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Statistiques structurelles sur les entreprises: vue d’ensemble

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Données d’octobre 2012, données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.
Graphique 1: Ventilation du nombre d´entreprises dans l’économie marchande non financière, UE-27, 2009 (1)
(en %) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Tableau 1: Valeur ajoutée, 2009
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Tableau 2: Nombre de personnes occupées, 2009
(en milliers) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Graphique 2: Ventilation de la valeur ajoutée et de l’emploi dans l’économie marchande non financière, UE-27, 2009 (1)
(en % de la valeur ajoutée et de l’emploi dans l’économie marchande non financière) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Tableau 3: Coût moyen de la main-d’œuvre, 2009
(en milliers d’euros par salarié) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Graphique 3: Taux de productivité de la main-d’œuvre ajustée par les salaires dans l’économie marchande non financière, UE-27, 2009 (1)
(en %) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Graphique 4: Taux brut d’exploitation dans l’économie marchande non financière, UE-27, 2009 (1)
(en %) - Source: Eurostat (sbs_na_ind_r2), (sbs_na_con_r2), (sbs_na_dt_r2) et (sbs_na_1a_se_r2)
Graphique 5: Valeur ajoutée par classe de taille d’entreprise, UE-27, 2009 (1)
(en % du total du secteur) - Source: Eurostat (sbs_sc_ind_r2), (sbs_sc_con_r2), (sbs_sc_dt_r2) et (sbs_sc_1b_se_r2)
Graphique 6: Emploi par classe de taille d’entreprise, UE, 2008 (1)
(en % du total du secteur) - Source: Eurostat (sbs_sc_ind_r2), (sbs_sc_con_r2), (sbs_sc_dt_r2) et (sbs_sc_1b_se_r2)
Graphique 7: Part de la valeur ajoutée et de l’emploi des entreprises sous contrôle étranger, économie marchande non financière, 2009 (1)
(en %) - Source: Eurostat (fats_g1a_08)
Tableau 4: Démographie des entreprises, économie marchande, 2009 (1) - Source: Eurostat (bd_9b_sz_cl_r2)

Cet article présente les statistiques structurelles sur les entreprises (SSE); celles-ci décrivent la structure, les caractéristiques principales et la performance des activités économiques dans l’Union européenne (UE). Même si les données analysées dans cet article se rapportent généralement aux sections de la NACE, il convient de noter que certaines statistiques structurelles sur les entreprises sont disponibles à un niveau beaucoup plus détaillé (plusieurs centaines de secteurs).

Les statistiques structurelles sur les entreprises peuvent fournir des réponses aux questions relatives à la création de richesse (valeur ajoutée), à l’Glossary:Gross_investment_in_tangible_goods_-_SBS/fr et à la main-d’œuvre dans différentes activités économiques. Ces données peuvent être utilisées pour analyser les transitions structurelles (par exemple, de l’industrie vers les services), les spécialisations par pays, la productivité sectorielle, la rentabilité, ainsi que de nombreuses autres thématiques. Du fait qu’elles sont ventilées par classe de taille d’entreprise, les SSE permettent également une étude détaillée des petites et moyennes entreprises (PME), ce qui est particulièrement utile pour les responsables politiques et les analystes européens qui souhaitent se pencher sur l’esprit d’entreprise et le rôle des PME. De plus, les SSE fournissent de précieuses informations de fond sur lesquelles peut s’appuyer l’interprétation des statistiques conjoncturelles et du cycle économique.

Principaux résultats statistiques

Analyse sectorielle

Les activités de services constituaient les deux principaux groupes de la population des entreprises dans l’économie marchande non financière de l’UE-27 (industrie, construction, commerce et services non financiers) lors d’une analyse au niveau des sections de la NACE: parmi les 20,8 millions d’entreprises de l’économie marchande non financière dans l’UE, légèrement moins de trois sur dix (29,1 %) étaient classées dans le commerce, alors qu’un peu moins d’une sur six (16,5 %) relevaient des activités spécialisées, scientifiques et techniques (voir graphique 1). Nombre de ces services aux entreprises ont profité du phénomène de l’externalisation, ce qui peut en partie expliquer la transition structurelle vers les services.

En 2009, l’économie marchande non financière de l’UE-27 a généré une valeur ajoutée brute totale au coût des facteurs de 5 585 800 millions d’euros, soit 69,6 % de la valeur ajoutée de l’ensemble de l’économie aux prix de base en 2009. La main-d’œuvre de l’économie marchande non financière a atteint 134,3 millions de personnes occupées, soit environ les trois cinquièmes (63,1 %) de la main-d’œuvre occupée dans l’UE-27.

Parmi les sections de la NACE Rév. 2 constituant l’économie marchande non financière, l’industrie manufacturière a été à l’origine de la plus grande part de la valeur ajoutée: 2,0 millions d’entreprises manufacturières ont généré 1 400 000 millions d’euros de valeur ajoutée en 2009, tout en fournissant un emploi à quelque 31 millions de personnes. Le secteur du commerce (commerce de véhicules, commerce de gros, commerce de détail et réparation) a présenté la part d’emploi la plus élevée: ces entreprises ont fourni un emploi à 33 millions de personnes et ont généré une valeur ajoutée de 1 109 600 millions d’euros. La construction était le troisième plus gros employeur et s’est classée quatrième pour la valeur ajoutée, juste derrière les activités spécialisées, scientifiques et techniques.

Le graphique 2 met en regard les contributions à la valeur ajoutée et à l’emploi des différents secteurs de l’économie marchande non financière. Les activités des industries extractives, de l’industrie manufacturière, ainsi que de la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné et de la production et distribution d’eau, gestion des déchets et dépollution ont contribué davantage à l’économie marchande non financière en termes de valeur ajoutée que d’emploi, ce qui indique une productivité apparente de la main-d’œuvre supérieure à la moyenne. Cela a également été le cas de certaines activités de services, à savoir les services d’information et de communication, les activités immobilières, ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques. À l’opposé, le secteur de la construction et un certain nombre de services, notamment le commerce, l’hébergement et la restauration et les services administratifs et de soutien (qui englobent les services de nettoyage et de sécurité, de même que les services liés à l’emploi, comme la mise à disposition de personnel temporaire), affichaient des taux de productivité apparente de la main-d’œuvre relativement bas. Il convient de noter que les données sur l’emploi présentées sont exprimées en effectifs et non, par exemple, en équivalents temps plein, et que les personnes travaillant à temps partiel peuvent être nombreuses dans certaines activités couvertes; cela peut expliquer, au moins dans une certaine mesure, les niveaux de productivité apparente de la main-d’œuvre relativement faible pour certaines activités.

Les taux de travail à temps partiel différents peuvent également expliquer, en partie, les écarts considérables relevés pour les coûts moyens de la main-d’œuvre dans l’économie marchande non financière de l’UE-27, comme le montre le tableau 3. Le coût moyen de la main-d’œuvre dans les secteurs «information et communication» et «production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné» de l’UE-27 se situait à environ 50 000 euros par salarié en 2009, soit trois fois celui des services de restauration et d’hébergement, deux fois et demie celui des services administratifs et de soutien et deux fois celui du commerce. La variation du coût moyen de la main-d’œuvre était encore plus marquée entre les États membres de l’UE. Par exemple, dans l’industrie manufacturière, le coût moyen de la main-d’œuvre (pour les États membres de l’UE pour lesquels des données sont disponibles) variait d’un facteur de 1 à 15, oscillant de 3 800 euros par salarié en Bulgarie à 58 400 euros par salarié au Danemark.

L’incidence du travail à temps partiel est largement éliminée dans le taux de la productivité de la main-d’œuvre ajustée par les salaires, qui indique le rapport entre la valeur ajoutée moyenne par personne occupée et les coûts de la main-d’œuvre moyens (voir graphique 3). Ce taux était particulièrement élevé dans l’UE-27 pour la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné ainsi que pour les activités extractives (principalement à cause du rapport très élevé pour l’extraction de pétrole brut et de gaz naturel); il était également élevé dans le secteur des activités immobilières, à forte intensité de capital. Ce taux de la productivité de la main-d’œuvre ajustée par les salaires descendait en dessous de 100 % dans les petites activités de réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques, ce qui indique que les coûts de la main-d’œuvre moyens par salarié étaient supérieurs à la valeur ajoutée moyenne.

Le taux brut d’exploitation présenté dans le graphique 4 met en rapport l’excédent brut d’exploitation (valeur ajoutée moins coûts de la main-d’œuvre) et le chiffre d’affaires, indiquant ainsi dans quelle mesure les ventes sont converties en bénéfice brut d’exploitation (bénéfice d’exploitation avant amortissement ou taxes et impôts). Du fait du niveau de ventes très élevé, inhérent aux activités du commerce de gros et de détail, le secteur du commerce de l’UE-27 affichait le taux brut d’exploitation le plus bas. Les activités à forte intensité de capital (comme les activités immobilières) tendent à avoir un taux brut d’exploitation élevé, puisque, par définition, l’excédent brut d’exploitation ne tient pas compte des coûts financiers ou exceptionnels liés aux dépenses d’investissement.

Analyse par classe de taille

Les statistiques structurelles sur les entreprises peuvent être analysées selon la classe de taille d’entreprise (définie en termes de nombre de personnes occupées). La très grande majorité (99,8 %) des entreprises présentes dans l’économie marchande non financière de l’UE-27 en 2009 était des micro entreprises et des petites et moyennes entreprises (PME) – quelque 20,7 millions –; elles ont généré au total 58,7 % de la valeur ajoutée dans ce secteur de l’économie de l’UE. Plus de neuf entreprises sur dix (92,2 %) dans l’UE-27 étaient des micro-entreprises (employant moins de dix personnes) et leur part dans la valeur ajoutée de l’économie marchande non financière (à l’exclusion des industries extractives) était nettement inférieure, avec 21,3 %. L’importance relative des PME était particulièrement élevée dans les États membres du Sud, en Italie, au Portugal et en Espagne (données incomplètes pour la Grèce). Certaines de ces différences peuvent s’expliquer par l’importance relative de secteurs particuliers dans chaque économie nationale ou par des préférences culturelles et institutionnelles en faveur de l’activité indépendante ou des entreprises familiales.

Le phénomène le plus frappant en ce qui concerne les PME est peut-être leur contribution à l’emploi. Pas moins de deux tiers (66,7 %) de la main-d’œuvre présente dans l’économie marchande non financière de l’UE travaillaient dans une PME en 2008. Quelque 23,3 millions de personnes travaillaient dans les PME du secteur du commerce, 19,5 millions dans l’industrie manufacturière et 13,2 millions dans la construction; à elles trois, ces activités fournissaient un emploi à 61,9 % de la main-d’œuvre de l’économie marchande non financière occupée dans les PME. Les micro-entreprises employaient plus de personnes que n’importe quelle autre classe de taille dans plusieurs secteurs de services. Cette tendance était particulièrement marquée dans la réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques, secteur dans lequel une majorité absolue de la main-d’œuvre travaillait dans des micro-entreprises. En revanche, dans une série d’activités caractérisées par un approvisionnement en réseau et une échelle de production efficace minimale (comme les industries extractives, le transport aérien ou ferroviaire, les services de poste et de courrier), une proportion nettement plus élevée de la main-d’œuvre était occupée dans de grandes entreprises.

La contribution des PME à la valeur ajoutée de l’économie marchande non financière était inférieure à leur contribution à l’emploi, ce qui se traduit par un niveau plus bas de productivité apparente de la main-d’œuvre. Cette tendance était particulièrement prédominante dans des activités comme l’industrie manufacturière et les services d’information et de communication. Toutefois, elle a également été observée dans la plupart des autres activités et dans la plupart des États membres de l’UE. De ce fait, les grandes entreprises tendaient à afficher des taux de productivité apparente de la main-d’œuvre supérieurs à ceux des PME.

Entreprises sous contrôle étranger

Les entreprises sous contrôle étranger sont généralement peu nombreuses mais leur taille supérieure à la moyenne leur confère un poids économique considérable. Dans de nombreux États membres de l’UE (voir graphique 7), ces entreprises ont généré une part importante de la valeur ajoutée dans l’économie marchande non financière. Les contributions les plus élevées de ces entreprises à la valeur ajoutée de l’économie marchande non financière en 2009 ont été enregistrées en Irlande et en Hongrie (près de 50 %), alors que des parts supérieures à 40 % ont également été observées à Malte (données de 2008), au Luxembourg, en Slovaquie, en République tchèque, en Estonie et en Roumanie. La part de l’emploi attribuable aux entreprises sous contrôle étranger était généralement inférieure à celle de leur valeur ajoutée, mais dépassait néanmoins un quart en République tchèque, un tiers en Slovaquie et en Estonie, et atteignait même deux cinquièmes au Luxembourg (39,4 %).

Démographie des entreprises

Le tableau 4 présente des statistiques sur la démographie des entreprises, à savoir les taux de création et de cessation d’entreprise, ainsi que la taille moyenne, en termes d’emploi, des entreprises nouvellement créées. Dans l’économie marchande, de profonds changements interviennent d’une année à l’autre dans les effectifs d’entreprises, ce qui reflète le niveau de concurrence, l’esprit d’entreprise et l’environnement économique. Parmi les pays qui transmettent des données à Eurostat, les taux de création d’entreprises en 2009 allaient d’environ 3,0 % à Chypre à 15 % ou plus en Bulgarie, Lettonie, Slovaquie et France. La plupart des nouvelles entreprises étant petites, la part des entreprises nouvellement créées au sein de la population totale des entreprises est nettement supérieure à la part correspondante de la main-d’œuvre représentée par ces entreprises. La taille moyenne en termes d’emploi variait de 2,6 personnes au Royaume Uni à 0,9 personne en Irlande, la Finlande se situant en dessous de cette fourchette avec 0,5 personne. En 2008, le taux de cessation d’entreprise le plus bas a également été enregistré à Chypre (2,4 %), tandis que la fourchette se situait généralement entre 4 % et 15 %, le taux enregistré au Portugal (17,0 %) la dépassant légèrement et celui de la Lituanie (32,1 %) y étant largement supérieur.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques structurelles sur les entreprises d’Eurostat décrivent la structure, la gestion et les performances des activités économiques, jusqu’au niveau d’activité le plus détaillé (plusieurs centaines de secteurs). Sans ces informations structurelles, les données conjoncturelles sur le cycle économique manqueraient de fond et seraient difficiles à interpréter.

Couverture, unités et nomenclatures

Les statistiques structurelles sur les entreprises couvrent à présent l’«économie marchande», qui comprend l’industrie, la construction et de nombreux services (sections B à N et division 95 de la NACE Rév. 2); les activités financières et d’assurance (section K de la NACE) sont traitées séparément au sein des SSE du fait de leur nature spécifique et de la disponibilité limitée de la plupart des types de statistiques standard relatives aux entreprises dans ce domaine. Ainsi, l’expression «économie marchande non financière» est en général utilisée dans les statistiques sur les entreprises pour désigner les activités économiques couvertes par les sections B à J et L à N et la division 95 de la NACE Rév. 2 ainsi que les unités qui effectuent ces activités. Les statistiques structurelles sur les entreprises ne couvrent pas l’agriculture, la sylviculture et la pêche, l’administration publique et (dans une large mesure) les services non marchands tels que l’éducation ou la santé.

Les statistiques structurelles sur les entreprises décrivent l’économie des entreprises à travers l’observation des unités engagées dans une activité; dans ces statistiques, ces unités sont généralement les entreprises. Une entreprise mène une ou plusieurs activités sur un ou plusieurs sites et peut englober une ou plusieurs entités juridiques. Les entreprises qui sont actives dans plus d’une activité économique (et leur valeur ajoutée, leur chiffre d’affaires, leur personnel, etc.) sont classées sous la rubrique de la NACE correspondant à leur activité principale, soit généralement celle qui génère la valeur ajoutée la plus élevée.

La nomenclature NACE Rév. 2 a été adoptée à la fin 2006 et est mise en œuvre dans les statistiques structurelles sur les entreprises depuis l’année de référence 2008. Elle permet une collecte plus large et plus détaillée d’informations sur les services, tout en actualisant la nomenclature pour mieux identifier les nouveaux domaines d’activité.

Les statistiques structurelles sur les entreprises sont collectées dans le cadre du règlement (CE) n° 295/2008 relatif aux statistiques structurelles sur les entreprises, selon les définitions, les ventilations, les délais pour la livraison des données et les divers critères de qualité spécifiés dans les règlements d’application.

La collecte de données SSE consiste en un module commun (annexe 1), comprenant un ensemble de statistiques de base concernant toutes les activités, ainsi que six annexes sectorielles couvrant une liste de caractéristiques plus complètes. Les annexes sectorielles spécifiques sont consacrées à l’industrie, au commerce, à la construction, aux services d’assurance, aux établissements de crédit et aux fonds de pension. Deux annexes supplémentaires ont été ajoutées en 2008: elles concernent les services aux entreprises et la démographie des entreprises.

Classes de taille et analyse régionale

Les statistiques structurelles sur les entreprises sont également disponibles avec une analyse par région ou par classe de taille d’entreprise. Selon leur définition dans les SSE, les classes de taille reposent sur le nombre de personnes occupées, à l’exception des séries de données spécifiques sur les activités du commerce de détail dans lesquelles les classes de taille du chiffre d’affaires sont également utilisées. Un ensemble limité de variables SSE standard (nombre d’entreprises, chiffre d’affaires, personnes occupées et valeur ajoutée) est analysé par classe de taille, généralement jusqu’au niveau à 3 chiffres (groupe) de la NACE. À des fins statistiques, les PME sont en général définies comme les entreprises qui occupent moins de 250 personnes. Le nombre de classes de taille disponibles varie selon l’activité considérée. Cependant, les principaux groupes utilisés dans cette publication pour la présentation des résultats sont:

  • les petites et moyennes entreprises (PME): employant entre 1 et 249 personnes, elles-mêmes divisées en:
    • micro-entreprises: moins de 10 salariés,
    • petites entreprises: entre 10 et 49 salariés,
    • moyennes entreprises: entre 50 et 249 salariés,
  • les grandes entreprises: employant 250 personnes et plus.

Les SSE comprennent un ensemble complet de variables de base décrivant les caractéristiques relatives à la démographie des entreprises et à l’emploi, ainsi que des variables monétaires (essentiellement le revenu d’exploitation et les dépenses ou les investissements). En outre, une série d’indicateurs dérivés a été établie: il s’agit, par exemple, de ratios de caractéristiques monétaires ou de valeurs par habitant.

Démographie des entreprises

Les statistiques relatives à la création, à la survie (dans le cadre d’un suivi allant jusqu’à cinq ans après la création) et à la cessation des entreprises au sein de la population concernée sont appelées statistiques sur la démographie des entreprises. Dans ce contexte, les définitions suivantes s’appliquent.

  • Une création d’entreprise correspond à la création d’une combinaison de facteurs de production avec la restriction qu’aucune autre entreprise n’est en fait impliquée. Les créations n’incluent pas les entrées dans la population dues à des fusions, des dissolutions, des scissions ou des restructurations au sein d’un ensemble d’entreprises; de même, les entrées dans une sous-population ne résultant que d’un changement d’activité ne sont pas comprises dans les statistiques. Le taux de création est le nombre de créations d’entreprises par rapport au nombre d’entreprises actives.
  • Une cessation d’entreprise représente la dissolution d’une combinaison de facteurs de production avec la restriction qu’aucune autre entreprise n’est en fait impliquée. Une entreprise est prise en compte dans le nombre des cessations seulement si elle n’est pas réactivée dans un délai de deux ans. De même, une réactivation dans un délai de deux ans n’est pas comptabilisée comme une création.

Entreprises sous contrôle étranger

Les statistiques des filiales étrangères (FATS) apportent des informations qui peuvent permettre d’évaluer l’influence des entreprises sous contrôle étranger sur l’économie marchande européenne. Ces données peuvent également servir à contrôler l’efficacité du marché intérieur ainsi que l’intégration des économies dans un contexte de mondialisation. Une filiale étrangère, selon la définition des statistiques entrantes sur les filiales étrangères, est une entreprise qui réside dans un pays et sur laquelle une unité institutionnelle qui ne réside pas dans le même pays exerce un contrôle. Le contrôle se définit selon le concept d’«unité institutionnelle contrôlante ultime d’une filiale étrangère»: il s’agit de l’unité institutionnelle qui, en remontant la chaîne de contrôle d’une filiale étrangère, n’est pas contrôlée par une autre unité institutionnelle.

Contexte

En octobre 2010, la Commission européenne a présenté une communication en faveur d’une nouvelle politique industrielle. Intitulée «politique industrielle à l’ère de la mondialisation», cette communication prévoit un plan pour placer la compétitivité industrielle et le développement durable sur le devant de la scène. Il s’agit d’une initiative phare qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie Europe 2020 et qui expose une stratégie visant à stimuler la croissance et l’emploi pour maintenir en Europe un tissu industriel solide, diversifié et compétitif, capable d’offrir des emplois bien rémunérés tout en réduisant ses émissions de carbone. Cette initiative introduit un agenda stratégique et propose quelques mesures générales intersectorielles ainsi que des actions différenciées pour chaque secteur spécifique visant principalement la performance en matière d’«innovation verte» de ces secteurs.

Le marché intérieur reste l’une des premières priorités de l’UE. Les principes essentiels régissant le marché intérieur des services figurent dans le traité CE qui garantit aux entreprises européennes la liberté de s’installer dans d’autres États membres et la liberté de fournir leurs services sur le territoire d’un autre État membre que celui où elles sont établies. La «Services» 2006/123/CE du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur vise à éliminer les obstacles au commerce des services et à favoriser ainsi le développement des activités transfrontalières. L’objectif n’est pas uniquement d’améliorer la compétitivité des entreprises de services, mais aussi celle de l’industrie européenne en général. Cette directive a été adoptée par le Parlement européen et le Conseil en décembre 2006 et devait être transposée par les États membres d’ici la fin 2009. Elle devrait, idéalement, contribuer à la réalisation du potentiel de croissance économique et de création d’emplois. Elle participe également, par ses dispositions en matière de simplification administrative, au programme «Mieux légiférer».

En avril 2011, en préparation du vingtième anniversaire de la création du marché unique, la Commission européenne a publié une communication intitulée «L’Acte pour le marché unique - Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance» [COM(2011) 206 final], ayant pour but d’améliorer le marché unique pour les entreprises, les travailleurs et les consommateurs – voir l’article d’introduction consacré à l’industrie, au commerce et aux services pour de plus amples informations.

Les PME sont fréquemment considérées comme l’épine dorsale de l’économie européenne et représentent une source potentielle d’emplois et de croissance économique. En juin 2008, la Commission européenne a adopté une communication relative aux PME, le Business Act» pour l’Europe, qui vise à améliorer l’approche globale de l’esprit d’entreprise, afin d’ancrer de manière irréversible le principe «small first» (en anglais) dans la définition des politiques, depuis la réglementation jusqu’au service public, et de promouvoir la croissance des PME en aidant celles-ci à s’attaquer aux problèmes qui entravent leur développement. La communication expose dix principes destinés à guider la conception et la mise en œuvre des politiques au niveau de l’UE et des États membres pour placer les PME sur un pied d’égalité et améliorer l’environnement juridique et administratif sur tout le territoire de l’Union afin de permettre à ces entreprises d’exploiter pleinement leur potentiel de création d’emplois et de croissance. Elle présente également un train de nouvelles mesures spécifiques d’envergure parmi lesquelles quatre propositions législatives qui traduisent ces principes en actions au niveau de l’UE et des États membres.

Le du SBA, dont les résultats ont été publiés en février 2011, a été l’occasion de souligner les progrès réalisés et de présenter une série de nouvelles actions pour répondre aux défis résultant de la récente crise économique et financière. Ce SBA actualisé permettra, on l’espère, d’atteindre les objectifs clés de la stratégie Europe 2020, à savoir une croissance intelligente, durable et inclusive.


Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

SBS (SSE) - principaux indicateurs (t_sbs_na)
SBS (SSE) - industrie et construction (t_sbs_ind_co)
SBS (SSE) - commerce (t_sbs_dt)
SBS (SSE) - services (t_serv)
Statistiques sur la démographie des entreprises - toutes activités (t_bd)

Base de données

SBS (SSE) - principaux indicateurs (sbs_na)
SBS (SSE) - industrie et construction (sbs_ind_co)
SBS (SSE) - commerce (t_sbs_dt)
SBS (SSE) - services (t_serv)
SBS (SSE) - données régionales - toutes activités (sbs_r)
Statistiques sur la démographie des entreprises - toutes activités (bd)

Section spécifique

Méthodologie / Métadonnées

Données sources pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

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Voir aussi