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Archive:Statistiques structurelles sur les entreprises au niveau régional

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Données extraites en janvier 2017. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: novembre 2018.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en anglais) (voir le user manual) (en anglais).

Graphique 1: Taux de variation et part de la valeur ajoutée/de l’emploi pour les sections NACE de l’économie marchande non financière (sections NACE B–N et division 95, à l’exclusion de la section K), UE-28, 2012–2014
(en %)
Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2), (sbs_na_1a_se_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 1: Part de l’emploi de l’économie industrielle (sections NACE B–E), par région NUTS 2, 2014(
(en % de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 2: Part de l’emploi au sein de l’économie des services non financiers (sections NACE G–N et division 95, à l’exclusion de la section K), par région NUTS 2, 2014(
(en % de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Tableau 1: Part moyenne de l’emploi de l’économie marchande non financière et des régions les plus spécialisées, par division NACE et par région NUTS 2, 2014
(en %, part de l’emploi de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2)
Carte 2: Spécialisation régionale au sein de l’économie manufacturière de l’UE-28 et de la Norvège (section C de la NACE), par région NUTS 2, 2014
(en %, part de l’emploi de l’économie marchande non financière régionale)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 3: Spécialisation régionale au sein de l’économie des services non financiers de l’UE-28 et de la Norvège (sections NACE G–N et division 95, à l’exclusion de la section K), par région NUTS 2, 2014(
(en %, part de l’emploi de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 3: Taux de création d’entreprises dans l’économie marchande (Sections NACE B–S, à l’exclusion du groupe 64.2), par région NUTS 2, 2014
(en % d’entreprises actives)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)
Carte 4: Taux de disparition d’entreprises dans l’économie marchande (Sections NACE B–S, à l’exclusion du groupe 64.2), par région NUTS 2, 2014
(en % d’entreprises actives)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)
Carte 5: Part des entreprises de forte croissance dans le nombre total d’entreprises de l’économie marchande (Sections NACE B–N, à l’exclusion du groupe 64.2), par région NUTS 2, 2014
(en %)
Source: Eurostat (bd_hgnace2_r3) et (bd_9pm_r2)

Le présent article fait partie de la publication annuelle phare d’Eurostat, l’Annuaire régional d’Eurostat. Présentée selon la nomenclature des activités NACE, la première moitié du présent article se base sur un ensemble de statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) qui sont utilisées pour décrire la structure et la spécialisation de l’économie marchande dans toutes les régions de l’Union européenne (UE). La seconde moitié du présent article fournit des informations sur les statistiques régionales de ladémographie des entreprises, détaillant les taux de création et de disparition d’entreprises ainsi que des informations sur les entreprises de forte croissance.

Principaux résultats statistiques

  • Entre 2012 et 2014, les deux augmentations les plus élevées de la valeur ajoutée (au niveau des sections de la NACE) au sein de l’économie marchande non financière ont été enregistrées dans deux secteurs des services orientés vers les entreprises: les activités de services administratifs et de soutien et les activités spécialisées, scientifiques et techniques.
  • Une division est-ouest assez claire existe concernant la contribution relative des activités industrielles à l’emploi dans l’économie marchande non financière en 2014, l’industrie représentant généralement une part de l’emploi plus importante dans les régions situées à l’extrémité est de l’Union.
  • Les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois au sein de l’Union étaient l’industrie alimentaire et le commerce de détail tandis que les secteurs de la fabrication de produits du tabac et des services de transport aérien étaient les moins pourvoyeurs d’emplois.
  • Dans la région abritant la capitale du Royaume-Uni – les régions de l’ouest et de l’est d’Inner London – les services non financiers représentaient 95,1 %de la force de travail dans l’économie marchande non financière. Inner London – West était la région de l’Union la plus spécialisée dans la production multimédia, les activités juridiques et comptables, les activités des sièges sociaux, ainsi que la publicité et les études de marché.
  • Plusieurs régions ont enregistré des taux de création d’entreprises relativement élevés ainsi que des taux de disparition d’entreprises relativement importants: toutes les régions portugaises et slovaques, les régions abritant la capitale du Danemark et de la Roumanie ainsi que la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.

Taille et croissance sectorielles

Les SSE couvrent l’industrie (Sections NACE B à E), la construction (Section NACE F) et lesservices non financiers (Sections NACE G à J et L à N et division 95), collectivement désignés sous le nom d’économie marchande non financière, définie ici comme englobant les sections NACE B à J et L à N et la division NACE 95. Les SSE peuvent être analysées à un niveau sectoriel très détaillé (plusieurs centaines d’activités économiques), par classe de taille des entreprises et, comme ici, par région. Ces statistiques fournissent des informations sur les économies marchandes régionales, assorties de données harmonisées pour le nombre d’unités locales et de personnes occupées, ainsi que la valeur monétaire des rémunérations et des salaires, et les investissements.

En 2014, près de 136 millions de personnes étaient occupées dans l’économie marchande non financière de l’UE-28

Selon des estimations réalisées à l’aide des SSE à l’échelle nationale, environ 23,4 millions d’entreprises étaient actives dans l’économie marchande non financière de l’UE-28 en 2014. Ensemble, ces entreprises ont généré 6 582 milliards d’euros de valeur ajoutée brute et occupaient environ 136 millions de personnes. Au niveau de détail de la section NACE, sur la base d’une analyse de la valeur ajoutée, l’activité la plus répandue au sein de l’UE-28 était l’industrie manufacturière (26,0 % du total de l’économie marchande non financière), tandis que sur la base de l’analyse de l’emploi, le commerce de distribution arrivait en tête (24,0 % du total de l’économie marchande non financière). Le graphique 1 présente ces pourcentages et combine ces informations avec les taux de variation entre 2012 et 2014.

L’analyse de la valeur ajoutée permet de constater que la plupart des activités ont enregistré une croissance à ce niveau au cours de la période 2012–2014, même s’il convient de noter que la valeur ajoutée est enregistrée en prix courants de manière à ce que le taux de variation reflète les changements de prix. Dans de nombreux secteurs, il est probable que les prix aient augmenté pendant la période examinée, même s’il est possible que ce ne soit pas le cas pour les activités extractives, secteur dans lequel une partie considérable de la production est liée aux prix de l’énergie. Dès lors, les changements de prix ainsi que d’autres facteurs (comme la diminution des réserves de combustibles fossiles) peuvent partiellement expliquer la forte baisse de la valeur ajoutée enregistrée par ce secteur. Les deux augmentations les plus importantes de la valeur ajoutée ont été enregistrées dans deux secteurs des services orientés vers les entreprises: les activités de services administratifs et de soutien et les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Au cours de la période examinée, tous les services non financiers ont enregistré une croissance, tout comme la construction dans une moindre mesure. Les quatre activités industrielles se trouvaient dans une situation plus nuancée: La valeur ajoutée générée par l’importante activité manufacturière a augmenté, tout comme celle générée par la distribution d’eau, par l’assainissement, par la gestion des déchets et par les activités de dépollution. En revanche, la valeur ajoutée générée par les activités extractives a considérablement baissé, tout comme, dans une moindre mesure, celle générée par la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné.

En ce qui concerne l’emploi, la situation était beaucoup plus variée que pour la valeur ajoutée. Le niveau d’emploi de nombreuses activités marchandes non financières a peu voire pas changé entre 2012 et 2014. La plupart de ces activités ont enregistré de faibles baisses. Tel était le cas des deux secteurs les plus importants: le commerce de distribution et l’industrie manufacturière. La contraction de la main d’œuvre a été plus forte dans le secteur de la construction et, surtout, dans celui des activités extractives dans lequel elle a été accompagnée, au cours de la même période, d’une baisse considérable de la valeur ajoutée générée, comme indiqué précédemment. La croissance de l’emploi s’est presque exclusivement concentrée dans le secteur des services non financiers (autres que le commerce de distribution et les transports et l’entreposage); le nombre de travailleurs a augmenté d’environ 5–6 % dans la plupart des services orientés vers les entreprises: L’emploi a également augmenté fortement dans les secteurs de la distribution d’eau, de l’assainissement, de la gestion des déchets et des activités de dépollution.

Tendances des spécialisations au sein de l’économie marchande non financière

Si certaines activités– telles que la vente au détail – sont présentes dans toutes les régions, nombre d’autres affichent des niveaux de concentration très différents; souvent, quelques régions seulement affichent un niveau de spécialisation particulièrement élevé. Le pourcentage d’une activité spécifique de la NACE au sein de l’économie marchande non financière permet de déterminer quelles régions ont les niveaux de spécialisation les plus élevés ou les plus faibles, indépendamment de la taille des régions ou de l’importance des activités concernées. Ces caractéristiques sont présentées pour l’industrie et pour les services non financiers sur les cartes 1 et 2.

Les raisons de cette spécialisation, qui sont variées, incluent: la présence de ressources naturelles (par exemple pour l’exploitation de mines ou de carrières, ou pour la filière du bois); l’accès à des employés qualifiés (par exemple pour la recherche et le développement scientifiques); le niveau des coûts de production (par exemple les rémunérations et les autres coûts liés à la main-d’œuvre, ou le coût et la disponibilité d’autres intrants); la disponibilité d’infrastructures appropriées (par exemple les transports et les télécommunications); les conditions climatiques et géographiques (particulièrement importantes en ce qui concerne l’activité touristique et le transport par eau); la proximité des marchés ou l’accès à ceux-ci; et les contraintes législatives. Tous ces facteurs peuvent avoir une influence sur les importantes disparités qui existent entre les régions de l’Union en ce qui concerne le poids des différentes activités au sein de leurs économies marchandes respectives.

Le secteur industriel représentait près d’un quart de l’emploi de l’économie marchande non financière au sein de l’Union

Dans l’ensemble de l’UE-28, en 2014, les activités industrielles représentaient un peu moins d’un quart (24,4 %) de la force de travail totale de l’économie marchande non financière, la part de ces activités continuant de baisser progressivement. La carte 1 indique une division est-ouest assez claire concernant la contribution relative des activités industrielles à l’emploi dans l’économie marchande non financière en 2014, l’industrie représentant généralement une part de l’emploi plus importante dans les régions situées à l’extrémité est de l’Union.

Dans 54 régions de niveau NUTS 2, la main d’œuvre industrielle représentait au moins 35,0 % des travailleurs de l’économie marchande non financière en 2014 (comme indiqué par la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 1), aucune de ces régions n’abritait une capitale. Le poids du secteur industriel dans l’emploi de l’économie marchande non financière était essentiellement concentré dans un ensemble de régions s’étendant de la Bulgarie à la Hongrie, en passant par la Roumanie, avant de se diviser pour couvrir la Slovénie et le nord de l’Italie au sud, la Slovaquie, la République tchèque et la Pologne au nord et l’Allemagne et l’Autriche à l’ouest. En outre, en Espagne, en France, dans le centre de l’Italie et en Finlande, une région affichait un taux d’emploi d’au moins 35 %.

Le niveau relativement élevé de spécialisation dans les activités industrielles des régions orientales de l’Union peut refléter, dans une certaine mesure, les coûts relativement faibles de la main-d’œuvre, la délocalisation et les stratégies d’investissements étrangers directs, ainsi que la richesse des ressources naturelles. En revanche, le secteur industriel des économies allemande et autrichienne se caractérise souvent par une ingénierie, fabriquant des produits qui rencontrent un succès particulier sur les marchés d’exportation (par exemple, la production de machines et d’équipement électrique).

Il ressort d’une analyse plus détaillée des régions de niveau NUTS 2 qu’en 2014 l’emploi dans l’industrie représentait 48,8 % de l’emploi dans l’économie marchande non financière dans la région tchèque de Severovýchod, le secteur de la fabrication de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorques constituant le plus grand employeur industriel. Le secteur industriel représentait également plus de 45 % de l’emploi dans l’économie marchande non financière dans la région roumaine de Vest, dans deux régions bulgares (Severozapaden et Severen tsentralen), dans la région hongroise de Közép-Dunántúl et dans la région slovaque de Západné Slovensko. En dehors de ces régions de l’est de l’Union européenne, la région du centre de l’Italie, Marche (qui était la région la plus spécialisée de l’Union dans l’industrie du cuir et de la chaussure) a enregistré la plus grande proportion de l’emploi dans l’économie marchande non financière occupée dans le secteur industriel (39,2 %).

Les régions de l’Union affichant les parts d’emploi les plus faibles dans les activités industrielles sont présentées dans la teinte de bleu la plus claire sur la carte 1: dans ces régions, les activités industrielles représentaient moins de 15 % de l’emploi dans l’économie marchande non financière. Parmi ces 55 régions figuraient les régions abritant la capitale de la moitié des États membres de l’Union. La plus faible proportion de toutes les régions était celle affiché dans l’Inner London - West (1,8 %).

L’importance relative la plus grande de l’emploi dans les services non financiers a été enregistrée dans la région d’Inner London

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Les services non financiers représentaient près de deux tiers (66,1 %) de la force de travail de l’économie marchande non financière de l’UE-28 en 2014, et ce pourcentage continue d’augmenter.

Le niveau de spécialisation régionale dans les services non financiers est souvent opposé au niveau de spécialisation dans les activités industrielles. Généralement, les régions qui étaient relativement peu spécialisées dans les activités industrielles faisaient état de niveaux de spécialisation relativement élevés dans les services non financiers. Lorsque ce n’est pas le cas, un niveau particulièrement faible ou élevé dans les activités de construction explique la situation.

  • Dans la région abritant la capitale du Royaume-Uni – les régions de l’ouest et de l’est d’Inner London – les services non financiers représentaient 95,1 %et 92,1 % de la force de travail dans l’économie marchande non financière. Inner London – West était la région de l’Union la plus spécialisée dans la production multimédia, les activités juridiques et comptables, les activités des sièges sociaux, ainsi que la publicité et les études de marché. Il convient de souligner qu’étant donné que les deux régions d’Inner London comptent parmi les principaux centres financiers du monde, celles-ci seraient encore plus orientées vers les services si ces données couvraient les services financiers.

Dans 15 autres régions européennes abritant une capitale, la proportion de l’emploi dans les services non financiers s’élevait au moins à 75 % (comme indiqué par la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 2). Tel était également le cas dans plusieurs autres régions autour d’une grande ville, comme Hamburg et Köln en Allemagne, Utrecht aux Pays-Bas ou Greater Manchester au Royaume-Uni. La carte 2 indique également que les forces de travail orientées vers les services étaient généralement regroupées dans les régions qualifiées de destinations touristiques. Tel était le cas par exemple de plusieurs régions grecques, espagnoles et portugaises ainsi que de la région insulaire d’Åland en Finlande.

En 2014, les services non financiers représentaient moins de 55 % de l’emploi dans l’économie marchande non financière dans 47 régions, la plupart étant situées dans des États membres de l’est de l’Union. Les pourcentages les plus bas ont été enregistrés dans des régions tchèques, slovènes et roumaines.

Étendue de la spécialisation et mesures de concentration

Le tableau 1 présente une analyse plus détaillée des activités au niveau des divisions de la NACE. Ce tableau indique la part (médiane et moyenne) pour chaque division de la NACE dans l’emploi de l’économie marchande non financière, calculées sur l’ensemble des régions de niveau 2 de l’Union (à l’exception des régions irlandaises) et de la Norvège. Les deux dernières colonnes du tableau indiquent quelle région était la plus spécialisée, en termes de parts de l’emploi dans le total de l’économie marchande non financière. Il convient de noter que certaines données sont confidentielles, bien que les noms des régions enregistrant les parts les plus élevées (et non leurs valeurs) soient présentés.

Les régions polonaises et de la mer du Nord étaient spécialisées dans les industries extractives

Les activités extractives de minéraux énergétiques et de minerais métalliques ont tendance à être très concentrées en raison de la localisation géographique des gisements et, par conséquent, seules quelques régions étaient très spécialisées dans ces activités. Ainsi, une poignée de régions peuvent représenter une proportion relativement importante de l’emploi sectoriel dans certaines de ces activités. Les exemples les plus remarquables incluent l’extraction de houille et de lignite dans la région de Śląskie (Pologne) ou l’extraction de pétrole brut et de gaz naturel le long des côtes occidentales de la Norvège et le long des côtes de la région de North Eastern Scotland (Royaume-Uni).

Les régions nordiques affichaient un niveau élevé de spécialisation dans les activités de la filière du bois

Les activités manufacturières qui incluent les premières étapes de la transformation de produits issus de l’agriculture, de la pêche ou de la sylviculture tendent à être concentrées dans les régions proches de la source des matières premières utilisées. La région la plus spécialisée dans l’industrie alimentaire (division 10 de la NACE) était située dans la zone rurale et côtière de Bretagne (nord-ouest de la France). Les régions très boisées et montagneuses des États membres nordiques comptaient parmi les régions les plus spécialisées dans le travail du bois et la fabrication d’articles en bois (division 16 de la NACE) et dans l’industrie connexe du papier et des produits en papier (division 17 de la NACE).

Des régions allemandes et belges spécialisées dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques

Plusieurs régions d’Allemagne et de Belgique étaient relativement spécialisées dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques, la région de Rheinhessen-Pfalz étant la plus spécialisée dans la fabrication de produits chimiques et la région Province du Brabant Wallon étant la plus spécialisée dans les produits et préparations pharmaceutiques. Le niveau le plus élevé de spécialisation régionale en ce qui concerne la fabrication de caoutchouc et de plastiques a été observé dans la région française d’Auvergne, ces activités étant concentrées à Clermont-Ferrand.

Les régions insulaires et les régions abritant une capitale figuraient parmi les plus spécialisées dans les services de transports

Les services de transports sont influencés par la localisation, le transport par eau (division 50 de la NACE) étant naturellement bien développé dans les régions côtières et les îles tandis que les transports aériens (division 51 de la NACE) sont généralement importants dans les régions situées à proximité de grandes villes, mais également dans certaines régions insulaires (en particulier si leurs activités sont axées sur le tourisme). La petite région insulaire d’Åland (Finlande) constitue un centre pour les services de transbordeurs entre la Suède et la Finlande, ainsi que pour d’autres formes de trafic en mer Baltique. L’Outer London – West et North West était la région la plus spécialisée dans le transport aérien, celle-ci accueillant l’aéroport de Londres Heathrow.

Les destinations de vacances traditionnelles comptent parmi les régions les plus spécialisées dans les services d’hébergement

Les régions traditionnellement associées au tourisme, par exemple de nombreuses régions à Chypre, en Grèce, à Malte, en Espagne, en Autriche, en Croatie, au Portugal et en Italie, comptaient parmi les plus spécialisées dans les services d’hébergement (division 55 de la NACE) et les activités liées à la restauration (division 56 de la NACE). La région grecque d’Ionia Nisia (qui comprend, entre autres, les îles de Corfu, Zakynthos et Kefalonia) affichait la part la plus élevée de l’emploi dans l’économie marchande non financière occupée dans les activités d’hébergement et de restauration.

Les régions abritant une capitale étaient souvent spécialisées dans les services d’information et de communication, ainsi que dans les services orientés vers les entreprises

Les régions abritant une capitale étaient les régions les plus spécialisées dans bon nombre de services d’information et de communication, ainsi que de services orientés vers les entreprises. Comme indiqué précédemment, Inner London – West était la région de l’Union la plus spécialisée dans la production multimédia, les activités juridiques et comptables, les activités des sièges sociaux, ainsi que la publicité et les études de marché. Pour ce qui est des autres divisions des services d’information et de communication, ainsi que des services orientés vers les entreprises, les régions les plus spécialisées comprenaient les régions abritant la capitale de la République tchèque, de l’Autriche, du Portugal et de la Roumanie.

Spécialisation régionale de l’emploi

Les graphiques 2 et 3 donnent un aperçu de l’importance relative des différentes activités économiques au niveau des divisions de la NACE dans la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière. Le graphique 2 concerne les divisions manufacturières et le graphique 3 porte sur les divisions des services non financiers. Pour chaque activité, les lignes horizontales indiquent la fourchette entre la région présentant la plus faible part de la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière dans cette activité et la région présentant la part la plus élevée. La région affichant la part la plus élevée est aussi indiquée sur le graphique. Les valeurs extrêmes des parts les plus élevées et les plus faibles pouvant être influencées par une seule région, la case colorée montre une fourchette plus étroite qui couvre la moitié des régions (appelée «intervalle interquartile»), avec un quart de toutes les régions présentant une part plus élevée de leur emploi affectée à cette activité et un quart des régions affichant une part inférieure. La barre centrale dans la case colorée indique la valeur de la région médiane. Les activités sont classées du secteur employeur le plus important— la fabrication de produits alimentaires sur le graphique 2 et le commerce de détail sur le graphique 3 — au moins important — la fabrication de produits du tabac sur le graphique 2 et le transport aérien sur le graphique 3.

En examinant plus en détail le graphique 2, on observe que pour quelques activités, l’intervalle entre la plus grande et la plus petite valeur est large et qu’il en est de même pour l’intervalle interquartile (la largeur de l’encadré sur le graphique). Le rapport entre le troisième quartile (l’extrémité droite de l’encadré) et le premier quartile (l’extrémité gauche de l’encadré) était particulièrement grand pour certaines des activités manufacturières les moins importantes, comme la production de coke et de produits pétroliers raffinés ou l’industrie du cuir et de la chaussure. Parmi les activités les plus importantes, un ratio relativement élevé entre les troisième et premier quartiles a été observé en ce qui concerne la fabrication de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorques. Cela indique que l’intervalle de parts d’emploi est relativement vaste dans les régions centrales (en matière de classement), montrant les activités pour lesquelles le niveau de spécialisation est très diversifié. En revanche, les activités pour lesquelles l’intervalle interquartile est réduit en termes relatifs – telles que l’industrie alimentaire, la réparation et l’installation de machines et d’équipements ou l’imprimerie et la reproduction d’enregistrements – présentent une part relativement similaire d’emploi dans l’économie marchande non financière dans un grand nombre de régions, ce qui indique que de nombreuses régions ne sont pas spécialisées ou pas particulièrement spécialisées dans ces activités.

La distribution de l’emploi pour les grands services de base, comme le secteur automobile, le commerce de gros et le commerce de détail, qui s’adressent surtout à des clients relativement locaux, était relativement limitée, tant en termes de rapport entre les valeurs maximales et médianes qu’en termes de largeur de l’intervalle interquartile: pour ces trois activités commerciales, le rapport entre le troisième quartile et le premier quartile était de 1,4 : 1, c’est-à-dire plus réduit que pour tout autre service non financier.

Pour les activités de transport et de stockage, le degré de spécialisation varie grandement entre les activités. Un nombre relativement restreint de régions ont tendance à être spécialisées dans les activités de transport aérien et par eau, ce qui donne lieu à des ratios particulièrement élevés entre la valeur maximale et la valeur médiane, ainsi qu’entre les troisième et premier quartiles. En revanche, la spécialisation régionale est beaucoup moins importante dans les transports terrestres (et le transport par conduites). De même, dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, la spécialisation régionale était plus importante dans les activités de recherche et de développement scientifiques que dans les activités juridiques et comptables ou les activités d’architecture et d’ingénierie et les services d’essais et d’analyses techniques.

Démographie des entreprises: créations et disparitions

Les statistiques sur ladémographie des entreprisesdécrivent les caractéristiques des entreprises au sein de la population des entreprises. Elles couvrent, entre autres, la création de nouvelles entreprises, la croissance et la survie des entreprises existantes (en prêtant tout particulièrement attention à leur incidence en matière d’emploi), et la disparition d’entreprises. Ces indicateurs peuvent fournir des informations importantes sur la dynamique des entreprises, en ce que les nouvelles entreprises et les entreprises à croissance rapide sont souvent des précurseurs qui réalisent des gains d’efficacité et améliorent la compétitivité générale d’une économie, tandis que des taux de disparition relativement élevés peuvent indiquer que des activités économiques ne sont plus rentables.

Une partie importante du financement au titre de la politique de cohésion a été consacrée à l’amélioration de l’entrepreneuriat et de l’environnement des entreprises. Ainsi, le dernier exercice de collecte de données visait à soutenir la politique de cohésion régionale (2014–2020), en fournissant des informations importantes pour le suivi.

Les statistiques présentées dans les cartes 3, 4 et 5 couvrent l’industrie, la construction et les services, à l’exception des holdings (sections B à S de la NACE, à l’exclusion du groupe 64.2). Les statistiques sur la démographie des entreprises ne sont pas disponibles pour la Grèce.

Taux de création d’entreprises relativement élevés en Lituanie et en Roumanie

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Le taux de création d’entreprises mesure le nombre de nouvelles entreprises par rapport à la population totale d’entreprises actives. Pour 2014, on estime que le taux de création de nouvelles entreprises dans l’économie marchande de l’Union européenne se situait autour de 10 %, mais il était considérablement plus élevé en Lituanie (une seule région à ce niveau d’analyse) où il atteignait 25,1 %, dans les quatre régions de Slovaquie où il se situait entre 18,8 % et 20,4 % et dans les sept régions du Portugal où il était compris entre 13,3 % et 16,6 %. Le taux de création d’entreprises était également élevé en Turquie (seules les données nationales sont disponibles pour 2011) à 23,3 %. Des taux de création d’au moins 12 % (la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 3) ont également été enregistrés dans deux régions bulgares, dans les régions abritant la capitale danoise (données de 2013) et la capitale roumaine et dans une région d’Espagne, de France et de Lettonie (une région à ce niveau d’analyse). Seules des données nationales sont disponibles pour certains États membres de l’Union, et parmi ceux-ci, la Pologne et le Royaume-Uni affichaient également un taux de création d’entreprises d’au moins 12 %.

Les taux de création d’entreprises les plus bas (moins de 8 %, indiqués par la teinte de bleu la plus claire sur la carte 3) ont été enregistrés dans 17 régions italiennes, dans quatre régions d’Autriche et de Finlande et dans une région d’Espagne et de Croatie, ainsi qu’à Chypre et à Malte (constituant chacune une région à ce niveau d’analyse; données de 2013 pour Malte). De la même manière, de faibles niveaux de taux de création d’entreprises ont également été constatés en Belgique, en Allemagne, en Irlande et en Suède, pour lesquelles seules des données nationales sont disponibles.

Les statistiques sur la démographie des entreprises au niveau national peuvent dissimuler d’importants écarts entre les régions. Parmi les États membres multirégionaux de l’Union pour lesquels des données régionales sont disponibles, les plus grands écarts entre les taux de création d’entreprises les plus élevés et les moins élevés ont été recensés en Espagne, allant de 14,7 % dans la région de Ciudad Autónoma de Melilla à 7,3 % au País Vasco.

Les régions abritant une capitale ont souvent enregistré les taux de création d’entreprises les plus élevés

En 2014, le taux de création d’entreprises dans les régions abritant une capitale étaient souvent plus élevés que la moyenne. Ces données peuvent être le reflet de toute une série de facteurs. Par exemple, les régions abritant une capitale offrent généralement le plus grand marché potentiel (mais aussi le plus grand nombre de concurrents). Elles se caractérisent aussi souvent par une force de travail hautement qualifiée et les études montrent que les diplômés sont davantage prédisposés à lancer une nouvelle entreprise. Ces régions présentent également une forte proportion d’entreprises de services (pour lesquelles les barrières à l’entrée sont souvent très réduites).

En Bulgarie, en République tchèque, au Danemark, en Croatie, en Italie, en Hongrie, en Roumanie et en Finlande, les taux de création d’entreprises les plus élevés ont été enregistrés dans la région de la capitale, tandis qu’au Portugal, la région de la capitale avait le deuxième taux le plus élevé et en France et en Autriche le troisième taux le plus élevé. Les deux exceptions à cette situation étaient l’Espagne et la Slovaquie, étant donné que les taux de création d’entreprises dans les régions de leur capitale étaient faibles par rapport à leurs autres régions. En outre, en Slovaquie, la région abritant la capitale a enregistré le taux de création d’entreprises le plus bas parmi les quatre régions de niveau NUTS 2.

Toutes les régions roumaines affichaient des taux de disparition d’entreprises de 23 % ou plus en 2013

Dans l’Union, le taux de disparition d’entreprises dans l’industrie, la construction et les services, à l’exception des sociétés holding est estimé à environ 9 % pour 2013. Parmi les régions de niveau NUTS 2 de l’Union européenne, les taux de disparition d’entreprises les plus élevés ont été enregistrés dans les huit régions roumaines où des taux de 23 à 27 % ont été enregistrés. Des taux supérieurs à 12 % (la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 4) ont aussi été relevés dans toutes les régions portugaises et slovaques, dans deux régions danoises ainsi qu’en Lettonie, en Lituanie (constituant chacune une région à ce niveau d’analyse) et en Pologne (seules les données nationales sont disponibles).

Les taux de disparition d’entreprises les plus faibles ont été enregistrés en Belgique (seules les données nationales sont disponibles) où un taux de 3,5 % a été enregistré. Au total, 25 régions françaises affichaient également des taux de disparition d’entreprises inférieurs à 6 % (la teinte de bleu la plus claire sur la carte 4), outre les cinq régions de Finlande (données de 2014), deux régions italiennes et deux régions autrichiennes.

Solde net des entrées et sorties d’entreprises: régions présentant des taux de création et de disparition d’entreprises relativement élevés

Il ressort de l’analyse des informations des cartes 3 et 4 que plusieurs des régions ayant enregistré des taux de création d’entreprises relativement élevés affichaient également des taux de disparition d’entreprises relativement importants. Ce n’est peut-être pas surprenant, étant donné que les entreprises dynamiques et innovantes qui pénètrent un marché sont susceptibles d’en faire sortir des opérateurs. Des taux relativement élevés de création et de disparation d’entreprises ont été observés dans toutes les régions portugaises et slovaques, dans les régions abritant la capitale du Danemark et de la Roumanie ainsi qu’en Lettonie, en Lituanie et en Pologne.

Examiner la différence entre les taux de création et de disparition d’entreprises dans chaque région permet de mener une autre analyse combinée. Les taux de disparition d’entreprises étaient plus élevés que les taux de création d’entreprises dans 56 des 142 régions de l’Union pour lesquelles des données sont disponibles dans les deux cartes. Cette situation a été observée dans toutes les régions danoises, croates et roumaines, dans presque toutes les régions tchèques, italiennes et portugaises, à Chypre et à Malte (constituant chacune une région à ce niveau d’analyse), en Allemagne, en Irlande et en Pologne (seules les données nationales sont disponibles) ainsi que dans deux régions espagnoles et dans deux régions hongroises. En revanche, des différences en points de pourcentage relativement grandes ont été observées entre les taux de création d’entreprises les plus élevés et les taux de disparition d’entreprises les plus bas dans toutes les régions slovaques, dans presque toutes les régions françaises, en Lituanie (une région à ce niveau d’analyse) et au Royaume-Uni (seules les données nationales sont disponibles).

Démographie des entreprises: entreprises de forte croissance

La dernière analyse présentée dans cet article ne s’intéresse pas seulement à la survie des entreprises, mais aussi à l’expansion de leur main-d’œuvre. Les entreprises de forte croissance sont celles employant au moins 10 salariés au commencement de leur période de croissance et dont la croissance moyenne annuelle du nombre de salariés dépasse 10 %pendant une période de trois ans. Les entreprises de forte croissance sont intéressantes en raison de leurs incidences économiques, en particulier en ce qui concerne la création d’emplois. L’application d’un seuil de 10 salariés au début de la période vise à éviter d’inclure aussi des entreprises très petites dont la croissance absolue est faible (et dont l’incidence économique est relativement négligeable) mais dont la croissance relative est élevée, par exemple si leur nombre de salariés passe de un à deux. Aucune restriction ne s’applique à l’âge de l’entreprise (outre le fait qu’elles doivent exister depuis au moins quatre ans afin qu’il soit possible de mesurer leur croissance moyenne sur une période de trois ans). Les entreprises de forte croissance englobent dès lors des entreprises relativement jeunes ainsi que des entreprises bien développées. La part d’entreprises de forte croissance indiquée sur le graphique 5 est calculée par rapport au nombre total d’entreprises comptant au moins 10 salariés à la fin de la période de croissance, c’est-à-dire en 2014.

D’après les estimations, en 2014, au sein de l’UE-28, les entreprises de forte croissance représentaient 9,2 % de l’ensemble des entreprises (comptant au moins 10 salariés) et ces entreprises employaient 13,0 % des salariés des entreprises comptant au moins 10 salariés. Même si les entreprises de forte croissance étaient actives dans tous les secteurs de l’économie marchande, leur part dans les services étaient supérieures dans la majorité des États membres de l’Union, en particulier dans les services d’information et de communication et dans les activités de services administratifs et de soutien.

En considérant l’analyse régionale présentée sur la carte 5, il apparaît qu’en 2014 les entreprises de forte croissance représentaient au moins 10 % de l’ensemble des entreprises (occupant au moins 10 salariés) dans 19 des 142 régions de l’Union pour lesquelles des données sont disponibles sur la carte 5: ces régions sont représentées par la teinte de bleu la plus foncée. Ces régions englobaient toutes les régions hongroises, deux régions (y compris celle abritant la capitale) bulgares, slovaques (données de 2013) et finlandaises ainsi que la Lettonie, la Lituanie et Malte (constituant chacune une région à ce niveau d’analyse), et l’Irlande, la Suède et le Royaume-Uni (seules les données nationales sont disponibles).

Les entreprises de forte croissance représentaient tout au plus 3,0 % de l’ensemble des entreprises (celles occupant au moins 10 salariés) à Mayotte (France; données de 2013), dans toutes les régions roumaines et à Chypre (une région à ce niveau d’analyse). En outre, dans cinq États membres de l’Union, la part d’entreprises de forte croissance était inférieure à 6,0 % (mais supérieure à 3,0 %) dans au moins une région: Espagne (deux régions), France (une région), Italie (quatre régions), Autriche (quatre régions) et Portugal (une région).

Sources et disponibilité des données

Statistiques structurelles sur les entreprises

Le règlement (CE) nº 295/2008 relatif aux SSE (refonte) et ses règlements d’exécution constituent le fondement juridique de la collecte annuelle des SSE. Les statistiques régionales sont compilées pour les rémunérations et les salaires, ainsi que pour le nombre de personnes employées. Les informations présentées dans cet article sont limitées à l’économie marchande non financière (Sections NACE B–N, à l’exclusion de la section K, ainsi que la division NACE 95) et excluent dès lors l’agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que l’administration publique et les autres services (tels que la défense, l’enseignement et la santé), qui ne sont pas couverts par les SSE. Elles excluent par ailleurs les services financiers (section K de la NACE) pour lesquels seules des informations partielles sont disponibles. Des SSE régionales sont également disponibles pour la Norvège. Les données relatives à la Suisse dans les cartes 1 et 2correspondent, quant à elles, au niveau national et sont excluent des autres analyses régionales.

L’unité statistique utilisée pour les SSE régionales est généralement l’unité locale, c’est-à-dire une entreprise ou une partie d’une entreprise située dans un lieu géographique défini. En raison du caractère des SSE régionales, certaines données ne sont pas divulguées pour des raisons de secret statistique. Ces données sont signalées comme étant confidentielles et leurs valeurs ne peuvent être publiées. Étant donné que les cartes choroplèthes sont compilées à partir d’une fourchette de valeurs pour chaque teinte, il a été possible de placer les données confidentielles dans une certaine catégorie tout en respectant les procédures de non-divulgation.

Démographie des entreprises

Une collecte pilote de données pour les statistiques sur la démographie régionale des entreprises a été lancée en 2012, avec le soutien de la direction générale de la politique régionale et urbaine de la Commission européenne. Cet exercice volontaire a accordé un certain nombre de subventions à des autorités statistiques nationales. Une autre enquête a été lancée en 2015, couvrant la période de référence 2011–2013. Les statistiques sur la démographie régionale des entreprises continueront d’être communiquées sur une base volontaire jusqu’à ce qu’un nouveau cadre juridique soit adopté et mis en œuvre.

Pour en savoir plus:
Eurostat–OECD business demography — manual (en anglais)

NUTS

Les données figurant dans le présent article sont basées exclusivement sur la version 2013 de la nomenclature NUTS.

Définitions des indicateurs

Le glossaire de Statistics Explained contient des entrées sur plusieurs concepts/indicateurs relatifs aux statistiques structurelles sur les entreprises, notamment: les entreprises, lavaleur ajoutée brute, lespersonnes occupées, lescréations d’entreprises et les disparitions d’entreprises.

Pour en savoir plus:
Statistiques structurelles sur les entreprises – Vue d’ensemble
Structural business statistics — methodology (en anglais)

Contexte

Initiatives stratégiques

La direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME de la Commission européenne est notamment chargée des politiques visant à: achever le marché intérieur (ou unique) des biens et des services; faire de l’Union européenne «une économie intelligente, durable et inclusive» en mettant en œuvre les politiques industrielles et sectorielles de lastratégie Europe 2020; promouvoir la culture entrepreneuriale et la croissance en allégeant le fardeau administratif qui pèse sur les petites entreprises; faciliter l’accès au financement pour les PME; favoriser l’accès des entreprises de l’Union européenne aux marchés mondiaux; élaborer des stratégies sur la protection et sur l’application des droits de propriété industrielle, coordonner la position de l’Union et les négociations en son sein et aider les innovateurs à mieux utiliser les droits de propriété intellectuelle; mettre en œuvre la politique européenne de l’espace, ainsi que des actions en faveur de la recherche pour stimuler l’innovation technologique et la croissance économique.

Stratégie pour le marché unique

Les avantages du marché unique ne se concrétisent pas toujours parce que les règles ne sont pas connues ou mises en œuvre ou parce que d’autres obstacles se présentent. Pour stimuler le marché unique, la Commission européenne a présenté, en octobre 2015, une nouvelle single market strategy. Cette stratégie vise à améliorer la mobilité des prestataires de services, à veiller au développement de modèles économiques innovants, à faciliter les affaires transfrontalières pour les détaillants, et à renforcer l’accès aux biens et aux services dans toute l’Union.

Small Business Act

Par le «Small Business Act» pour l’Europe COM(2008) 394 final] adopté en juin 2008, la Commission européenne reconnaît le rôle fondamental que jouent les PME dans l’économie de l’Union. Cette communication fixe un cadre stratégique pour les PME dans le but de favoriser l’entrepreneuriat, d’aider les PME à résoudre les problèmes s’opposant à leur développement, et d’instaurer le principe de «Think Small First» (ou «Priorité aux PME») dans le processus d’élaboration des politiques.

Entrepreneuriat 2020

La Commission européenne a adopté un plan d’action «Entrepreneuriat 2020» [COM(2012) 795 final] au début de l’année 2013, conçu pour stimuler et ranimer l’esprit d’entreprise dans toute l’Union et pour éliminer les obstacles de manière à encourager plus d’entrepreneurs à créer une entreprise. Ce plan d’action comporte trois piliers principaux: l’éducation et la formation à l’entrepreneuriat afin de soutenir la croissance et la création d’entreprises; la création d’un environnement dans lequel les entrepreneurs peuvent prospérer et se développer, en levant les obstacles administratifs existants et en soutenant les entreprises dans les phases cruciales de leur cycle de vie; la ranimation de la culture de l’entreprise dans l’Union européenne, la promotion du développement d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, le développement de modèles à suivre et l’inclusion de groupes spécifiques dont le potentiel entrepreneurial n’est pas pleinement exploité (par exemple les minorités ethniques). Le plan vise également à déstigmatiser les faillites d’entreprises et à permettre aux entrepreneurs d’attirer plus facilement des investisseurs.

Renaissance industrielle européenne

Les effets de la crise économique et financière mondiale ont été particulièrement rudes pour le secteur industriel, entraînant une diminution du poids relatif du secteur manufacturier de l’Union pendant la récession. Cependant, le secteur industriel se taille toujours la part du lion dans les exportations de l’Union, ainsi que dans la recherche et l’innovation, et propose également toute une série d’emplois hautement qualifiés.

Selon les dernières informations disponibles sur des comptes nationaux, en 2015, la valeur ajoutée brute de l’industrie manufacturière de l’UE-28 représentait 15,5 % de la valeur ajoutée brute totale. Dans sa communication COM(2014) 14 final intitulée «Pour une renaissance industrielle européenne», la Commission se fixe pour objectif de ramener la part de l’industrie manufacturière à 20 % du PIB à l’horizon 2020. Elle invite donc l’Union et les décideurs nationaux à reconnaître l’importance capitale que revêt la modernisation de la base industrielle. Cette communication a été complétée en avril 2016 par une autre communication intitulée «Passage au numérique des entreprises européennes — Tirer tous les avantages du marché unique numérique» [COM(2016) 180 final] qui est centrée sur la transformation numérique de l’économie européenne ainsi que par la Start-up and Scale-up Initiative adoptée en novembre 2016. Cette initiative vise à aider les entrepreneurs innovants, nombreux au sein de l’Union, à créer des entreprises de premier plan au niveau mondial. Elle est axée sur le capital-risque, la législation en matière d’insolvabilité et la fiscalité.

Pour en savoir plus:
Direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Base de données

Statistiques régionales structurelles sur les entreprises (reg_sbs)
Données SSE (SBS) par région NUTS 2 et par NACE Rév. 2 (à partir de 2008) (sbs_r_nuts06_r2)
Statistiques pluriannuelles des activités du commerce (NACE Rév. 2, G) par région NUTS 2 (sbs_r_3k_my_r2)
Démographie régionale des entreprises (reg_bd)
Démographie des entreprises et entreprises de forte croissance par NACE Rév. 2 et par région NUTS 3 (bd_hgnace2_r3)
Démographie des entreprises par classe de taille et région NUTS 3 (bd_size_r3)
Démographie des entreprises avec des salariés par NACE Rév. 2 et région NUTS 3 (bd_enace2_r3)
Démographie des entreprises avec des salariés par classe de taille et région NUTS 3 (bd_esize_r3)
SBS (SSE) - données régionales - toutes activités (sbs_r)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et cartes (MS Excel)

Autres informations

Liens externes