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Archive:Statistiques structurelles sur les entreprises au niveau régional

Données extraites en mars 2015. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: juin 2016.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (en anglais) (voir le User's Guide, en anglais).

Le présent article fait partie d’un ensemble d’articles sur les statistiques basé sur l’Annuaire régional publié par Eurostat. Présentées selon la nomenclature des activités NACE, un ensemble de statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) décrit le fonctionnement et les performances des entreprises dans toute l’Union européenne (UE).

Carte 1: Taux de création d’entreprises dans l’économie marchande, par région de niveau NUTS 2, 2010 (¹)
(en % d’entreprises actives)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)

Principaux résultats statistiques

Carte 2: Taux de disparition d’entreprises dans l’économie marchande, par région de niveau NUTS 2, 2010 (¹)
(en % d’entreprises actives)
Source: Eurostat (bd_size_r3) et (bd_9bd_sz_cl_r2)
Carte 3: Densité des entreprises à forte croissance dans l’économie marchande, par région de niveau NUTS 2, 2010 (¹)
(nombre d’entreprises à forte croissance pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (bd_hgnace2_r3), (bd_9pm_r2), (demo_r_gind3) et (demo_gind)
Carte 4: Emploi dans le secteur industriel, par région de niveau NUTS 2, 2012 (¹)
(en % de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 5: Emploi dans le secteur de la construction, par région de niveau NUTS 2, 2012 (¹)
(en % de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Carte 6: Emploi dans le secteur des services non financiers, par région de niveau NUTS 2, 2012 (¹)
(en % de l’économie marchande non financière)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)
Tableau 1: Pourcentage moyen de l’emploi dans l’économie marchande non financière et régions les plus spécialisées, par activité (sections et divisions de la NACE), par région de niveau NUTS 2 et par région statistique de niveau 2, 2012 (¹)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2)
Carte 7: Concentration régionale des activités, par région de niveau NUTS 2, 2012 (1)
(en %, part cumulée des cinq principaux secteurs d’activité (divisions NACE) dans l’emploi de l’économie marchande non financière de la région)
Source: Eurostat (sbs_r_nuts06_r2) et (sbs_na_sca_r2)

Démographie des entreprises: créations et disparitions

Les statistiques sur la démographie des entreprises décrivent les caractéristiques des entreprises au sein de la population des entreprises: ces données couvrent, entre autres, la création de nouvelles entreprises, la croissance et la survie des entreprises existantes (en prêtant tout particulièrement attention à leur incidence en matière d’emploi), et la disparition d’entreprises. Ces indicateurs peuvent fournir des informations importantes sur la dynamique des entreprises, en ce que les nouvelles entreprises et les entreprises à croissance rapide sont souvent des précurseurs qui réalisent des gains d’efficacité et améliorent la compétitivité générale d’une économie, tandis que des taux de disparition relativement élevés peuvent indiquer que des activités économiques ne sont plus rentables.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Lietuva, Lituanie

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Le taux de création d’entreprises mesure le nombre de nouvelles entreprises par rapport à la population totale d’entreprises actives. En 2010, le taux de création de nouvelles entreprises au sein de l’économie marchande de l’Union européenne s’élevait à 9,8 %. Ce taux était considérablement plus élevé en Lituanie (une seule région de niveau NUTS 2) où il culminait à 21,6 %. Le taux de disparition d’entreprises en Lituanie était aussi relativement élevé, atteignant 16,7 %, tout en restant néanmoins inférieur au taux de création. Par conséquent, le nombre d’entreprises actives dans l’économie marchande en Lituanie a augmenté.

©: Bokstaz / Shutterstock.com

Les statistiques présentées dans cette section couvrent l’industrie, la construction et les services, à l’exception des holdings (sections B à S de la NACE, sauf le groupe 64.2). Les statistiques sur la démographie des entreprises ne sont pas disponibles pour l’Irlande et la Grèce.

Taux de création d’entreprises relativement élevé en Lettonie, en Lituanie et en Pologne

En 2010, le taux de création de nouvelles entreprises européen (voir carte 1 pour les données y relatives) dans l’industrie, la construction et les services, à l’exception des sociétés holding, s’élevait à 9,8 %, en d’autres termes, près d’une entreprise active sur dix était nouvelle. Les États membres baltes que sont la Lettonie et la Lituanie, ainsi que leur voisine, la Pologne, ont enregistré les taux les plus élevés de création d’entreprises. Ce taux était également élevé en Turquie (seules des données nationales sont disponibles).

Les statistiques sur la démographie des entreprises au niveau national peuvent dissimuler d’importants écarts entre les régions. Parmi les États membres multirégionaux de l’Union pour lesquels des données régionales sont disponibles, les plus grands écarts entre les taux de création d’entreprises les plus élevés et les moins élevés ont été recensés en France, en Espagne, en Bulgarie, aux Pays-Bas, au Danemark et en Slovénie.

En examinant de manière plus approfondie les régions de niveau NUTS 2, il apparaît qu’en 2010, les taux de création d’entreprises les plus élevés étaient de 21,6 % en Lituanie et 17,7 % en Lettonie (ces dernières constituant chacune une seule région à ce niveau de détail) et le taux le plus faible était de 4,3 % à Chypre (également une seule région à ce niveau de détail). Ainsi, le taux de création d’entreprises en Lituanie était presque le quintuple de celui affiché par Chypre.

Ces chiffres traduisent probablement, du moins dans une certaine mesure, l’incidence de la crise économique et financière sur ces économies. La Pologne était la seule économie de l’Union à ne pas entrer en récession. Chacune des 16 régions de niveau NUTS 2 de Pologne a enregistré un taux de création d’entreprises d’au moins 13 % (zones les plus foncées sur la carte 1). Les taux de création dans ces 16 régions polonaises se situaient dans une marge étroite, variant entre 13,1 % dans la région centrale de Łódzkie et 15,3 % dans la région orientale de Lubelskie.

Les régions abritant les capitales ont souvent enregistré les taux de création d’entreprises les plus élevés

En 2010, le taux de création d’entreprises dans les régions abritant les capitales étaient souvent plus élevés que la moyenne. Ces données peuvent être le reflet de toute une série de facteurs. Par exemple, les régions abritant les capitales offrent généralement le plus grand marché potentiel (mais aussi le plus grand nombre de concurrents). Elles se caractérisent aussi par une force de travail hautement qualifiée et les études montrent que les diplômés sont davantage prédisposés à lancer une nouvelle entreprise. Ces régions présentent également une forte proportion d’entreprises de services (pour lesquelles les barrières à l’entrée sont souvent très réduites). Pour de plus amples informations sur le poids relatif des services dans les régions abritant les capitales, voir ci-dessous la section intitulée «Analyse détaillée des spécialisations au sein de l’économie marchande non financière».

Outre la région de Mazowieckie (13,2 %), qui abrite la capitale polonaise, des taux de création d’entreprises d’au moins 13 % ont également été enregistrés dans les régions abritant les capitales danoise (Hovedstaden), française (Île de France), portugaise (Lisboa) et slovaque (Bratislavský kraj). Cette tendance des régions abritant les capitales à afficher des taux de création d’entreprises supérieurs à la moyenne était particulièrement manifeste en République tchèque, au Danemark, en Italie, en Autriche, en Roumanie, en Slovénie, en Slovaquie et en Finlande, où ces régions ont enregistré la plus forte proportion de nouvelles entreprises par rapport à toutes les régions de ces États membres.

Parallèlement à la région de la capitale, sept autres régions françaises ont enregistré des taux de création d’entreprises d’au moins 13 %: celles-ci se situaient dans l’extrémité nord-est, le long de la côte méditerranéenne ou dans les régions d’outre-mer. Deux autres régions présentaient un taux de création d’entreprises d’au moins 13 %: la région portugaise de Região Autónoma dos Açores et la région slovaque de Východné Slovensko.

Les plus faibles taux de création d’entreprises ont été enregistrés en Belgique, en Autriche et en Italie

De faibles taux de création d’entreprises – moins de 7 % (zones les plus claires sur la carte 1) – ont été observés en Belgique (seules des données nationales sont disponibles), dans les neuf régions de niveau NUTS 2 d’Autriche, dans la plupart des régions italiennes (15 régions sur 21) et dans deux régions du nord de l’Espagne (Comunidad Foral de Navarra et Castilla y León). Ces taux relativement faibles peuvent traduire, du moins dans une certaine mesure, les différences culturelles à l’égard de la prise de risques, de la lourdeur des procédures administratives nécessaires pour lancer une nouvelle entreprise, ou le climat économique général.

Un peu moins de 9 % des entreprises actives dans l’Union ont cessé leurs activités

Dans l’Union, le taux de disparition d’entreprises dans l’industrie, la construction et les services, à l’exception des sociétés holding (voir la carte 2 pour les données y relatives) s’élevait à 8,8 % en 2010.

C’est la Croatie qui a enregistré le taux de disparition le plus élevé (seules les données nationales sont disponibles; il convient également de noter que les statistiques croates portent sur 2012): près d’une entreprise sur quatre (24,3 %) a cessé ses activités. En 2009, les huit régions de niveau NUTS 2 de Roumanie ont toutes enregistré des taux de disparition supérieurs à 15 %, Nord-Vest affichant le taux le plus élevé (18,7 %). Il convient de souligner qu’étant donné que les données relatives à la Roumanie portent sur 2009, elles reflètent plus probablement l’incidence négative de la crise économique et financière plutôt que les prémices d’une relance que plusieurs autres États membres connaissaient déjà en 2010.

En 2010, les seules autres régions où les taux de disparition étaient supérieurs à 15 % étaient le Portugal (seules les données nationales sont disponibles) et la Lituanie (une seule région à ce niveau de détail). Des taux de disparition d’entreprises légèrement inférieurs (de 12 à 14,6 %) ont, quant à eux, été enregistrés dans les quatre régions slovaques (à l’exception de la région de la capitale de Bratislavský kraj; données de 2009), dans quatre régions du nord de la Pologne (données de 2009), en Lettonie (une seule région à ce niveau de détail), et dans la région de Hovedstaden, qui abrite la capitale danoise.

En revanche, les plus faibles taux de disparition d’entreprises ont été enregistrés à Malte (une seule région à ce niveau de détail), en Belgique (seules les données nationales sont disponibles), dans six des neuf régions autrichiennes, dans huit des 12 régions des Pays-Bas, ainsi que dans quatre régions de France (dont deux régions d’outre-mer) et dans deux régions du nord-est de l’Italie.

C’est dans les régions orientales et méridionales de l’Union que les effets de la crise économique et financière étaient les plus visibles. En effet, certains des taux de disparition d’entreprises les plus importants ont été observés en Hongrie et en Roumanie. Même si les taux de disparition dans le sud de l’Italie, au Portugal et dans la moitié sud de l’Espagne n’étaient pas aussi prononcés, toutes ces régions ont enregistré un recul du nombre d’entreprises actives (en conséquence d’un taux de disparition plus élevé que le taux de création).

Solde net des entrées et sorties d’entreprises: régions présentant des taux de création et de disparition d’entreprises relativement élevés

Plusieurs des régions ayant enregistré des taux de création d’entreprises relativement élevés affichaient également des taux de disparition d’entreprises relativement importants. Ce n’est peut-être pas surprenant, étant donné que les entreprises dynamiques et innovantes qui pénètrent un marché sont susceptibles d’en faire sortir des opérateurs. Ce phénomène peut se mesurer par le «solde net des entrées et sorties», un indicateur qui repose sur la somme des taux de création et de disparition d’entreprises. Cet indicateur fournit des informations sur la fréquence à laquelle la population d’entreprises actives est perturbée par le processus de «destruction créatrice».

Le solde net des entrées et sorties représentait une part appréciable (au moins 25 %) du nombre total d’entreprises actives en Croatie (selon les données pour 2012), en Lettonie et en Lituanie, dans toutes les régions de Roumanie et de Slovaquie, dans la plupart des régions polonaises, ainsi que dans la région de Hovedstaden qui abrite la capitale danoise. À l’exception de la Croatie et des régions roumaines, les taux de création étaient généralement plus élevés que les taux de disparition, ce qui a conduit à une augmentation du total de la population d’entreprises actives.

L’Union comptait près de 30 entreprises à forte croissance pour 100 000 habitants

Aux fins des statistiques sur la démographie des entreprises, les entreprises à forte croissance sont les entreprises qui affichent une croissance de l’emploi d’au moins 10 % par an pendant une période de référence de trois ans. Cet indice est calculé uniquement pour les entreprises comptant au moins 10 employés au début de la période d’observation.

En 2010, la densité des entreprises à forte croissance dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des services, à l’exception des sociétés holding dans l’Union (voir la carte 3 pour les données y relatives) était de 29,4 entreprises pour 100 000 habitants. La carte montre que les plus fortes densités étaient généralement concentrées dans les économies nordiques de Lettonie, de Lituanie, de Suède (et de Norvège), ainsi qu’en République tchèque, au Luxembourg, dans la plupart des régions des Pays-Bas et dans certaines régions de France. En revanche, la densité des entreprises à forte croissance était relativement faible en Croatie, dans plusieurs régions danoises, ainsi que dans le sud de l’Italie et de la Roumanie.

Bratislava affichait la plus grande densité d’entreprises à forte croissance

En examinant de manière plus approfondie les régions de niveau NUTS 2, il apparaît que la densité d’entreprises à forte croissance la plus élevée en 2010 a été enregistrée dans la région slovaque abritant la capitale, Bratislavský kraj, qui comptait trois fois plus d’entreprises à forte croissance (96,5 pour 100 000 habitants) que la moyenne de l’Union. Dans six régions, la densité des entreprises à forte croissance était légèrement supérieure au double de la moyenne de l’Union: le Luxembourg et la Lituanie (ces dernières constituant chacune une seule région à ce niveau de détail; pour ces deux États membres, les dernières données disponibles portent sur 2012 et excluent les sections P à R et la division 96 de la NACE), deux régions françaises (la région d’Île de France, qui abrite la capitale, et la Corse), la région bulgare de Yugozapaden, qui abrite la capitale, et la région néerlandaise d’Utrecht.

En effet, en règle générale, il a été constaté que la région abritant la capitale présentait une densité d’entreprises à forte croissance beaucoup plus élevée que les autres régions du même État membre. Cette tendance s’est reproduite dans chacun des États membres multirégionaux de l’Union européenne pour lesquels des données sont disponibles, à l’exception de l’Italie (où la Provincia Autonoma di Bolzano / Bozen affichait la plus grande densité d’entreprises à forte croissance) et des Pays-Bas (où Utrecht a enregistré la densité la plus élevée).

De toutes les régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles, la plus faible densité d’entreprises à forte croissance a été enregistrée dans la région roumaine de Nord-Est (7,5 entreprises pour 100 000 habitants). Trois autres régions de Roumanie affichaient également des densités inférieures à 10 entreprises pour 100 000 habitants, tout comme la région autonome espagnole de Melilla et la Croatie (seules les données nationales sont disponibles; il convient également de noter que les statistiques croates portent sur 2012 et excluent les sections P à R et la division 96 de la NACE).

Tendances des spécialisations au sein de l’économie marchande non financière

Les statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) couvrent les secteurs de l’industrie, de la construction et des services non financiers, collectivement désignés sous le nom d’économie marchande non financière, reprises ici comme correspondant aux sections B à J et L à N et à la division 95 (réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques).

Les SSE peuvent être analysées à un niveau sectoriel très détaillé (plusieurs centaines d’activités économiques), par classe de taille des entreprises et, comme ici, par région. Ces statistiques fournissent des informations sur la structure et le fonctionnement des unités locales dans les économies marchandes régionales, avec des données harmonisées pour le nombre d’unités locales et de personnes occupées, ainsi que la valeur monétaire des rémunérations et des salaires, et les investissements. L’analyse des SSE régionales présentée dans cet article repose exclusivement sur le nombre de personnes occupées. Si les SSE en matière de valeur ajoutée ne sont pas collectées à l’échelle régionale, ces informations sont disponibles dans les comptes régionaux, qui peuvent également faire l’objet d’une analyse par activité: voir cet article

Près de 134 millions de personnes étaient occupées dans l’économie marchande non financière de l’UE-28

Selon des estimations réalisées à l’aide des SSE à l’échelle nationale, environ 22,3 millions d’entreprises étaient actives dans l’économie marchande non financière de l’UE-28 en 2012. Ensemble, ces entreprises ont généré 6 184 milliards d’euros de valeur ajoutée brute et employé quelque 133,8 millions de personnes.

Tandis que certaines activités – telles que la vente au détail – sont présentes dans toutes les régions, beaucoup d’autres affichent des niveaux de concentration très différents; souvent, seules quelques régions affichent un niveau de spécialisation particulièrement élevé. Le pourcentage d’une activité spécifique de la NACE au sein de l’économie marchande non financière permet de déterminer quelles régions ont les niveaux de spécialisation les plus élevés ou les plus faibles, indépendamment de la taille des régions ou de l’importance des activités concernées. Ces caractéristiques sont présentées pour l’industrie (sections B à E de la NACE), la construction (section F de la NACE) et les services non financiers (sections G à J et division 95 de la NACE) sur les cartes 4 à 6.

Les raisons de cette spécialisation, qui sont variées, incluent: la présence de ressources naturelles (par exemple pour l’exploitation de mines ou de carrières, ou pour la filière du bois); l’accès à des employés qualifiés (par exemple pour la recherche et le développement scientifiques); le niveau des coûts de production (par exemple les rémunérations et les autres coûts liés à la main-d’œuvre, ou le coût et la disponibilité d’autres intrants); la disponibilité d’infrastructures appropriées (par exemple les transports et les télécommunications); les conditions climatiques et topographiques (particulièrement importantes en ce qui concerne l’activité touristique); la proximité des marchés ou l’accès à ceux-ci; et les contraintes législatives. Tous ces facteurs peuvent avoir une influence sur les importantes disparités qui existent entre les régions de l’Union en ce qui concerne le poids des différentes activités au sein de leurs économies marchandes respectives.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Vest, Roumanie

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Environ un quart (24,5 %) des personnes occupées dans l’économie marchande non financière de l’UE-28 travaillaient au sein du secteur industriel. Dans la région roumaine de Vest, la proportion de la force de travail de l’économie marchande non financière occupée dans des activités industrielles représentait près du double de la moyenne de l’Union, à savoir 47,3 % en 2012. Il s’agit du pourcentage le plus élevé observé dans l’Union parmi les régions de niveau NUTS 2.

©: Mihai-Bogdan Lazar / Shutterstock.com

Le secteur industriel représentait près d’un quart de la force de travail de l’économie marchande non financière au sein de l’Union

Dans l’ensemble de l’UE-28, les activités industrielles (sections B à E de la NACE) représentaient un peu moins d’un quart (24,5 %) de la force du travail totale de l’économie marchande non financière. La carte 4 indique une division est-ouest assez claire concernant la contribution des activités industrielles à l’emploi dans l’économie marchande non financière en 2012, l’industrie représentant généralement une part de l’emploi importante dans les régions situées à l’extrémité est.

Europe 2020: pour une renaissance industrielle européenne

Selon les dernières informations disponibles sur des comptes nationaux, en 2014, la valeur ajoutée brute de l’industrie manufacturière de l’UE-28 représentait 15,3 % de la valeur ajoutée brute totale. Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, l’Union s’est fixé l’objectif ambitieux de stimuler la croissance et la compétitivité dans le secteur manufacturier. Les plans sont détaillés dans une communication de la Commission intitulée «Pour une renaissance industrielle européenne» (COM(2014) 14).

La communication fixe l’objectif de ramener la part de l’industrie à 20 % du PIB à l’horizon 2020. Dans le domaine de la politique industrielle régionale, elle encourage la mise en œuvre d’instruments de développement qui favorisent l’innovation, les compétences et l’entrepreneuriat.

Dans 59 autres régions de niveau NUTS 2, la force de travail industrielle représentait au moins 35 % des personnes travaillant dans l’économie marchande non financière (zones les plus sombres sur la carte 4). Le poids du secteur industriel dans la force de travail de l’économie marchande non financière était essentiellement concentré dans un ensemble de régions s’étendant de la Bulgarie à la Hongrie, en passant par la Roumaine, avant de se diviser pour couvrir la Slovénie et le nord de l’Italie au sud, et la Slovaquie, la République tchèque, la Pologne, la moitié sud de l’Allemagne et deux régions autrichiennes au nord. Le niveau relativement élevé de spécialisation dans les activités industrielles des régions orientales de l’Union peut refléter, dans une certaine mesure, les coûts relativement faibles de la main-d’œuvre, la délocalisation et les stratégies d’investissements étrangers directs, ainsi que la richesse des ressources naturelles. En revanche, le secteur manufacturier des économies allemande et autrichienne se caractérise souvent par une ingénierie de grande qualité, fabriquant des produits qui rencontrent un succès particulier sur les marchés d’exportation (par exemple, la production de machines et d’équipement électrique).

En examinant de manière plus approfondie les régions de niveau NUTS 2, il apparaît que la force de travail industrielle représentait 47,3 % de l’emploi dans l’économie marchande non financière de la région de Vest en Roumanie, le plus grand employeur du secteur étant la construction de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorques. Le secteur industriel représentait également plus de 45 % de la force de travail de l’économie marchande non financière dans deux régions bulgares, Severen tsentralen et Severozapaden (qui était la région la plus spécialisée de l’Union à la fois pour l’industrie de l’habillement et la distribution d’eau), ainsi que dans deux régions tchèques, Střední Morava et Severovýchod (où la production manufacturière représentait à elle seule 44,5 % de la force de travail de l’économie marchande non financière, soit le pourcentage le plus élevé de l’Union).

En dehors de ces régions orientales de l’Union, la région de Tübingen (qui était la région la plus spécialisée pour la production de machines et d’équipement), située dans le sud de l’Allemagne, était la seule région des États membres qui ont rejoint l’Union avant 2004 dans laquelle les activités industrielles représentaient au moins 40 % de la force de travail de son économie marchande non financière, avec 42,8 %. Les autres pourcentages les plus élevés ont été relevés dans deux autres régions du sud de l’Allemagne, Oberfranken et Oberpfalz (qui était la région de l’Union la plus spécialisée dans la production d’équipement électrique), et dans la région du centre de l’Italie, Marche, (qui était la région de l’Union la plus spécialisée dans l’industrie du cuir et de la chaussure). Dans ces trois régions, le secteur industriel représentait 39 à 40 % de la force de travail de l’économie marchande non financière.

Près d’une personne sur dix au sein de la force de travail de l’économie marchande non financière était employée dans le secteur de la construction

La carte 5 présente le pourcentage d’emploi dans le secteur de la construction en 2012. En moyenne, le secteur de la construction représentait près d’un emploi sur dix au sein de l’économie marchande non-financière de l’UE-28, avec une part de 9,4 %. Les plus fortes concentrations d’emploi dans le secteur de la construction ont été principalement recensées dans deux zones: un groupe de régions en Belgique et en France (les deux régions abritant la capitale constituant des exceptions notables), et un autre groupe couvrant les régions du nord de la Finlande et de la Suède, et toute la Norvège à l’exception de la région abritant la capitale.

Plus précisément, dans 48 régions de niveau NUTS 2 de l’Union, le secteur de la construction représentait au moins 13 % de la force de travail de l’économie marchande non financière (zones les plus sombres sur la carte 5). Presque la moitié d’entre elles (20 régions) étaient situées en France, sept en Belgique et six en Italie.

Le secteur de la construction représentait près d’un emploi sur cinq (23,3 %) au sein de la force de travail de l’économie marchande non financière dans la région insulaire française de Corse (qui était la région de l’Union la plus spécialisée dans le secteur de la construction). La région située à l’extrême sud de la Belgique, la Province du Luxembourg, était la seule autre région de niveau NUTS 2 de l’Union dans laquelle plus d’un travailleur sur quatre dans l’économie marchande non financière était employé dans le secteur de la construction.

Les services non financiers représentaient près de deux emplois sur trois au sein de l’économie marchande non financière de l’Union

Les services non financiers représentaient près de deux tiers (66,1 %) de la force de travail de l’économie marchande non financière de l’UE-28 en 2012. La carte 6 indique que les forces de travail les plus fortement orientées vers les services ont souvent tendance à être enregistrées dans les grands centres urbains, notamment dans les régions capitales. Parallèlement, la carte 6 révèle une autre tendance: la part relativement élevée de la force de travail dans le secteur des services non financiers dans plusieurs régions qualifiées de destinations touristiques.

L’importance relative la plus élevée de la force de travail dans les services non financiers a été enregistrée dans la région d’Inner London

Dans la région abritant la capitale du Royaume-Uni, Inner London, les services non financiers représentaient 93,6 % de la force de travail de l’économie marchande non financière. Inner London était la région de l’Union la plus spécialisée dans la production multimédia, les activités juridiques et comptables, les activités des sièges sociaux, ainsi que la publicité et les études de marché. Il convient de souligner qu’étant donné que Londres compte parmi les principaux centres financiers du monde, la capitale serait encore plus orientée vers les services si ces données couvraient les services financiers.

Dans 14 régions abritant une capitale, la proportion de l’emploi dans les services non financiers s’élevait au moins à 75 %. Cette part allait au moins jusqu’à 80 % dans les régions de Southern and Eastern (Irlande), Berlin, la Comunidad de Madrid, la Région de Bruxelles-Capitale / Brussels Hoofdstedelijk Gewest (qui était la région de l’Union la plus spécialisée dans les services de télécommunications) et Noord-Holland, ainsi que dans la région d’Oslo og Akershus, qui abrite la capitale norvégienne. Il convient de noter que les données relatives à Praha et Lisboa sont confidentielles et qu’en tant que telles, leur valeur précise ne peut être divulguée, même si les services non financiers occupaient manifestement au moins trois quarts de la force de travail de leur économie marchande non financière.

Étendue de la spécialisation et mesures de concentration

Le tableau 1 présente une analyse des activités plus approfondie au niveau des sections et divisions de la NACE. Le tableau indique la part médiane et la part moyenne (pour toutes les régions) de chaque activité dans la force de travail de l’économie marchande non financière. Les deux dernières colonnes du tableau indiquent quelle région était la plus spécialisée, au niveau de la part de l’emploi de cette activité par rapport à la force de travail de l’économie marchande non financière dans cette région. Il convient de noter que certaines de ces données sont confidentielles, bien que les noms des régions les plus spécialisées (mais pas le taux correspondant) soient présentés dans le tableau.

Les régions de Śląskie et de North Eastern Scotland étaient spécialisées dans les industries extractives

Les activités d’extraction de minerais énergétiques et métalliques tendent à être très concentrées en raison de la localisation géographique des gisements, et seules quelques régions étaient donc très spécialisées dans ces activités. En raison de ces caractéristiques, une poignée de régions peuvent représenter un pourcentage relativement important des emplois pour certaines de ces activités. Les exemples les plus remarquables incluent l’extraction de houille et de lignite dans la région de Śląskie (Pologne) ou l’extraction de pétrole brut et de gaz naturel dans la région de North Eastern Scotland (Royaume-Uni).

Les régions nordiques et baltes affichaient un niveau relativement élevé de spécialisation dans les activités de la filière du bois

Les activités manufacturières qui incluent les premières étapes de la transformation de produits issus de l’agriculture, de la pêche ou de la sylviculture tendent à être concentrées dans les régions proches de la source des matières premières utilisées. La région la plus spécialisée dans l’industrie alimentaire (division 10 de la NACE) était située dans la zone rurale et côtière de Bretagne (nord-ouest de la France). Les régions nordiques et baltes très boisées, ainsi que les régions montagneuses du centre de la Slovaquie, étaient parmi les régions les plus spécialisées dans le travail du bois et la fabrication d’articles en bois (division 16 de la NACE) ainsi que dans l’industrie du papier et du carton (division 17 de la NACE). La Lettonie (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse) était la région la plus spécialisée dans le travail du bois et la fabrication d’articles en bois, et la région de Norra Mellansverige (Suède) était la plus spécialisée dans la fabrication de pâte à papier et de carton.

Des régions allemandes et belges spécialisées dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques

Plusieurs régions d’Allemagne et de Belgique étaient relativement spécialisées dans la production de produits chimiques et pharmaceutiques, la région de Rheinhessen-Pfalz étant la plus spécialisée dans la fabrication de produits chimiques et la région Prov. Brabant Wallon étant la plus spécialisée dans les produits et préparations pharmaceutiques. Le niveau le plus élevé de spécialisation régionale en ce qui concerne la fabrication de caoutchouc et de plastiques a été observé dans la région française d’Auvergne, ces activités étant concentrées à Clermont-Ferrand.

Les régions insulaires et abritant une capitale figuraient parmi les régions les plus spécialisées dans les services de transports

Les services de transports sont influencés par la localisation, le transport par eau (division 50 de la NACE) étant naturellement bien développé dans les régions côtières et les îles tandis que les transports aériens (division 51 de la NACE) sont généralement importants dans les régions situées à proximité de grandes villes, mais également dans certaines régions insulaires (en particulier si leurs activités sont axées sur le tourisme). La petite région insulaire d’Åland (Finlande) est un centre de liaisons par ferry entre la Suède et la Finlande ainsi que pour d’autres liaisons dans la mer baltique – elle était très spécialisée dans le transport par eau, qui représentait 32,1 % du nombre total de la force du travail de l’économie marchande non financière de la région en 2012. La région d’Outer London était la région la plus spécialisée dans les transports aériens.

Les destinations de vacances traditionnelles comptent parmi les régions les plus spécialisées dans les services d’hébergement

Les régions traditionnellement associées au tourisme, par exemple de nombreuses régions en Grèce, en Italie, au Portugal et en Espagne, figuraient parmi les plus spécialisées dans les services d’hébergement (division 55 de la NACE) et les activités liées à la restauration (division 56 de la NACE). La région grecque de l’Égée-Méridionale, Notio Aigaio (qui englobe notamment les îles de Kos, Mykonos et Rhodes), affichait la part la plus élevée de la force de travail de l’économie marchande non financière employée dans les activités d’hébergement. La part la plus élevée de la force de travail de l’économie marchande non financière employée dans les activités de restauration a, quant à elle, été enregistrée dans une autre région grecque, Ionia Nisia (les îles ioniennes, parmi lesquelles figurent Corfu et Paxos).

Dans les destinations touristiques, les emplois sont concentrés dans un nombre relativement restreint d’activités

La carte 7 présente une analyse d’une mesure de la concentration, à savoir la mesure dans laquelle les possibilités d’emploi d’une région donnée dépendent d’un petit nombre d’activités importantes, ou, à l’inverse, si la région se caractérise par une plus grande diversification (les emplois étant répartis sur un plus large éventail d’activités). La carte présente la part cumulée des cinq principales activités (divisions NACE) au niveau de l’emploi, en détaillant leur proportion dans la force de travail de l’économie marchande non financière. Les cinq activités principales sont sélectionnées individuellement pour chaque région, même si plusieurs d’entre elles, comme le commerce de détail, font parties des cinq principaux secteurs employeurs dans presque toutes les régions.

En 2012, les cinq divisions de la NACE présentant les parts les plus élevées de l’UE-28 de la force de travail de l’économie marchande non financière représentaient une part cumulée de 41,3 %. Parmi les régions de niveau NUTS 2, cette part oscillait entre un peu moins d’un tiers de la force de travail – dans la région tchèque de Moravskoslezsko et la région hongroise de Dél-Dunántúl – et un peu plus de deux tiers dans les deux régions grecques de Notio Aigaio et d’Ionia Nisia, ainsi que dans la ville autonome espagnole de Melilla.

Ces cinq activités principales employaient plus de 50 % de la force de travail de l’économie marchande non financière dans 12 des 13 régions grecques, la seule exception étant de la capitale d’Attiki. Les zones les plus sombres sur la carte 7 montrent également que plusieurs régions rurales peu peuplées ou des régions qualifiées de destinations touristiques présentaient une concentration particulièrement élevée d’emplois dans un nombre relativement limité d’activités. Ces régions sont, pour l’essentiel, situées en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Sources et disponibilité des données

Démographie des entreprises

Le règlement (CE) nº 295/2008 relatif aux SSE (refonte) et ses règlements d’exécution constituent le fondement juridique de la collecte annuelle des SSE. Cependant, les statistiques sur la démographie régionale des entreprises ne relèvent pas de son champ d’application.

Une collecte pilote de données pour les statistiques sur la démographie régionale des entreprises a été lancée par Eurostat en 2012, avec le soutien de la Commission européenne direction générale de la politique régionale et urbaine. Cet exercice volontaire a bénéficié du soutien d’un certain nombre de subventions fournies par les autorités statistiques nationales. Le travail de développement dans ce domaine est en cours et une autre enquête, couvrant les périodes de référence 2011 à 2013 a été lancée en 2015.

Une partie importante du financement au titre de la politique de cohésion a été consacrée à l’amélioration de l’entrepreneuriat et de l’environnement des entreprises, en ciblant les entreprises récemment créées et les petites et moyennes entreprises (PME). Ainsi, le prochain exercice de collecte de données vise à soutenir la politique de cohésion régionale (2014–2020), en fournissant des informations importantes pour le suivi à la fois de la stratégie Europe 2020 et de la politique de cohésion régionale.

Statistiques structurelles sur les entreprises

Le règlement (CE) n° 295/2008 relatif aux SSE (refonte) et ses règlements d’exécution constituent le fondement juridique de la collecte annuelle des SSE. Les statistiques régionales sont compilées pour les rémunérations et les salaires, ainsi que pour le nombre de personnes employées. Elles sont publiées par section et division de la NACE et par région de niveau NUTS 2. Il convient de souligner que les statistiques croates sont actuellement disponibles au niveau national. Des SSE régionales sont également disponibles pour la Norvège. Les données relatives à la Suisse correspondent, quant à elles, au niveau national.

Les SSE régionales présentées dans cet article sont limitées à l’économie marchande non financière, qui inclut les sections B (industries extractives), C (industrie manufacturière), D (production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné), E (production et distribution d’eau; assainissement et gestion des déchets), F (construction), G (commerce et distribution), H (transports et entreposage), I (hébergement et restauration), J (information et communication), L (activités immobilières), M (activités spécialisées, scientifiques et techniques) et N (activités de services administratifs et de soutien) de la NACE, ainsi que la division 95 de la NACE (réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques). Les données agrégées concernant l’économie marchande non financière excluent donc l’agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que l’administration publique et les autres services (tels que la défense, l’enseignement et la santé), qui ne sont pas couverts par les SSE. Elles excluent par ailleurs les services financiers (section K de la NACE).

L’unité statistique utilisée pour les SSE régionales est généralement l’unité locale, c’est-à-dire une entreprise ou une partie d’une entreprise située dans un lieu géographique défini. Les unités locales sont habituellement classées selon la NACE, en fonction de leur activité principale (dans certains États membres de l’Union toutefois, le code d’activité est attribué sur la base de l’activité principale de l’entreprise à laquelle l’unité locale appartient).

En raison du caractère détaillé des SSE régionales, certaines données ne sont pas divulguées pour des raisons de secret statistique, conformément aux principes et orientations en vigueur. Lorsque c’est le cas, les données concernées sont signalées comme étant confidentielles, et les valeurs/cellules individuelles correspondantes ne sont pas publiées. Étant donné que les cartes choroplèthes sont compilées à partir d’une fourchette de valeurs pour chaque teinte, il a été possible de placer les données confidentielles dans une certaine catégorie tout en respectant les procédures de non-divulgation.

Contexte

La Directorate-General for Internal Market, Industry, Entrepreneurship and SMEs (en anglais) de la Commission européenne est notamment chargée des politiques visant à:

  • achever le marché intérieur des biens et des services;
  • améliorer l’éventail de produits et de services, leur qualité et leur compétitivité;
  • renforcer la base industrielle de l’Union européenne;
  • faire de l’Union européenne «une économie intelligente, durable et inclusive» en mettant en œuvre les politiques industrielles et sectorielles de lastratégie Europe 2020;
  • élaborer des politiques propres aux secteurs d’activité et favorables aux entreprises;
  • soutenir l’internationalisation des entreprises de l’Union européenne;
  • promouvoir l’innovation industrielle afin de générer de nouvelles sources de croissance;
  • encourager la croissance des PME, notamment en leur facilitant l’accès au financement; et
  • promouvoir la culture entrepreneuriale en allégeant le fardeau administratif qui pèse sur les petites entreprises, faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) au financement, et favoriser l’accès des entreprises de l’Union européenne aux marchés mondiaux.

Small Business Act

Par le «Small Business Act» pour l’Europe (COM(2008) 394), adopté en juin 2008, la Commission européenne reconnaît le rôle fondamental que jouent les PME dans l’économie de l’Union. Cette communication fixe un cadre stratégique pour les PME dans le but de favoriser l’entrepreneuriat, d’aider les PME à résoudre les problèmes s’opposant à leur développement, et d’instaurer le principe de «Think Small First» (ou «Priorité aux PME») dans le processus d’élaboration des politiques. En février 2011, la Commission a mené un réexamen du «Small Business Act» (COM(2011) 78) présentant une vue d’ensemble des progrès réalisés et définissant de nouvelles mesures visant à surmonter les difficultés issues de la crise économique et financière.

Entrepreneuriat 2020

La Commission européenne a adopté le plan d’action «Entrepreneuriat 2020» (COM(2012) 795) au début de l’année 2013, conçu pour stimuler et raviver l’esprit d’entreprise dans toute l’Union et pour éliminer les obstacles de manière à encourager plus d’entrepreneurs à créer une entreprise. Ce plan d’action comporte trois piliers principaux:

  • l’éducation et la formation à l’entrepreneuriat afin de soutenir la croissance et la création d’entreprises;
  • la création d’un environnement dans lequel les entrepreneurs peuvent prospérer et se développer, en levant les obstacles administratifs existants et en soutenant les entreprises dans les phases cruciales de leur cycle de vie; et
  • la ranimation de la culture de l’entreprise dans l’Union européenne, la promotion du développement d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, le développement de modèles à suivre et l’inclusion de groupes spécifiques dont le potentiel entrepreneurial n’est pas pleinement exploité (par exemple les minorités ethniques).

Le plan d’action vise également à déstigmatiser les faillites d’entreprises et à permettre aux entrepreneurs d’attirer plus facilement des investisseurs.

Renaissance industrielle européenne

Les effets de la crise économique et financière ont été particulièrement rudes pour le secteur industriel, entraînant une diminution du poids relatif du secteur manufacturier de l’Union pendant la récession. Cependant, le secteur industriel se taille toujours la part du lion dans les exportations de l’Union, ainsi que dans la recherche et l’innovation, et propose également toute une série d’emplois hautement qualifiés.

Dans sa communication (COM(2014) 14), intitulée «Pour une renaissance industrielle européenne», la Commission se fixe pour objectif de ramener la part de l’industrie manufacturière à 20 % du PIB à l’horizon 2020. Elle invite donc l’Union et les décideurs nationaux à reconnaître l’importance capitale que revêtent la modernisation de la base industrielle, l’amélioration de la compétitivité industrielle et la promotion de la production et de l’investissement comme moteurs clés de la croissance économique et de l’emploi. La communication appelait également, entre autres, à:

  • intégrer la compétitivité industrielle à d’autres domaines politiques;
  • optimiser le potentiel du marché intérieur;
  • mettre en œuvre les instruments de développement régional en faveur de l’innovation, des compétences et de l’entrepreneuriat;
  • favoriser l’accès aux intrants essentiels afin d’encourager les investissements.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Base de données

Statistiques régionales structurelles sur les entreprises (reg_sbs)
Données SSE (SBS) par région NUTS 2 et par NACE Rév. 2 (à partir de 2008) (sbs_r_nuts06_r2)
Données SSE (SBS) par région NUTS 2 (NUTS 2006) et par NACE Rév. 1.1 (1998-2007) (sbs_r_nuts03)
Statistiques pluriannuelles par région NUTS 2 (NUTS 2006) (sbs_r_3f_my)
Démographie régionale des entreprises (reg_bd)
Démographie des entreprises et entreprises à forte croissance par NACE Rév. 2 et par région NUTS 3 (bd_hgnace2_r3)
Démographie des entreprises par classe de taille et région NUTS 3 (bd_size_r3)
Démographie des entreprises avec des salariés par NACE Rév. 2 et région NUTS 3 (bd_enace2_r3)
Démographie des entreprises avec des salariés par classe de taille et région NUTS 3 (bd_esize_r3)
SBS (SSE) - données régionales - toutes activités (sbs_r)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Autres informations

Liens externes