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Statistiques sur l'économie et la finance – introduction

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Dernière mise à jour du texte: mai 2015. Mise à jour prévue de l’article: décembre 2016.

L’Union européenne (UE) est active dans un large éventail de domaines, mais le domaine économique a toujours joué un rôle prédominant. À partir de l’objectif relativement limité poursuivi il y a plus de 50 ans, celui de l’introduction de politiques communes dans les domaines du charbon et de l’acier, de l’énergie atomique et de l’agriculture, assorti de la création d’une union douanière, les politiques économiques européennes ont progressivement étendu leur champ d’application afin de couvrir de nombreux domaines.

Le marché unique

Depuis fin 1992, le marché unique européen a multiplié les possibilités, pour les personnes, les marchandises, les services et les capitaux, de circuler au sein de l’Union européenne aussi librement qu’au sein d’un même pays. Le lancement de l’Union économique et monétaire (UEM) en 1999 a stimulé davantage encore l’intégration des économies et des marchés. L’euro est devenu un symbole de l’Europe et le nombre depays ayant adopté la monnaie unique est passé de 11 au début à 19 en 2015.

En avril 2011, en vue du vingtième anniversaire de la création du marché unique, la Commission européenne a publié une communication intitulée «L’Acte pour le marché unique — Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance» [COM(2011) 206 final], ayant pour but d’améliorer le marché unique pour les entreprises, les travailleurs et les consommateurs. En octobre 2012, une nouvelle communication de la Commission européenne, intitulée «L’Acte pour le marché unique II — Ensemble pour une nouvelle croissance» [COM(2012) 573 final], est venue soutenir ces initiatives. L’objectif de cette deuxième communication était de développer le premier Acte pour le marché unique. Elle a recensé quatre moteurs sur lesquels doivent se concentrer les nouvelles actions:

  • créer des réseaux pleinement intégrés (tels que le transport et l’énergie) dans le marché unique;
  • favoriser la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises;
  • soutenir l’économie numérique dans l’ensemble de l’Europe afin de doper la productivité et la créativité;
  • renforcer l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des consommateurs.

Europe 2020

Favoriser le progrès économique et social constitue également un objectif essentiel des politiques européennes. En mars 2010, la Commission européenne a lancé la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Les objectifs de cette stratégie sont de surmonter les effets de la crise économique et financière de 2008 et de préparer l’économie de l’Union européenne en vue des dix prochaines années. Les lignes directrices intégrées pour l’économie et l’emploi ont été révisées dans le contexte de cette nouvelle stratégie.

Un programme économique renforcé

À la suite des actions de stabilisation du système financier et de l’économie, la crise économique et financière mondiale a également incité à adopter un programme économique renforcé soumis à une surveillance de l'UE plus étroite, ainsi qu’à trouver un accord sur une série de priorités stratégiques et un ensemble d’objectifs dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Une surveillance plus étroite des politiques économiques et budgétaires a été mise en place dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance, et de nouveaux instruments de lutte contre les déséquilibres macroéconomiques ainsi qu’une nouvelle méthode de travail (le semestre européen) ont été introduits pour favoriser l’examen, chaque année à la même époque, des priorités économiques et budgétaires. Dans le cadre de cette méthode, la Commission européenne publie un «examen annuel de la croissance» qui définit dans les grandes lignes les priorités économiques de l’Union pour l’année suivante.

En octobre 2011, le Conseil a adopté un EU economic governance package of six new legislative acts (en anglais) entré en vigueur à la mi-décembre 2011. Ces textes accordent une importance accrue à la réduction de la dette, fixent des exigences minimales en ce qui concerne les cadres budgétaires nationaux et instaurent une nouvelle procédure visant à prévenir et à corriger les déséquilibres macroéconomiques, notamment grâce à un tableau de bord comportant des indicateurs économiques et financiers dont l’évolution sera surveillée par la Commission. Ils ont été suivis, en mai 2013, de deux règlements conçus pour renforcer davantage l’intégration économique et la convergence entre les États membres de la zone euro:

  • le règlement (UE) n° 473/2013 du Parlement européen et du Conseil relatif au suivi et à l’évaluation des projets de plans budgétaires et lié à la excessive deficit procedure (en anglais);
  • le règlement (UE) n° 472/2013 du Parlement européen et du Conseil relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres de la zone euro connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière.

Ces règlements constituent un cadre basé sur une approche progressive, avec des exigences en matière de surveillance pour un grand nombre de situations budgétaires, afin de garantir la pleine continuité du suivi des politiques.

En janvier 2015, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «Utiliser au mieux la flexibilité offerte par les règles existantes du pacte de stabilité et de croissance» (COM(2015) 12). Cette communication a pour but de renforcer le lien entre les investissements, les réformes structurelles et la responsabilité budgétaire.

Les priorités de la Commission européenne

En 2014, la Commission européenne a fixé une liste de 10 grandes priorités qui seront au cœur de son programme de travail 2015. Trois d’entre elles étaient particulièrement importantes pour les statistiques économiques, à savoir la priorité principale consistant à stimuler l’emploi, la croissance et l’investissement, le marché intérieur de l’UE et l’Union économique et monétaire.

Il est prévu que le train de mesures en faveur de l’emploi, de la croissance et de l’investissement de la Commission européenne soit axé sur la réduction des réglementations, une utilisation plus efficace des ressources financières existantes et une utilisation flexible des fonds publics afin de générer 300 milliards d’euros d’investissements publics et privés sur les trois prochaines années. Ces investissements devraient cibler l’infrastructure, l’éducation, la recherche et l’innovation, l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique, ainsi que l’emploi des jeunes.

Le marché intérieur est considéré comme le meilleur atout pour relever les défis de la mondialisation. Le renforcement de la base industrielle de l’économie de l’UE – en portant à 20 % la part de l’industrie dans le PIB de l’UE à l’horizon 2020 – a pour but de faire en sorte que l’Europe conserve son rôle de chef de file à l’échelle mondiale dans les secteurs stratégiques comportant des emplois à haute valeur ajoutée. Parmi les objectifs visés par cette priorité figure la création d’une union des marchés de capitaux visant à permettre aux petites entreprises de lever des fonds plus aisément et à augmenter l’attractivité de l’Europe pour les investissements.

En ce qui concerne l’Union économique et monétaire, les objectifs de la Commission européenne sont les suivants: prendre des décisions sur le soutien des pays en difficulté de la zone euro qui soient plus légitimes sur le plan démocratique; évaluer non seulement la viabilité financière des programmes de soutien et de réforme mais aussi leurs incidences sur les citoyens; réviser la législation relative à la surveillance budgétaire et macroéconomique; et encourager la mise en œuvre de réformes structurelles supplémentaires dans les pays de la zone euro.

Statistiques économiques

Une vaste gamme d’indicateurs conjoncturels et structurels est nécessaire à l’appui des évolutions stratégiques. Les données fournies par Eurostat à partir d’une multitude de sources, concernant notamment les comptes nationaux, les finances publiques, les taux de change et les taux d’intérêt, les prix à la consommation et la balance des paiements, peuvent être utilisées pour analyser la situation économique. Ces indicateurs sont également employés pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des politiques de l’Union.

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