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Archive:Statistiques sur la fourniture des soins de santé

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Données extraites en octobre 2016. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: mars 2018. La version anglaise est plus récente.
Graphique 1: Nombre de médecins exerçant leur profession, UE-28, 2003-2013
(en millier)
Source: Eurostat (hlth_rs_prs1)
Tableau 1: Médecins, par spécialité, 2014
Source: Eurostat (hlth_rs_prs1) et (hlth_rs_spec)
Graphique 2: Nombre de médecins, par sexe, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_rs_phys) et (demo_pjan)
Graphique 3: Répartition des professionnels des soins infirmiers, 2014
(en %)
Source: Eurostat (hlth_rs_prsns)
Graphique 4: Nombre de professionnels des soins infirmiers, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_rs_prsns)
Graphique 5: Dentistes, pharmaciens et physiothérapeutes, 2014
(nombre)
Source: Eurostat (hlth_rs_prs1)
Graphique 6: Nombre de dentistes, pharmaciens et physiothérapeutes, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_rs_prs1)
Graphique 7: Nombre de lits d’hôpital, EU-28, 2004–2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (tps00046)
Graphique 8: Répartition des lits d’hôpital, 2014
(en %)
Source: Eurostat (hlth_rs_bds)
Graphique 9: Nombre de lits d’hôpital, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_rs_bds)
Graphique 10: Nombre de sorties d'hôpital de patients hospitalisés, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_co_disch2)
Graphique 11: Sorties d'hôpital de patients hospitalisés, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 1 de diagnostics spécifiques, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_co_disch2)
Graphique 12: Sorties d'hôpital de patients hospitalisés, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 2 de diagnostics spécifiques, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_co_disch2)
Graphique 13: Sorties d’hôpital de patients ambulatoires, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 1 de diagnostics spécifiques, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_co_disch4)
Graphique 14: Sorties d’hôpital de patients ambulatoires, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 2 de diagnostics spécifiques, 2014
(pour 100 000 habitants)
Source: Eurostat (hlth_co_disch4)
Graphique 15: Sorties d’hôpital de patients hospitalisés, durée moyenne du séjour, 2014
(en jours)
Source: Eurostat (hlth_co_inpst)
Graphique 16: Sorties d’hôpital de patients hospitalisés, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 1 de diagnostics spécifiques, durée moyenne du séjour, 2014
(en jours)
Source: Eurostat (hlth_co_inpst)
Graphique 17: Sorties d’hôpital de patients hospitalisés, par diagnostic
(ISHMT) — groupe 2 de diagnostics spécifiques, durée moyenne du séjour, 2014
(en jours)
Source: Eurostat (hlth_co_inpst)

Cet article présente des statistiques essentielles sur les aspects non monétaires des soins de santé dans l’ Union européenne (UE). Ces données viennent compléter les chiffres sur lesdépenses de santé. L’état de santé d’un individu et celui de la population dans son ensemble sont influencés par des facteurs génétiques et environnementaux, par des paramètres culturels et socio-économiques, ainsi que par les services de soins de santé disponibles pour prévenir et traiter les maladies et affections.

Les statistiques non monétaires peuvent être utilisées pour évaluer comment le système de soins de santé d’un pays répond au défi que constitue l’accès universel à des soins de santé de qualité, en mesurant les ressources humaines et techniques, la répartition de ces ressources et les demandes des patients. Cet article présente des statistiques sur les professionnels des soins de santé, les lits d’hôpital et les sorties d’hôpital des patients hospitalisés et des patients ambulatoires.

Principaux résultats statistiques

Personnel de santé: médecins

Environ 1,8 million de médecins travaillaient dans l’Union européenne'

En 2013, environ 1,8 million de médecins travaillaient dans l’UE-28 (voir le graphique 1), soit 253 000 médecins de plus qu'il y a 10 ans.

Afin de comparer les services de soins de santé entre les États membres de l’Union, Eurostat utilise le concept de médecins praticiens, même si, dans certains États membres (voir le tableau 1 pour de plus amples informations) les seules données disponibles concernent les médecins professionnellement actifs ou les médecins habilités à exercer.

La Grèce a enregistré le nombre le plus élevé de médecins pour 100 000 habitants

L’un des principaux indicateurs permettant de mesurer le personnel de santé est le nombre total de médecins, exprimé pour 100 000 habitants. En 2014, la Grèce a enregistré le nombre le plus élevé de médecins par habitant parmi les États membres de l’Union, avec 632 médecins pour 100 000 habitants (données pour les médecins habilités à exercer), suivie de l’Autriche (505), du Portugal (443; médecins habilités à exercer), de la Lituanie (431), de la Suède (412; données de 2013) et de l’Allemagne (411), ces derniers étant les seuls autres États membres à dépasser le nombre de 400 médecins pour 100 000 habitants. À l'inverse, la Pologne comptait 231 médecins pour 100 000 habitants.

L’Espagne était le seul État membre de l’Union ayant indiqué compter davantage de chirurgiens spécialisés que de médecins généralistes ou de médecins spécialistes

Le tableau 1 fournit des statistiques sur les médecins pour sept spécialités ou groupes de spécialités: les trois groupes les plus répandus dans les États membres de l’Union européenne en 2014 (voir le tableau 1 pour la disponibilité des données; aucune donnée disponible pour la Hongrie ou la Slovaquie) étaient les médecins généralistes, les médecins spécialistes et les chirurgiens spécialisés. Dans 12 États membres, dont l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, le groupe des médecins généralistes était plus nombreux que toute autre spécialité ou tout autre groupe de spécialistes mentionnés dans le tableau. À l’inverse, dans 13 États membres (dont l’Italie), les médecins spécialistes étaient les plus nombreux, l’Espagne étant le seul État membre où le nombre de chirurgiens spécialisés était plus élevé.

En 2014, le taux le plus élevé de médecins généralistes par rapport à la taille de la population a été enregistré au Portugal (228 pour 100 000 habitants). Les taux les plus élevés de médecins spécialistes ont été enregistrés en Grèce (243 pour 100 000 habitants), en Lituanie (153) et en République tchèque (152; données de 2013), alors que les taux les plus élevés de chirurgiens spécialisés ont été observés en Grèce (136 pour 100 000 habitants) et en Lituanie (103).

Le graphique 2 fournit des informations sur la répartition par sexe du nombre de médecins. En 2014, la proportion la plus élevée de médecins de sexe masculin a été enregistrée au Luxembourg, où plus des deux tiers (66,3 %) des médecins étaient des hommes. Les hommes représentaient également une proportion relativement élevée — près de 6 sur 10 — de médecins à Chypre, à Malte, en Belgique, en Italie, en Grèce, en Irlande et en France. À l’inverse, les trois États baltes, ainsi que la Roumanie, la Croatie et la Slovénie étaient caractérisés par une proportion élevée de médecins de sexe féminin, la part de femmes s’élevant à 73,3 % en Estonie et à 74,3 % en Lettonie.

Personnel de santé: professionnels des soins infirmiers

Les cadres infirmiers (code 2221 de la CITP 08 ) sont chargés de la planification et de la gestion des soins des patients, y compris de la supervision des autres membres du personnel de santé, et travaillent de manière autonome ou en équipe avec les médecins notamment, dans l’administration des soins préventifs et curatifs. Comme les cadres infirmiers, les sages-femmes (code 2222 de la CITP 08) planifient, gèrent, fournissent et évaluent les services de soins avant, pendant et après la grossesse et l’accouchement, en prodiguant des soins destinés à réduire les risques pour la santé des femmes et des nouveau-nés. Elles peuvent travailler de manière autonome ou en équipe avec d’autres prestataires de soins de santé. Le personnel infirmier (niveau intermédiaire) (code 3221 de la CITP 08) prodigue des soins infirmiers et des soins personnels de base aux personnes souffrant des effets du vieillissement, de la maladie, de blessures ou d’autres troubles physiques ou mentaux. Il peut aussi proposer des conseils de santé aux patients et à leur famille ou surveiller l’état des patients. Le personnel infirmier (niveau intermédiaire) travaille généralement sous la supervision du personnel médical et infirmier et des autres professionnels de santé qu’il assiste dans l’administration des soins de santé et des traitements et l’application des recommandations établies par les premiers. La catégorie des aides-soignants englobe tous les aides-soignants, indépendamment de leur lieu de travail, qu’ils soient aides-soignants en institution (code 5321 de la CITP 08), aides-soignants à domicile (code 5322 de la CITP 08) ou du personnel soignant et assimilé, non classé ailleurs (code 5329 de la CITP 08).

Des données relativement complètes concernant les professionnels des soins infirmiers sont disponibles pour 23 États membres de l’Union (voir le graphique 3). Dans 16 d’entre eux, il y avait plus de cadres infirmiers que tout autre type de professionnels des soins infirmiers, la part de cadres infirmiers atteignant au moins 90 % du total en Pologne, en Bulgarie et à Chypre. Dans quatre États membres — l’Espagne, l’Italie, la Finlande (donnes de 2012) et le Royaume-Uni — la majorité des professionnels des soins infirmiers étaient des aides-soignants, tandis qu’en Croatie, en Roumanie et en Slovénie, le personnel infirmier (niveau intermédiaire) représentait la part la plus importante de professionnels des soins infirmiers, tout comme en Serbie.

En 2014, l’Union européenne comptait près de 3,4 millions de cadres infirmiers en exercice (aucune donnée disponible pour la Belgique, la République tchèque et les Pays-Bas; données de 2013 pour le Danemark et la Suède; données de 2012 pour la Finlande; catégorie des professionnels des soins infirmiers professionnellement actifs pour la France, l’Italie, le Portugal et la Slovaquie).

Le Luxembourg et l’Irlande avaient les nombres de cadres infirmiers les plus élevés par rapport à la taille de leur population'

En 2014, le Luxembourg et l’Irlande ont enregistré près de 1 200 cadres infirmiers (professionnellement actifs) pour 100 000 habitants, soit les taux les plus élevés des États membres de l’Union. La Suède (données de 2013) et l’Allemagne ont également enregistré plus de 1 000 cadres infirmiers en exercice pour 100 000 habitants. Dans la plupart des autres États membres, le nombre de cadres infirmiers était généralement compris entre 440 et 1 000 pour 100 000 habitants, la Slovénie (244), la Grèce (182), la Croatie (120) et la Roumanie (56) enregistrant des taux plus bas.

En 2014, l’Union européenne comptait 149 000 sages-femmes en exercice (aucune donnée disponible pour la Belgique, l’Irlande, l’Espagne et les Pays-Bas; données de 2013 pour le Danemark et la Suède; données de 2012 pour la Finlande; professionnellement actives pour la France, l’Italie, le Portugal et la Slovaquie). La Suède et la Pologne ont enregistré les taux les plus élevés de sages-femmes par rapport à la taille de leur population, soit respectivement 75 pour 100 000 habitants (données de 2013) et 59 pour 100 000 habitants. À l’inverse, le taux de loin le plus bas a été enregistré en Slovénie, avec seulement 7 sages-femmes, en moyenne, pour 100 000 habitants.

L’organisation des soins de santé est différente d’un État membre à l’autre et les données relatives au personnel infirmier (niveau intermédiaire) reflètent cette tendance dans la mesure où cette profession n’est pas reconnue dans certains pays. Il ressort des données disponibles que 13 États membres ne disposaient pas de personnel infirmier (niveau intermédiaire). En 2014, les autres États membres comptaient au total 509 000 membres du personnel infirmier (niveau intermédiaire) en exercice (aucune donnée disponible pour la Belgique, la République tchèque, les Pays-Bas ou la Suède; données de 2013 pour le Danemark; données de 2012 pour la Finlande). Par rapport à la taille de la population, 667 membres du personnel infirmier (niveau intermédiaire) pour 100 000 habitants ont été enregistrés au Danemark (données de 2013). La Slovénie et la Roumanie comptaient également plus de 500 membres du personnel infirmier (niveau intermédiaire) pour 100 000 habitants, alors que la Croatie et la Finlande (données de 2012) affichaient également des taux de plus de 400 membres du personnel infirmier (niveau intermédiaire) pour 100 000 habitants.

Le nombre d’aides-soignants pour 100 000 habitants était nettement plus élevé en Finlande et aux Pays-Bas que dans les autres États membres de l’Union

En 2014, l’Union européenne comptait 2,8 millions d’aides-soignants en exercice (aucune donnée disponible pour la Belgique, l’Allemagne, Chypre, la Pologne et la Suède; données de 2013 pour le Danemark; données de 2012 pour la Finlande; professionnellement actifs pour la France, l’Italie et la Slovaquie). En 2012, la Finlande comptait plus de 2 000 aides-soignants en exercice pour 100 000 habitants, soit le taux le plus élevé des États membres, tandis que le taux d’aides-soignants en exercice aux Pays-Bas était à peine supérieur à 1 400 pour 100 000 habitants. Le Royaume-Uni et l’Italie étaient les seuls autres États membres affichant un taux égal ou supérieur à 800 aides-soignants en exercice pour 100 000 habitants.

Personnel de santé: dentistes, pharmaciens et physiothérapeutes

Les dentistes (code 2261 de la CITP 08) diagnostiquent, traitent et préviennent les maladies, blessures et anomalies des dents, de la bouche, de la mâchoire et des tissus connexes. Les pharmaciens (code 2262 de la CITP 08) entreposent, conservent, composent, délivrent et vendent des médicaments (indépendamment du lieu) et peuvent également donner des conseils sur la bonne utilisation et les effets indésirables des médicaments selon les prescriptions données par les médecins et autres professionnels de la santé. Les physiothérapeutes (code 2264 de la CITP 08) évaluent, planifient et mettent en place des programmes de réadaptation physique pour améliorer ou restaurer les fonctions motrices humaines, exploiter au maximum la capacité de mouvement, soulager les syndromes de douleur et traiter ou prévenir les problèmes physiques liés à des blessures, des maladies ou d’autres troubles.

Le graphique 5 donne un aperçu du nombre de dentistes, pharmaciens et physiothérapeutes en exercice dans les États membres de l’Union en 2014. Cette année-là, l’UE-28 comptait plus de 340 000 dentistes, plus de 440 000 pharmaciens et près de 540 000 physiothérapeutes (voir le graphique 5 pour de plus amples informations concernant la couverture des données pour chaque État membre).

La Grèce comptait le plus grand nombre de dentistes pour 100 000 habitants'

Par rapport à la taille de la population, la Grèce est l'État membre de l'UE qui a enregistré le plus grand nombre de dentistes, avec 126 dentistes pour 100 000 habitants (données relatives aux dentistes habilités à exercer). Ce chiffre est bien plus élevé que celui de chacun des autres États membres de l’Union, Chypre et la Bulgarie (98 pour les deux pays) affichant les autres taux les plus élevés. En revanche, il y avait moins de 50 dentistes pour 100 000 habitants en Slovaquie (49; dentistes professionnellement actifs), à Malte (37) et en Pologne (34).

La Finlande comptait le plus grand nombre de pharmaciens pour 100 000 habitants'

Sur la base de la taille de la population de chaque pays, la Finlande a enregistré le nombre le plus élevé de pharmaciens pour 100 000 habitants (127) en 2012. En 2014, le nombre de pharmaciens était également relativement élevé en Belgique (120 pour 100 000 habitants), ainsi qu’en Irlande (pharmaciens habilités à exercer), en Espagne, à Malte, en Italie (pharmaciens professionnellement actifs), en Grèce (pharmaciens professionnellement actifs), en Lituanie (pharmaciens habilités à exercer) et en France. La majorité des États membres de l’Union ont signalé entre 51 et 86 pharmaciens pour 100 000 habitants, même si les chiffres des Pays-Bas (27 pharmaciens professionnellement actifs) et de Chypre (22) étaient situés sous cette fourchette.

La Finlande comptait également le plus grand nombre de physiothérapeutes pour 100 000 habitants

La répartition relative des physiothérapeutes entre les États membres de l’Union est plus disparate que pour les dentistes ou les pharmaciens, celle-ci allant de 247 physiothérapeutes pour 100 000 habitants en Finlande, pays à faible densité de population (données de 2012), à 5 physiothérapeutes pour 100 000 habitants en Roumanie.

Lits d’hôpital

Le nombre de lits d’hôpital fournit des informations sur les capacités des hôpitaux en matière de soins de santé, c’est-à-dire sur le nombre maximal de patients pouvant être soignés.

L’UE-28 comptait en moyenne 521 lits d’hôpital pour 100 000 habitants en 2014. Entre 2004 et 2014, le nombre de lits pour 100 000 habitants dans l’ensemble de l’UE-28 a baissé de 71 unités. Cette baisse peut refléter, entre autres, des contraintes économiques, une efficience accrue due à l’utilisation de ressources techniques (matériel d’imagerie, par exemple), une évolution générale des opérations réalisées sur des patients hospitalisés vers des opérations réalisées sur des patients ambulatoires, et des hospitalisations plus courtes après une opération ou un traitement.

Plus des deux tiers du nombre total de lits dans les hôpitaux de l’UE-28 étaient réservés aux soins curatifs

Un examen du nombre de lits d’hôpital, distinguant les lits de soins curatifs, les lits pour les soins de réadaptation, les lits pour les soins de longue durée et les autres lits d’hôpital, est également fourni dans le graphique 8. Dans les hôpitaux de l’UE-28, près des trois quarts du nombre total de lits étaient destinés aux soins curatifs, les 24 % restants étaient destinés à d’autres fins. Parmi les États membres de l’Union, la proportion de lits d’hôpital destinés aux soins curatifs dépassait les 90 % à Chypre, au Portugal, au Danemark, en Irlande, en Slovénie, en Suède et en Belgique. En 2014, les lits destinés aux soins de réadaptation représentaient au moins un quart de tous les lits d’hôpital en France, en Pologne et en Allemagne, alors que la part de lits pour les soins de longue durée représentait un quart des lits en République tchèque et en Hongrie et atteignait 30 % en Finlande.

La Lituanie comptait le nombre le plus élevé de lits d’hôpital réservés aux soins curatifs par rapport à la taille de sa population

Parmi les États membres de l’Union européenne, ce ratio oscillait entre 227 lits d’hôpital pour 100 000 habitants au Royaume-Uni et 631 pour 100 000 habitants en Lituanie; parmi les pays tiers pour lesquels des données sont disponibles, le Liechtenstein (164) se situait en dehors de cette fourchette. Il convient de noter qu’au Royaume-Uni, seuls les lits dans les hôpitaux publics sont inclus, tout comme pour l’Irlande, le Monténégro, l’ancienne République yougoslave de Macédoine et la Serbie.

Le graphique 9 montre également la disponibilité des lits d’hôpital pour tous les types de soins psychiatriques: il convient de noter que les soins psychiatriques sont compris dans les valeurs des quatre types de soins (curatifs, de réadaptation, les soins de longue durée et autres). La disponibilité des lits psychiatriques par rapport à la taille de la population était particulièrement élevée en Belgique (173 pour 100 000 habitants); ce ratio dépassait également 100 pour 100 000 habitants à Malte, en Allemagne, en Lettonie et en Lituanie.

Sorties d’hôpital de patients hospitalisés et de patients ambulatoires

Les indicateurs relatifs aux résultats portent essentiellement sur les patients des hôpitaux. Deux de ces indicateurs sont le nombre de sorties (présenté dans cet article pour les patients hospitalisés et les patients ambulatoires) et la durée moyenne du séjour des patients hospitalisés.

En 2014, plus de 83,8 millions de sorties de patients hospitalisés (sur la base des dernières données disponibles) ont été enregistrées dans l’UE-28, soit quelque 16 500 sorties pour 100 000 habitants. En 2014, les taux de sortie de patients hospitalisés étaient caractérisés par d’importants écarts entre les États membres (voir le graphique 10). Ils ont atteint un record de 31 500 sorties pour 100 000 habitants en Bulgarie, tandis que des taux de sortie pour 100 000 habitants relativement élevés ont également été enregistrés en Autriche (26 300) et en Allemagne (25 000). À l’inverse, les plus faibles nombres de sorties pour 100 000 habitants – moins de 10 000 – ont été enregistrés dans deux des États membres du sud de l’Union européenne, à savoir le Portugal et Chypre, suivis par l’Espagne et l’Italie.

Dans la quasi-totalité des États membres, les maladies de l’appareil circulatoire étaient le diagnostic le plus répandu pour les sorties d’hôpital de patients hospitalisés

Les maladies de l’appareil circulatoire représentaient le diagnostic le plus répandu pour les sorties d’hôpital de patients hospitalisés (voir les graphiques 11 et 12). Plus d’un quart des États membres de l’Union ont dénombré plus de 3 000 sorties pour 100 000 habitants pour les patients hospitalisés pour des maladies de l’appareil circulatoire. Les États membres dans lesquels d’autres diagnostics étaient plus communs étaient l’Irlande (où les complications de grossesse, accouchement et puerpéralité représentaient les diagnostics les plus courants) et le Royaume-Uni (où les maladies de l’appareil respiratoire représentaient le diagnostic le plus courant). Il convient de noter que, pour Chypre, les taux de sortie pour la plupart des diagnostics sélectionnés sont particulièrement bas étant donné qu’une proportion relativement importante des sorties n’était liée à aucun diagnostic connu et que ces sorties sont encodées sous une rubrique «autres».

Parmi les États membres de l’Union (à l’exception de Chypre), les taux de sortie de patients hospitalisés étaient très variables pour un des diagnostics figurant dans le graphique 12: les maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif. Les taux de sortie les plus faibles pour ces maladies étaient de 377 pour 100 000 habitants au Portugal, tandis que les taux les plus élevés étaient plus de huit fois supérieurs, soit 3 197 pour 100 000 habitants en Autriche.

Pour les patients ambulatoires, les deux diagnostics les plus répandus étaient les maladies de l’appareil génito-urinaire et les tumeurs

Des informations semblables concernant les patients ambulatoires sont présentées pour les huit mêmes diagnostics dans les graphiques 13 et 14. En 2014, plus de 35 millions de sorties de patients ambulatoires (sur la base des dernières données disponibles) ont été enregistrées dans l’UE-28, soit quelque 7 300 sorties pour 100 000 habitants. Par rapport à la taille de la population (voir les graphiques 13 et 14), les deux diagnostics les plus répandus étaient les maladies de l’appareil génito-urinaire et les tumeurs, ce qui s’explique par le recours à des soins ambulatoires pour le traitement de certains cancers, comme la chimiothérapie, et le traitement de certaines maladies rénales, comme la dialyse –, même si de nombreuses exceptions ont été observées.

Durée moyenne du séjour des patients hospitalisés

La durée moyenne du séjour des patients hospitalisés était généralement plus longue pour les hommes que pour les femmes

En 2014, la durée moyenne d’un séjour à l’hôpital comme patient hospitalisé variait de 5,2 jours aux Pays-Bas (données de 2012) à 9,6 jours en Croatie, la Finlande se situant au-dessus de cette fourchette (voir le graphique 15). Il convient de noter qu'ux Pays-Bas, ainsi que dans plusieurs autres États membres, les données présentées dans les graphiques 15 et 16 excluent les sorties d’hôpitaux psychiatriques ou d’établissements de soins de santé mentale, qui demandent généralement une durée de séjour moyenne plus longue. La durée moyenne du séjour des patients hospitalisés était généralement plus longue pour les hommes que pour les femmes, seules la Finlande, la Hongrie, Malte, la Belgique (données de 2013) et l’Autriche ayant signalé une situation inverse, tandis que l’Allemagne a signalé la même moyenne pour les deux sexes. L’écart le plus important entre les hommes et les femmes a été observé pour la Croatie, où le séjour à l’hôpital des hommes durait en moyenne 1,5 jour de plus que celui des femmes.

Parmi les huit diagnostics présentés dans les graphiques 16 et 17, la durée moyenne du séjour des patients hospitalisés était normalement plus longue pour les patients atteints de maladies du système circulatoire ou de tumeurs.

Parmi les autres diagnostics, les durées moyennes du séjour étaient généralement les plus élevées pour les patients atteints de maladies du système ostéo-articulaire et du tissu conjonctif: au Danemark, elles s’élevaient à 3,8 jours tandis qu’elles étaient de 10 jours en Allemagne, en Croatie et Hongrie. À l’inverse, pour plusieurs des diagnostics mentionnés dans les deux graphiques, on observe une uniformité relativement importante concernant la durée moyenne du séjour communiquée par chaque État membre de l’Union. Par exemple, les patients hospitalisés qui se sont vu diagnostiquer une maladie du système digestif ont passé en moyenne entre 4,5 jours (en Bulgarie et en Suède) et 7,1 jours (en Croatie) à l’hôpital. Pour les patients qui se sont vu diagnostiquer des maladies de l’appareil génito-urinaire ou des tumeurs, des durées moyennes de séjour relativement similaires ont été enregistrées dans les États membres.

Sources et disponibilité des données

Eurostat, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont établi un cadre commun pour la collecte conjointe de données sur les soins de santé. C’est conformément à ce cadre que les États membres de l’Union européenne communiquent leurs données à Eurostat sur la base d’un accord informel. Les données recueillies concernent les statistiques sur les ressources humaines et physiques des soins de santé, complétées par des données supplémentaires d’Eurostat sur les activités des hôpitaux (sorties et interventions), ainsi que les dépenses de santé, selon la méthodologie du système de comptes de la santé (SCS).

Les données relatives aux soins de santé ne concernant pas les dépenses s’appuient principalement sur des sources administratives nationales, mais quelques pays compilent ces informations sur la base d’enquêtes Il est donc possible que les informations recueillies ne soient pas toujours comparables. Les informations relatives aux composantes des soins de santé autres que les dépenses peuvent être divisées en deux grands groupes de données:

  • les données relatives aux ressources humaines, physiques et techniques, y compris le personnel (comme les médecins, les dentistes, les professionnels des soins infirmiers, les pharmaciens ou les physiothérapeutes) et les lits d’hôpital;
  • les données relatives aux résultats qui portent essentiellement sur les patients des hôpitaux et leur(s) traitement(s), en particulier pour les patients hospitalisés.

Les hôpitaux sont définis selon la classification des prestataires de soins de santé du SCS; tous les hôpitaux publics et privés devraient être couverts.

Note concernant les tableaux: pour les cellules contenant le symbole «:», les données ne sont pas disponibles.

Personnel de santé — méthodologie

Les statistiques sur les ressources des soins de santé — y compris le personnel — sont documentées dans cet article de fond (en anglais) qui fournit des informations sur la couverture des données, leur base juridique, la méthodologie utilisée, ainsi que les concepts et définitions connexes.

Des définitions communes ont été convenues entre Eurostat, l’OCDE et l’OMS concernant l’emploi de différents professionnels de la santé. Trois concepts principaux sont utilisés pour présenter les données. Eurostat utilise de préférence le concept de professionnels de la santé «exerçant leur fonction»:

  • le personnel «praticien» ou «exerçant sa fonction» est le personnel de santé qui fournit des services directement aux patients;
  • le personnel «professionnellement actif» couvre le personnel «praticien» et tout autre membre du personnel de santé qui, pour remplir ses fonctions, doit obligatoirement disposer d’une formation médicale;
  • le personnel «habilité à exercer» couvre les professionnels de santé inscrits et habilités à exercer la profession médicale.

Les données sur le personnel de santé sont classées selon laClassification internationale type de professions (CITP): voir les codes 221 (médecins), 222, 322 et 532 (professionnels des soins infirmiers) et 226 (notamment dentistes, pharmaciens et physiothérapeutes).

Pour des notes propres à chaque pays, veuillez consulter les documents de référence suivants:

Lits d’hôpital — méthodologie

Les statistiques sur les ressources des soins de santé — y compris les lits dans les hôpitaux — sont documentées dans cet article de fond (en anglais) qui fournit des informations sur la couverture des données, leur base juridique, la méthodologie utilisée, ainsi que les concepts et définitions connexes.

Les lits d’hôpital sont les lits qui sont régulièrement entretenus et dotés de personnel et immédiatement disponibles pour les soins des patients admis. Sont inclus les lits occupés et inoccupés. Sont exclus les chariots et les lits pour soins ambulatoires (patients ambulatoires), ainsi que les lits provisoires ou temporaires. Les statistiques sur les lits d’hôpital sont présentées pour quatre catégories:

  • les lits de soins curatifs dans les hôpitaux sont destinés aux patients pour lesquels l’objectif clinique principal est d’assurer au moins l’une des tâches suivantes: gérer l’accouchement (obstétrique), soigner ou traiter définitivement les maladies ou blessures, réaliser des opérations chirurgicales, soulager les symptômes d'une maladie ou d'une blessure (à l’exception des soins palliatifs), réduire la gravité des maladies ou des blessures, prévenir l’intensification et/ou les complications d’une maladie et/ou d’une blessure qui pourrait menacer les fonctions vitales ou normales, poser un diagnostic ou réaliser des interventions thérapeutiques. Les lits destinés aux soins infirmiers palliatifs et de longue durée sont enregistrés dans la catégorie des soins de longue durée;
  • les lits pour soins de réadaptation sont destinés aux patients qui reçoivent les services visant à stabiliser, à améliorer ou à rétablir des fonctions et structures corporelles atteintes, à compenser l'absence ou la perte de fonctions ou de structures corporelles, à améliorer les activités et la participation et à empêcher le handicap, les complications médicales et les risques;
  • les lits pour les soins de longue durée dans les hôpitaux sont destinés aux patients nécessitant des soins de longue durée en raison de troubles chroniques et d’une diminution du niveau d’autonomie dans leurs activités quotidiennes, y compris les soins palliatifs;
  • les lits psychiatriques dans les hôpitaux sont destinés aux patients souffrant de troubles de la santé mentale. Sont inclus tous les lits dans les établissements de soins de santé mentale, ainsi que les lits dans les services psychiatriques des hôpitaux généraux et spécialisés.

Il convient que les statistiques sur les lits d'hôpital incluent les établissements du secteur public et du secteur privé, bien que certains États membres fournissent uniquement des données relatives au secteur public – par exemple l’Irlande, le Royaume-Uni, le Monténégro, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, l’Albanie et la Serbie.

Pour des notes propres à chaque pays concernant la collecte de ces données, veuillez consulter le document de référence suivant: hospital beds by type of care (en anglais).

Sorties d’hôpital et durée moyenne du séjour — méthodologie

Les statistiques sur les activités de soins de santé — y compris les sorties d’hôpital et la durée moyenne du séjour — sont documentées dans cet article de fond (en anglais) qui fournit des informations sur la couverture des données, leur base juridique, la méthodologie utilisée, ainsi que les concepts et définitions connexes.

Les indicateurs relatifs aux résultats portent essentiellement sur les patients hospitalisés et couvrent l’interaction entre les patients et les systèmes de santé, généralement par l’intermédiaire du traitement spécifique qu’ils reçoivent. Les données sont disponibles pour une série d´indicateurs, notamment les sorties des patients hospitalisés et en traitement ambulatoire par âge, sexe et (groupes de) maladies spécifiques, la durée moyenne du séjour des patients hospitalisés, ou les interventions médicales réalisées dans les hôpitaux. Le nombre de sorties est le moyen le plus souvent utilisé pour évaluer l’utilisation des services hospitaliers. On utilise les sorties, plutôt que les admissions, car les dossiers médicaux de l´hôpital pour les soins hospitaliers reposent sur des informations collectées au moment de la sortie.

Pour des notes propres à chaque pays concernant la collecte de ces données, veuillez consulter le document de référence suivant: hospital discharges by diagnosis (ISHMT) (en anglais).

Contexte

Dans toute l’Union européenne, l’état de santé des individus présente des disparités flagrantes selon l’endroit où ils vivent, leur origine ethnique, leur sexe et leur statut socio-économique. De plus, la structure des services de soins de santé dans l’Union varie également entre les pays et selon le degré d’intervention de leurs secteurs public et privé et selon les modalités de financement, de prestation et d’organisation. L’Union promeut la coordination des politiques de santé nationales par une méthode ouverte de coordination qui accorde une attention particulière à l’accès aux soins de santé, à leur qualité et à leur durabilité. Parmi les principaux objectifs poursuivis, on peut citer: une réduction des délais d’attente, une couverture d’assurance universelle, des soins à un coût abordable, des soins davantage axés sur le patient et un recours accru aux soins ambulatoires, une plus grande utilisation de la médecine fondée sur des données probantes, des programmes de prévention efficaces, les médicaments génériques, la simplification des procédures administratives et le renforcement de la promotion de la santé et de la prévention des maladies.

La directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles établit un cadre juridique à l’échelle de l’Europe afin de permettre aux États membres de l’Union de reconnaître leurs qualifications professionnelles mutuelles. Toute une série de professionnels de la santé – y compris les médecins, les dentistes, les pharmaciens et les physiothérapeutes – jouissent de la reconnaissance automatique de leurs titres, en d’autres termes, si ces professionnels sont des praticiens certifiés dans leur pays d’origine, ils seront alors automatiquement autorisés à exercer partout ailleurs dans l’Union européenne.

Une conséquence de l’évolution démographique actuelle et future est que le nombre de personnes âgées (de 65 ans et plus) dans l’UE-28 devrait augmenter de près de 60 % au cours de la période 2014-2054 (Eurostat; scénario principal EUROPOP 2013). Le vieillissement de la population de l’Union devrait entraîner une hausse considérable de la demande de toute une série de services liés à l’âge, puisqu’une proportion accrue de la population devient fragile et souffre d’une diminution de l’état de santé physique et mentale. Les systèmes européens de soins de santé devront donc anticiper les futurs besoins en compétences afin de faire correspondre l’offre de professionnels de la santé (personnel infirmier, par exemple) aux demandes d’une société de plus en plus âgée, et de s’adapter à une évolution probable des soins à l’hôpital vers les soins à domicile. L’ action plan for the EU health workforce (en anglais) cherche à aider les États membres de l’Union à relever le défi de l’augmentation de la demande de soins de santé en améliorant la planification et les prévisions des besoins en personnel de santé, en anticipant les besoins futurs en termes de compétences, en améliorant le recrutement et le maintien à leur poste des professionnels de la santé, et en atténuant les effets négatifs des migrations sur les systèmes de santé. Ce plan fait partie d’une stratégie plus vaste intitulée «Vers une reprise génératrice d’emplois [COM(2012) 173].

Voir aussi

Publications en ligne

Ressources physiques et humaines des soins de santé

Activités de soins de santé

Méthodologie

Articles généraux sur les statistiques de la santé

Informations supplémentaires Eurostat

Principaux tableaux

Base de données

Systèmes de soins de santé - ressources (hlth_res)
Systèmes de soins de santé - activités (hlth_act)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes