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Archive: La consommation d'énergie


Cet article de Statistics Explained a été archive en septembre 2018 - pour les articles récents sur l’energie voir ici.

Données extraites en juin 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.
Tableau 1: Consommation intérieure brute d’énergie, 1990-2015
(en millions de tonnes-équivalent pétrole)
Source: Eurostat (nrg_100a)
Graphique 1: Consommation intérieure brute, UE-28, 1990-2015
(en % de la consommation totale)
Source: Eurostat (nrg_100a)
Tableau 2: Consommation finale d’énergie, 1990-2015
(en millions de tonnes-équivalent pétrole)
Source: Eurostat (nrg_100a)
Graphique 2: Intensité énergétique de l’économie, 2005 et 2015
(en kg-équivalent pétrole par millier d’euros du PIB)
Source: Eurostat (tsdec360)
Graphique 3: Consommation finale d’énergie, UE-28, 2015
(en % du total, sur la base des données en tonnes-équivalent pétrole)
Source: Eurostat (nrg_100a)
Graphique 4: Consommation d’énergie par mode de transport, UE-28, 1990-2015
(1990 = 100, sur la base des données en tonnes-équivalent pétrole)
Source: Eurostat (nrg_100a)

L'Union européenne (UE) s’est engagée à réduire sa consommation d’énergie de 20 % (par rapport aux niveaux prévus) à l’horizon 2020. Le présent article montre l’évolution de la consommation d’énergie dans l'UE-28 au cours des dernières années en attirant l'attention sur la transition des combustibles fossiles vers les sources d'énergie renouvelables comme l’énergie hydraulique, l’énergie solaire, l’énergie éolienne et les biocarburants; il se penche également sur l’évolution de la consommation d’énergie suivant les différents modes de transport.

Parallèlement aux politiques axées sur l’offre, l’UE a lancé une série d’initiatives qui visent à augmenter l’efficacité de la consommation énergétique, à réduire la demande d’énergie et à dissocier cette dernière de la croissance économique. Plusieurs instruments et mesures d’exécution existent dans ce domaine, notamment la promotion de la cogénération, la performance énergétique des bâtiments (qu’ils soient publics ou privés) et l’étiquetage énergétique des appareils ménagers.

Principaux résultats statistiques

La consommation

En 2015, la consommation intérieure brute d'énergie au sein de l'UE-28 était de 1 627 millions de tonnes-équivalent pétrole (tep) — voir le tableau 1. Après être restée relativement stable entre 2005 et 2008, la consommation intérieure brute d'énergie primaire a accusé une baisse de 5,8 % en 2009; une partie de ce changement est davantage imputable à un ralentissement de l’activité économique lié à la crise économique et financière mondiale qu’à une évolution structurelle des schémas de consommation énergétique. En 2010, la consommation intérieure brute d’énergie dans l’UE-28 est remontée de 3,7 % mais cette hausse a été suivie d’une baisse d’ampleur similaire (-3,7 %) en 2011. Après ces trois années de fluctuations relativement importantes, 2012 et 2013 ont enregistré des variations plus modestes, la consommation ayant baissé respectivement de 0,8 % et de 1,1 %; cette tendance s’est intensifiée en 2014, avec une baisse annuelle de 3,6 %. En 2015, la consommation intérieure brute de l'UE a enregistré une faible remontée de 1,2 %.

Ainsi, les dernières informations disponibles révèlent que le niveau de la consommation énergétique au sein de l'UE rejoignait presque, en 2015, le niveau de 1990; au cours de cette même période, le nombre d'habitants résidant dans l'UE -28 a augmenté de 33,3 millions. En 2015, le niveau de la consommation énergétique dans l’UE-28 était 11,6 % inférieur au niveau record atteint en 2006 (1 840 tep), soit une baisse moyenne annuelle de 1,4 %.

La consommation intérieure brute de chaque État membre de l’UE dépend, dans une large mesure, de la structure de son système énergétique, des ressources naturelles disponibles pour la production d’énergie primaire, ainsi que de la structure et du niveau de développement de son économie (la consommation d'énergie est généralement moindre en cas de récession économique). Cela vaut non seulement pour les combustibles traditionnels et le nucléaire, mais également pour les sources d’énergie renouvelables.

En 2015, l’Allemagne affichait le niveau le plus élevé de consommation intérieure brute d’énergie et représentait 19,3 % de la consommation totale de l'UE-28. La France (15,5 %) et le Royaume-Uni (11,7 %) étaient les seuls autres États membres à avoir enregistré des pourcentages à deux chiffres, la part de l’Italie (9,6 %) se situant juste en dessous de ce niveau. À eux quatre, ces États membres représentaient 56,1 % de la consommation intérieure brute d’énergie de l’UE-28.

En 2015, la moitié (14 sur 28) des États membres de l'UE affichaient une consommation intérieure brute d’énergie inférieure à celle de 1990. La majorité de ces pays avaient rejoint l’UE en 2004, 2007 ou 2012, mais pas seulement puisque le Danemark, l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni enregistraient également des niveaux de consommation réduits en 2015. Toutefois, Chypre se situait à l’autre extrémité du classement, enregistrant la plus forte augmentation relative (41,1 %) de la consommation intérieure brute d’énergie entre 1990 et 2015, suivie de l'Irlande (38 %) et de l'Espagne (34,8 %). En termes absolus, les augmentations les plus importantes de la consommation intérieure brute d'énergie entre 1990 et 2015 ont été enregistrées en Espagne (31,4 millions de tep) et en France (24,8 millions de tep).

Le graphique 1 fournit des informations sur le bouquet énergétique de l'UE-28 au cours de la période 1990 à 2015. Dans l’ensemble, la part des produits pétroliers dans la consommation totale a connu un recul progressif, en chutant d'un pic relatif de 39,5 % en 1998 à 33,2 % en 2013, avant de remonter lentement à 34,4 % en 2015. La part des combustibles solides a chuté de façon relativement rapide au cours des premières années de cette période avant de se stabiliser entre 1999 et 2007, pour baisser à nouveau fortement en 2008 et en 2009, puis repartir à la hausse jusqu’en 2012, avant de chuter à nouveau en 2015 pour atteindre 16,1 %. La part combinée des produits pétroliers et des combustibles solides est tombée de 65,1 % de la consommation totale en 1990 à 50,4 % en 2013, traduisant un désengouement pour les combustibles fossiles les plus polluants. En 2014, leur consommation a toutefois légèrement progressé (jusqu'à 51,1 % du bouquet énergétique total), peut-être sous l’effet de la baisse relative des prix du pétrole, avant de revenir à 50,6 % en 2015. La part de l’énergie nucléaire dans la consommation totale d'énergie a atteint un sommet de 14,5 % en 2002 mais est retombée à 13,3 % en 2007 et 13,5 % en 2012, avant de connaître une timide reprise en 2013 et 2014 (14,1 %) et retomber à nouveau en 2015, année au cours de laquelle l'énergie nucléaire représentait 13,6 % de la consommation totale. À l'inverse, la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation intérieure brute de l’UE-28 se situait à 13 % en 2015, soit 3 fois la part (4,3 %) qu'elles occupaient en 1990 dans le bouquet énergétique. L’importance relative du gaz naturel s’est également accrue assez rapidement dans les années 90, puis à un rythme plus lent, atteignant un sommet de 25,3 % en 2010; la part de cette énergie a baissé au cours des quatre années suivantes pour s’établir à 21,4 % en 2014, avant de remonter à 22 % en 2015. Récemment, le recours plus limité au gaz au sein de l'UE reflète, du moins en partie, les difficultés liées à la sécurité de l’approvisionnement en Russie.

La consommation finale d'énergie dans l'UE-28 (en d'autres termes, qui exclut l’énergie utilisée par les producteurs d’électricité et dans les processus de transformation de l’énergie) représentait en 2015 deux tiers (66,6 %) de la consommation intérieure brute, soit 1 084 millions de tep. Les parts relatives des quatre plus grands États membres étaient comparables à celles enregistrées pour la consommation intérieure brute d’énergie: ils totalisaient 55,7 % de la consommation finale d’énergie de l’UE-28, la part la plus importante revenant à l’Allemagne (19,6 %) — voir le tableau 2.

L'intensité énergétique est une mesure de l’efficacité énergétique d’une économie. En 2015, les économies les plus sobres dans l’UE étaient le Danemark, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et le Royaume-Uni, soit les pays qui ont consommé le moins d’énergie par rapport à leur taille économique globale [sur la base du produit intérieur brut (PIB)]. Les États membres de l'UE consommant le plus d’énergie étaient la Bulgarie et l’Estonie (voir le graphique 2). Il convient de noter que la structure économique d'un pays joue un rôle important pour déterminer l’intensité énergétique. En effet, une économie fondée sur les services affichera, a priori, des taux d’intensité énergétique relativement faibles, tandis que les économies comptant des industries lourdes (telles que la production de fer et d’acier) concentreront probablement le gros de leur activité économique dans les secteurs industriels, ce qui se traduira par une intensité énergétique plus élevée.

Entre 2005 et 2015, des économies d’énergie ont été réalisées dans chacun des États membres de l'UE, compte tenu de la baisse de l'intensité énergétique observée dans toutes les économies. Les diminutions de l'intensité énergétique les plus importantes ont été enregistrées à Malte (-44,3 %), en Slovaquie (-39,4 %), en Roumanie (-36,5 %), au Luxembourg (-33,9 %) et en Irlande (-33,7 %), pays dans lesquels la quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de production économique (mesurée par le produit intérieur brut) a été réduite d’au moins un tiers entre 2005 et 2015. À l'inverse, les baisses les plus modérées en termes de pourcentage ont été enregistrées pour la Finlande (-7,8 %), en Estonie (-4,3 %) et en Grèce (-3,1 %); il s'agit des seuls États membres dans lesquels la diminution de l'intensité énergétique était inférieure à 10 %.

Les utilisateurs finaux

Une analyse de la destination finale de l’énergie dans l’UE-28 en 2015 met en lumière trois grandes catégories d’utilisateurs: les transports (33,1 %), les ménages (25,4 %) et l'industrie (25,3 %) — voir le graphique 3.

La consommation totale d’énergie de l'ensemble des modes de transport dans l’UE-28 s’est élevée à 359 millions de tep en 2015. L'évolution de la consommation a connu un important changement après 2007: jusqu’alors, la consommation d’énergie n’avait cessé d’augmenter, progressant chaque année depuis le début de la série chronologique en 1990. Cependant, en 2008, avec le début de la crise économique et financière mondiale, elle a baissé de 1,5 %. Cette baisse s’est intensifiée en 2009 (-3,2 %), s’est poursuivie à un rythme plus modéré en 2010 (-0,3 %) et en 2011 (-0,5 %), et s’est de nouveau accentuée en 2012 (-3 %) et en 2013 (-1 %), avant qu'une remontée de 1,3 % et de 1,7 % ne soit enregistrée en 2014 et 2015. Globalement, entre le pic relatif de 2007 et le faible niveau de 2013, la consommation d’énergie finale des transports dans l'UE-28 a baissé de 9,3 %.

Une analyse comparable réalisée pour l'ensemble des destinations finales (à nouveau sur la base de la période ultérieure à 2007) révèle que la consommation finale d'énergie de l'UE-28 pour l'industrie a chuté globalement de 15,5 % au cours de la période 2007-2015. La baisse globale de la consommation d'énergie pour l'agriculture et la sylviculture était de 7,9 %, tandis que les taux de variation observés dans l'utilisation de l'énergie pour les transports (-6,5 %) et le secteur résidentiel (-3,9 %) étaient relativement moins prononcés. À l'inverse, la consommation finale d'énergie des services a augmenté au cours de la période considérée, affichant une hausse globale de 4,7 %.

L’évolution de la consommation d’énergie différait considérablement selon le mode de transport, avec une augmentation rapide pour l'aviation internationale (92,5 % entre 1990 et 2008). Cette hausse a été suivie cependant d'une forte baisse en 2009 (-7,6 %). Au cours des années suivantes, aucune tendance claire ne s’est dessinée quant à l’évolution de la consommation d’énergie de l’aviation internationale, même si les trois années d'augmentation consécutives (2013, 2014 et 2015) ont été telles que le niveau de la consommation en 2015 se situait à 1,9 % à peine en-dessous du pic relatif précédent de 2008.

Comme le montre le graphique 4, de 1990 à 2015, l’aviation internationale a été, parmi les principaux modes de transport, celui qui a enregistré la plus forte augmentation de la consommation d’énergie de l’UE-28, avec une hausse globale de 88,8 %. Les transports routiers (de très loin le premier mode de transport) et l'aviation intérieure ont été les seuls autres modes de transport à enregistrer une augmentation durant la même période, avec une hausse respective de la consommation de 23,3 % et 4 %. À l'inverse, la consommation d’énergie des transports ferroviaires et de la navigation interne était, en 2015, inférieure à celle de 1990, respectivement de 24,2 % et 29,9 %.

En termes absolus, la plus forte baisse de consommation d’énergie parmi les différents modes de transport s’est produite dans la navigation interne et les transports ferroviaires, la consommation de l’UE-28 en 2015 étant de 1,9 à 2 millions de tep inférieure à celle de 1990 (pour ces deux modes de transport). Pratiquement aucune évolution dans la consommation énergétique n'a été observée dans l'aviation intérieure alors que, pour l'aviation internationale, une hausse de 21,5 millions de tep s'est produite entre 1990 et 2015; à titre de comparaison, l'augmentation de 55,5 millions de tep enregistrée pour les transports routiers était 2,5 fois plus élevée. Ces variations dans la consommation d’énergie reflètent l’utilisation de chaque mode de transport, mais elles peuvent être aussi influencées par des changements technologiques, notamment lorsque ceux-ci concernent des gains ou des pertes de rendement des carburants.

Sources et disponibilité des données

La consommation intérieure brute d’énergie représente la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire la consommation intérieure de l’entité géographique considérée. Elle est définie comme la production primaire plus les importations, les produits de récupération et les variations de stocks, moins les exportations et l’approvisionnement en combustible des soutes maritimes (pour les navires de mer tous pavillons confondus). Elle correspond à la demande totale d'énergie d’un pays (ou d’une entité) et comprend: la consommation du secteur énergétique lui-même, les pertes de distribution et de transformation, ainsi que la consommation d’énergie par les consommateurs finaux, l’utilisation non énergétique de produits énergétiques et les écarts statistiques.

La consommation finale d’énergie représente l’énergie consommée par l'ensemble des utilisateurs, à l’exclusion du secteur de l’énergie (que ce soit à des fins de livraison, de transformation et/ou d'utilisation propre). Elle comprend, par exemple, la consommation d’énergie de l’agriculture, de l’industrie, des services et des ménages, ainsi que des transports. Il convient de noter que le combustible transformé dans les centrales électriques d’autoproducteurs industriels et le coke transformé en gaz de haut-fourneau n’entrent pas dans la consommation totale d'énergie de l'industrie mais dans celle du secteur de la transformation.

L’intensité énergétique correspond au rapport entre la consommation intérieure brute d’énergie et le PIB. Cet indicateur est essentiel pour mesurer les progrès accomplis dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Ce ratio est exprimé en kilogrammes-équivalent pétrole (kgep) pour 1 000 euros et les calculs sont basés sur le PIB à prix constant (avec 2010 comme année de référence) afin de faciliter les analyses dans le temps. Lorsqu’une économie parvient à être plus efficace sur le plan énergétique et que son PIB reste constant, le ratio pour cet indicateur doit alors marquer un recul.

Contexte

À l'instar des politiques axées sur l’offre qui visent à influencer la production d’énergie, les initiatives stratégiques ont de plus en plus tendance à se concentrer sur l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le but de réduire la demande d’énergie et de la dissocier de la croissance économique. Cette propension a été renforcée par la stratégie intégrée en matière d'énergie et de changement climatique par laquelle l’UE s’est engagée à réduire sa consommation d’énergie de 20 % d’ici 2020 (par rapport aux niveaux prévus) et, dans le même temps, à s’attaquer aux questions de la dépendance vis-à-vis des importations, des émissions liées à l’énergie et des coûts de l’énergie.

En mars 2011, la Commission européenne a adopté le plan 2011 pour l'efficacité énergétique [COM(2011) 109 final], lequel a été suivi en octobre 2012 d’une directive du Parlement européen et du Conseil relative à l'efficacité énergétique (la directive 2012/27/UE). Cette dernière vise à établir un cadre commun de promotion de l’efficacité énergétique, définit des actions spécifiques destinées à mettre en œuvre certaines des propositions figurant dans le plan pour l’efficacité énergétique et prévoit également la fixation d’objectifs indicatifs nationaux en matière d’efficacité énergétique pour 2020. La Commission espère voir ces projets mis en œuvre en liaison avec les autres mesures prises au titre de l’initiative phare «Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources» d’Europe 2020, y compris la Feuille de route vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l’horizon 2050 [COM(2011) 112 final]. Le plan pour l’efficacité énergétique propose plusieurs mesures visant:

  • à promouvoir le rôle du secteur public et à prévoir un objectif contraignant afin d'accélérer le taux de rénovation des bâtiments publics; à introduire des critères d'efficacité énergétique applicables aux marchés publics;
  • à lancer le processus de rénovation des bâtiments privés et à améliorer la performance énergétique des appareils électriques;
  • à améliorer l’efficacité de la production d’électricité et de chaleur;
  • à prévoir des exigences en matière d’efficacité énergétique pour le matériel industriel, un renfort des informations communiquées aux petites et moyennes entreprises, ainsi que des audits énergétiques et des systèmes de gestion de l'énergie pour les grandes entreprises;
  • à se concentrer sur le déploiement de réseaux et compteurs intelligents qui fournissent aux consommateurs les informations et services indispensables pour optimiser leur consommation d’énergie et calculer leurs économies en la matière.

L'efficacité énergétique occupe également une place de choix dans les deux derniers axes de développement stratégique, qui ont fait chacun l’objet d’une communication. Il s’agit de la stratégie energy security strategy (en anglais) [COM(2014) 330 final] et du cadre stratégique pour une Union de l'énergie résiliente, dotée d'une politique clairvoyante en matière de changement climatique [COM(2015) 80 final]. Le renforcement de l'efficacité énergétique et la réalisation des 2030 energy and climate goals (en anglais) figurent au nombre des cinq domaines d'action définis dans le premier document, tandis que l'efficacité énergétique comme ayant le potentiel de modérer la demande est l’une des cinq dimensions du second. Pour de plus amples informations, voir l'article d'introduction aux statistiques de l'énergie. La Commission européenne est optimiste quant au fait que l’objectif consistant à diminuer de 20 % la consommation d’énergie primaire sera atteint si les États membres de l'UE respectent leurs engagements et poursuivent la mise en œuvre de la législation existante en matière d’efficacité énergétique et l’exécution de programmes contribuant à l’amélioration de l’efficacité énergétique. La Commission publie une évaluation des progrès en cours de réalisation au regard des objectifs nationaux en matière d'efficacité énergétique pour 2020 et en vue de la mise en œuvre de la directive sur l'efficacité énergétique; pour de plus amples informations, voir le rapport 2016 sur les progrès accomplis [COM(2017) 56 final].

En utilisant plus efficacement l'énergie, les Européens peuvent réduire leur facture énergétique, atténuer leur dépendance à l'égard des fournisseurs extérieurs de pétrole et de gaz, et contribuer à la protection de l'environnement. L’Union européenne harmonise les mesures nationales relatives à la publication des informations sur la consommation d’énergie des appareils électroménagers, ce qui permet aux consommateurs de choisir les appareils en fonction de leur efficacité énergétique. Toute une série de produits (ampoules, réfrigérateurs, lave-linge, etc.) arborent l’étiquette énergétique de l’UE (directive 2010/30/UE), qui présente un descriptif de leur efficacité énergétique en les classant selon une échelle de «A» à «G», où «A» (ou même A+, A++ ou A+++ pour certains types d’appareils) désigne les produits les plus économes en énergie et «G» les moins économes. Une palette de sept couleurs au maximum est également utilisée, le vert foncé représentant toujours le produit le plus efficace d’un point de vue énergétique et le rouge le produit le moins efficace.

L’utilisation de l’énergie dans les transports est influencée par de nombreux facteurs, dont la croissance économique générale, l’efficacité des modes de transport individuels, l’adoption de carburants alternatifs, les progrès des technologies de transport et des carburants ou encore les choix de modes de vie. La mondialisation de l’économie de l'UE a alimenté la demande de transport international de marchandises (principalement par bateau), tandis que le marché unique a connu une expansion considérable du transport de marchandises par route. L’essor des compagnies aériennes à bas coûts, l’augmentation des taux de motorisation (nombre moyen de véhicules à moteur par habitant), la tendance à vivre à la périphérie des villes, ou le développement du tourisme (congés plus fréquents et destinations plus lointaines) sont autant de facteurs qui ont contribué à renforcer à long terme la demande énergétique pour les déplacements personnels (particulièrement pour les transports routiers et l'aviation internationale).

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques de l'énergie - quantités (t_nrg_quant)
Consommation brute d'énergie intérieure par type de combustible (tsdcc320)
Consommation d'électricité de l'industrie, des transports et des ménages/services (GWH) (ten00094)
Consommation finale d'énergie par type de produit (ten00095)
Consommation finale d'énergie par secteur (tsdpc320)
Consommation énergétique des transports par rapport au PIB (tsdtr100)
Consommation finale d'énergie des ménages par combustible (t2020_rk210)
Consommation d'électricité des ménages (tsdpc310)
Dépendance énergétique (tsdcc310)
Part de l'énergie renouvelable dans la consommation de carburant pour le transport (tsdcc340)

Base de données

Statistiques de l’énergie – quantités, données annuelles (nrg_quant)
Statistiques de l’énergie — approvisionnement, transformation, consommation (nrg_10)
Bilans énergétiques simplifiés - données annuelles (nrg_100a)
Approvisionnement, transformation, consommation – combustibles solides - données annuelles (nrg_101a)
Approvisionnement, transformation, consommation – pétrole - données annuelles (nrg_102a)
Approvisionnement, transformation, consommation - gaz - données annuelles (nrg_103a)
Approvisionnement, transformation, consommation - électricité - données annuelles (nrg_105a)
Approvisionnement, transformation, consommation - chaleur - données annuelles (nrg_106a)
Approvisionnement, transformation, consommation - énergies renouvelables - données annuelles (nrg_107a)
Approvisionnement, transformation, consommation - déchets (non renouvelables) - données annuelles (nrg_108a)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes