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Archive:Statistiques de l’éducation et de la formation au niveau régional

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Données extraites en mars/avril 2018.

Mise à jour prévue de l’article: novembre 2019.

Highlights

Attique, la région de la capitale grecque, était la seule région de l’UE dans laquelle moins de 50 % des enfants de quatre ans étaient scolarisés dans l’enseignement préprimaire.

Les régions des capitales agissent comme des aimants sur les personnes hautement qualifiées: en particulier dans l’Inner London - West, où plus de sept personnes sur dix en âge de travailler sont diplômées de l’enseignement supérieur.

Source: Eurostat

L’éducation, la formation professionnelle et, de manière plus générale, l’éducation et la formation tout au long de la vie jouent un rôle déterminant dans les stratégies économiques et sociales de l’Union européenne (UE). Cet article présente des données suivant la progression naturelle à travers différents niveaux du système éducatif (selon la classification internationale type de l’éducation (CITE)) et analyse également le passage à la vie active, avec des données concernant: le taux de scolarisation des enfants de quatre ans; les étudiants qui suivent une formation professionnelle; les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation; la proportion de jeunes sans emploi qui ne suivent ni études ni formation (NEET); la proportion de personnes diplômées de l’enseignement supérieur; le taux d’emploi des jeunes diplômés; et la participation des adultes à l’éducation et à la formation.

Full article

En 2016, 109 millions d’enfants, d’élèves et d’étudiants étaient inscrits dans l’ensemble des levels of education (en anglais) dans l’UE, de l’enseignement préprimaire aux études de troisième cycle. Il est largement admis qu’un niveau d’éducation de base est souhaitable afin que chacun ait l’opportunité de participer à la vie économique et sociale, augmentant ainsi ses chances de trouver un emploi et réduisant ses risques de tomber dans la pauvreté ou l’exclusion sociale. Si l’éducation et la formation peuvent contribuer au développement personnel et au bien-être d’une personne, dans une perspective plus large, elles sont également considérées comme des moteurs essentiels du progrès économique et social. C’est particulièrement vrai dans une économie mondialisée, axée sur les connaissances, et qui a besoin de travailleurs hautement qualifiés pour rester compétitive sur le plan de la productivité, de la qualité et de l’innovation.

Classification internationale type de l’éducation (CITE)

Étant donné que la structure et le contenu des programmes d’études des systèmes éducatifs varient, il peut être difficile d’effectuer des comparaisons spatiales ou temporelles lors de l’évaluation de la performance des différents systèmes. Pour interpréter les ressources, les processus et les résultats des systèmes éducatifs d’un point de vue global, les statistiques de l’éducation sont compilées conformément à la classification internationale type de l’éducation (CITE). Cette classification est utilisée afin de collecter toute une série de statistiques concernant un large éventail de sujets liés à l’éducation, comme la scolarisation et la fréquentation scolaire, l’investissement humain ou financier dans l’éducation et le niveau d’éducation.

La CITE est la classification de référence qui permet d’organiser les programmes éducatifs et les certifications connexes par niveau et domaines d’éducation dans des catégories convenues au niveau international. Le cadre CITE est de temps en temps mis à jour afin de mieux refléter les dernières évolutions dans les systèmes éducatifs du monde entier et la version la plus récente de la classification (CITE 2011) a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2011. Des catégories ont été ajoutées à la classification des niveaux d’éducation pour refléter l’expansion de l’enseignement préscolaire et la restructuration de l’enseignement supérieur. La CITE 2011 comprend les niveaux suivants:

éducation de la petite enfance — niveau 0 de la CITE;
enseignement primaire — niveau 1 de la CITE;
premier cycle de l’enseignement secondaire — niveau 2 de la CITE;
deuxième cycle de l’enseignement secondaire — niveau 3 de la CITE;
enseignement post-secondaire non-supérieur — niveau 4 de la CITE;
enseignement supérieur de cycle court — niveau 5 de la CITE;
licence ou niveau équivalent — niveau 6 de la CITE;
master ou niveau équivalent — niveau 7 de la CITE;
doctorat ou niveau équivalent — niveau 8 de la CITE.

L’enseignement supérieur désigne un ensemble composé des niveaux 5 à 8 de la CITE.

Éducation de la petite enfance

Des études ont montré que les premières années de la vie d’un enfant sont souvent déterminantes pour son développement sur le long terme, car l’éducation de la petite enfance et l’enseignement primaire peuvent jouer un rôle essentiel dans l’amélioration des chances qui s’offrent dans la vie par la lutte contre les inégalités et l’amélioration des compétences fondamentales. Les programmes de l’éducation de la petite enfance (niveau 0 de la CITE) adoptent généralement une approche globale et visent essentiellement à encourager le développement cognitif, physique, social et émotionnel précoce des jeunes enfants, à travers deux catégories: le développement éducatif de la petite enfance (niveau 01) et l’enseignement préprimaire (niveau 02). Les programmes d’enseignement primaire (niveau 1 de la CITE) sont généralement conçus pour donner aux élèves des aptitudes fondamentales en lecture, écriture et mathématiques; en d’autres termes ils permettent de développer l’alphabétisation et le calcul.

Le cadre stratégique Éducation et formation 2020 (EF 2020) (en anglais) poursuit un objectif majeur selon lequel au moins 95 % des enfants ayant entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire d’ici 2020; ce pourcentage était déjà de 95,5 % dans l’UE-28 en 2016.

Attique, la région de la capitale grecque, était la seule région de l’UE dans laquelle moins de la moitié des enfants de quatre ans étaient scolarisés dans l’enseignement préprimaire.

Le graphique 1 présente des informations pour 2016 concernant les régions de niveau NUTS 2 qui ont enregistré les taux de scolarisation les plus élevés et les plus faibles des enfants de quatre ans dans l’enseignement préscolaire; il convient de noter que les données concernant l’Allemagne et le Royaume-Uni sont présentées pour les régions de niveau NUTS 1. En 2015, la grande majorité (93,8 %) des enfants de quatre ans dans l’UE-28 étaient inscrits dans une quelconque forme d’enseignement; la plupart d’entre eux fréquentaient l’enseignement préprimaire. Si certains enfants fréquentaient déjà l’enseignement préprimaire en Irlande, en France et au Royaume-Uni à l’âge de quatre ans, ceux-ci n’étaient pas tenus de le faire.

Le taux de scolarisation des enfants de quatre ans dans l’enseignement préscolaire s’élevait à 100 % dans 12  régions de France, neuf régions anglaises du Royaume-Uni (données de 2015), quatre région de Belgique, trois régions du sud de l’Italie et à Malte (qui constitue une seule région à ce niveau d’analyse; données de 2015). En revanche, huit régions sur dix ayant enregistré les taux les plus faibles de scolarisation étaient situées en Grèce (données de 2014) et le taux de loin le plus faible a été relevé dans la région de la capitale Attique (28,3 %). Les deux régions situées hors de Grèce et qui figuraient parmi les dix régions en bas du classement étaient Východné Slovensko (dans l’est de la Slovénie) et Kontinentalna Hrvatska (Croatie continentale).

La deuxième partie du graphique 1 indique les régions caractérisées par les taux de croissance les plus élevés et les plus faibles du point de vue de la scolarisation des enfants de quatre ans dans l’enseignement préscolaire au cours de la période 2013-2016. Elle confirme une augmentation globale des taux de scolarisation des enfants de quatre ans en Pologne au cours des dernières années; parmi les 16 régions de niveau NUTS 2 en Pologne, les taux de variation moyen étaient compris entre 4,9 et 11,7 % par an. Seules Chypre (une seule région à ce niveau d’analyse) et la région irlandaise de Border, Midland and Western (2013-2015) ont enregistré des taux de variation moyens aussi élevés.
Graphique 1: Régions NUTS 2 présentant les taux de scolarisation les plus élévés et les plus faibles des enfants de quatre ans dans l’éducation préprimaire
(en pourcentage)
Source: Eurostat (educ_uoe_enra14)

Programmes d’enseignement professionnel dans l’enseignement supérieur

L’enseignement et la formation professionnels (EFP) (en anglais) sont conçus pour les apprenants qui souhaitent acquérir des connaissances, des compétences et des aptitudes spécifiques à une profession ou à un métier particulier. Un nombre croissant de décideurs politiques manifestent un intérêt pour l’enseignement professionnel, car celui-ci est capable de contribuer à réduire les taux de chômage chez les jeunes et de faciliter leur transition des études vers le travail/le marché du travail, en particulier si ces programmes/apprentissages enseignent des compétences spécifiques demandées par les employeurs.

Les étudiants sont généralement âgés de 17 à 18 ans lorsqu’ils arrivent au terme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (niveau 3 de la CITE). Ces programmes sont généralement conçus en préparation d’un enseignement supérieur et/ou pour fournir des compétences pertinentes pour un emploi. En 2015, 10,3 millions d’étudiants du deuxième cycle de l'enseignement secondaire dans l’UE-28 suivaient des programmes de formation professionnelle, soit 47,3 % de tous les étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire; les étudiants restants fréquentaient des programmes du deuxième cycle de l’enseignement secondaire général.

Le graphique 2 montre qu’en 2016, la part des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivant un programme d’enseignement professionnel variait considérablement d’une région de niveau NUTS 2. Certaines de ces différences peuvent être attribuées à la disponibilité et aux perceptions de l’enseignement et la formation professionnels: à titre d’exemple, en République tchèque, aux Pays-Bas et en Autriche, l’enseignement et la formation professionnels sont globalement perçus comme une manière efficace de faciliter la transition d’une personne vers le marché du travail. En 2016, dans trois régions de niveau NUTS 2 dans l’UE, plus de trois quarts de l’ensemble des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire fréquentaient l’enseignement professionnel: deux de ces régions se trouvaient en République tchèque — Severozápad (76,9 %) et Jihozápad (75,5 %) — et la troisième était Oberösterreich (75,7 %), dans l’ouest de l’Autriche.

Moins de 10 % de l’ensemble des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire fréquentaient l’enseignement professionnel en Irlande et en Écosse.

Par ailleurs, les programmes d’enseignement professionnel rassemblaient moins d’un quart des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans 10 régions de l’UE. Les parts les plus faibles ont de loin été enregistrées dans deux régions irlandaises, Southern and Eastern (1,4 %, données de 2013) et Border, Midland and Western (1,7 %; données de 2013), tandis que la région de niveau NUTS 1 d’Écosse (9,0 %; données de 2015) au Royaume-Uni était la seule autre région à enregistrer un pourcentage inférieur à 10 %. Dans trois régions de niveau NUTS 2, la proportion d’étudiants participant à des programmes d’enseignement professionnel allait de 10 à 20 %: il s’agissait des régions insulaires de Malte et de Chypre (qui constituent chacune une seule région à ce niveau d’analyse) et de la région de Közép-Magyarország (la région de la capitale hongroise). De manière générale, la Hongrie présentait des niveaux relativement faibles concernant l’enseignement professionnel, étant donné que ces programmes rassemblaient moins d’un quatre de l’ensemble des étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans quatre  autres régions hongroises, alors que les pourcentages dans les autres régions hongroises culminaient à 27,9 %.

La deuxième partie du graphique 2 montre les régions caractérisées par les taux de croissance les plus élevés et les plus faibles du point de vue du pourcentage d’étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire qui suivaient des programmes d’enseignement professionnel au cours de la période 2013-2016. Elle révèle une augmentation de l’enseignement professionnel dans deux des régions qui présentent les niveaux de scolarisation les plus faibles (Chypre et Écosse) même si la part d’étudiants qui suivent des programmes d’enseignement professionnel a connu l’augmentation la plus rapide dans la région de niveau NUTS 1 du pays de Galles (jusqu’à 9,3 % par an; 2013-2015). Les taux de croissance suivants les plus élevés ont été intégralement enregistrés dans les régions espagnoles.
Graphique 2: Régions NUTS 2 présentant les taux les plus élevés et les plus faibles d’étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire suivant des programmes d’enseignement professionnel
(en %)
Source: Eurostat (educ_uoe_enra13) et (educ_uoe_enrs05)

Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation

Les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation sont définis comme la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont au maximum un diplôme de niveau secondaire inférieur (niveaux 0 à 2 de la CITE) et qui ne suivaient ni études ni formation complémentaires (pendant les quatre semaines avant l’enquête sur les forces de travail (EFT)). L’indicateur est à la fois un critère de référence EF  2020 et un objectif de la stratégie Europe 2020 ; dans les deux cas, l’objectif stratégique consiste à réduire la proportion de jeunes décrochant prématurément dans l’UE-28 à moins de 10 %.

En 2017, la part des jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation s’élevait à 10,6 % dans l’UE-28; c’est 0,1 point de pourcentage de moins que l’année précédente, ce qui poursuit la tendance à la baisse constante observée au cours de ces dix dernières années.

La part la plus faible de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation a été enregistrée dans la région de la capitale tchèque Praha

La carte 1 montre qu’il était assez commun de trouver des régions de capitales et d’autres régions dynamiques et urbaines enregistrant des parts relativement faibles de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation. Ce constat peut être le reflet d’une série de facteurs, dont: un plus grand choix de programmes éducatifs; un plus large éventail de possibilités sur le marché du travail et dans l’éducation; ou un niveau d’études plus élevé chez les parents.

La part des jeunes ayant quitté prématurément le système d'éducation et de formation était inférieure à 10,0 % dans près de la moitié (134 régions sur 262) des régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles (comme indiqué par les deux tons les plus clairs de la carte). Les taux les plus faibles des jeunes ayant décroché prématurément étaient concentrés dans l’est de l’Europe, puisque parmi les 22 régions enregistrant une part inférieure à 5 %, on dénombre: sept régions polonaises; deux régions tchèques — notamment Praha, la région de la capitale (1,6 %), dont la part était la plus faible de l’UE; les deux régions croates; ainsi qu’une région bulgare et une région slovène. Les autres régions dont les taux de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient inférieurs à 5 % englobaient: deux régions grecques (données de 2016 pour Thessalia) et une région de Belgique, d’Irlande, de France, des Pays-Bas, d’Autriche, de Suède et du Royaume-Uni.

Les régions enregistrant les parts les plus élevées de jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation étaient principalement concentrées dans le sud de l’Espagne, en Bulgarie et en Roumanie, même si ces taux relativement élevés étaient également fréquents dans des régions insulaires et périphériques (il se peut que les étudiants vivant dans ces régions doivent quitter le domicile s’ils souhaitent suivre une formation particulière).
Carte 1: Jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, par région NUTS 2, 2017
(en pourcentage de la population âgée de 18 à 24 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_16)

Jeunes ne travaillant pas et ne suivant pas d’études ou de formation (NEET)

La part des jeunes (âgés de 18 à 24 ans) ne travaillant pas et ne suivant pas d’études ni de formation (NEET) est exprimée par rapport au total de la population âgée de 18 à 24 ans. Il convient de noter que le numérateur inclut les jeunes sans emploi ainsi que les jeunes économiquement inactifs pour des motifs autres que l’éducation ou la formation, parce qu’ils prennent soin d’un membre de leur famille, font du bénévolat ou voyagent, qu’ils ont un handicap ou qu’ils sont économiquement inactifs pour d’autres raisons.

Après avoir culminé à 17,2 % lors de la crise économique et financière mondiale en 2012, le taux de NEET dans l’UE-28 a baissé pendant cinq années consécutives pour atteindre 14,3 % en 2017. Sur la base d’une analyse par région de niveau NUTS 2, 10 des 14 taux de NEET les plus faibles dans l’UE étaient situés aux Pays-Bas: Utrecht, Overijssel, Noord-Brabant, Limburg, Groningen, Gelderland et Noord-Holland (la région de la capitale) ont toutes enregistré des taux de NEET situées entre 4,6 et 5,3 % en 2017. Toutefois, Praha (la région de la capitale tchèque) présentait le taux de NEET le plus faible de l’UE, à 2,7 %.

Dans 31 régions de niveau NUTS 2 de l’UE, le taux de NEET était d’au moins 22,5 % (comme indiqué par le ton le plus foncé sur la carte 2); ces proportions relativement élevées étaient souvent concentrées dans les régions méridionales, orientales ou ultrapériphériques. Les 11 taux de NEET les plus élevés (où plus d’un tiers de tous les jeunes ne travaillait pas et ne suivait pas d’études ou de formation en 2017) ont été enregistrés dans les régions suivantes: Sicilia, Campania, Puglia et Calabria (sud de l’Italie); Voreio Aigaio, Peloponnisos, Ionia Nisia et Sterea Ellada (Grèce); Guyane et La Réunion (régions françaises d’outre-mer); et dans la région espagnole de Ciudad Autónoma de Melilla.

Une analyse plus étroite des tendances régionales au sein de chaque État membre révèle que les régions de capitales avaient souvent des pourcentages relativement faibles de jeunes ne travaillant pas et ne suivant pas d’études ou de formation. Des exceptions ont toutefois été relevées, par exemple dans les régions de la capitale de Belgique, d’Allemagne et d’Autriche: le taux de NEET de la région de la capitale belge Région de Bruxelles-Capitale/Brussels Hoofdstedelijk Gewest était 46 % plus élevé que la moyenne nationale belge, et la situation était comparable pour Berlin et Wien où les taux de NEET étaient respectivement supérieurs de 43 % et de 36 % par rapport à la moyenne nationale.

Une autre tendance est visible dans plusieurs États membres de l’UE: certains des taux de NEET les plus élevés étaient enregistrés dans des régions considérées comme d’anciens bastions industriels. Par exemple, deux des taux de NEET les plus élevés en Belgique ont été enregistrés dans la Province de Hainaut et la Province de Liège, tandis que des taux de NEET relativement élevés ont été enregistrés dans les régions françaises de Champagne-Ardenne, Picardie et Nord-Pas-de-Calais, ou dans les régions du Royaume-Uni de Merseyside, West Midlands, Tees Valley et Durham.
Carte 2: Jeunes ne travaillant pas et ne suivant pas d’études ni de formation (NEET), par région NUTS 2, 2017
(en pourcentage de la population âgée de 18 à 24 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_22)

Diplômés de l’enseignement supérieur

L’enseignement supérieur (niveaux 5 à 8 de la CITE) se fonde sur l’enseignement secondaire et propose des activités d’apprentissage dans des domaines d’enseignement spécifiques, avec un niveau de complexité accru. Il est dispensé par les universités, les établissements d’enseignement professionnel, les instituts de technologie et les autres établissements qui délivrent des diplômes universitaires et/ou des certificats professionnels.

Il existe une série de défis stratégiques en ce qui concerne l’enseignement (supérieur) de troisième cycle, notamment: augmenter le nombre d’inscriptions (en particulier parmi les groupes défavorisés); réduire le décrochage scolaire et le temps nécessaire à certaines personnes pour terminer leurs études; mieux adapter les cursus au monde du travail. Avec une proportion croissante de la population de l’UE-28 atteignant un niveau d’enseignement supérieur, des préoccupations ont été exprimées quant au fait que certaines régions ont développé un problème d’inadéquation des compétences accompagné d’une part croissante de main-d’œuvre surqualifiée.

Plus de sept personnes en âge de travailler sur dix vivant dans l’Inner London - West sont diplômées de l’enseignement supérieur

L’indicateur relatif aux diplômés de l’enseignement supérieur représenté sur la carte 3 donne des informations sur la part de la population en âge de travailler (définie ici comme étant les personnes âgées de 25 à 64 ans) ayant achevé avec succès un programme d’enseignement supérieur; il convient de noter que, dans la plupart des pays, les étudiants terminent un programme d’enseignement supérieur avant l’âge de 25 ans. En 2017, dans l’UE-28, près d'un tiers (31,4 %) de la population en âge de travailler était diplômé de l’enseignement supérieur; c’est 7,9 points de pourcentage de plus que la part correspondante il y a 10 ans et 0,7 point de plus qu’il y a un an.

La principale caractéristique de la carte 3 est que les régions abritant une capitale semblent agir comme un aimant pour les personnes hautement qualifiées. Ce constat était particulièrement visible dans plusieurs États membres du nord et de l’ouest de l’Union, où les régions abritant une capitale exerçaient un «effet d’attraction» grâce aux différents débouchés qu’elles peuvent offrir aux diplômés de l’enseignement supérieur; à titre d’exemple, les capitales accueillent souvent le siège de grandes organisations (tant du secteur public que privé) ou d’industries créatives et dynamiques. L’attractivité des certaines villes a le potentiel de créer des déséquilibres sur le marché du travail étant donné que la part croissante de diplômés se rendant dans les régions abritant une capitale en quête d’un emploi peut entraîner la gentrification de zones auparavant populaires et l’exode des personnes au salaire relativement faible (en raison du coût élevé de la vie) qui devront faire la navette (souvent sur des distances relativement longues) entre leur domicile et leur travail. En outre, l’attraction des régions abritant une capitale signifie également que certains diplômés sont disposés à accepter un emploi pour lequel ils sont surqualifiés. Ces dernières années, cette tendance s’est étendue au-delà des marchés de l’emploi nationaux, puisqu’une part grandissante de la population hautement qualifiée en âge de travailler de l’UE-28 a traversé les frontières en quête d’un emploi (en particulier de l’est vers l’ouest au sein de l’UE).

En 2017, dans 11 régions de niveau NUTS 2, la majorité de la population âgée de 25 à 64 ans était diplômée de l’enseignement supérieur. Parmi ces régions, six se trouvaient au Royaume-Uni: cinq d’entre elles étaient des régions abritant la capitale (le Royaume-Uni en possède deux de niveau NUTS 2) ou des régions à proximité de la capitale, dont la région présentant la part la plus élevée, l’Inner London - West (71,7 %), tandis que la sixième se trouvait dans l’est de l’Écosse. En dehors du Royaume-Uni, les cinq autres régions dans lesquelles plus de la moitié de la population en âge de travailler avait un diplôme de l’enseignement supérieur étaient les régions nordiques abritant les capitales de Helsinki-Uusimaa, Stockholm et Hovedstaden et les deux régions (suburbaines) qui entourent la capitale belge: la Prov. Brabant Wallon et la Prov. Vlaams-Brabant.

En revanche, dans plusieurs régions de l’UE, moins d’un cinquième de la population en âge de travailler était diplômé de l’enseignement supérieur (représenté par le ton le plus clair sur la carte). Il s’agissait souvent de régions rurales considérées comme des économies locales axées sur l’agriculture avec un niveau généralement faible de demande de main-d’œuvre hautement qualifiée.
Carte 3: Personnes en âge de travailler diplômées de l’enseignement supérieur, par région NUTS 2, 2017
(en pourcentage de la population âgée de 25 à 64 ans)
Source: Eurostat (edat_lfse_04)

Taux d’emploi des jeunes diplômés

L’indicateur du taux d’emploi des jeunes diplômés (comme indiqué dans la carte 4) est axé sur les jeunes âgés de 20 à 34 ans qui exerçaient un emploi et avaient terminé leurs études au cours des une à trois années précédentes et obtenu au minimum un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire: ils sont désignés ci-après «jeunes diplômés». Accroître l’employabilité des jeunes est considéré comme une partie intégrante de la stratégie ET 2020, dans l’optique d’utiliser l’éducation et la formation pour relever les défis actuels et futurs du marché du travail. En 2012, un critère de référence concernant l’employabilité des diplômés de l’éducation et de la formation a été établi. À l’aide de ce critère de référence, les décideurs politiques de l’UE ont pour objectif de garantir que 82 % des jeunes diplômés exercent un emploi d’ici 2020.

Les jeunes diplômés en Grèce et dans le sud de l’Italie semblent éprouver des difficultés considérables pour trouver un emploi

Le taux d'emploi des jeunes diplômés dan l’UE-28 s’élevait à 80,2 % en 2017: c’est 4,8 points de plus que le dernier taux relativement faible enregistré au lendemain de la crise économique et financière mondiale, soit 75,4 % en 2013. Le taux d’emploi des jeunes diplômés était égal ou supérieur au critère de référence de 82 % dans plus de la moitié — 145 sur 268 — des régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles. Les taux les plus élevés étaient concentrés dans une grosse partie de la Suède, des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la République tchèque et de l’Autriche.

Une analyse plus détaillée indique que les taux d’emploi des jeunes diplômés atteignaient 100,0 % dans les régions de North Eastern Scotland et Cumbria (toutes deux au Royaume-Uni). Les autres taux d’emploi les plus élevés relatifs aux jeunes diplômés se trouvaient dans la région tchèque de Strední Cechy (qui entoure la région de la capitale Praha), Trier (ouest de l’Allemagne), Derbyshire et Nottinghamshire; North Yorkshire; Eastern Scotland (toutes situées au Royaume-Uni): dans ces cinq régions, au moins 19 jeunes diplômés sur 20 exerçaient un emploi. Au total, 57 régions ont enregistré des taux d’au moins 90,0 % en 2017 (comme indiqué par le ton le plus foncé sur la carte 4).

En 2017, dans 14 régions de niveau NUTS 2, moins de la moitié de tous les jeunes diplômés avait trouvé un emploi. Ces régions étaient principalement situées en Grèce et en Italie (dans le sud du pays), où les taux les plus faibles de l’UE ont été enregistrés, par exemple dans les régions suivantes: Campania (36,4 %), Sicilia (32,2 %) et Calabria (28,3 %); des taux très faibles ont également été enregistrés dans deux régions françaises d’outre-mer (Martinique et La Réunion).
Carte 4: Taux d’emploi des jeunes diplômés, par régions NUTS 2, 2017
(pourcentage de la population âgée de 20 à 34 ans ayant obtenu au moins un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et qui ne suit plus d’études ou de formation)
Source: Eurostat (edat_lfse_33)

Formation des adultes

Le taux de participation à la formation des adultes est défini comme la part de la population adulte (âgée de 25 à 64 ans) ayant suivi des études ou une formation formelles ou non formelles (au cours des quatre semaines précédant l’enquête sur les forces de travail); il convient de noter que l’étude sur l’éducation des adultes (EEA) fournit une mesure plus complète de la formation des adultes (car elle s’appuie sur une période de référence exhaustive de 12 mois). Toutefois, la taille des échantillons ne suffit pas pour effectuer une analyse relative aux régions de niveau NUTS 2.

En 2017, plus d’un dixième (10,9 %) de la population adulte de l’UE-28 avait participé à l’éducation et à la formation (au cours des quatre semaines précédant l’enquête); ce chiffre représentait une légère augmentation par rapport à il y a dix ans, lorsque le taux atteignait 9,4 % en 2007. Une analyse des taux de participation relatifs aux 275 régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles révèle qu’une nette majorité de régions (159, soit 58 % du total) présentaient des taux de participation inférieurs à la moyenne de l’UE-28. La répartition des taux de participation entre les États membres de l’UE était généralement homogène, reflétant probablement l’organisation des initiatives en matière d’éducation et de formation au niveau national. Les taux de participation des adultes les plus élevés ont été enregistrés dans les États membres nordiques, en France et aux Pays-Bas, tandis que les taux les plus faibles ont été relevés dans l’est de l’Europe et en Grèce.

Il ressort d’une analyse plus détaillée des résultats présentés sur la carte 5 que la région du sud de la Suède Sydsverige et la région de la capitale suédoise Stockholm (toutes deux affichant des taux de 31,6 %) ont enregistré les taux de participation les plus élevés en matière de formation des adultes en 2017. À ces régions s’ajoutaient deux autres régions suédoises (Västsverige et Östra Mellansverige) ainsi que les régions des deux autres capitales nordiques, Hovedstaden et Helsinki-Uusimaa, qui étaient les seules régions de niveau NUTS 2 de l’UE dans lesquelles plus de trois adultes sur dix participaient à l’éducation et à la formation.

À l’autre extrémité, 46 régions de l’Union affichaient un taux de participation à la formation des adultes inférieur à 5,0 % (comme le montre le ton le plus clair sur la carte). Parmi celles-ci, on retrouve: l’ensemble des six régions de Bulgarie, l’ensemble des huit régions de Roumanie, les deux régions de Croatie, 13 des 16 régions de Pologne, 10 des 13 régions de Grèce, trois des quatre régions de Slovaquie et trois des sept régions de Hongrie. À ces 45 régions de l’est et du sud de l’Europe s’ajoutait la Province de Hainaut (Belgique), qui était la seule région d’Europe de l’ouest à enregistrer un taux inférieur à 5,0 %.
Carte 5: Participation des adultes à la formation, par région NUTS 2, 2017
(en pourcentage de la population âgée de 25 à 64  ans ayant suivi des études ou une formation formelles ou non formelles au cours des quatre semaines précédant l’enquête)
Source: Eurostat (trng_lfse_04)

Source des données pour les graphiques et cartes

Sources des données

La structure des systèmes éducatifs variant d’un pays à l’autre, il est indispensable, pour assurer la comparabilité des données, de disposer d’un cadre pour la collecte, la compilation et la présentation des statistiques régionales, nationales et internationales en matière d’éducation. Ce cadre est la classification internationale type de l’éducation (CITE). La CITE 2011 constitue la base des statistiques présentées dans cet article: elle a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2011.

Pour en savoir plus:

Classification internationale type de l’éducation (CITE 2011)


La majeure partie des statistiques européennes en matière d’éducation est collectée dans le cadre d’un exercice commun auquel participent l’Institut de statistique de l’Unesco (ISU-UNESCO), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat, et qui est souvent appelé «exercice de collecte de données UOE». Les données sur les inscriptions au niveau régional sont collectées séparément par Eurostat. La collecte de données UOE est principalement fondée sur des sources administratives fournies par les ministères de l’éducation ou les autorités statistiques nationales. Les périodes de référence sont l’année civile pour les données sur les diplômés et l’année scolaire/académique (classée comme l’année civile dans laquelle l’année scolaire/académique s’achève) pour toutes les autres données non financières.

Pour en savoir plus:

site Internet de l’UNESCO-ISU


L’enquête sur les forces de travail de l’UE fournit des données sur les jeunes ayant quitté prématurément le système d’éducation et de formation, les NEET, la part de la population par niveau d’éducation atteint, les taux d’emploi des jeunes diplômés et les informations relatives à la formation des adultes. Elle couvre la population totale des personnes vivant dans des ménages privés et est mise à jour deux fois par an au printemps (avec des informations pour une nouvelle année de référence) et en automne. Les données de l’enquête sur les forces de travail pour l’Estonie et l’Autriche ont un changement de niveau (rupture de série) (en anglais) en 2014.

Pour en savoir plus:

EU labour force survey - methodology (en anglais)

Section dédiée sur l’éducation et la formation: méthodologie


Contexte

Chaque État membre de l’Union est responsable de sa propre politique d’éducation et de formation. Toutefois, l’Union soutient les mesures nationales et aide ses États membres à relever les défis communs en matière d’éducation et de formation grâce à la méthode ouverte de coordination: elle offre une tribune où discuter de certaines questions d’actualité (par exemple, le vieillissement de la population, les déficits de compétences ou la concurrence à l’échelle mondiale), et donne aux États membres la possibilité d’échanger des bonnes pratiques. Éducation et formation 2020 (EF 2020) (en anglais) est une politique européenne clé dont les quatre objectifs communs sont les suivants: faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité; améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation; favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active; et encourager la créativité et l’innovation, y compris l’entrepreneuriat. Dans ce cadre, huit critères de référence de l’UE ont été fixés, dans le but de garantir que les objectifs de EF 2020 soient atteints d’ici 2020. En 2015, un bilan relatif à la mise en œuvre du cadre d’EF 2020 a été réalisé. Il a permis d’établir six nouveaux domaines prioritaires pour la coopération européenne, à savoir:

  • promouvoir la formation tout au long de la vie en mettant l’accent sur les acquis d’apprentissage, pour favoriser l’employabilité, l’innovation, une citoyenneté active et le bien-être;
  • une éducation inclusive et la promotion des compétences civiques;
  • une éducation et une formation ouvertes et innovantes;
  • un soutien aux enseignants, aux formateurs, aux responsables d’établissement et aux autres membres du personnel éducatif;
  • la transparence et la reconnaissance des compétences et des qualifications pour faciliter l’apprentissage et la mobilité de la main-d’œuvre;
  • des investissements durables, la qualité et l’efficacité des systèmes d’enseignement et de formation.


La politique de cohésion de l’UE investit dans les compétences et les aptitudes des citoyens, des éléments cruciaux pour garantir la compétitivité à long terme de l’Europe, tout en promouvant la cohésion sociale en aidant les citoyens à tirer parti d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité Le Fonds social européen (FSE) et le Fonds européen de développement régional (FEDER) soutiennent des activités conçues pour:

  • moderniser les systèmes d’éducation et de formation, notamment par des investissements dans les infrastructures éducatives;
  • réduire le décrochage scolaire;
  • promouvoir un meilleur accès à une éducation de bonne qualité pour tous;
  • améliorer l’accès à l’apprentissage tout au long de la vie;
  • renforcer les systèmes d’éducation et de formation professionnels.


Pour en savoir plus:

Cadre stratégique – Éducation et formation 2020 (EF 2020) (en anglais)

Rapport conjoint 2015 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020») — Nouvelles priorités pour la coopération européenne en matière d’éducation et de formation

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Statistiques régionales de l’éducation (t_reg_educ)
Participation à l’éducation et à la formation (t_educ_part)
Taux de participation à l’enseignement des élèves de 4 ans, par région NUTS 2 (tgs00092)
Élèves de l’enseignement primaire et secondaire inférieur (CITE 1-2), par région NUTS 2 (tgs00095)
Élèves et étudiants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et de l’enseignement post-secondaire non supérieur (CITE 3-4), par région NUTS 2 (tgs00093)
Étudiants dans l’enseignement supérieur (CITE 5-6), par région NUTS 2 (tgs00094)
Résultats de l’éducation et de la formation (t_educ_outc)
Niveau d’études supérieur, tranche d’âge 30-34 ans par sexe et région NUTS 1 (tgs00105)
Niveau d’études supérieur, tranche d’âge 25-64 ans par sexe et région NUTS 2 (tgs00109)
Jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation par sexe et région NUTS 1 (tgs00106)


Statistiques régionales de l’éducation (reg_educ)
Statistiques régionales de l’éducation – CITE 2011 (reg_educ_11)
Participation à l’éducation et à la formation (educ_part)
Élèves et étudiants - inscriptions (educ_uoe_enr)
Tous les niveaux d’éducation (educ_uoe_enra)
Résultats de l’éducation et de la formation (educ_outc)
Niveau d’éducation atteint (edat)
Population par niveau d’éducation atteint (edat1)
Passage du système éducatif au monde du travail (edatt)
Jeunes, par statut au regard de l’éducation et de l’emploi (y compris jeunes sans emploi et ne suivant ni éducation ni formation - NEET) (edatt0)
Jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation (edatt1)


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Les cartes peuvent être explorées de manière interactive dans le Eurostat’s statistical atlas (en anglais) (voir le user manual) (en anglais).

Le présent article fait partie de la publication phare annuelle d’Eurostat l’Annuaire régional d’Eurostat.