Statistics Explained

Statistiques sur les projections démographiques régionales

Cet article a été archivé.

Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s Statistical Atlas (voir le user manual (en anglais)).

Graphique 1: Pyramides des âges, EU-28, 2015 et 2050
(en % de la population totale)
Source: Eurostat (demo_pjangroup) et (proj_13npms)
Graphique 2: Projection de l’évolution de l’accroissement de la population, EU-28, 2015-2050
(en milliers)
Source: Eurostat (proj_13ndbims)
Carte 1: Projection de l’accroissement de la population en pourcentage, par région NUTS 2, 2015-2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (demo_r_d2jan), (proj_13rpms) et (proj_13rpms3)
Graphique 3: Nombre de régions enregistrant des croissances/diminutions de la population selon les projections, par région NUTS 2, 2015-2050
(en nombre)
Source: Eurostat (demo_r_d2jan), (proj_13rpms) et (proj_13rpms3)
Graphique 4: Projection de l’accroissement de la population en pourcentage, par région NUTS 2, 2015–2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (demo_r_d2jan), (proj_13rpms) et (proj_13rpms3)
Carte 2: Projection de l’accroissement de la population en pourcentage, par région NUTS 3, 2015-2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (demo_r_pjangrp3) et (proj_13rpms3)
Carte 3: Projection de l’accroissement de la population, en pourcentage, due à la variation naturelle de la population, par région NUTS 2, 2015-2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (demo_r_d2jan) et (proj_13rdbims)
Carte 4: Projection de l’accroissement de la population, en pourcentage, due au solde migratoire, par région NUTS 2, 2015-2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (demo_r_d2jan) et (proj_13rdbims)
Graphique 5: Régions de l’Union européenne dont la population vieillit le plus/le moins rapidement – évolution prévue de l’âge médian, par région NUTS 2, 2015-2050 (1)
(en années)
Source: Eurostat (proj_13rdbims)
Carte 5: Projection du taux de dépendance des personnes âgées, par région NUTS 2, 2050 (1)
(en %)
Source: Eurostat (proj_13rdbims) et (proj_13rpms3)

Cet article fait partie d’un ensemble d'articles sur les statistiques basé sur l'Annuaire régional publié par Eurostat. Il décrit les résultats des projections démographiques les plus récentes relatives aux caractéristiques démographiques régionales dans l’Union européenne (UE), en Islande, en Norvège et en Suisse. Il présente un résumé concis des résultats au niveau régional pour le «scénario principal» Europop2013 — un ensemble de projections démographiques pour la période 2015-2050 fondées sur les données démographiques de 2013.

Les données analysées dans le présent article sont basées sur les données démographiques les plus récentes (qui remontent généralement au 1er janvier 2015) et sur les projections de la population Europop2013. Certaines données relatives à l’année 2015 sont toujours provisoires ou sont des estimations. Dès lors, les calculs relatifs aux modifications portant sur la période 2015-2050 fondés sur ces données sont également mentionnés comme étant provisoires ou comme étant des estimations sur les cartes et les graphiques fournis. Il convient de noter que les données démographiques relatives à l’année 2015 ont été collectées selon la nomenclature NUTS 2013, tandis que les projections démographiques ont été réalisées sur la base de la nomenclature NUTS 2010 et les données en résultant ont été converties en données NUTS 2013 (pour les régions pour lesquelles la conversion était possible: voir la section sources et disponibilité des données ci-dessous pour de plus amples informations). Les données démographiques relatives à l’année 2015 sont les statistiques officielles les plus récentes disponibles à l’époque de la rédaction du présent article et ce même ensemble de données a servi de base à l’analyse régionale de la population présentée dans l’article relatif aux statistiques démographiques au niveau régional.

Principaux résultats statistiques

L’UE-28 comptait, au 1er janvier 2015, un total de 508,5 millions d’habitants. D’après les projections démographiques Europop2013, la population de l’EU-28 augmentera lentement (de 3,4 % dans l’ensemble) pour atteindre un nombre record de 525,6 millions de personnes en 2048, soit une augmentation du nombre d’habitants de 17,1 millions de personnes. La population de l’EU-28 devrait ensuite légèrement baisser pour compter 525,5 millions de personnes en 2050, année qui marque la fin de la période étudiée dans le présent article.

Une société européenne vieillissante

La taille d’une population évolue de manière dynamique au fil du temps et dépend de trois facteurs démographiques: les naissances, les décès et les flux migratoires (migration), chacun façonnant la structure de la population au fil du temps. Le résultat principal des faibles niveaux actuels de fécondité et de mortalité dans l’Union européenne est le vieillissement progressif de la population.

L’évolution prévue au sein de la population de l’EU-28 est présentée sur le graphique 1, qui superpose la pyramide des âges de 2015 et celle projetée pour 2050. Les différences entre ces pyramides montrent l’évolution prévue en ce qui concerne la composition de la population de l’EU-28, à savoir que:

  • le nombre, déjà faible, des naissances devrait continuer à diminuer, dans la mesure où la base de la pyramide restera relativement inchangée, ce qui indique que la croissance démographique naturelle sera faible ou nulle;
  • la population en âge de travailler devrait se réduire considérablement entre 2015 et 2050, accroissant dès lors la charge pesant sur cette population en vue de soutenir la population inactive;
  • la proportion des personnes âgées devrait augmenter dans une mesure bien plus grande (comme le montre l’élargissement du sommet de la pyramide), reflétant le vieillissement de la population de l’Union, conséquence de la réduction des taux de mortalité;
  • le nombre des femmes âgées de 85 ans et plus devrait être bien plus élevé que celui des hommes de la même tranche d’âge.

La pyramide des âges relative à l’année 2015 s’élargit en son milieu, en particulier en ce qui concerne la tranche d’âge des 45-49 ans, dont les représentants sont nés dans la seconde moitié des années 60. Au cours des prochaines années, ces personnes prendront progressivement leur retraite alors que les générations qui suivent comptent moins de personnes en âge de travailler.

Quelques indicateurs démographiques illustrent cette projection du vieillissement de la population. Au 1er janvier 2015, l’âge médian de la population de l’EU-28 s’établissait à 42,4 ans, ce qui signifie que la moitié de la population de l’EU-28 avait plus de 42,4 ans et que l’autre moitié était plus jeune. L’âge médian devrait augmenter de 3,8 ans pour atteindre 46,2 ans en 2050. Si 15,6 % de la population avaient moins de 15 ans en 2015, ce pourcentage devrait légèrement diminuer pour s’établir à 15,0 % en 2050. En revanche, le pourcentage des personnes âgées de 65 ans et plus devrait augmenter et passer de 18,9 % en 2015 à 28,1 % en 2050. Le pourcentage des personnes âgées de 85 ans et plus devrait quant à lui plus que doubler et passer de 2,5 % en 2015 à 6,0 % en 2050.

Les projections relatives aux facteurs démographiques qui influenceront l’évolution démographique générale sont présentées sur le graphique 2. La variation naturelle (la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) devrait être négative au sein de l’EU-28 dès 2016; le nombre de décès devrait dépasser celui des naissances de 1,3 million d’unités en 2050. Le solde migratoire (la différence entre le nombre d’immigrants et le nombre d’émigrants) devrait augmenter au sein de l’EU-28 et passer de 891 000 en 2015 à un nombre record de 1,37 million en 2036, avant de diminuer chaque année (sauf en 2039) pour s’établir à 1,19 million en 2050.

Dans un premier temps, la combinaison de la variation naturelle de la population et du solde migratoire devrait engendrer une série de croissances annuelles de moins en moins importantes dans l'ensemble de la population , l'augmentation passant de 941 000 en 2015 à 533 000 en 2028. Ensuite, l’accroissement de la population devrait se stabiliser dans le courant de l’année 2035, compte tenu de l’équilibre entre les augmentations du solde migratoire et l’augmentation de la diminution naturelle de la population, la croissance démographique devant atteindre entre 516 000 et 535 000 par an. À partir de 2036, la croissance démographique générale devrait ralentir à nouveau car la diminution du solde migratoire aggravera la diminution naturelle de la population. À l'horizon 2048, un quasi-équilibre devrait s’établir entre les niveaux du solde migratoire et la diminution de la population et, d’après les projections, pendant les deux dernières années de la période analysée, le solde migratoire ne sera plus supérieur à la diminution naturelle de la population, ce qui devrait engendrer un déclin général de la population en 2049 et 2050.

Évolution prévue de la population au niveau régional

Une petite majorité de régions de l’UE devraient compter plus d’habitants en 2050 qu’en 2015

Comme indiqué ci-avant, la population de l’EU-28 devrait augmenter de 3,4 % entre 2015 et 2050. Parmi les 273 régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont présentées sur la carte 1, 132 devraient compter moins d’habitants en 2050 qu’en 2015 (comme le montrent les deux teintes d’orange), tandis qu’un nombre légèrement supérieur de régions (141) devraient voir leur population augmenter (comme indiqué par les trois teintes de bleu).

Entre 2015 et 2050, la population de la région Ciudad Autónoma de Melilla en Espagne devrait plus que doubler tandis que celle de la Guyane, département français d’outre-mer, devrait augmenter de 94,6 %. Trois autres régions devraient également connaitre une augmentation supérieure à 80 %: le Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau de détail), la région belge de Bruxelles-Capitale et la région Ciudad Autónoma de Ceuta en Espagne. Outre ces cinq régions, 31 autres régions de l’Union devraient être caractérisées par une augmentation de la population d’au moins 25 % (comme l’indique la teinte bleue foncée sur la carte 1): neuf régions du Royaume-Uni, six des 11 régions de Belgique, trois autres régions de France, trois régions d'Italie, respectivement deux régions de République tchèque, de Finlande et de Suède, et respectivement une région du Danemark, d'Allemagne, de Hongrie et d'Autriche. Parmi ces 36 régions caractérisées par les projections les plus élevées en matière de croissance démographique, près de deux tiers (23 régions) sont situées dans l’ouest de l’Union européenne, tandis que cinq sont situées dans le nord de l’Union européenne, cinq dans le sud et trois dans l’est.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Severozapaden, Bulgarie

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D’après les projections démographiques d’Eurostat, les six régions où la population devrait le plus diminuer sont deux régions du nord de la Bulgarie (Severozapaden et Severen tsentralen) et quatre régions de l’est de l’Allemagne (Mecklenburg-Vorpommern, Thüringen, Chemnitz et Sachsen-Anhalt). La population de la région de Severozapaden devrait diminuer de près de la moitié (-48,9 %) au cours de la période 2015-2050, ce qui constituerait le plus grand déclin de toutes les régions de niveau NUTS 2.

©: Stefankarakashev Version bulgare de Wikipédia

Les six régions où la population devrait le plus diminuer sont les régions de Severozapaden et Severen tsentralen dans le nord de la Bulgarie et les régions de Mecklenburg-Vorpommern, Thüringen, Chemnitz et Sachsen-Anhalt dans l’est de l'Allemagne; dans toutes ces régions la diminution devrait être supérieure à 36 %. La teinte d’orange la plus foncée sur la carte 1 indique les 78 régions dans lesquelles la population devrait diminuer de plus de 10 %. Sur les 38 régions allemandes, 22 devraient connaître une diminution de cette ampleur, tout comme neuf régions de Pologne, six régions respectivement de Grèce et d'Espagne, cinq régions respectivement de Bulgarie et de Hongrie, quatre régions respectivement des Pays-Bas et du Portugal, trois régions respectivement d'Italie et de Roumanie, deux régions respectivement de République tchèque et de Slovaquie, une région respectivement du Danemark, de France, de Croatie et du Royaume-Uni, ainsi que les États membres baltes (chacun constituant une seule région à ce niveau de détail). La plupart de ces régions se trouvent dans des États membres situés dans l’est et dans l’ouest de l’Union européenne. Les régions situées dans des États membres du sud sont quelque peu moins nombreuses et seules quelques-unes sont situées dans le nord de l’Union.

Dans les trois pays de l’AELE inclus dans les projections démographiques d’Europop2013, la population devrait considérablement augmenter. La population de l’Islande (qui constitue une seule région à ce niveau de détail) devrait croître de 24,2 % entre 2015 et 2050. Dans cinq régions de Norvège (sur sept) et cinq régions de Suisse (sur sept également), la population devrait augmenter de plus de 25 % pendant la période 2015-2050. Parmi ces régions, l’augmentation la plus forte (74,9 %) est prévue pour la région abritant la capitale norvégienne: Oslo og Akershus.

Le graphique 3 résume la direction de l’évolution démographique prévue dans les régions de niveau NUTS 2, toujours entre 2015 et 2050. La population devrait diminuer dans les États membres baltes (qui constituent chacun une seule région) ainsi que dans les deux régions de Croatie. En revanche, elle devrait augmenter à Chypre, au Luxembourg et à Malte (qui constituent également chacun une seule région), en Slovénie (pour laquelle seules des données nationales sont disponibles), dans les deux régions d'Irlande et dans toutes les régions de Belgique. La majorité des régions du Royaume-Uni, de France, d'Italie, d'Autriche, de Finlande et de Suède devraient connaître une augmentation de la population tandis qu’en République tchèque quatre régions devraient suivre la même tendance et les quatre autres la tendance inverse. Dans les autres États membres de l’Union, la majorité des régions devraient voir leur population diminuer, en particulier (par rapport aux augmentations) dans les régions d’Allemagne et de Pologne.

D’après les dernières projections en date, la population de chaque région de niveau NUTS 2 d'Islande, de Norvège et de Suisse devrait augmenter au cours de la période 2015-2050.

D’après les projections, presque toutes les régions abritant une capitale devraient connaître un accroissement de la population supérieur à la moyenne nationale

Le graphique 4 présente une analyse similaire mais plus détaillée. Ce graphique établit une distinction entre les régions dont la population devrait augmenter ou diminuer entre 2015 et 2050, mais il met également en avant l’accroissement prévu de la population dans les régions abritant une capitale et illustre la diversité de l’accroissement de la population prévu dans chaque pays.

Dans 12 des 21 États membres multirégionaux de l’Union pour lesquels des données sont disponibles ainsi qu’en Norvège, c’est dans la région abritant la capitale que l’accroissement de la population prévu est le plus élevé entre 2015 et 2050. Il convient de noter qu’au niveau NUTS 2, la région d’Inner London au Royaume-Uni est composée de deux régions, dont l’une est caractérisée par l’accroissement de la population prévu le plus élevé, tandis que l’autre occupe la cinquième place dans ce classement. Parmi les neuf autres États membres multirégionaux, l’accroissement de la population prévu pour la région abritant la capitale est inférieur à la moyenne nationale uniquement en Irlande, en Grèce et en Croatie; la tendance est identique en Suisse.

En ce qui concerne l’écart entre l’accroissement le plus élevé et le moins élevé, les accroissements de la population les plus homogènes entre 2015 et 2050 sont attendus en Irlande, en Croatie (chacune constituée uniquement de deux régions), en Pologne et en Slovaquie, tandis que les plus hétérogènes sont prévus en Espagne et en France (même si cette hétérogénéité résulte d'un faible nombre de valeurs exceptionnellement élevées). Dans plusieurs autres États membres de l’Union, l’accroissement prévu varie fortement d’une région à l’autre. C’est le cas en Bulgarie, en Hongrie, en Allemagne et en République tchèque. La Norvège était également caractérisée par un écart considérable en matière d’accroissement d’une région à l’autre.

La carte 2 montre les mêmes informations que la carte 1, mais à un niveau d’analyse plus détaillé, à savoir pour les régions de niveau NUTS 3. À ce niveau de détail, les cinq régions dont la population devrait le plus augmenter sont les mêmes que pour le niveau NUTS 2, à savoir la région belge de Bruxelles-Capitale, le Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau de détail) et trois régions d’outre-mer [les Ciudades Autónomas de Ceuta et Melilla (toutes deux en Espagne) et la Guyane (France)].

Dans Huit régions de niveau NUTS 3, la population devrait diminuer de plus de 55 %: Vidin en Bulgarie, Siauliu apskritis en Lituanie et six régions de l’est de l’Allemagne, à savoir Suhl Kreisfreie Stadt, Mansfeld-Südharz, Oberspreewald-Lausitz, Elbe-Elster, Anhalt-Bitterfeld et Spree-Neiße.

Alors que les régions de l’Union qui devraient connaître les plus fortes hausses sont les mêmes pour les niveaux NUTS 2 et 3, et que celles pour lesquelles les plus fortes baisses sont prévues englobent plusieurs régions de l’est de l’Allemagne pour les niveaux NUTS 2 et 3, il existe des différences intéressantes entre les deux cartes. Dans de nombreuses régions de niveau NUTS 2, les projections varient fortement en ce qui concerne les régions de niveau NUTS 3 plus détaillé, comme l’indiquent les quelques exemples suivants. Dans la région insulaire des Canarias en Espagne, la population de Fuerteventura devrait augmenter de 33,4 %, tandis que celle de La Gomera devrait diminuer d’un peu plus de 35,4 %. Dans la région de Münster dans le nord-ouest de l’Allemagne, sept des régions de niveau NUTS 3 devraient voir leur population diminuer d’au moins 13,9 % tandis que la population de Münster Kreisfreie Stadt devrait augmenter de 46,5 %. Dans la région danoise de niveau NUTS 2 abritant la capitale (la région de Hovedstaden), la région insulaire de Bornholm devrait voir sa population diminuer de 7,4 %, tandis que dans la région de niveau NUTS 3 abritant la capitale (région de Byen København) la population devrait croître de 57,2 %. Les autres régions de niveau NUTS 2 dans lesquelles les valeurs sont particulièrement hétérogènes en ce qui concerne leurs régions de niveau NUTS 3 sont les suivantes: la région de la capitale roumaine, Bucuresti - Ilfov, et les régions de Thüringen, Leipzig, Freiburg, Brandenburg, Dresden et Darmstadt en Allemagne. Dans la plupart de ces exemples, on remarque un déplacement de la population des régions rurales plus isolées vers des régions urbaines plus densément peuplées.

Dans les pays de l’AELE, les croissances démographiques relativement fortes prévues semblent être davantage uniformes d’une région à l’autre lorsqu’on les analyse à un niveau plus détaillé. Par exemple, dans la région norvégienne abritant la capitale (la région d’Oslo og Akershus - région de niveau NUTS 2), la population devrait augmenter de 74,9 % au cours de la période 2015-2050 et cette augmentation est répartie de manière relativement uniforme entre les deux régions de niveau NUTS 3 : Oslo (80,2 %) et Akershus (69,0 %). De même, dans la région septentrionale de Nord-Norge (de niveau NUTS 2), la population devrait croître de 19,9 %. Les hausses prévues dans ses régions de niveau NUTS 3 vont de 17,7 % dans la région de Nordland à 22,5 % dans la région de Troms.

Facteurs démographiques relatifs aux évolutions prévues de la population au niveau régional

Comme indiqué plus haut pour l’EU-28, l’accroissement général de la population découle de l'importance relative de la variation naturelle de la population (l’effet net des naissances et des décès) et du solde migratoire (la différence entre l’immigration et l’émigration). Ces deux composantes de l’accroissement de la population sont présentées séparément pour les régions de niveau NUTS 2 sur les cartes 3 et 4. Les couleurs et les limites de classe utilisées sont les mêmes que celles utilisées pour l’accroissement général de la population sur la carte 1. D’après les projections, certaines régions sont caractérisées par une évolution positive de ces deux composantes au cours de la période 2015-2050, engendrant une croissance générale de la population. En revanche, dans d’autres régions, ces deux composantes devraient évoluer négativement, engendrant une diminution générale de la population. Dans les régions restantes, une des composantes est négative et l’autre positive, l’évolution générale de la population étant alors déterminée par la composante dont le niveau est le plus élevé.

Les fortes augmentations de la population dues à la variation naturelle de la population devraient concerner principalement les régions de l’ouest de l’Union européenne

En ce qui concerne l’EU-28 dans son ensemble, la variation naturelle de la population devrait engendrer une diminution de la population à hauteur de 4,8 % entre 2015 et 2050. Sans suprise, le nombre de régions de niveau NUTS 2 caractérisées par une diminution de la population en raison de la variation naturelle (202) est plus élevé que celui des régions caractérisées par une augmentation(67). D’après les projections, la variation naturelle de la population ne sera supérieure ou égale à 25 % (voir la teinte de bleu la plus foncée sur la carte 3) que dans sept régions: dans les régions abritant les capitales de Belgique, de France, de Suède et du Royaume-Uni (régions de niveau NUTS 1), ainsi que dans les deux régions de Ciudades Autónomas de Ceuta et Melilla d'Espagne, et de Guyane, département français d’outre-mer. Les autres régions pour lesquelles un accroissement naturel de la population est prévu (voir les deux teintes de bleu les plus claires sur la carte 3) se concentrent principalement dans les États membres situés dans l’ouest de l’Union européenne [au Royaume-Uni (21 régions), en France (10 régions), en Belgique (8 régions), aux Pays-Bas (4 régions), en Allemagne, en Irlande (respectivement 2 régions chacune), en Autriche (1 région) et au Luxembourg (qui constitue une seule région à ce niveau de détail)]. Seules quelques autres régions sont situées ailleurs dans l’Union: trois en Suède, deux au Danemark et une en Finlande dans le nord, deux en République tchèque dans l’est et deux en Italie ainsi que Chypre (qui constitue une seule région à ce niveau de détail) dans le sud. Deux régions norvégiennes (Oslo og Akershus et Agder og Rogaland) devraient également connaître une augmentation de leur population supérieure à 25 % en raison de la variation naturelle de la population.

Les diminutions de la population les plus prononcés dues à la variation naturelle de la population devraient caractériser principalement les régions de l’est de l’Allemagne

Au total, 119 régions de niveau NUTS 2 devraient enregistrer une diminution de la population supérieure à 10 % en raison de la variation naturelle de la population entre 2015 et 2050. Ces régions sont représentées par la teinte d’orange la plus foncée sur la carte 3. Dans neuf de ces régions, la diminution de la population résultant de la variation naturelle devrait être supérieure à 25 %: dans les régions de Severozapaden et Severen tsentralen en Bulgarie, dans le Principado de Asturias en Espagne, et dans les régions de Chemnitz, Sachsen-Anhalt, Brandenburg, Mecklenburg-Vorpommern et Thüringen dans l’est de l’Allemagne et de Saarland dans le sud-ouest de l’Allemagne.

En revanche, la population de l’EU-28 devrait augmenter de 8,2 % entre 2015 et 2050 en raison du solde migratoire. Au cours de cette période, la population devrait augmenter en raison du solde migratoire dans 210 régions au total (voir les différentes teintes de bleu sur la carte 4), et dans 23 d’entre elles, dont huit régions abritant une capitale, cette augmentation devrait être supérieure ou égale à 25 %. Ces 23 régions sont principalement situées dans des États membres de l’ouest et du sud de l’Union; trois se trouvent dans l’est et deux dans le nord.

Des 59 régions de niveau NUTS 2 de l’Union dans lesquelles la population devrait diminuer entre 2015 et 2050 en raison du solde migratoire, dix devraient enregistrer une diminution de la population supérieure à 10 %. Ces régions sont situées dans sept États membres différents: la Lettonie et la Lituanie (qui constituent chacune une seule région à ce niveau de détail); deux régions de Grèce dont la région abritant la capitale (Attiki); les deux régions du nord de la Bulgarie (Severozapaden et Severen tsentralen); la région du nord-est de la Hongrie (Észak-Magyarország); la région de Sachsen-Anhalt, en Allemagne, et la Martinique et La Réunion (régions françaises d’outre-mer).

Il convient de noter que trois de ces régions figurent tant sur la liste des régions dans lesquelles la population devait diminuer de plus de 25 % en raison de la variation naturelle de la population que sur celle des régions dans lesquelles elle devrait diminuer de plus de 10 % en raison du solde migratoire: Severen tsentralen, Severozapaden et Sachsen-Anhalt. Ces trois régions, ainsi que la région de Chemnitz, en Allemagne, sont les quatre régions de niveau NUTS 2 de l’Union dans lesquelles la diminution de la population devrait être la plus forte.

Une analyse similaire indique que la variation naturelle de la population devrait augmenter dans la majorité des régions de niveau NUTS 2 des pays de l’AELE au cours de la période 2015–2050, tandis que toutes les régions d’Islande, de Norvège et de Suisse devraient enregistrer une augmentation de leur population en raison du solde migratoire. Dans cinq régions de Norvège la population devrait augmenter d’au moins 25 % en conséquence du solde migratoire, y compris la région abritant la capitale (Oslo og Akershus) pour laquelle l’augmentation prévue (41,6 %) est la plus élevée. Les augmentations de la population engendrées par le solde migratoire devraient être comprises entre 22,7 % et 34,8 % pour les sept régions de niveau NUTS 2 de Suisse, le nombre le plus élevé étant enregistré pour la Région lémanique (la région bordant le lac Léman).

Si l’on combine les informations présentées sur les cartes 1, 3 et 4, les 269 régions de niveau NUTS 2 de l’Union pour lesquelles des données sont disponibles [1] peuvent être regroupées en fonction de l’accroissement de leur population projeté entre 2015 et 2050. On compte:

  • 50 régions dans lesquelles la variation naturelle et le solde migratoire devraient diminuer;
  • 83 régions dans lesquelles la variation naturelle devrait diminuer et le solde migratoire augmenter, engendrant une diminution générale de la population;
  • neuf régions (les deux régions d’Irlande et sept régions de France) dans lesquelles la variation naturelle devrait augmenter et le solde migratoire diminuer, engendrant une croissance générale de la population;
  • 69 régions dans lesquelles la variation naturelle devrait diminuer et le solde migratoire augmenter, engendrant une croissance générale de la population;
  • 58 régions dans lesquelles la variation naturelle et le solde migratoire devraient augmenter.

Le vieillissement des populations régionales

La population de neuf régions uniquement devrait être caractérisée par un âge médian inférieur en 2050 par rapport à 2015

Comme indiqué plus haut, l’âge médian de la population de l’EU-28 était de 42,4 ans au 1er janvier 2015 et devrait augmenter de 3,8 ans pour atteindre 46,2 ans en 2050. Les dix régions de niveau NUTS 2 de l’Union européenne où la population vieillit le plus rapidement et les dix régions où elle vieillit le moins rapidement (qui comprennent neuf régions dans lesquelles l’âge médian devrait en réalité diminuer entre 2015 et 2050) figurent sur le graphique 5. L’une des neuf régions dont la population devrait être plus jeune en 2050 qu’en 2015 est la région de la Liguria dans le nord-ouest de l’Italie, tandis que les huit autres régions sont réparties entre des pays du nord et de l’ouest de l’Union européenne: la Suède et la Lituanie pour le nord, la Belgique, l'Allemagne et le Royaume-Uni pour l’ouest. En revanche, les régions dans lesquelles la population devrait vieillir le plus rapidement se concentrent dans seulement trois États membres, du sud et de l’est: trois régions du Portugal, cinq régions de Pologne et deux régions de Slovaquie.

PLEINS FEUX SUR LES RÉGIONS

Západné Slovensko, Slovaquie

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En 2015, l’âge médian de la population de l’EU-28 s’établissait à 42,4 ans; en d’autres termes, la moitié de la population de l’EU-28 avait plus de 42,4 ans, tandis que l’autre moitié était plus jeune. Les incidences du vieillissement de la population sont déjà visibles et l’âge médian de la population de l’EU-28 devrait augmenter de 3,8 années supplémentaires entre 2015 et 2050. Au cours de la même période (2015-2050), l’âge médian de la population devrait augmenter de 14-15 ans dans deux régions de Slovaquie (Západné Slovensko et Stredné Slovensko) et dans la Região Autónoma da Madeira au Portugal, de sorte que l’âge médian devrait être de 55,4 ans dans la région de Západné Slovensko en 2050, soit la valeur la plus élevée de toutes les régions de niveau NUTS 2.

©: Paul Cosmin

L’ampleur de l’évolution prévue de l’âge médian est relativement faible dans l’ensemble des neuf régions dans lesquelles il devrait diminuer (inférieure à un an dans toutes ces régions). En revanche, l’âge moyen devrait augmenter d’au moins 14 ans dans trois régions [Západné Slovensko et Stredné Slovensko (toutes deux en Slovaquie) et la Região Autónoma da Madeira (au Portugal)] entre 2015 et 2050.

Parmi les 268 régions de niveau NUTS 2 de l’Union (incluant uniquement les données nationales pour la Slovénie) pour lesquelles des données sont disponibles, 26 devraient connaître une augmentation d’au moins dix ans. Ces 26 régions incluent 11 des 16 régions de Pologne, quatre des sept régions du Portugal, trois des quatre régions de Slovaquie ainsi que cinq régions de l’est de l’Allemagne et une région respectivement de Hongrie, d’Italie et de France (département d’outre-mer).

Parmi les 15 régions de niveau NUTS 2 des pays de l’AELE, l’augmentation prévue de l’âge médian entre 2015 et 2050 serait généralement assez faible, comprise entre 1,3 an dans la région du Ticino, en Suisse, et 4,1 ans dans celle de Zentralschweiz (également en Suisse).

D’autres signes du vieillissement prévu sont visibles si l'on analyse la proportion de groupes d’âge particuliers par rapport à la population totale ou les taux de dépendance des personnes âgées. Le pourcentage des personnes âgées de 65 ans et plus dans l’EU-28 devrait augmenter et passer de 18,9 % en 2015 à 28,1 % à l'horizon 2050. Parallèlement, le pourcentage des personnes âgées entre 15 et 64 ans (définition large de la population en âge de travailler) devrait diminuer et passer de 65,5 % en 2015 à 56,9 % en 2050.

Les taux de dépendance des personnes en fonction de l’âge peuvent être utilisés pour examiner le niveau de soutien apporté aux enfants et/ou aux personnes âgées par la population en âge de travailler. Ces taux sont exprimés en divisant la taille relative de la population regroupant les enfants et les personnes âgées par la population en âge de travailler. Le taux de dépendance des personnes âgées, présenté sur la carte 5, est calculé comme étant le rapport entre le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus et le nombre de personnes âgées entre 15 et 64 ans, exprimé en pourcentage. Étant donné que la proportion du groupe d’âge au sommet de la pyramide devrait augmenter tandis que celle de la population en âge de travailler devrait décliner, le taux de dépendance des personnes âgées devrait augmenter et passer de 28,8 % en 2015 à 49,4 %. En d’autres termes, en 2015, le rapport entre la population en âge de travailler et les personnes âgées de 65 ans et plus s’établissait à 3,5 : 1 et il devrait diminuer pour s’établir à près de 2 : 1 en 2050.

En 2050, quatre régions de l’est de l’Allemagne devraient compter plus de personnes âgées de 65 ans et plus que de personnes en âge de travailler

Dans quatre régions de l’est de l’Allemagne (Chemnitz, Sachsen-Anhalt, Mecklenburg-Vorpommern et Brandenburg), le taux de dépendance des personnes âgées devrait atteindre ou dépasser 100 %. En d’autres termes, elles compteront autant (voire plus) de personnes de 65 ans et plus que de personnes ayant entre 15 et 64 ans. Dans 47 des 273 régions de niveau NUTS 2 de l’Union européenne (incluant uniquement les données nationales pour la Slovénie) pour lesquelles des données sont disponibles (voir sur la carte 5), le taux de dépendance des personnes âgées sera égal ou supérieur à 62 % en 2050 (la teinte d’orange la plus foncée sur la carte). La plupart de ces régions sont situées en Allemagne (18 régions) ou dans l’un des États membres du sud de l’Union: en Espagne (neuf), en Grèce (six), au Portugal (quatre) ou en Italie (trois). En outre, quelques-unes de ces régions se trouvent dans des États membres de l’ouest de l’Union (en France, aux Pays-Bas, en Autriche et au Royaume-Uni) ou de l’est de l’Union (en Bulgarie et en Slovaquie). Les seules régions abritant une capitale où le taux de dépendance des personnes âgées devrait atteindre ou dépasser 62 % d’ici 2050 sont les régions d’Attiki, en Grèce, et de la Comunidad de Madrid, en Espagne.

En revanche, les régions abritant la capitale de 11 États membres de l’Union figurent parmi les 38 régions dans lesquelles le taux de dépendance des personnes âgées sera inférieur à 40 % en 2050 (comme le montre la teinte d’orange la plus claire sur la carte 5). Les autres régions qui devraient être marquées par un taux de dépendance des personnes âgées relativement faible se trouvent principalement en Belgique, au Royaume-Uni et en Suède, ainsi que, pour un petit nombre de régions, au Danemark, en Allemagne, en Espagne, en France et aux Pays-Bas.

D’après les projections, les taux de dépendance des personnes âgées sont généralement assez bas dans les régions de niveau NUTS 2 situées dans les pays de l’AELE, et les taux suivants devraient être observés dans les régions abritant leur capitale respective: 45,3 % pour l’Espace Mittelland (en Suisse), contre 37,5 % pour l’Islande (qui constitue une seule région à ce niveau de détail) et 29,9 % pour la région d’Oslo og Akershus (en Norvège).

Sources et disponibilité des données

Europop2013, présentant les projections de population les plus récentes publiées par Eurostat, fournit un scénario principal et quatre variantes concernant les évolutions de la population entre 2013 et 2080 dans 31 pays européens: tous les États membres de l’Union ainsi que l’Islande, la Norvège et la Suisse. Ces projections de population ont été réalisées sur la base des données au 1er janvier 2013 et elles incluent dès lors toutes les modifications apportées aux statistiques démographiques résultant du recensement de la population de 2011.

Les projections Europop2013 résultent de l’application d’un ensemble d’hypothèses concernant l’évolution future de la fécondité, de la mortalité et du solde migratoire. Elles ne constituent pas des prévisions, étant donné qu'elles montrent quelle pourrait être la structure démographique qui en résulterait si l'ensemble d'hypothèses restait inchangé pendant toute la période considérée; en d'autres termes, les projections sont des scénarios hypothétiques qui suivent l'évolution de la population en fonction d'une série d'hypothèses. Dans la mesure où l’horizon de ces projections de population est relativement lointain, il convient de considérer les affirmations relatives à l’évolution probable de la population de l’Union avec prudence et de les interpréter uniquement comme des éventuelles évolutions démographiques.

Les projections de population Europop2013 au niveau régional ont été produites sur la base de la nomenclature NUTS 2010 et ces données ont été converties en données NUTS 2013 aux fins du présent article. Les conséquences de cette méthode sont les suivantes: des données ne sont pas disponibles à tous les niveaux NUTS pour les régions françaises de la Guadeloupe et de Mayotte; en ce qui concerne les données de niveau NUTS 2, seules des données nationales sont disponibles pour la Slovénie, et, dans la plupart des cas, les données relatives à London (Royaume-Uni) ne sont disponibles qu’au niveau NUTS 1; pour les données présentées au niveau NUTS 3, les données ne sont pas disponibles pour certaines régions en Allemagne, en Pologne, au Portugal, en Slovénie et au Royaume-Uni, tandis que les données pour London sont présentées au niveau NUTS 2.

NUTS

Les données présentées dans cet article sont basées exclusivement sur la version 2013 de la nomenclature NUTS. Pour la grande majorité des régions, il n'y a aucune différence entre les versions 2010 et 2013 de la nomenclature NUTS. Alors que les données démographiques les plus récentes (généralement au 1er janvier 2015) utilisées dans nombre de graphiques et de cartes du présent article étaient disponibles dans la version 2013 de la nomenclature NUTS, les projections démographiques régionales ont été produites sur la base de la version 2010 de la nomenclature NUTS. Toutes les données relatives aux projections démographiques régionales utilisées dans cet article ont été converties en données NUTS 2013. Les pays concernés par les modifications apportées à la version 2013 de la nomenclature NUTS étaient l’Allemagne, la Grèce, la France, la Pologne, le Portugal, la Slovénie et le Royaume-Uni. La conversion des données a eu les conséquences suivantes en ce qui concerne la présentation des données au niveau NUTS 2: aucune donnée n’est disponible pour la région française de la Guadeloupe, seules des données nationales sont disponibles pour la Slovénie, et, dans certains cas, des données relatives à la région de London sont présentées au niveau NUTS 1. La conversion des données a eu les conséquences suivantes au niveau NUTS 3: aucune donnée n’est disponible pour un certain nombre de régions, tandis qu’en ce qui concerne les régions d’Attiki (Grèce), d’Opolskie (Pologne), de London et de Greater Manchester (Royaume-Uni) les données sont présentées au niveau NUTS 2.

Contexte

Les évolutions démographiques au sein de l'UE revêtiront vraisemblablement une importance considérable au cours des décennies à venir, étant donné que la grande majorité des modèles concernant les tendances futures en matière de population indiquent que la population de l’Union continuera de vieillir en raison de taux de fécondité qui resteront bas ainsi que de l’allongement de l’espérance de vie. S’il est vrai que la migration joue un rôle important dans la dynamique démographique des pays européens, elle n’inversera très probablement pas à elle seule la tendance actuelle du vieillissement de la population observée dans de nombreuses régions de l’Union. Les conséquences économiques et sociales liées au vieillissement de la population seront probablement importantes dans l’ensemble de l’Europe, tant au niveau national qu’au niveau régional. Ainsi, les faibles taux de fécondité donneront lieu à une baisse du nombre d’étudiants dans le système éducatif, il y aura moins de personnes en âge de travailler pour aider le reste de la population, et la proportion de personnes âgées (dont certaines auront besoin d’infrastructures supplémentaires, de services de soins de santé et de logements adaptés) sera plus élevée. Ces évolutions démographiques structurelles pourraient avoir une incidence sur la capacité des gouvernements à percevoir des recettes fiscales, à équilibrer leurs comptes ou à offrir des pensions et des services de soins de santé suffisants.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Visualisation des données

Publications

Base de données

EUROPOP2013 - Projections de population au niveau régional (proj_13r)
Projection de la population (proj_rp)
Scénario principal - Population au 1er janvier par âge, sexe et région NUTS 2 (proj_13rpms)
Scénario principal - Population au 1er janvier par âge, sexe et région NUTS 3 (proj_13rpms3)
Hypothèses (proj_13ra)
Bilans et indicateurs démographiques projetés (proj_13rdbi)
Scénario principal - Bilans et indicateurs démographiques projetés par région NUTS 2 (proj_13rdbims)
Scénario principal - Bilans et indicateurs démographiques projetés par région NUTS 3 (proj_13rdbims3)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Sources des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Liens externes

Références

  1. La seule différence en ce qui concerne la disponibilité des données pour ces trois cartes concerne London: des données de niveau NUTS 2 pour London ne sont disponibles que pour la carte 1. Cette analyse conjointe des cartes 1, 3 et 4 utilise donc les données de niveau NUTS 1 pour cette région.