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Archive:Statistiques du tourisme

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Données de novembre 2014. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et bases de données. Mise à jour de l’article prévue: février 2016.
Tableau 1: Voyages de vacances effectués par des résidents (âgés de 15 ans ou plus), 2013
- Source: Eurostat (tour_dem_tttot) et (tour_dem_ttq)
Tableau 2: Établissements d’hébergement touristique, 2013
- Source: Eurostat (tour_cap_nat) et (tour_occ_ninat)
Graphique 1: Nombre de nuitées passées dans des hébergements touristiques, UE-28, 2003–13
(en milliards de nuitées passées par des résidents et des non-résidents) - Source: Eurostat (tour_occ_ninat)
Tableau 3: Top 10 des États membres d’origine pour le tourisme émetteur, 2013
(en millions de nuitées passées à l’étranger par les résidents du pays) - Source: Eurostat (tour_dem_tntot)
Graphique 2: Pays d’origine pour les séjours à l’étranger, 2013 (¹)
(moyenne des nuitées passées à l’étranger par habitant âgé de 15 ans ou plus) - Source: Eurostat (tour_dem_tntot) et (demo_pjanbroad)
Graphique 3: Destinations touristiques — nuitées passées dans des hébergements touristiques, 2013 (¹)
(en millions de nuitées passées dans le pays par des non-résidents) - Source: Eurostat (tour_occ_ninat)
Tableau 4: Top 10 des destinations touristiques — nuitées passées dans des hébergements touristiques, 2013
(en millions de nuitées passées dans le pays par des non-résidents) - Source: Eurostat (tour_occ_ninat)
Graphique 4: Intensité touristique, 2013
(nuitées passées par des résidents et des non-résidents dans des hébergements touristiques par habitant)
- Source: Eurostat (tour_occ_ninat)
Tableau 5: Recettes et dépenses liées au voyage dans la balance des paiements, 2005–2013
- Source: Eurostat (bop_q_eu), (bop_its_det) et (nama_gdp_c)

Cet article fournit des informations sur les statistiques récentes liées au tourisme dans l’Union européenne (UE). Le tourisme joue un rôle important dans l’UE en raison de son potentiel économique et d’emploi ainsi que de ses répercussions sociales et environnementales. Les statistiques du tourisme sont utilisées pour suivre non seulement les politiques européennes liées au tourisme mais aussi les politiques régionales et de développement durable.

Principaux résultats statistiques

Volume du tourisme — l’offre et la demande

Les résidents (âgés de 15 ans et plus) de l’UE-28 [1] ont effectué 1,1 milliard de séjours touristiques en 2013, à des fins personnelles ou professionnelles. Les voyages courts (de une à trois nuitées) ont représenté plus de la moitié (57,5 %) du nombre total de voyages effectués (voir tableau 1), alors que trois quarts (75,3 %) de tous les voyages effectués l’ont été à l’intérieur du pays, et le reste à l’étranger.

Dans certains États membres de l’UE, plus de la moitié du nombre total des séjours touristiques effectués en 2013 l’ont été à l’étranger; c’est le cas pour le Luxembourg, la Belgique, Malte et la Slovénie (ainsi que la Suisse). Toutefois, moins de 10 % des séjours effectués par des résidents roumains, espagnols, grecs (les données se rapportent à 2012) et portugais l’ont été à l’étranger. Ces chiffres semblent être influencés à la fois par la taille des États membres et par leur situation géographique (les résidents des pays plus petits et situés davantage au nord paraissent plus enclins à prendre leurs vacances à l’étranger).

On estime qu’environ 60,9 % de la population de l’UE-28 âgée de 15 ans ou plus a participé au tourisme à des fins personnelles en 2012 (agrégat pour 2013 non encore disponible), c’est-à-dire a effectué au minimum un voyage touristique à des fins personnelles au cours de l’année. De nouveau, de grandes différences ont pu être observées entre les États membres de l’UE, puisque ce taux de participation variait de 22,2 % en Bulgarie à 88,5 % en Finlande.

Du côté de l’offre, on estime que l’UE-28 comptait, en 2013, à peu près 562 000 établissements d’hébergement touristique et totalisait un peu plus de 30 millions de places-lits (voir tableau 2). Près d’un tiers (32,3 %) de l’ensemble des places-lits de l’UE-28 était concentré dans seulement deux États membres de l’UE, à savoir la France (5,0 millions de places-lits) et l’Italie (4,7 millions de places-lits), suivis de l’Allemagne, du Royaume-Uni (les données se rapportent à 2012) et de l’Espagne.

Ces dernières années, le nombre de nuitées passées dans des hébergements touristiques a généralement connu une tendance à la hausse (voir graphique 1). Cependant, de brèves diminutions du nombre de nuitées passées dans des hébergements touristiques ont été observées en 2008 et 2009 à la suite de la crise économique et financière: le nombre de nuitées touristiques dans l’UE-28 a baissé de 0,6 % en 2008 et de 2,1 % supplémentaires en 2009. Toutefois, en 2010, le nombre de nuitées passées a augmenté de 4,7 % et cette évolution positive s’est poursuivie, avec une croissance atteignant 3,3 % en 2011 et 4,3 % en 2012. En 2013, le nombre de nuitées passées dans des hébergements touristiques a atteint, dans l’UE-28, un pic de 2,6 milliards de nuitées, progressant de 2,2 % par rapport à 2012.

Vacanciers voyageant à l’étranger

Les résidents de l’UE-28 [2] ont passé 2,4 milliards de nuitées de vacances à l’étranger en 2013 (voir tableau 3). Les résidents allemands ont passé 746 millions de nuitées de vacances hors d’Allemagne en 2013, tandis que les résidents du Royaume-Uni ont passé 546 millions de nuitées à l’étranger (les données se rapportent à 2012); les résidents de ces deux États membres totalisaient plus de la moitié (54,7 %) des nuitées passées à l’étranger par des résidents de l’UE-28.

Si l’on tient compte de la taille du pays en termes de population, le Luxembourg est l’État membre de l’UE dont les résidents ont passé le plus de nuitées à l’étranger par habitant (une moyenne de 23,8 nuitées en 2013), suivi par Chypre (19,3, données de 2012), l’Irlande (12,6) et les Pays-Bas (12,1). À l’autre extrémité du classement, les résidents roumains, grecs (les données se rapportent à 2012) et bulgares ont passé, en moyenne, moins d’une nuitée à l’étranger en 2013 (voir graphique 2).

Principales destinations

En 2013, l’Espagne était la première destination touristique de l’UE pour les non-résidents (personnes venant de l’étranger), avec 252 millions de nuitées passées dans des établissements d’hébergement touristique, soit 21,2 % du total de l’UE-28 (voir graphique 3 et tableau 4). Dans l’UE, les trois destinations les plus populaires pour les non-résidents étaient l’Espagne, l’Italie (185 millions de nuitées) et la France (131 millions de nuitées) qui, à eux trois, représentaient près de la moitié (47,7 %) du total des nuitées passées par des non-résidents dans l’UE-28. Les destinations les moins courantes étaient le Luxembourg, la Lettonie et la Lituanie; l’effet de la taille de ces États membres doit être pris en considération lors de l’interprétation de ces valeurs.

Le nombre de nuitées passées (par des résidents et des non-résidents) peut être mis en perspective en établissant une comparaison avec la taille de chaque pays en termes de population, ce qui donne un indicateur de l’intensité touristique. En 2013, selon cet indicateur, Malte, Chypre et la Croatie, en Méditerranée, ainsi que l’Autriche, pour ses Alpes et ses villes, ont été les destinations touristiques les plus populaires de l’UE-28 (voir graphique 4); le Monténégro (les données se rapportent à 2012) et l’Islande étaient également des destinations recherchées selon cet indicateur de l’intensité touristique.

Aspects économiques des voyages internationaux

L’importance économique du tourisme international peut être mesurée en considérant le rapport entre les recettes liées aux voyages internationaux et le PIB; ces données sont tirées des statistiques de la balance des paiements et incluent aussi bien les voyages d’affaires que les voyages d’agrément. En 2013, c’est en Croatie (16,7 %), à Malte (14,5 %) et à Chypre (13,2 %) que le rapport recettes des voyages/PIB était, parmi les États membres, le plus élevé, ce qui confirme l’importance du tourisme pour ces pays (voir tableau 5). En valeur absolue, les recettes liées aux voyages internationaux les plus élevées en 2013 ont été enregistrées en Espagne (45,5 milliards d’EUR) et en France (42,2 milliards d’EUR), ces pays étant suivis par l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni (tous trois affichant des recettes entre 31 et 33 milliards d’EUR).

L’Allemagne détenait le plus haut niveau de dépenses liées aux voyages internationaux, avec un total de 64,7 milliards d’EUR en 2013, suivie par le Royaume-Uni (39,6 milliards d’EUR) et la France (31,9 milliards d’EUR). L’Espagne était en 2013 l’État membre affichant le plus haut niveau de recettes nettes liées au voyage (33,3 milliards d’EUR), alors que l’Allemagne enregistrait le plus gros déficit (-33,6 milliards d’EUR).

Sources et disponibilité des données

Dans un contexte statistique, le tourisme se réfère à l’activité de visiteurs se rendant dans une destination située en dehors de leur environnement habituel, pour une période inférieure à un an. Il peut avoir tout motif principal (notamment les affaires, les loisirs ou d’autres raisons personnelles) autre que le fait de travailler pour un résident, un ménage ou une entreprise du pays visité. Les statistiques du tourisme se limitent actuellement aux séjours d’au moins une nuitée; à partir de l’année de référence 2014, les visites à la journée à l’étranger seront également couvertes par des statistiques européennes officielles.

La directive 95/57/CE du Conseil du 23 novembre 1995 concernant la collecte d’informations statistiques dans le domaine du tourisme a établi un système de statistiques touristiques. Cette base juridique exige des États membres qu’ils fournissent un ensemble comparable de statistiques relatives au tourisme.

En juillet 2011, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont adopté un nouveau règlement (UE) n° 692/2011 concernant les statistiques européennes sur le tourisme et abrogeant la directive 95/57/CE du Conseil; celui-ci est entré en vigueur en 2012, année de référence.

Les statistiques du tourisme dans l’UE consistent en deux composantes principales: d’une part, les statistiques relatives à la capacité et à l’occupation des hébergements touristiques collectifs et, d’autre part, les statistiques relatives à la demande touristique. Dans la plupart des États membres de l’UE, les premières proviennent d’enquêtes complétées par les établissements d’hébergement, les secondes étant principalement collectées via des enquêtes auprès des voyageurs aux frontières ou des enquêtes auprès des ménages.

Les statistiques sur la capacité des hébergements touristiques collectifs portent notamment sur le nombre d’établissements, le nombre de chambres et le nombre de places-lits. Ces statistiques sont disponibles par type d’établissement ou par région et sont établies annuellement.

Les statistiques sur l’occupation des hébergements touristiques collectifs portent sur le nombre d’arrivées (dans les établissements d’hébergement) et le nombre de nuitées passées par les résidents et les non-résidents, par type d’établissement ou par région. Des séries de statistiques annuelles et mensuelles sont disponibles. Des statistiques sur l’utilisation des chambres et les (taux d’occupation) des places-lits sont également établies.

Les statistiques sur la demande touristique, qui portent sur le nombre de séjours touristiques effectués (et le nombre de nuitées de ces séjours), sont ventilées selon:

  • le pays de destination;
  • le motif;
  • la durée du séjour;
  • le type d’hébergement;
  • le mois de départ;
  • le mode de transport;
  • les dépenses.

Les données sont également analysées en fonction des caractéristiques sociodémographiques du touriste:

  • sexe;
  • tranche d’âge;
  • niveau d’éducation atteint;
  • revenu des ménages;
  • profession.

Des données provenant de toute une série d’autres sources officielles peuvent être utilisées pour étudier le tourisme. Ces statistiques concernent:

Contexte

Selon une publication de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT) intitulée «Faits saillants OMT du tourisme — Édition 2014», l’UE est une destination touristique majeure et cinq de ses États membres figurent dans le top 10 des destinations mondiales en 2013. Le tourisme présente un potentiel en termes d’emploi et de croissance économique ainsi que de développement des régions rurales, périphériques et moins favorisées. Ces caractéristiques justifient le besoin de statistiques fiables et harmonisées dans ce domaine comme dans le contexte plus large des politiques régionale et de développement durable.

Le tourisme peut jouer un rôle important dans le développement des régions européennes. Les infrastructures créées à des fins touristiques contribuent au développement local tandis que les emplois créés ou conservés peuvent aider à contrer le déclin industriel ou rural. Le tourisme durable implique la préservation et l’amélioration du patrimoine culturel et naturel, qui va des arts à la gastronomie locale, en passant par la préservation de la biodiversité.

La Commission européenne a adopté en 2006 une communication intitulée «Une nouvelle politique européenne du tourisme: renforcer le partenariat pour le tourisme en Europe» (COM(2006) 134 final). Ce document traite un ensemble de défis qui façonneront le tourisme dans les années à venir, tels que le vieillissement de la population en Europe, le renforcement de la concurrence étrangère, l’exigence d’un tourisme plus spécialisé de la part des consommateurs et la nécessité de développer des pratiques touristiques plus durables et plus respectueuses de l’environnement. La communication estime qu’une offre touristique plus compétitive et des destinations plus durables contribueraient à la satisfaction des touristes et au renforcement de la position de l’Europe en tant que première destination touristique dans le monde. En octobre 2007, une autre communication intitulée «Agenda pour un tourisme européen compétitif et durable» (COM(2007) 621 final) avait proposé des actions en faveur de la gestion durable des destinations, de la prise en compte des questions de durabilité par les entreprises et de la sensibilisation des touristes au développement durable.

Le traité de Lisbonne reconnaît l’importance du tourisme en conférant à l’UE une compétence spécifique dans ce domaine et en permettant l’adoption des décisions à la majorité qualifiée. Un article du traité précise que l’UE «complète l’action des États membres dans le secteur du tourisme, notamment en promouvant la compétitivité des entreprises de l’Union dans ce secteur». La communication «{Template:EurLex|code=CELEX:52010DC0352:FR:NOT|title=L’Europe, première destination touristique au monde — un nouveau cadre politique pour le tourisme européen}}»(COM(2010) 352 final) a été adoptée par la Commission européenne en juin 2010. Cette communication vise à encourager une approche coordonnée des initiatives liées au tourisme et définit un nouveau cadre d’action pour renforcer sa compétitivité et sa capacité à croître de façon durable. Elle propose un certain nombre d’initiatives de dimension européenne ou plurinationale — notamment la consolidation de la base de connaissances socio-économiques du tourisme – qui visent à réaliser ces objectifs.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Base de données

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Autres informations

Liens externes

Notes

  1. Les agrégats de l’UE-28 pour le nombre de voyages et le nombre de nuitées passées par des résidents de l’UE ont été réalisés aux fins de la présente publication et ne renferment aucune donnée pour la Pologne ou la Suède.
  2. Les agrégats de l’UE-28 pour le nombre de voyages et le nombre de nuitées passées par des résidents de l’UE ont été réalisés aux fins de la présente publication et ne renferment aucune donnée pour la Pologne ou la Suède.