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Statistiques sur les services – évolution conjoncturelle

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Données extraites en septembre 2015. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: avril 2017.

Cet article examine les statistiques récentes sur l’évolution des activités de services dans l’Union européenne (UE). Les statistiques économiques à court terme (SCT) sont fournies sous la forme d’indices qui permettent d’évaluer très rapidement le climat économique régnant dans le secteur des services, en donnant une première idée des derniers développements intervenus dans un ensemble d’activités.

Auparavant, les statistiques économiques à court terme étaient axées sur les activités industrielles et de construction et, dans une moindre mesure, sur le commerce de détail. Depuis le milieu des années 1990, les statistiques officielles dans l’Union ont connu des évolutions majeures, les efforts de collecte de données conjoncturelles se concentrant davantage sur les services.

Graphique 1: Indice du chiffre d’affaires, sélection d’activités de services, UE-28, 2005-2015 (1)
(2010 = 100)
Source: Eurostat (sts_trtu_q) et (sts_setu_q)
Tableau 1: Taux de croissance annuels de l’indice du chiffre d’affaires, sélection d’activités de services, 2013-2014 (1)
(en %)
Source: Eurostat (sts_trtu_a) et (sts_setu_a)
Tableau 2: Taux de croissance annuels de l’indice du volume des ventes, commerce de détail, 2004-2014 (1)
(en %)
Source: Eurostat (sts_trtu_a)
Graphique 2: Indice du volume de ventes, sélection d’activités du commerce de détail, UE-28, 2005-2015 (1)
(2010 = 100)
Source: Eurostat (sts_trtu_m)
Graphique 3: Indice des prix à la production, services de transport et de communication, UE-28, 2006-2015 (1)
(2010 = 100)
Source: Eurostat (sts_sepp_q)
Graphique 4: Indice des prix à la production, sélection de services aux entreprises, UE-28, 2006-2015 (1)
(2010 = 100)
Source: Eurostat (sts_sepp_q)

Principaux résultats statistiques

Chiffre d’affaires: impact de la crise économique et financière et reprise ultérieure

Dans l’UE-28, le chiffre d’affaires des services (à prix courants) a baissé, en 2009, de 8,8 % par rapport à l’année précédente, mais a connu un rebond en 2010 et 2011, où il a progressé respectivement de 4,7 % et 5,0 %. La croissance s’est poursuivie en 2012, 2013 et 2014, mais à un rythme plus modéré (progressant de 0,4 %, 0,9 % et 1,4 %).

Après avoir culminé à différentes périodes de 2008, le chiffre d’affaires des six services présentés dans le graphique 1 est descendu à un niveau relativement bas au deuxième ou troisième trimestre de 2009 ou au premier trimestre de 2010 dans l’UE-28. À partir de ce niveau plancher, la croissance du chiffre d’affaires la plus forte dans les différents services jusqu’au deuxième trimestre 2015 a été enregistrée pour les services administratifs et de soutien (30,3 %), suivis des services de transport et d’entreposage (21,4 %). Les activités spécialisées, scientifiques et techniques, le commerce et l’hébergement et la restauration ont également affiché une croissance à deux chiffres entre leur niveau le plus bas du milieu de la crise et leur niveau le plus récent (deuxième trimestre de 2015), leur chiffre d’affaire augmentant respectivement de 16,9 %, 14,0 % et 13,2 %. Le taux de variation des services d’information et de communication a été plus modeste, à 9,8 %.

Même si l’ensemble de ces six activités de services ont récemment renoué avec la croissance, comme le montre le graphique 1, les pertes de chiffre d’affaires résultant de la crise économique et financière ont été effacées plus rapidement dans certains services que dans d’autres dans l’UE-28. En 2011, les indices du chiffre d’affaires des services administratifs et de soutien ainsi que des services d’information et de communication dans l’UE-28 ont retrouvé leurs niveaux d’avant la crise. Pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services de transport et d’entreposage, le pic d’avant la crise a été dépassé aux deuxième et quatrième trimestres de 2013, respectivement. Les services d’hébergement et de restauration ont eux dépassé le pic d’avant la crise au troisième trimestre de 2014. En revanche, les derniers indices du chiffre d’affaires (deuxième trimestre de 2015) pour le commerce sont restés légèrement inférieurs à leurs niveaux d’avant la crise.

Évolution récente du chiffre d’affaires annuel

Parmi les activités de services (au niveau des sections de la NACE Rev. 2), les taux de croissance du chiffre d’affaires les plus élevés en 2014, dans l’UE-28, ont été enregistrés pour les services destinés aux entreprises, les services de transport et d’entreposage et les services d’hébergement et de restauration: le chiffre d’affaires des services administratifs et de soutien a progressé de 6,1 %, celui des services de transport et d’entreposage de 5,0 %, tandis que celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des services d’hébergement et de restauration a augmenté de 3,3 %. La croissance a été plus modérée pour les services d’information et de communication (1,6 %) et pour le commerce (0,2 %).

En 2014, l’évolution du chiffre d’affaires des services a été très variable parmi les États membres de l’UE-28. La Bulgarie a enregistré une baisse considérable de son chiffre d’affaires de services par rapport à 2013, tandis qu’une légère diminution a été constatée dans environ un quart des États membres de l’Union. En revanche, la Hongrie a enregistré une croissance relativement forte.

Le tableau 1 présente une analyse des deux derniers taux de variation du chiffre d’affaires pour chacun des secteurs de services de la NACE couverts par les statistiques économiques à court terme. Des taux de croissance supérieurs à 10 % ont été relevés en 2014 pour les services de transport et d’entreposage en Hongrie, les services d’hébergement et de restauration en Hongrie, en Grèce et en Irlande, les activités spécialisées, scientifiques et techniques en Estonie, en Hongrie, à Malte et en Lituanie, et les activités administratives et de soutien en Belgique, en Pologne et au Royaume-Uni. Les taux de croissance du chiffre d’affaires ont été positifs pour l’ensemble des six services en Allemagne, en Lituanie, au Luxembourg, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Suède. À l’opposé, le chiffre d’affaires a diminué pour quatre de ces six services en Bulgarie, en Grèce, en Italie, à Chypre, en Autriche et au Portugal en 2014.

Volume des ventes au détail

Le chiffre d’affaires présentant les ventes en prix courants, le volume de ventes ne donne une image de la situation qu’une fois les variations de prix supprimées. Entre 2008 et 2013, le volume des ventes dans le commerce de détail pour l’UE-28 a baissé chaque année, sauf en 2010, où une croissance de 0,3 % a été enregistrée (voir tableau 2) et, en conséquence, la croissance de 1,9 % enregistrée pour 2014 était la plus forte depuis 2007. Une série mensuelle (voir graphique 2) révèle que le volume des ventes au détail a atteint son niveau le plus haut dans l’UE-28 en février 2008 et a baissé de 4,3 % au total jusqu’en mars 2009. Il est resté relativement stable entre mars 2009 et mars 2012 pour de nouveau retomber en décembre 2012. Les derniers développements indiquent une augmentation du volume des ventes de 5,9 % entre la fin 2012 et juillet 2015 (la dernière période pour laquelle des données sont disponibles au moment de la rédaction de cet article).

Tous les secteurs du commerce de détail illustrés dans le graphique 2 ont connu une augmentation de leur volume de ventes au cours de la période allant d’avril 2013 à juin ou juillet 2015 (la dernière période disponible varie selon les différents services). Les taux de variation ont été relativement homogènes, s’inscrivant dans une fourchette de 4,1 % pour le commerce de détail de denrées, boissons et tabac à 8,3 % pour le commerce de détail d’ordinateurs et de matériels de télécommunication en magasin spécialisé.

En 2014, le volume des ventes du commerce de détail a baissé légèrement dans cinq États membres de l’Union, avec une diminution du chiffre d’affaires dépassant 0,5 % uniquement en Finlande (- 1,2 %). À l’inverse, le volume des ventes a augmenté de 4,0 % ou plus en 2014 dans huit États membres, la plus forte progression ayant été enregistrée au Luxembourg (8,4 %), après des hausses annuelles supérieures à 20 % tant en 2011 qu’en 2012 et une augmentation de 13,4 % en 2013.

Prix des services

Parmi les services dont l’indice des prix dans l’UE-28 est présenté dans les graphiques 3 et 4 (il convient de noter que les deux graphiques sont représentés à la même échelle), deux se démarquent du fait de leur évolution atypique — les télécommunications et les transports maritimes et côtiers, le dernier en particulier au cours de la première moitié de la période représentée. Depuis le début de 2006 (le début de chaque série chronologique), les prix à la production pour les télécommunications dans l’UE-28 ont suivi une tendance à la baisse constante et, en un peu plus de neuf ans seulement, ils ont chuté au total de 30,4 %. Les prix à la production pour les transports maritimes et côtiers ont affiché un degré de volatilité bien supérieur aux indices des autres services présentés dans les graphiques 3 et 4, en particulier la chute, suivie de l’augmentation des prix, liées à la crise économique et financière. L’impact net de ces mouvements est que les prix au deuxième trimestre de 2015 étaient de 9,1 % supérieurs à ceux du premier trimestre de 2006. La plupart des autres services ont enregistré des hausses de prix totales se situant entre 10 % et 17 % au cours des neuf années considérées, les prix à la production pour les transports aériens augmentant plus rapidement (+ 22,8 %).

Sources et disponibilité des données

La collecte des statistiques économiques à court terme (SCT) sur les services utilise le même cadre méthodologique que celui des statistiques à court terme sur l’industrie et la construction. L’article sur l’évolution à court terme de l’industrie et la construction apporte des informations complémentaires sur différents sujets, y compris le règlement SCT, les différentes formes de présentation des indices, à savoir les données non ajustées (données brutes), les données corrigées des effets calendaires, les données corrigées des effets saisonniers, la mise en œuvre de la NACE Rev. 2 et le rebasage quinquennal des indices SCT sur une nouvelle année de base.

L’indice du chiffre d’affaires et l’indice de l’emploi sont établis pour le commerce de détail et les autres services. Un indice supplémentaire est disponible pour le commerce de détail, à savoir l’indice du volume des ventes au détail, qui est en réalité un indice du chiffre d’affaires déflaté. En outre, des indices des prix à la production de services ont été élaborés pour un certain nombre de services ces dernières années et des travaux sont en cours en vue d’établir un indice de la production des services.

L’indice du chiffre d’affaires présente l’évolution des ventes en termes de valeur. Il convient de noter que les prix pour certains services baissent en réalité peut-être en raison de la libéralisation du marché et de la concurrence accrue (par exemple dans les télécommunications et d’autres activités technologiques). Dans ces cas, les taux de croissance des indices du chiffre d’affaires pour certaines activités, exprimés en valeur, seraient encore plus élevés s’ils étaient exprimés en volume.

Les indices de vente au détail revêtent une importance particulière en raison du rôle d’interface entre producteurs et consommateurs finals que joue le commerce de détail, ce qui permet d’utiliser les indices du chiffre d’affaires et du volume des ventes comme une indication précoce de l’évolution de la demande finale des ménages. La mesure du volume du chiffre d’affaires du commerce de détail est généralement appelée «indice du volume des ventes (au détail)». Afin d’éliminer l’effet du prix sur le chiffre d’affaires du commerce de détail, un déflateur des ventes est appliqué. Ce dernier est un indice fondé sur une méthode analogue à celle d’un indice des prix à la production mais il est adapté aux particularités du commerce de détail et reflète l’évolution des prix des marchandises vendues plutôt que celle du service de commerce de détail fourni.

Contexte

Certains des indicateurs SCT les plus pertinents forment une série des principaux indicateurs économiques européens (PIEE) nécessaires à la Banque centrale européenne (BCE) pour la conduite de la politique monétaire dans la zone euro. Trois PIEE concernent les statistiques économiques à court terme sur les services: le volume des ventes au détail, le chiffre d’affaires des autres services et les prix à la production des autres services.

Voir aussi

Commerce de détail
Services

Statistiques économiques à court terme

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Commerce et services (t_sts_ts)
Commerce de gros et de détail (NACE G) (t_sts_wrt)
Services (t_sts_ser)

Base de données

Commerce et services (sts_ts)
Commerce de gros et de détail (NACE G) (sts_wrt)
Services (sts_os)
Chiffre d’affaires (sts_os_t)
Prix à la production (SPPI) (sts_os_pp)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Sources des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes