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Statistiques sur le commerce international – introduction

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Données extraites le 2 avril 2015. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour prévue de l'article: juillet 2016.
Graphique 1: Intégration du commerce, UE-28, 2003-2013
(en % du PIB)
Source: Eurostat (tec00123)
Tableau 1: Commerce de biens et de services, 2013 (1)
( en % du PIB)
Source: Eurostat (bop_q_gdp)

L'Union européenne (UE) dispose d’une politique commune en matière d’échanges internationaux, souvent appelée politique commerciale commune. En d’autres termes, l’Union agit comme une seule et unique entité en ce qui concerne les questions commerciales, y compris les questions liées à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans de tels cas, la Commission européenne négocie des accords commerciaux et représente les intérêts de l’Europe au nom des États membres de l’Union.

Principaux résultats statistiques

Après les perturbations induites en 2009 par la crise économique et financière mondiale, on a assisté à un retour progressif d’une plus grande intégration du commerce dans l’UE-28 entre 2010 et 2012, avant un nouveau recul en 2013 (voir le graphique 1). La crise a eu une incidence considérable sur les échanges internationaux de biens en 2009, mais cette influence a été relativement limitée dans le temps et l’intégration du commerce de biens est repartie à la hausse en 2010, atteignant des niveaux supérieurs à ceux enregistrés en 2008. L’intégration du commerce de services dans l’UE-28 est restée stable en 2009 avant de repartir elle aussi à la hausse.

La valeur moyenne des crédits et des débits de l'UE-28 par rapport au produit intérieur brut (PIB) correspondait à 12,9 % du PIB en 2013 pour les biens, contre 9,8 % seulement en 2009. Le niveau d'intégration du commerce a été moins prononcé pour les services (que pour les biens). La valeur moyenne des crédits et des débits pour les services a toutefois atteint 4,6 % du PIB en 2013, contre 3,2 % en 2003. Les dernières données disponibles pour 2013 montrent que l’importance relative de l’intégration du commerce pour les biens et les services dans l’UE-28 a atteint son niveau le plus élevé ou en était proche. Ces chiffres confirment que la sortie de la crise a été généralement plus rapide pour le commerce international que pour le PIB.

En 2013, l'UE-28 a enregistré un excédent de la balance des biens et services (voir le tableau 1) qui représentait 1,5 % du PIB, comparé à des déficits de 0,7 % au Japon et de 3,6 % aux États-Unis (il est à noter que les dernières données disponibles pour ces deux pays portent sur l'année 2011). L'excédent dégagé en 2013 par l'UE-28 résultait d'excédents tant pour les services (1,3 % du PIB) que pour les biens (0,2 %).

21 des États membres de l'UE présentaient un solde positif de la balance des biens et services (par rapport au reste du monde) en 2013, alors qu'ils étaient 17 à enregistrer un tel résultat en 2012. L’excédent n’a dépassé 10,0 % du PIB qu'aux Pays-Bas (10,6 %), en Irlande (23,4 %) et au Luxembourg (38,6 %), et était dû à un solde positif de la balance des biens dans les deux premiers cas et de la balance des services dans le troisième. Trois États membres ont enregistré un déficit de la balance des biens et services supérieur à 1,0 % du PIB, à savoir la France (-1,2 % du PIB), la Lettonie (-1,9 %) et le Royaume-Uni (-2,1 %); Ce déficit résultait dans les trois cas d'un déficit de la balance des biens, chacun de ces États membres ayant dégagé un solde positif pour le commerce de services.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques de l'Union relatives au commerce international proviennent principalement de deux sources. D'une part, les statistiques du commerce international de biens fournissent des informations sur le commerce de biens. Elles sont recueillies principalement à partir des déclarations en douane et des déclarations Intrastat (en anglais), qui donnent des informations très détaillées sur la valeur et le volume du commerce international de biens par type de produit. D'autre part, les statistiques de la balance des paiements (BDP) enregistrent toutes les opérations réalisées par une économie avec le reste du monde. Le compte des transactions courantes de la balance des paiements fournit des informations concernant non seulement le commerce international de biens et de services, mais aussi les revenus (la rémunération des salariés et le revenu des investissements) et les transferts courants. Pour toutes ces transactions, la balance des paiements enregistre la valeur des exportations (crédits) et des importations (débits). Cette source est utilisée pour présenter des informations sur le commerce international de services.

Les données de la balance des paiements utilisées dans le présent article s'appuient sur la cinquième édition du manuel de la balance des paiements (en anglais), tandis que les données des comptes nationaux (utilisées pour calculer les indicateurs exprimés en pourcentage du PIB) sont établies sur la base du système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC 95).

L’intégration du commerce de biens et de services est définie comme la valeur moyenne des débits et des crédits (d’abord additionnés, puis divisés par deux) exprimée proportionnellement au PIB. Les termes «crédits» et «débits» sont utilisés pour le commerce international de services et équivalent plus ou moins aux «exportations» et aux «importations» pour le commerce international de biens. Cet indicateur est calculé pour les biens comme pour les services, sur la base des données de la balance des paiements. Si les valeurs augmentent dans le temps, cela signifie que l’économie déclarante s’est davantage intégrée dans l’économie mondiale. Il est normal que les plus petits pays affichent un niveau d’intégration du commerce plus élevé, puisqu’ils ont davantage tendance à importer des biens et des services qui ne sont pas produits sur leur marché intérieur.

Contexte

Le traité sur l'Union européenne (TUE) (également appelé traité de Maastricht) définit les objectifs généraux de la politique commerciale de l’Union et notamment, à son article 3, celui du développement d'une économie sociale de marché compétitive tendant au plein emploi et au progrès social. L'article 206 du traité sur le fonctionnement de l'Union (TFUE) explique que la politique commerciale commune doit en principe «contribue[r], dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres». L'article 207 du TFUE définit le champ d’application, les instruments et les procédures de décision de cette politique, tandis que l'article 218 établit la procédure interinstitutionnelle en vigueur pour la conclusion des accords internationaux, qui passe principalement par le Conseil.

La politique commerciale de l’Union européenne vise à rendre l’Union compétitive sur les marchés étrangers. Économie ouverte, l’Union cherche à garantir un meilleur accès aux marchés pour ses industries, ses services et ses investissements, ainsi qu'à faire appliquer les règles d'un commerce libre et équitable. La coordination de la politique commerciale revêt une importance plus grande encore à l’heure de la mondialisation, avec l’ouverture des économies et des frontières qui entraîne une augmentation des échanges et des mouvements de capitaux et la diffusion des informations, des connaissances et des technologies, et s’accompagne souvent d’une déréglementation. Les incidences économiques de la mondialisation sur l’Union se reflètent dans les échanges de biens et de services, les flux financiers et la circulation des personnes liée à l’exercice d’une activité économique transfrontalière.

À l’échelle internationale, les questions de commerce multilatéral sont traitées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)). Pour en savoir plus sur l’OMC et l’avancement du dernier cycle de négociations commerciales multilatérales, connu sous le nom de programme de Doha pour le développement (PDD), voir l'article sur le commerce international de biens.

La Commission européenne négocie actuellement un accord de partenariat transatlantique de commerce et d'investissement avec les États-Unis qui pourrait déboucher sur la réduction ou la suppression des taxes ou droits de douanes sur les échanges de marchandises entre l'Union et les États-Unis, faciliter l'exportation de biens et de services vers les États-Unis et permettre aux entreprises européennes de participer aux marchés publics américains. Pour en savoir plus sur ces négociations, consultez le site web de la direction générale du commerce de la Commission européenne.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Principaux tableaux

Commerce international de services, ventilation géographique (t_bop_its)
Commerce international: indicateurs à long terme (t_ext_lti)
Commerce international: indicateurs à court terme (t_ext_sti)

Base de données

Commerce international de services, ventilation géographique (bop_its)
Données du commerce international (ext)
Commerce international: indicateurs à long terme (ext_lti)
Commerce international: indicateurs à court terme (ext_sti)
Données détaillées du commerce international (detail)

Section dédiée

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes