les plus importants depuis 2005. En 2014, les États-Unis affichaient le déficit annuel le plus élevé (voir graphique 3).

En termes de flux d’exportations et d’importations, l’UE-28 arrivait en 2014 en deuxième position des exportations et des importations mondiales de biens (voir graphiques 4 et 5), avec 15,0 % du total mondial des exportations de biens cette année-là. Cette part a été dépassée en 2014 pour la première fois depuis la création de l’UE par celle de la Chine (15,5 %), tout en restant devant celle des États-Unis (12,2 %). La part d’importations mondiales de ces derniers était en revanche plus importante (15,9 %) que celle de l’UE-28 (14,8 %) et de la Chine (12,9 %).

Commerce extra-UE

Le total du commerce international de biens de l’UE-28 avec le reste du monde (la somme des exportations et importations extra-UE) a été évalué à 3 517 milliards d’EUR en 2015 (voir graphique 6 et tableau 1). Par rapport à 2014, tant les importations que les exportations ont augmenté, mais cette augmentation a été plus importante pour les exportations (88 milliards d’EUR) que pour les importations (35 milliards d’EUR). En conséquence, l’excédent commercial de l’UE-28 est passé de 11 milliards d’EUR en 2014 à 64 milliards d’EUR en 2015.

Après une forte baisse des exportations et des importations en 2009, l’UE-28 a vu ses exportations augmenter de 58,7 % en quatre ans, pour atteindre le niveau record de 1 737 milliards d’EUR en 2013. Les exportations ont ensuite chuté d’1,9 % en 2014 avant d’augmenter de 5,1 %, pour atteindre le nouveau niveau record d’1 791 milliards d’EUR en 2015. À l’inverse, après 2009, les importations ont augmenté de 45,5 % en trois ans pour atteindre leur niveau le plus haut en 2012, à savoir 1 798 milliards d’EUR. Les importations ont chuté de 6,2 % en 2013, avant de se stabiliser (hausse de 0,3 %) en 2014, et d’augmenter de 2,0 % en 2015, tout en restant en dessous du taux atteint en 2012.

L’Allemagne était, de loin, le premier État membre du commerce extra-UE-28 en 2015, totalisant 28,2 % des exportations de biens à destination des pays tiers et près d’un cinquième (18,8 %) des importations de l’UE-28 (voir graphique 7). Le Royaume-Uni (12,9 %), la France (10,5 %) et l’Italie (10,4 %), les seuls autres pays de l’UE à afficher une part des exportations de l’UE-28 d’au moins 10 %, ont occupé les trois places suivantes du classement, comme en 2014 (bien que les exportations extra-UE-28 de la France aient dépassé celles de l’Italie). Le Royaume-Uni (15,2 %), les Pays-Bas (14,4 %), la France (9,5 %) et l’Italie (8,9 %) étaient, derrière l’Allemagne, les principaux importateurs de biens provenant de pays tiers en 2015; la part relativement élevée des Pays-Bas peut s’expliquer, du moins en partie, par la quantité considérable de marchandises dont le point d’entrée dans l’UE est Rotterdam, qui est le premier port maritime européen. L’excédent commercial extra-UE-28 le plus important pour les marchandises, évalué à 179,4 milliards d’EUR en 2015, a été enregistré par l’Allemagne, suivie de l’Italie (33,7 milliards d’EUR) et de l’Irlande (29,3 milliards d’EUR).

Commerce intra-UE

Les échanges de biens entre les États membres de l’UE (commerce intra-UE) ont été évalués, du point de vue des expéditions, à 3 070 milliards d’EUR en 2015, soit 71 % de plus que le niveau des exportations de l’UE-28 vers les pays tiers (1 791 milliards d’EUR) (commerce extra-UE).

Le commerce intra-UE-28, mesuré ici aussi du point de vue des expéditions, a augmenté de 4,7 % entre 2014 et 2015, soit la sixième augmentation annuelle consécutive depuis 2009. Si l’on tient compte à la fois des arrivées et des expéditions, on constate que les plus fortes augmentations du commerce intra-UE ont été enregistrées par l’Irlande (13,4 %) et la Croatie (12,3 %), alors que l’Estonie (-2,7 %), la Lettonie (-2,1 %), la Belgique (-0,4 %) et la Finlande (-0,2 %) ont été les seuls États membres de l’UE à signaler une baisse à cet égard en 2015.

De même que pour le commerce extra-UE-28, l’Allemagne était également le premier État membre du commerce intra-UE-28 en 2015, totalisant 22,6 % des expéditions de marchandises de l’UE-28 à destination d’États membres et un peu plus d’un cinquième (20,9 %) des arrivées de marchandises de l’UE-28 provenant d’autres États membres (voir graphique 8). Les Pays-Bas (12,6 %) étaient le seul autre État membre à comptabiliser plus d'un dixième des expéditions intra-UE, autre conséquence de l’effet Rotterdam, tandis que la France (11,8 %) et le Royaume-Uni (10,2 %) ont totalisé plus d’un dixième des arrivées intra-UE-28.

Le fait que le commerce de biens intra-UE (expéditions et arrivées cumulées) ait été plus élevé que le commerce extra-UE de chacun des États membres (exportations et importations cumulées), à l’exception du Royaume-Uni, témoigne de l’importance du marché intérieur de l’UE (voir graphique 9). La part des flux intra-UE et extra-UE dans le commerce total de biens a varié considérablement d’un État membre à l’autre, reflétant dans une certaine mesure les liens historiques et la situation géographique de chacun. Les niveaux les plus élevés de commerce intra-UE (environ 80 % du commerce total) ont été enregistrés au Luxembourg, en Estonie, en Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie, alors que le pourcentage n’était que de 49,7 % au Royaume-Uni.

Analyse des principaux partenaires commerciaux

Entre 2005 et 2015, les exportations de biens en provenance des principaux partenaires commerciaux de l’UE-28 ont évolué de façon très contrastée. Pour ce qui est des principaux partenaires commerciaux, les exportations à destination de la Chine ont affiché le taux de croissance le plus important, celui-ci ayant plus que triplé, tandis que les exportations vers la Corée du Sud et le Brésil ont plus que doublé (voir graphique 10). Les exportations vers le Japon et la Russie ont progressé moins rapidement et étaient environ 30 % plus élevées en 2015 qu’en 2005.

Entre 2005 et 2015, l’UE-28 a connu une baisse de la valeur des importations de biens en provenance du Japon (baisse de 20 %). Les hausses les plus importantes ont été enregistrées pour les importations en provenance de la Chine et de l’Inde, lesquelles ont plus que doublé.

Les États-Unis sont restés, de loin, la plus importante destination des biens exportés par l’UE-28 en 2015 (voir graphique 11), même si la part des exportations vers ce pays est passée de 28,0 % du total en 2002 à 16,7 % en 2013, avant de remonter à 20,7 % en 2015. La Chine était le deuxième marché par ordre d’importance pour les exportations européennes en 2015 (avec 9,5 % du total de l’UE-28), suivie de la Suisse (8,4 %). En 2015, la Turquie a dépassé la Russie et est devenue la quatrième destination des biens exportés par l’UE-28. Les sept marchés les plus importants pour les exportations de biens de l’UE-28 — la Chine, les États-Unis, la Russie, la Suisse, la Norvège, la Turquie et le Japon — ont comptabilisé plus de la moitié (53,1 %) du total des exportations de biens de l’UE-28.

Les sept plus grands fournisseurs de biens importés par l’UE-28 étaient les mêmes pays que les sept marchés les plus importants pour les biens exportés par l’UE-28, bien que leur classement soit légèrement différent (voir graphiques 11 et 12). Ces sept pays ont affiché une part plus importante au niveau des importations de biens de l’UE-28 que des exportations de biens de l’UE-28: près de trois cinquièmes (59,8 %) de l’ensemble des biens importés dans l’UE-28 provenaient de ces sept pays. La Chine était le pays de provenance de plus d’un cinquième (20,3 %) de toutes les importations dans l’UE-28 en 2015 ainsi que le premier fournisseur de biens importés dans l’UE-28. La part des États-Unis concernant les importations de biens de l’UE-28 (14,4 %) était inférieure d’environ 6 points de pourcentage à celle de la Chine, tandis que la part de la Russie (7,9 %), à savoir le troisième fournisseur de bien à l’UE-28, affichait 6 points de pourcentage de moins que celle des États-Unis. En 2015, la Turquie a dépassé le Japon et est devenue le sixième fournisseur de biens importés par l’UE-28.

Analyse des principaux groupes de produits

Entre 2010 et 2015, le niveau des importations et exportations de l’UE-28 a augmenté pour l’ensemble des groupes de produits figurant dans le graphique 13, à l’exception du niveau d'importations des combustibles, minéraux et lubrifiants, qui a chuté à 14,7 %. Le plus fort taux de croissance des exportations a été enregistré pour les produits alimentaires, boissons et tabacs, qui ont connu une hausse de 49,5 %. Les importations de ces produits ont également nettement progressé (hausse de 33,8 %), mais cette hausse est restée inférieure à celle des produits chimiques et produits connexes (à savoir 34,8 %).

En 2015, l’excédent commercial de l’UE-28 pour les biens, d’une valeur de 64,2 milliards d’EUR, était dû à une balance commerciale positive pour les machines et le matériel de transport (218,0 milliards d’EUR) et pour les produits chimiques et produits connexes (129,9 milliards d’EUR). Entre 2010 et 2015, l’UE-28 a enregistré une hausse de l’excédent commercial pour ces deux groupes de produits. En ce qui concerne les produits alimentaires, boissons et tabac, l’UE-28 est passée d’un léger déficit commercial en 2010 à un léger excédent commercial en 2015. Le déficit commercial de l’UE-28 pour les trois autres groupes de produits figurant dans le graphique 13 était moins important en 2015 qu’en 2010. En 2015, les combustibles, minéraux et lubrifiants ont affiché le déficit commercial le plus important, les importations ayant dépassé les exportations de 243,2 milliards d’EUR.

La structure des exportations de biens de l’UE-28 a changé entre 2010 et 2015, notamment au niveau des groupes de produits les plus restreints (voir graphique 14). La part des produits alimentaires, boissons et tabacs est passée de 5,6 % à 6,3 % au cours de cette période, tandis que la part des combustibles, minéraux et lubrifiants a chuté, en passant de 5,8 % à 4,8 %.

Entre 2010 et 2015, la variation la plus forte au niveau de la structure des importations de biens de l’UE-28 a été observée au niveau des combustibles, minéraux et lubrifiants, qui ont vu leur part réduite de 25,2 % à 19,0 % (voir graphique 15). À l’inverse, au cours de la même période, la part des autres articles manufacturés a connu une hausse, passant de 23,8 % à 26,1 %, tandis que celle des machines et matériel de transport est passée de 28,9 % à 31,0 %.

Le graphique 16 expose les différences de structure des importations et des exportations de l’UE-28 en 2015: il convient de rappeler que le niveau global des exportations était environ 3,7 % plus élevé que celui des importations. La différence la plus notable concerne la part des combustibles, minéraux et lubrifiants, qui était nettement supérieure pour les importations que pour les exportations. Cette différence était compensée par les parts plus faibles des importations de machines et matériel de transport ainsi que de produits chimiques et produits connexes.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques du commerce international de biens mesurent la valeur et la quantité des biens échangés entre les États membres de l’UE (commerce intra-UE) et des biens échangés avec des pays tiers (commerce extra-UE). Elles constituent la source d’information officielle sur les importations, les exportations et la balance commerciale de l’UE, de ses États membres et de la zone euro.

Pour chaque pays déclarant, les statistiques sont publiées par pays partenaire et pour plusieurs classifications de produits. L’une des classifications des produits les plus couramment utilisées est la classification type pour le commerce international (CTCI Rév. 4) des Nations unies, qui permet d’effectuer une comparaison à l’échelle mondiale.

Dans les statistiques sur le commerce extra-UE, l’UE-28 est considérée comme une seule entité commerciale. En d’autres termes, les chiffres des exportations correspondent uniquement aux exportations de l’UE-28 qui quittent le territoire de l’Union à destination du reste du monde, tandis que les importations correspondent aux importations en provenance du reste du monde (pays tiers) qui pénètrent dans l’UE-28. En revanche, lorsqu’il s’agit des données relatives aux différents États membres, les flux commerciaux internationaux sont en général présentés en termes de flux commerciaux mondiaux (comprenant les partenaires intra-UE et extra-UE). Les définitions suivantes s’appliquent aux flux extra-UE-28:

  • les importations sont des marchandises en provenance d’un pays tiers qui, ayant pénétré sur le territoire statistique de l’UE, sont placées sous le régime douanier de la mise en libre pratique (généralement des produits destinés à la consommation), du perfectionnement actif ou de la transformation sous douane (généralement des marchandises destinées à être traitées ou transformées) immédiatement ou après séjour en entrepôt douanier;
  • les exportations sont des marchandises qui quittent le territoire statistique de l’UE à destination d’un pays tiers après avoir été placées sous le régime douanier de l’exportation (exportation définitive), du perfectionnement passif ou de la réexportation à la suite d’un perfectionnement actif ou d’une transformation sous douane.

Par conséquent, les statistiques sur le commerce avec les pays tiers n’incluent ni les marchandises en transit ni celles placées sous le régime de l’entrepôt douanier ou de l’admission temporaire (pour des foires, des expositions, des essais, etc.), ni la réexportation à la suite du placement sous l’un de ces régimes. Les statistiques sur les échanges entre États membres de l’UE (commerce intra-UE) couvrent les arrivées et les expéditions de biens enregistrées par chaque État membre. Les arrivées et les expéditions se définissent de la manière suivante:

  • les arrivées sont des marchandises en libre pratique au sein de l’UE pénétrant sur le territoire statistique d’un État membre donné;
  • les expéditions sont des marchandises en libre pratique au sein de l’UE quittant le territoire statistique d’un État membre donné pour pénétrer dans un autre État membre.

Les écritures douanières constituent la principale source de données statistiques sur le commerce international. Suite à la création du marché unique le 1er janvier 1993, les formalités douanières entre les États membres ont été supprimées et, par conséquent, un nouveau système de collecte de données, Intrastat, a été mis sur pied pour le commerce intra-UE. Dans le système Intrastat, les données relatives au commerce intra-UE sont collectées directement auprès des opérateurs commerciaux, qui sont tenus d’envoyer des déclarations mensuelles à leur administration statistique nationale.

Les valeurs statistiques du commerce extra-UE et intra-UE sont enregistrées à leur valeur «franco à bord» (fab) pour les exportations/expéditions et à leur valeur «coût, assurance, fret» (caf) pour les importations/arrivées. Les valeurs indiquées comprennent uniquement les coûts accessoires (fret et assurances) qui se rapportent, pour les exportations/expéditions, au trajet sur le territoire de l’État membre d’exportation/expédition et, pour les importations/arrivées, au trajet en dehors de l’État membre d’importation/arrivée.

Contexte

Les statistiques sur le commerce international de biens sont très largement utilisées par les décideurs aux niveaux international, européen et national. Les entreprises peuvent utiliser les données du commerce international pour réaliser des études de marché et définir leur stratégie commerciale. Les statistiques du commerce international sont également employées par les institutions européennes pour préparer les négociations commerciales bilatérales et multilatérales, définir et appliquer les politiques antidumping, élaborer les politiques macroéconomiques et monétaires, ainsi qu’évaluer les progrès du marché unique ou l’intégration des économies européennes.

Le développement du commerce peut constituer une chance de croissance économique. L’UE a une politique commerciale commune dans le cadre de laquelle la Commission européenne négocie des accords commerciaux et représente les intérêts de l’UE au nom des 28 États membres. La Commission européenne consulte les États membres via un comité consultatif qui discute de l’ensemble des questions relatives à la politique commerciale touchant l’Union, y compris les instruments multilatéraux, bilatéraux et unilatéraux. De ce fait, la politique commerciale est une compétence exclusive de l’Union, de sorte que seule l’Union, et non les divers États membres, peut légiférer sur les questions commerciales et conclure des accords commerciaux internationaux. Au-delà du commerce de biens, son champ de compétence couvre le commerce de services, la propriété intellectuelle et les investissements directs étrangers.

À l’échelle internationale, les questions commerciales multilatérales sont traitées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette organisation compte 162 membres (situation en mars 2016) et plusieurs pays candidats sont en phase d’adhésion. L’OMC fixe les règles mondiales régissant les échanges commerciaux et sert de forum pour les négociations commerciales et pour la résolution des différends entre les membres. La Commission européenne négocie avec ses partenaires à l’OMC et a participé au dernier cycle de négociations commerciales multilatérales de l’OMC, connu sous le nom de programme de Doha pour le développement (PDD). Toutefois, après avoir manqué les échéances de clôture des discussions en 2005 et à nouveau en 2006, le cycle de Doha a encore échoué lors d’une réunion de l’OMC en juillet 2008. En décembre 2013, des progrès ont été réalisés dans certains domaines grâce à l’adoption, à Bali (Indonésie), d’une série d’accords, dont une mesure sur la facilitation des échanges, un engagement à réduire les subventions à l’exportation dans l’agriculture, ainsi que dans d’autres dossiers liés au développement, notamment la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Lors de la 10e Conférence ministérielle des membres de l’OMC à Nairobi en décembre 2015, ces derniers sont parvenus à un accord sur une série d’initiatives commerciales visant à profiter en particulier aux membres les plus pauvres de l’Organisation. Cet accord comportait l’engagement de supprimer les subventions à l'exportation pour les exportations de produits agricoles.

L’UE négocie actuellement un accord de commerce et d’investissement avec les États-Unis: le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP). Il est à espérer que le futur accord éventuel permettra de stimuler la croissance économique dans ces deux régions.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Données du commerce international (t_ext)
Commerce international: Indicateurs à long terme (t_ext_lti)
Commerce international: Indicateurs à court terme (t_ext_sti)

Base de données

Données du commerce international (ext)
Commerce international: Indicateurs à long terme (ext_lti)
Commerce international: Indicateurs à court terme (ext_sti)
Données détaillées du commerce international (detail)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Sources des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes