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Statistiques sur les mariages et les divorces

Données extraites en juin 2016. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: septembre  La version anglaise est plus récente.
Graphique 1: Taux bruts de nuptialité et de divorce, UE-28, 1970–2011 (1)
(pour 1 000 habitants)
Source: Eurostat (demo_nind) et (demo_ndivind)
Tableau 1: Taux brut de nuptialité, sélection d’années, 1960–2014
(pour 1 000 habitants)
Source: Eurostat (demo_nind)
Tableau 2: Taux brut de divorce, sélection d’années, 1960–2014 (1)
(pour 1 000 habitants)
Source: Eurostat (demo_ndivind)
Tableau 3: Naissances vivantes hors mariage, sélection d’années, 1960–2014
(part de toutes les naissances vivantes, en %)
Source: Eurostat (demo_find)

Cet article présente les évolutions observées en ce qui concerne la formation et la dissolution des familles à travers une analyse des indicateurs du mariage et du divorce. Il a longtemps été considéré que le mariage, tel qu’il est reconnu dans la législation de chaque pays, marquait la formation d’une unité familiale. Toutefois, il se pourrait que l’analyse des tendances concernant la formation et la dissolution des familles fondée uniquement sur des données liées aux mariages et aux divorces ne permette pas d’obtenir une vue d’ensemble de la situation. Les alternatives légales au mariage, comme le partenariat enregistré, sont de plus en plus répandues et les législations nationales ont évolué pour accorder davantage de droits aux couples non mariés. Les données démographiques récentes montrent que le nombre de mariages pour 1 000 personnes a diminué dans l’UE-28 ces dernières décennies, alors que le nombre de divorces a augmenté. Une hausse de la proportion d’enfants nés de couples non mariés a également été observée.

Principaux résultats statistiques

Moins de mariages, plus de divorces

D’après les dernières données disponibles pour l’ensemble des États membres de l’Union européenne, en 2011, 2,1 millions de mariages ont été célébrés et 986  000 divorces ont été prononcés dans l’UE-28, ce qui équivaut à 4,2 mariages pour 1 000 personnes (taux brut de nuptialité) et à 2,0 divorces pour 1 000 personnes (taux brut de divorce).

Depuis 1965, le taux brut de nuptialité dans l’UE-28 a diminué de près de 50 % en termes relatifs (de 7,8 mariages pour 1 000 personnes en 1965 à 4,2 en 2011). Dans le même temps, le taux brut de divorce est passé de 0,8 divorce pour 1 000 personnes en 1965 à 2,0 divorces pour 1 000 personnes en 2011. Cette hausse est en partie due à la légalisation du divorce dans plusieurs États membres de l’Union au cours de cette période (par exemple en Italie, en Espagne, en Irlande et à Malte).

Le tableau 1 montre qu’en 2014, parmi les pays pour lesquels des données sont disponibles, le taux brut de nuptialité était le plus élevé en Turquie (7,8 mariages pour 1 000 personnes), en Lituanie (7,6), à Malte et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (6,7 dans les deux cas). Les taux bruts de nuptialité les plus faibles ont été observés au Portugal et au Luxembourg (3,0 mariages pour 1 000 personnes dans les deux cas).

Pour ce qui est des divorces, en 2014 (années plus récentes pour certains États membres en raison de la disponibilité des données), l’Irlande (0,6 divorce pour 1 000 personnes, données de 2012) et plusieurs États membres du sud ou de l’est de l’Union – Malte (0,8), l’Italie (0,9), la Slovénie (1,2), la Croatie (1,4, données de 2013), la Grèce (1,5, données de 2013) et la Bulgarie (1,5) – ont enregistré les taux bruts de divorce les plus bas. En revanche, les taux de divorce étaient plus élevés dans plusieurs États membres du nord, notamment au Danemark (3,4 divorces pour 1 000 personnes), en Lituanie (3,3) et en Lettonie (3,1). Parmi les États de l’AELE et les pays candidats et les pays candidats potentiels, les taux brut de divorce en Bosnie-Herzégovine (0,6, données de 2012), au Kosovo (0,7, données de 2012), au Monténégro (0,9), en Serbie et dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (1,1 pour ces deux pays) étaient aussi relativement bas, tandis qu’aucun n’a présenté des taux particulièrement élevés, un record de 2,4 (données de 2012) ayant été enregistré au Liechtenstein.

Une augmentation des naissances hors mariage

En 2012, la proportion de naissances vivantes hors mariage dans l’UE-28 était de 40 %, et a continué d’augmenter, ce qui indique l’apparition de nouveaux schémas de formation des familles parallèlement au schéma plus traditionnel dans lequel les enfants sont issus d’un mariage. Les naissances hors mariage surviennent dans le cadre de relations non maritales, chez les couples conjoints de fait et les parents isolés.

En 2014, le nombre de naissances hors mariage a dépassé dans plusieurs États membres de l’Union le nombre de naissances survenues dans le cadre d’un mariage, à savoir: en Bulgarie (58,8 %), en Estonie (58,4 %, données de 2012), en Slovénie (58,3 %), en France (56,7 %, données de 2012), en Suède (54,6 %), au Danemark (52,5 %), en Belgique (52,3 %, données de 2012), ainsi qu’en Norvège (55,5 %). Une proportion encore plus élevée de naissances vivantes hors mariage a été enregistrée en 2012 en Islande (66,9 %). Des pays méditerranéens comme la Grèce, la Croatie, Chypre, l’Italie et Malte, ainsi que la Pologne et la Lituanie se situaient généralement à l’opposé, plus de 70 % des naissances dans chacun de ces États membres survenant dans le cadre d’un mariage. En Turquie, cette proportion s’élevait à 97 %.

Dans l’UE-28, la part d’enfants nés hors mariage a augmenté de 27,3 % en 2000 à 40,0 % en 2012 (voir le tableau 3). Les dernières données disponibles montrent qu’en 2014, les naissances hors mariage ont augmenté dans la quasi-totalité des États membres de l’Union par rapport à 2013 (2012 par rapport à 2011 pour certains États membres), sauf pour l’Estonie (2012 par rapport à 2011), la Lettonie, la Lituanie et la Bulgarie.

Sources et disponibilité des données

Eurostat recueille des informations sur un large éventail de données démographiques, notamment sur le nombre de mariages par sexe et par statut matrimonial antérieur et sur le nombre de divorces. Les données sur le nombre de naissances vivantes selon le statut matrimonial de la mère peuvent être utilisées pour produire un indicateur présentant la proportion des naissances hors mariage.

Contexte

La famille (unité familiale) est un concept en évolution: la signification prêtée au fait d’appartenir à une famille et les attentes placées dans les relations familiales diffèrent dans le temps et dans l’espace, de sorte qu’il est difficile de parvenir à une définition admise et appliquée de façon universelle. Les alternatives légales au mariage, comme le partenariat enregistré, sont de plus en plus répandues et les législations nationales ont évolué pour accorder davantage de droits aux couples de personnes non mariées ou de même sexe. Outre ces nouveaux statuts légaux, d’autres formes de relations non maritales sont également apparues, si bien que les statisticiens rencontrent des difficultés croissantes pour recueillir des données comparables entre les pays dans ce domaine.

Du fait du décalage dans le temps et de la différence de reconnaissance formelle de schémas de formation et de dissolution familiale en évolution, il est devenu plus difficile de mesurer ces concepts dans la pratique. Les analystes des statistiques démographiques ont donc accès à relativement peu de séries de données complètes et fiables qui leur permettraient d’établir des comparaisons dans le temps, entre les pays ou à l’intérieur de ceux-ci.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Taux brut de mariages (tps00012)
Taux brut de divorces (tps00013)

Base de données

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Sources des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)