Statistics Explained

Archive:Statistiques sur l’économie numérique et la société numérique au niveau régional

Revision as of 17:04, 9 October 2013 by EXT-S-Allen (talk | contribs)
Données de janvier 2013. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.

L’utilisation généralisée de l’internet et de la «toile» (web) a conduit au développement de ce qu’on appelle communément la «société de l’information». Cette évolution a rapidement offert aux citoyens, que ce soit individuellement ou collectivement, de nouvelles manières de participer à la vie économique, sociale et politique. Les activités en ligne sont devenues omniprésentes, ce qui signifie que l’emplacement géographique réel où ces activités sont exercées ne compte plus, tant qu’il existe une connexion à l’internet. L’expression «fracture numérique» est employée pour décrire l’inégalité existant entre ceux qui ont accès à l’internet et peuvent utiliser les services offerts sur le web et ceux qui en sont exclus. Cet article met l’accent sur les aspects géographiques de la fracture numérique en présentant un éventail de données statistiques régionales sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) au sein de l’Union européenne (UE).

Carte 1: Accès à large bande des ménages, par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % de ménages disposant d’un accès à large bande) - Source: Eurostat (isoc_r_broad_h)
Graphique 1: Accès à large bande des ménages, en fonction du degré d’urbanisation, 2011 (1)
(en % de ménages disposant d’un accès à large bande) - Source: Eurostat (isoc_bde15b_h)
Carte 2: Utilisation régulière de l’internet, par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % de personnes ayant utilisé l’internet au moins une fois par semaine en moyenne) - Source: Eurostat (isoc_r_iuse)
Carte 3: Achats en ligne, par région de niveau NUTS 2, 2011 (1)
(en % de personnes ayant commandé des biens ou services sur l’internet pour leur usage privé) - Source: Eurostat (isoc_r_blt12_i)
Tableau 1: Classement des 10 premières régions pour l’usage croissant de l’internet, par région de niveau NUTS 2, 2009-2011 (1) - Source: Eurostat (isoc_r_broad_h), (isoc_r_iuse) et (isoc_r_blt12_i)

Principaux résultats statistiques

Les cartes du présent article montrent le niveau d’accès et d’utilisation de l’internet, y compris l’utilisation pour des achats en ligne en 2011. Des données régionales sont généralement disponibles pour les régions de niveau NUTS 2 — bien que la dernière période de référence ne soit disponible que pour des régions de niveau NUTS 1 en Allemagne, en Grèce, en France, en Pologne et au Royaume-Uni et que la Slovénie n’ait soumis que des données nationales. Des données sont aussi présentées pour l’Islande, la Norvège, la Croatie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Serbie et la Turquie — bien que les données disponibles concernent principalement le niveau national.

Accès aux technologies de l’information et de la communication

L’accès aux TIC est au cœur de la fracture numérique: bien que la situation géographique soit un aspect de cette fracture, il existe également des écarts importants en termes de connexion à l’internet entre différents sous-groupes de la population, par exemple lorsque celle-ci est ventilée en fonction de l’âge ou du revenu des ménages.

Les statistiques sur les connexions internet et l’accès à large bande sont étroitement liées, puisque l’accès à large bande est un type de connexion internet qui a représenté ces dernières années une part croissante du marché de l’internet (par type de connexion). Des efforts ont été déployés dans toute l’UE pour favoriser à la fois la portée géographique et la vitesse de l’internet à large bande et, en 2011, environ deux tiers (67 %) de tous les ménages dans l’UE-27 disposaient d’un accès internet à large bande à domicile — une proportion qui est passée à 72 % en 2012. L’importance relative de l’accès internet à large bande a crû à un taux de croissance annuel moyen de 11,4 % au sein de l’UE-27 entre 2007 et 2012, un rythme plus lent qu’au cours des cinq années précédentes qui reflète le fait que les taux d’accès à large bande approchaient de la saturation dans certaines régions.

La carte 1 montre l’adoption de l’accès à large bande dans les ménages en 2011. On observe une concentration particulièrement élevée de l’accès à large bande dans les États membres nordiques, dans le nord de l’Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que dans les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) que sont l’Islande et la Norvège. De nombreuses régions dans ces zones ont des taux d’accès à large bande largement supérieurs à la moyenne de 67 % pour l’UE-27 dans son ensemble. L’Islande (92 %) a enregistré la proportion la plus élevée de ménages équipés d’une connexion internet à large bande en 2011, tandis que Stockholm (Suède) était la seule région de l’UE à enregistrer une proportion supérieure à 9 ménages sur 10 équipés d’une connexion internet à large bande (91 %).

Trente régions de niveau NUTS 2 dans l’UE (Allemagne, Grèce, France, Pologne et Royaume-Uni, régions de niveau NUTS 1; Slovénie, données nationales) ont indiqué avoir un taux d’accès à large bande dépassant 80 %, parmi lesquelles 10 des Pays-Bas (sur un total de 12 régions de niveau NUTS 2 dans ce pays), sept de Suède (sur un total de huit), cinq du Royaume-Uni, quatre du Danemark (sur un total de cinq), trois d’Allemagne et une de Belgique. Le taux de connectivité à large bande dépassait également 80 % en Islande (qui constitue une seule région de niveau NUTS 2) et dans trois régions norvégiennes (Trøndelag, Oslo og Akershus et Vestlandet).

Vingt-quatre régions dans l’UE ont enregistré des taux d’accès à large bande de 50 % ou inférieurs en 2011 — une proportion beaucoup plus faible que l’année précédente (en 2010), lorsqu’elles étaient au nombre de 44 à être dans ce cas. Les taux de connectivité à large bande les plus bas ont été enregistrés presque exclusivement en Bulgarie et en Roumanie, Puglia (Italie, 37 %) et Kentriki Ellada (Grèce, 34 %) étant les seules régions extérieures à ces deux pays dont le taux de connectivité à large bande était inférieur à 40 %. La région de Severoiztochen (Bulgarie) et les trois régions roumaines de Centru, Sud-Est et Nord-Est ont chacune enregistré des taux inférieurs à 30 % — les plus faibles dans l’UE. Les taux d’accès à large bande dans les pays en voie d’adhésion ou candidats étaient nettement inférieurs à la moyenne de l’UE-27, allant de 23 % en Serbie et 34 % en Turquie (aucun de ces deux pays ne met à disposition de données régionales, les données portent sur 2009 et 2010 respectivement) à 58 % pour Jadranska Hrvatska (Croatie).

Au sein de l’UE, 21 États membres comptent plusieurs régions de niveau NUTS 2 — bien qu’en ce qui concerne cet ensemble particulier de données, la Slovénie ne propose que des données nationales (alors qu’elle comporte plus qu’une seule région). Une analyse des différents niveaux de la connectivité à large bande entre les régions d’un même État membre montre que le Danemark, les Pays-Bas et la Suède présentent un niveau relativement uniforme de connectivité (en utilisant le coefficient de variation comme une mesure de la dispersion). La Roumanie, la Bulgarie et la Grèce font état de taux de connectivité plus variés entre leurs régions, principalement parce que la région de la capitale a une connectivité à large bande beaucoup plus élevée que toute autre région. Ces schémas de dispersion à l’intérieur des États membres de l’UE se sont reproduits lors de l’analyse de la fréquence de l’accès à l’internet et de la propension des individus à utiliser l’internet pour commander des biens et des services.

Les 10 régions présentant les augmentations les plus marquées de leur taux de connectivité à large bande entre 2009 et 2011 (en termes de points de pourcentage) ont chacune indiqué que plus de la moitié de leurs ménages étaient équipés d’une connexion à large bande en 2011. Ces 10 régions incluent deux régions en Allemagne orientale, deux en région wallonne (Belgique) et deux en Italie. Les deux régions allemandes — Brandenburg et Sachsen — ont enregistré les augmentations les plus fortes en points de pourcentage, bien que leurs taux de connectivité en 2011 soient restés largement inférieurs à la moyenne nationale. En revanche, la région bulgare de Yugozapaden (qui abrite la capitale, Sofia) a également enregistré une croissance relativement rapide, à tel point que son taux de connectivité était supérieur de 35 % à la moyenne nationale en 2011. Seules deux régions dans l’UE ont enregistré une baisse de leur connectivité à large bande des ménages durant la période 2009-2011: Luxembourg (une seule région à ce niveau de détail) et Utrecht (Pays-Bas) — tel était aussi le cas dans les deux régions les plus septentrionales de la Norvège (Trøndelag et Nord-Norge).

Selon la stratégie numérique pour l’Europe de la Commission européenne, 95 % des ménages dans l’UE ont eu la possibilité d’avoir accès au moins à une connexion à large bande de base en 2011, tandis qu’environ 50 % des ménages avaient un accès potentiel à la large bande rapide (définie ici comme supérieure à 30 Mbps). La disponibilité de la large bande rapide est tributaire de l’amélioration du câblage, raison pour laquelle elle se limite parfois aux zones urbaines avant que ces services ne soient déployés dans les régions plus rurales. Il convient de noter que l’adoption de ces services est généralement beaucoup plus faible que le niveau effectif de la connectivité potentielle.

Le graphique 1 montre que la plupart des pays ont enregistré des taux de connectivité à large bande plus élevés dans les zones densément peuplées (par rapport aux régions moyennement ou faiblement peuplées). Dans l’UE-27 dans son ensemble, environ 72 % des ménages vivant dans les zones densément peuplées avaient une connexion à large bande, contre 68 % dans les zones moyennement peuplées et 58 % dans les zones faiblement peuplées. Ce schéma s’est reproduit dans la plupart des États membres, les exceptions tendant à survenir dans les pays relativement petits et densément peuplés (où les connexions à large bande sont déjà disponibles presque partout); par exemple, en 2011, les ménages vivant dans des régions moyennement peuplées avaient un taux de connectivité à large bande plus élevé que ceux de régions densément peuplées en Belgique, en Lettonie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Utilisation régulière de l’internet

Quelque 70 % des citoyens dans l’UE-27 ont utilisé l’internet en 2012 de façon régulière, c’est-à-dire au moins une fois par semaine. Cette proportion n’était que de 51 % en 2007, bien que le rythme de l’augmentation ait subi un ralentissement considérable pendant la période 2010-2012. La carte 2 présente des données régionales pour 2011, année où 68 % des citoyens de l’UE-27 ont utilisé régulièrement l’internet.

Il existe une corrélation entre l’utilisation régulière de l’internet et les taux de connectivité à large bande: les régions présentant une proportion plus élevée d’accès à large bande tendent à avoir une proportion plus marquée d’utilisateurs réguliers de l’internet — comme le montrent les similarités entre les cartes 1 et 2.

L’un des objectifs de la stratégie numérique pour l’Europe est de porter l’utilisation régulière de l’internet à 75 % de la population totale à l’horizon 2015. En 2011, cet indicateur variait de 94 % des individus à Stockholm (Suède) — la région de l’UE où le taux de connectivité à large bande est le plus élevé — à 33 % pour Sud-Vest Oltenia (Roumanie); en d’autres termes, l’utilisation régulière de l’internet était près de trois fois plus élevée à Stockholm.

Au total, en 2011, l’UE comptait 63 régions de niveau NUTS 2 (Allemagne, Grèce, France, Pologne et Royaume-Uni, régions de niveau NUTS 1; Slovénie, données nationales) dans lesquelles plus de 75 % des individus étaient des utilisateurs réguliers de l’internet; parmi celles-ci, 26 régions comptaient plus de 85 % d’utilisateurs réguliers. En revanche, dans 41 régions de l’UE, 55 % des individus ou moins étaient des utilisateurs réguliers de l’internet et, parmi celles-ci, 21 régions (Bulgarie, Grèce, Italie, Portugal et Roumanie) comptaient 45 % ou moins d’utilisateurs réguliers de l’internet.

L’utilisation régulière de l’internet était élevée partout dans les pays de l’AELE: la région de l’AELE dont la proportion des individus utilisant l’internet au moins une fois par semaine était la plus basse était Hedmark og Oppland (Norvège), où l’on a enregistré une proportion de 89 %, un taux néanmoins supérieur de 21 points de pourcentage à la moyenne de l’UE-27. La proportion de l’utilisation régulière de l’internet dans les régions des pays en voie d’adhésion ou candidats était systématiquement inférieure à la moyenne de l’UE-27, allant de 35 % des individus en Serbie (2009) et de 33 % des individus en Turquie (données pour 2010) — pas de données régionales disponibles pour ces deux pays — à 58 % dans la région de Jadranska Hrvatska (Croatie).

Les 10 régions de l’UE où la croissance (en termes de points de pourcentage) de l’utilisation régulière de l’internet entre 2009 et 2011 était la plus forte ont toutes indiqué une proportion de personnes utilisant l’internet au moins une fois par semaine en 2011 supérieures à 60 %. Les 10 régions où la croissance est la plus marquée incluent 3 régions espagnoles (Ciudad Autónoma de Ceuta, Ciudad Autónoma de Melilla et La Rioja), 2 régions allemandes et une région en Belgique, en Irlande, en Autriche, au Portugal et en France. À l’exception des régions Border, Midland and Western (Irlande) et Sachsen (Allemagne), les huit régions restantes ont toutes affiché des taux d’utilisation régulière de l’internet en 2011 supérieurs à leur moyenne nationale.

Commerce électronique chez les particuliers

En 2012, 45 % des individus dans l’UE-27 ont indiqué avoir effectué des achats en ligne (dans les 12 mois précédant la date de l’enquête). Ce taux s’élevait à 30 % en 2007 et à 40 % en 2010.

Une ventilation régionale n’est disponible que pour 2011 (voir Carte 3). Celle-ci montre que c’est chez les individus de l’Europe du Nord-Ouest que l’on rencontre les plus fortes progressions à utiliser le commerce électronique, tandis que les taux les plus faibles ont été recensés dans les États membres du sud et dans un grand nombre des États membres qui ont adhéré à l’UE en 2004 ou en 2007. En 2011, la proportion des individus effectuant des achats en ligne parmi les régions de niveau NUTS 2 (Allemagne, Grèce, France, Pologne et Royaume-Uni, régions de niveau NUTS 1; Slovénie, données nationales) allait de 82 % pour South West (Royaume-Uni) à 3 % dans les régions Sud-Est et Vest de la Roumanie et dans la région bulgare de Yuzhen tsentralen.

La Carte 3 montre que plus de 7 individus sur 10 ont effectué des achats en ligne dans 15 régions de niveau NUTS 2 de l’UE en 2011; il s’agissait de cinq régions au Royaume-Uni (généralement dans le sud, mais aussi l’Écosse), quatre régions aux Pays-Bas, trois régions en Suède, deux au Danemark et une en Allemagne. En revanche, parmi les 43 régions de niveau NUTS 2 qui ont indiqué que 20 % des individus ou moins effectuaient des achats en ligne en 2011, 14 étaient situées en Italie, 8 en Roumanie, 6 en Bulgarie et au Portugal, 3 en Grèce, 2 en Espagne et en Hongrie ainsi qu’une en Lettonie et en Lituanie (ces deux derniers pays constituent chacun une seule région de niveau NUTS 2).

Parmi les pays de l’AELE pour lesquels des données sont disponibles, le commerce électronique était une activité relativement courante en 2011 en Norvège, la région de Vestlandet indiquant la proportion la plus faible (66 %). La proportion de personnes procédant à des achats en ligne en Islande était légèrement inférieure à une sur deux (49 %) en dépit d’un taux d’accès à large bande extrêmement élevé (92 %). Les personnes vivant dans les pays en voie d’adhésion ou candidats étaient beaucoup moins susceptibles d’effectuer des achats en ligne en 2011; tel était le cas de seulement 4 % d’entre elles dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (2010) et de 5 % en Serbie (2009) ou en Turquie (2010) — les données régionales ne sont pas disponibles pour ces deux derniers pays. La proportion la plus élevée de personnes procédant à des achats en ligne dans les régions de pays en voie d’adhésion ou candidats a été enregistrée pour Jadranska Hrvatska (Croatie, 21 %).

La proportion de personnes commandant des biens ou des services sur l’internet a augmenté (en termes de points de pourcentage) pendant la période 2009-2011 de façon relativement importante dans de nombreuses régions de la zone du centre-ouest de l’UE. Les 10 augmentations les plus fortes ont eu lieu dans deux régions belges, allemandes, françaises et néerlandaises, les deux autres régions étant situées à la périphérie de l’UE — à savoir Ciudad Autónoma de Ceuta et Bratislavský kraj (la région de la capitale de la Slovaquie). Huit de ces régions ont indiqué que la proportion de personnes commandant des biens ou des services sur l’internet en 2011 était au moins aussi élevée que leur moyenne nationale respective. Trois régions ont indiqué une très forte propension relative des individus à faire du commerce électronique: la part des personnes commandant des biens ou des services sur l’internet dans la région de la Ciudad Autónoma de Ceuta était supérieure de 51,9 % à la moyenne espagnole, tandis que les taux correspondants étaient supérieurs de 25,6 % et de 21,6 % pour la Province/Provincie Vlaams-Brabant (Belgique) et pour Bratislavský kraj.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques de l’UE sur l’utilisation des TIC sont basées sur le règlement (CE) n° 808/2004 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information. Ce règlement concerne les statistiques sur l’utilisation des TIC dans les entreprises et sur leur utilisation dans les ménages et par les individus. Seul ce dernier volet est présenté dans cet article. En 2011, la Commission européenne a adopté le règlement d’exécution (UE) n° 937/2011 concernant les statistiques communautaires sur la société de l’information, qui fournit une base juridique pour la collecte de données concernant les entreprises, les individus et les ménages à partir de l’année de référence 2012.

Les enquêtes d’Eurostat sur les TIC visent à produire en temps utile des statistiques sur les individus et les ménages concernant l’utilisation des TIC. Une partie importante des statistiques d’Eurostat sur les TIC est utilisée dans ce contexte pour l’exercice d’évaluation comparative lié à la stratégie numérique européenne.

Des données régionales sur les TIC pour un nombre restreint d’indicateurs sont disponibles au niveau NUTS 1 depuis 2006 grâce à la contribution volontaire des États membres et, depuis 2008, sur une base obligatoire. Certains États membres fournissent des données régionales au niveau NUTS 2 sur une base volontaire. Dans l’enquête sur les ménages/les individus, les questions relatives à l’accès aux TIC s’adressent au ménage dans son ensemble, tandis que les questions portant sur l’utilisation des TIC s’adressent individuellement aux membres du ménage. En plus du volet de base, le questionnaire type comprend chaque année un module spécifique consacré à un thème différent. L’enquête sur les ménages/individus couvre les individus âgés de 16 à 74 ans et les ménages dont au moins un des membres se situe dans cette classe d’âge. Les trois premiers mois de l’année civile constituent la période de référence.

L’expression «connexion à large bande» renvoie à la vitesse de transfert lors du téléchargement de données. La large bande nécessite une vitesse de transfert des données d’au moins 144 kbit/s. Les technologies les plus répandues pour l’accès internet à large bande sont les lignes numériques d’abonnés (DSL) ou les modems câble.

Les utilisateurs de l’internet sont les personnes l’ayant utilisé au cours des trois mois précédant la réalisation de l’enquête. Les utilisateurs réguliers sont ceux qui ont utilisé l’internet au moins une fois par semaine pendant la période de référence de trois mois.

On entend par «commerce électronique» via l’internet la commande de biens ou de services via l’internet. Les transactions financières (par exemple, l’achat d’actions), la confirmation de réservations d’hébergement et de voyage, la participation à des loteries et paris, la consultation de services d’information payants sur l’internet ou les achats via des enchères en ligne sont compris dans la définition. Les commandes par courriels rédigés manuellement sont exclues. Une opération de commerce électronique ne doit pas forcément faire l’objet d’une livraison ou d’un paiement par moyen électronique.

Contexte

Au cours des dernières décennies, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont conquis tous les domaines de la vie économique et sociale et transformé en profondeur nos sociétés comme aucun phénomène auparavant, notamment à travers leur effet sur l’augmentation de la productivité. Grâce à l’accès à l’internet, il est très simple d’obtenir des informations sur presque tous les sujets. Les moteurs de recherche permettent, en effet, un accès facile et rapide aux sites web et aux sources d’information. De nombreuses autres activités, comme communiquer, consulter des médias, vendre ou acheter des biens et services, peuvent être effectuées en ligne grâce à un éventail toujours plus large de dispositifs. Par exemple, il est possible de garder contact avec des parents ou des amis via les sites de réseaux sociaux, de partager des photos de vacances sur le web ou de passer un appel vidéo pour discuter avec un ami via l’internet. Dans le même temps, les transactions en ligne représentent une part croissante des ventes de détail. Les TIC facilitent, en outre, le télétravail, chez soi ou à partir de tout autre lieu hors de l’entreprise, apportant ainsi davantage de souplesse dans l’organisation du travail. Ces évolutions ont créé de nouvelles dimensions de participation économique, sociale et politique pour les individus et les groupes, et l’omniprésence des TIC peut permettre des modes de participation à la vie économique et sociale entièrement neufs.

La diffusion des TIC dans toute l’UE est considérée comme un levier incontournable pour améliorer à la fois les niveaux de productivité et la compétitivité des régions. Les fonds structurels européens ont été mis à contribution pour favoriser l’utilisation des TIC par les entreprises et les ménages et promouvoir le développement à travers un soutien équilibré de l’offre et de la demande de produits relevant des technologies de l’information et de la communication dans les services publics et privés. Selon la direction générale de la politique régionale et urbaine de la Commission européenne, les fonds régionaux alloués aux TIC pendant la période 2007-2013 se sont élevés à 15 milliards d’euros, soit 4,4 % du budget total de la politique de cohésion. Le soutien au développement des contenus est devenu la priorité des investissements, au détriment des infrastructures.

La participation des particuliers et des entreprises à la société de l’information est tributaire d’un accès aux TIC; elle dépend notamment de la possession d’outils électroniques (comme un téléphone intelligent, une tablette ou un ordinateur), d’une connexion rapide à l’internet et de l’acquisition des aptitudes appropriées. L’expression «fracture numérique» est apparue pour distinguer ceux qui ont accès à l’internet et peuvent utiliser les nouveaux services offerts sur la «toile» de ceux qui en sont exclus. La fracture numérique peut faire l’objet d’un classement en fonction de critères qui décrivent les différences de participation selon le sexe, l’âge, le niveau d’éducation, le revenu, la classe sociale ou la situation géographique. L’utilisation régulière de l’internet et, en particulier, les achats en ligne s’avèrent par exemple souvent moins courants dans les régions rurales/reculées. Les politiques européennes ont reconnu l’importance de la réduction de cette fracture numérique afin d’offrir aux citoyens un accès égal aux technologies de l’information et de la communication, et de leur permettre de participer à la société de l’information. En 2010, la Commission européenne a adopté sa communication intitulée «Une stratégie numérique pour l’Europe» [COM(2010) 245 final/2], une stratégie pour une économie numérique florissante à l’horizon 2020. La stratégie numérique pour l’Europe est l’une des sept initiatives phares prises dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. La stratégie décrit sept domaines d’action prioritaires: créer un marché unique numérique, accroître l’interopérabilité, renforcer la sécurité de l’internet et la confiance des utilisateurs, permettre un accès plus rapide à l’internet, augmenter les investissements dans la recherche et le développement, améliorer les compétences numériques et l’intégration et utiliser les technologies de l’information et de la communication pour relever les défis auxquels la société doit faire face, tels que le changement climatique et le vieillissement de la population. Au nombre des avantages attendus, on peut citer la simplification des paiements et de la facturation électroniques, le déploiement rapide de systèmes de télémédecine et le développement d’appareils d’éclairage plus sobres en énergie.

La stratégie numérique met l’accent sur la qualité des services dans la mesure où elle a fixé l’objectif consistant à faire en sorte que tous les ménages de l’UE disposent d’un abonnement à large bande d’une vitesse supérieure à 30 Mbps à l’horizon 2020 ainsi qu’un autre objectif, celui consistant à faire en sorte que 50 % des ménages disposent d’un abonnement à large bande dont la vitesse est supérieure à 100 Mbps, toujours à l’horizon 2020. Ces deux objectifs s’inscrivent dans une initiative d’analyse comparative visant à mesurer les progrès accomplis concernant le développement de la société européenne de l’information et le degré d’accomplissement des objectifs politiques définis dans la stratégie numérique. Le tableau de bord (en anglais) de la stratégie numérique comprend 13 objectifs spécifiques pour la période 2013-2020.

La stratégie numérique met aussi l’accent sur les achats en ligne en vue de réaliser un marché numérique européen unique. Les mesures politiques ont pour but de lever les barrières nationales pour les marchés en ligne en ouvrant l’accès au contenu, par exemple par l’achat et le téléchargement de contenu de médias numériques, la simplification des transactions et paiements transfrontaliers et le développement de la confiance dans le commerce électronique transfrontalier.

Le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) (en anglais) dispose d’un budget proposé pouvant atteindre 50 milliards d’euros pour la période 2014-2020: il est destiné à promouvoir la croissance, l’emploi et la compétitivité à travers le développement d’infrastructures afin de contribuer à la construction de réseaux hautement performants, durables et interconnectés dans toute l’UE dans les domaines des transports, de l’énergie et des communications. La Commission européenne a proposé que 9,2 milliards d’euros du MIE soient utilisés pour stimuler l’investissement dans les réseaux à large bande rapides et très rapides et dans les services numériques paneuropéens. En décembre 2012, un vote conjoint des commissions des transports et de l’industrie du Parlement européen a approuvé les règles relatives aux modalités de financement par le MIE en Europe des projets d’infrastructure; les propositions concernant le MIE devraient être adoptées avant la fin 2013.

Dans le contexte plus spécifique de la société de l’information, MIE Numérique est une proposition visant à développer les réseaux à large bande et les infrastructures des services numériques. Il est question, par exemple, d’encourager le déploiement de réseaux à large bande rapides et ultrarapides et d’établir un accès transfrontalier à des services interopérables numériques publics dans les domaines de l’administration publique, de la culture, de l’éducation, de la recherche et de la santé, comme les systèmes en lignes de marchés publics, de santé ou de justice. Ces changements permettraient ainsi à un médecin qui traite un patient tombé malade alors qu’il voyage dans un autre État membre de se procurer son dossier médical ou à une entreprise établie dans un État membre donné d’envoyer une offre dans le cadre d’un marché public dans un autre État membre à travers un système qui surmonte la fragmentation nationale et les obstacles linguistiques susceptibles actuellement de dissuader la coopération ou la concurrence transfrontalière.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Indicateurs de politiques (t_isoc_pi)
Les ordinateurs et Internet dans les ménages et dans les entreprises (t_isoc_ci)
E-commerce par des particuliers et entreprises (t_isoc_ec)
Compétences dans les TI des particuliers et dans les entreprises (t_isoc_sk)
Statistiques régionales sur la société de l’information (t_isoc_reg)
Statistiques régionales sur la société de l’information (t_reg_isoc)

Base de données

Indicateurs de politiques (isoc_pi)
Les ordinateurs et Internet dans les ménages et dans les entreprises (isoc_ci)
E-commerce par des particuliers et entreprises (isoc_ec)
Compétences dans les TI des particuliers et dans les entreprises (isoc_sk)
Statistiques régionales sur la société de l’information (isoc_reg)
Statistiques régionales sur la société de l’information (reg_isoc)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Autres informations

Voir aussi