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Archive:Statistiques sur les énergies renouvelables

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Données extraites en juillet 2016. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l’article: novembre 2017.
Tableau 1: Production primaire d’énergies renouvelables, 2004 et 2014
Source: Eurostat (ten00081) et (nrg_107a)
Tableau 2: Part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute d’énergie, 2014
(en %)
Source: Eurostat (nrg_100a) et (nrg_107a)
Graphique 1: Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie, 2014 et 2020
(en %)
Source: Eurostat (t2020_31)
Graphique 2: Part d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables, 2014
(en % de la consommation brute d’électricité)
Source: Eurostat (tsdcc330)
Graphique 3: Part d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables, UE-28, 2004-2014
Source: Eurostat (nrg_105a) et (tsdcc330)
Graphique 4: Part des énergies renouvelables dans la consommation de carburant pour le transport, 2014
(en %)
Source: Eurostat (tsdcc340)

Le présent article fournit des statistiques récentes sur les sources d’énergie renouvelables dans l’Union européenne (UE). Les sources d’énergie renouvelables comprennent l’énergie éolienne, l’énergie solaire (thermique, photovoltaïque et concentrée), l’énergie hydraulique, l’énergie marémotrice, l’énergie géothermique, la biomasse et la partie renouvelable des déchets.

Les avantages potentiels de l’utilisation des sources d’énergie renouvelables sont nombreux: réduction des émissions de gaz à effet de serre, diversification de l’approvisionnement en énergie et dépendance moindre vis-à-vis des marchés des combustibles fossiles (pétrole et gaz, en particulier), etc. Le développement des sources d’énergie renouvelables peut également stimuler l’emploi dans l’Union européenne en créant des emplois dans le domaine des nouvelles technologies «vertes».

Principaux résultats statistiques

Production primaire

En 2014, la production primaire d’énergie renouvelable dans l’UE-28 s’élevait à 196 millions de tonnes-équivalent pétrole (tep), soit 25,4 % de la production d’énergie primaire totale, toutes sources confondues. La production d’énergie renouvelable dans l’UE-28 a progressé au total de 73,1 % entre 2004 et 2014, ce qui équivaut à une augmentation moyenne de 5,6 % par an.

Les biocarburants solides et les déchets constituaient les sources d’énergie renouvelables les plus importantes de l’UE-28 et représentaient un peu moins des deux tiers (63,1 %) de la production primaire d’énergie renouvelable en 2014 (voir le tableau 1). En deuxième position, l’énergie hydraulique jouait également un rôle important dans le bouquet des énergies renouvelables (16,5 % du total), suivie par l’énergie éolienne (11,1 %). Bien que leur production soit restée à un niveau relativement bas, les énergies éolienne et solaire ont connu une expansion particulièrement rapide: l’énergie éolienne représentant 6,1 % du total de l’énergie renouvelable produite dans l’UE-28 en 2014 et l’énergie géothermique 3,2 %. La production d’énergie hydrocinétique, houlomotrice et marémotrice, qu’on retrouve principalement en France et au Royaume-Uni, est actuellement très limitée.

L’Allemagne a été le plus grand producteur d’énergie renouvelable de l’UE-28 en 2014, avec 18,4 % du total. L’Italie (12,1 %) et la France (10,7 %) étaient les seuls autres États membres de l’Union à enregistrer des pourcentages à deux chiffres, suivis de l’Espagne (9,2 %) et de la Suède (8,5 %). Les différences considérables constatées entre les États membres dans le bouquet des énergies renouvelables s’expliquent dans une large mesure par leurs dotations en ressources naturelles et les conditions climatiques existantes. Par exemple, l’énergie solaire constituait plus des quatre cinquièmes de l’énergie renouvelable produite à Malte (80,3 %) et environ deux tiers de celle produite à Chypre (66,7 %). À l’inverse, dans des pays relativement montagneux comme la Suède, la Croatie, l’Autriche et la Slovénie, près d’un tiers ou plus de l’énergie renouvelable venait de l’énergie hydraulique. L’énergie hydraulique représentait également plus d’un tiers de la production d’énergie renouvelable dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, en Serbie et au Monténégro. Elle atteignait une proportion de près de deux tiers en Albanie, et culminait à 90,1 % du total de l’énergie renouvelable en Norvège. En Italie (où l’activité volcanique est toujours présente), l’énergie géothermique était à l’origine de plus d’un cinquième de la production d’énergie renouvelable (22,1 %). En Islande, cette part atteignait 78,7 %. La part de l’énergie éolienne était particulièrement élevée en Irlande (51,8 %) et représentait aussi près d'un quart ou plus de la production d’énergie renouvelable en Espagne, au Royaume-Uni et au Danemark.

Entre 2004 et 2014, la production d’énergie renouvelable à Malte a progressé en moyenne de 41,3 % par an, bien que le niveau absolu de production soit resté, de loin, le plus faible de l’UE-28. Au cours de cette même période, des augmentations annuelles moyennes supérieures à 10,0 % ont été enregistrées en Belgique (14,2 %), au Royaume-Uni (12,7 %) et en Irlande (11,7 %), tandis que des hausses inférieures à 3,0 % ont été observées en France, en Roumanie, en Lettonie, au Danemark, en Suède, en Croatie et en Finlande.

Consommation

En 2014, les sources d’énergie renouvelables représentaient 12,5 % de la consommation intérieure brute d’énergie de l’UE-28 (voir le tableau 2). La part des énergies renouvelables dans la consommation intérieure brute était relativement importante au Portugal (25,0 %), au Danemark (26,2 %), en Finlande (29,4 %) et en Autriche (30,0 %), alors qu’elle représentait plus d’un tiers de l’énergie consommée en Suède (35,8 %) et en Lettonie (36,2 %), de même qu’en Norvège (44,8 %) et en Islande (86,3 %).

L’Union européenne vise à porter la part d’énergie produite à partir de sources renouvelables à 20 % de sa consommation finale brute d’énergie à l’horizon 2020. Cet objectif est réparti entre les États membres, qui doivent adopter des national action plans (en anglais) exposant les mesures à prendre dans chaque pays pour développer les énergies renouvelables. Le graphique 1 présente les dernières données disponibles concernant la proportion d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie et les objectifs qui ont été fixés pour 2020.En 2014, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie était de 16,0 % dans l’UE-28.

La Suède était l’État membre dont la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie était la plus élevée en 2014 (52,6 %). En Lettonie, en Finlande et en Autriche, cette part était supérieure à 30,0 %. Par rapport aux dernières données disponibles pour 2014, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni devaient accroître la part des énergies renouvelables dans leur consommation finale d’énergie d’au moins 8,0 points de pourcentage pour respecter leurs objectifs. À l’inverse, neuf États membres avaient déjà dépassé leurs objectifs pour 2020, notamment la Croatie, la Suède et la Bulgarie.

Électricité

Les dernières données disponibles pour 2014 (voir le graphique 2) montrent que l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables représentait plus d’un quart (27,5 %) de la consommation brute d’électricité de l’UE-28. En Autriche (70,0 %) et en Suède (63,3 %), au moins trois cinquièmes du total de l’électricité consommée provenaient de sources d’énergie renouvelables, en grande partie de l’énergie hydraulique et des biocarburants solides.

L’augmentation de la quantité d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables entre 2004 et 2014 (voir le graphique 3) s’explique en grande partie par le développement de trois sources d’énergie renouvelables: l’énergie éolienne, l’énergie solaire et les biocarburants solides. Bien qu’en 2014, l’énergie hydraulique soit restée la première source renouvelable d’électricité de l’UE-28 (43,9 % du total), la quantité d’électricité ainsi produite était relativement comparable à celle enregistrée dix ans auparavant puisqu’elle n’avait augmenté au total que de 12,1 %. À l’inverse, entre 2004 et 2014, la quantité d’électricité produite à partir des biocarburants solides (y compris les déchets renouvelables) a presque doublé (1,8), tandis que celle provenant des éoliennes a plus que triplé (3,3). La part relative des éoliennes et des biocarburants solides dans la production totale d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables a grimpé à 27,4 % et 18,0 % respectivement en 2014. La production d’électricité à partir de l’énergie solaire a connu un développement encore plus spectaculaire: elle est en effet passée d’à peine 0,7 TWh en 2004 – dépassant l’énergie géothermique en 2008 – à 92,3 TWh en 2014.En dix ans, la part de l’énergie solaire dans l’ensemble de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables est passée de 0,1 % à 10,0 %. En 2014, dans l’UE-28, l’énergie hydrocinétique, houlomotrice et marémotrice représentait seulement 0,05 % du total de l’électricité produite à partir de sources renouvelables.

Transports

Fin 2008, l’Union européenne a décidé de fixer un objectif pour chaque État membre de façon à porter la part du carburant provenant de sources d’énergie renouvelables (biocarburants liquides, hydrogène et électricité «verte», par exemple) à au moins 10 % de la consommation totale de carburant dans le secteur des transports à l’horizon 2020. En 2014, la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation de carburant pour le transport s’établissait en moyenne à 5,9 % dans l’UE-28, allant de 21,6 % en Finlande et 19,2 % en Suède (les seuls États membres affichant un pourcentage à deux chiffres) à moins de 1,0 % en Espagne et en Estonie (voir le graphique 4).

Sources et disponibilité des données

Les statistiques figurant dans le présent article sont élaborées sur la base des statistiques de l’énergie visées par le règlement (CE) nº 1099/2008 concernant les statistiques de l’énergie, modifié en dernier lieu en avril 2014 par le règlement (CE) nº 431/2014. La version consolidée de la législation est disponible.

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie constitue un indicateur essentiel pour mesurer les progrès accomplis dans le cadre de la stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Cet indicateur peut servir d’estimation pour le suivi de la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Toutefois, pour certaines technologies productrices d’énergie renouvelable, le système statistique de certains pays n’est pas encore suffisamment développé pour pouvoir remplir les exigences de cette directive. Par exemple, de nombreux pays ne communiquent pas de données sur l’énergie calorifique ambiante utilisée pour les pompes à chaleur. La directive prévoit en outre de normaliser la comptabilisation de l’électricité produite à partir de l’énergie hydraulique et de l’énergie éolienne afin d’atténuer les effets des variations climatiques. Compte tenu de l’exigence de normalisation dans un délai de 15 ans pour la production hydroélectrique et de la disponibilité des statistiques de l’énergie (pour l’UE-28, à partir de 1990), il n’existe pas de séries chronologiques longues pour cet indicateur.

La part d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables est définie comme le ratio entre l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables et la consommation nationale brute d’électricité. L’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables comprend la production d’électricité des centrales hydroélectriques (à l’exclusion du pompage), ainsi que l’électricité produite à partir des biocarburants solides/des déchets, de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire et de l’énergie géothermique.

La part des énergies renouvelables dans le carburant consommé par le secteur des transports est calculée sur la base des statistiques de l’énergie, selon la méthodologie décrite dans la directive 2009/28/CE. Jusqu’en 2010, la contribution de l’ensemble des biocarburants liquides a été prise en considération dans le calcul de cet indicateur. À partir de 2011, les données relatives aux biocarburants liquides dans les transports ont été limitées aux seuls biocarburants liquides conformes à la directive 2009/28/CE (c’est-à-dire les biocarburants satisfaisant aux critères de durabilité).

Contexte

La Commission européenne a élaboré différentes stratégies énergétiques pour une économie plus sûre, durable et moins émettrice de carbone. Les sources d’énergie renouvelables permettent non seulement de lutter contre le changement climatique grâce à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais elles sont susceptibles de sécuriser et de diversifier davantage l’approvisionnement en énergie, de limiter la pollution atmosphérique et de créer des emplois dans les secteurs de l’environnement et des énergies renouvelables.

Le paquet sur le climat et l’énergie à l’horizon 2020 adopté en décembre 2008 a également contribué à intensifier l’utilisation des sources d’énergie renouvelables, qui devraient représenter 20 % de la consommation totale d’énergie d’ici à 2020, tout en appelant à réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre de 20 %. La directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables fixe pour l’Union l’objectif global de porter la part d’énergie produite à partir de sources renouvelables à 20 % de la consommation d’énergie à l’horizon 2020 et à 10 % du carburant utilisé dans le secteur des transports dans le même délai. Cette directive modifie le cadre juridique concernant la promotion de l’électricité renouvelable, requiert l’adoption de national action plans(en anglais) exposant les mesures que prendra chaque État membre pour développer les énergies renouvelables, met en place des mécanismes de coopération et fixe des critères de durabilité pour les biocarburants liquides (en raison de préoccupations concernant leurs effets néfastes potentiels sur les prix des cultures, l’approvisionnement alimentaire, la protection des forêts, la biodiversité et les ressources aquatiques et pédologiques). Un rapport intitulé «State of play on the sustainability of solid and gaseous biomass used for electricity, heating and cooling in the EU» – SWD(2014) 259 – (en anglais) a été adopté en juillet 2014.

Le 6 juin 2012, la Commission européenne a publié une communication intitulée «Énergies renouvelables: un acteur de premier plan sur le marché européen de l’énergie» [COM(2012) 271 final], dans laquelle elle décrit les options d’une politique relative aux énergies renouvelables après 2020. Elle prône également une plus grande coordination européenne dans la mise en place et la réforme des régimes d’aide ainsi qu’un recours accru aux échanges d’énergies renouvelables entre les États membres de l’Union. En janvier 2014, la Commission européenne a présenté une série d’energy and climate goals for 2030 (en anglais) dans le but d’encourager les investissements privés dans des infrastructures et des technologies à faible intensité de carbone. L’un des principaux objectifs proposés consiste en ce que la part des énergies renouvelables atteigne au moins 27 % d’ici 2030. Ces objectifs sont considérés comme une étape vers la réalisation des objectifs d’émissions de gaz à effet de serre fixés pour 2050 dans la Roadmap for moving to a competitive low-carbon economy in 2050 2050 (en anglais) [COM(2011) 112 final].

La création d’une Union de l’énergie a représenté, en 2014, l’une des 10 priorités de la Commission européenne. L’Union européenne de l’énergie permettra de disposer d’une énergie sûre, durable, compétitive et abordable. En février 2015, la Commission européenne a exposé dans une communication [COM(2015) 80 final] sa vision d’un cadre stratégique pour une Union de l’énergie résiliente, dotée d’une politique clairvoyante en matière de changement climatique. La communication propose une stratégie qui se décline en cinq dimensions, dont l’une est la décarbonisation de l’économie.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques de l’énergie – indicateurs principaux (t_nrg_indic)
Statistiques de l’énergie – quantités (t_nrg_quant)

Base de données

Statistiques de l’énergie - quantités, données annuelles (nrg_quant)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Sources des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes