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Archive:Statistiques sur les marchés du travail au niveau régional

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Données de février 2012. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données.

Image:Employment_rate,_persons_aged_20-64_years,_by_NUTS_2_regions,_2010_(%).png|thumb|left|100px]]</includeonly>Le présent article analyse la situation des marchés du travail dans l’Union européenne (UE) à un niveau régional. La première moitié de l’article fournit un aperçu de l’emploi dans toutes les régions de l’UE, en se concentrant sur les personnes âgées de 20 à 64 ans. Elle comprend une analyse de la dispersion régionale du taux d’emploi afin d’étudier si les taux d’emploi ont tendance à converger ou diverger (cohésion). La deuxième moitié de l’article se penche sur le chômage régional, sur l’évolution des taux de chômage et sur deux des principales préoccupations des décideurs: le [Glossary:Long-term unemployment|chômage de longue durée]] et le chômage des jeunes. L’analyse du chômage comprend également des informations relatives à la cohésion régionale et examine la dispersion des taux de chômage.

Le taux de chômage est considéré comme un indicateur retardé. En cas de récession économique, il faut généralement plusieurs mois avant que le taux de chômage ne commence à augmenter. Lorsqu’une reprise de l’économie intervient, les employeurs hésitent généralement à engager de nouveaux collaborateurs et il faut parfois plusieurs mois avant que les taux de chômage ne commencent à baisser. La crise économique et financière a conduit à un déclin de l’activité économique qui a connu son paroxysme en 2008 et en 2009. Étant donné que les indicateurs du marché du travail ont tendance à être décalés par rapport au phénomène économique, il a fallu attendre 2009 pour que les marchés du travail au sein de l’UE-27 ne commencent à subir les effets de la crise de plein fouet, la progression réalisée dans les taux d’emploi au cours de la dernière décennie ayant été neutralisée en l’espace d’une année.

Carte 1: Taux d’emploi, personnes âgées de 20 à 64 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprt)
File:Dispersion of indicateur retardé 2 regions, 2007 and 2010 (1) (coefficient of variation).png
Graphique 1: Dispersion des taux d’emploi régionaux, personnes âgées de 15 à 64 ans, par région de niveau NUTS 2, 2007 et 2010 (1)
(coefficient de variation) - Source: Eurostat (lfst_r_lmder)
Carte 2: Taux d’emploi des femmes, personnes âgées de 20 à 64 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprt)
Carte 3: Taux d’emploi des travailleurs âgés, personnes âgées de 55 à 64 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfe2emprt)
Carte 4: Taux de chômage, personnes âgées de 15 à 74 ans, par région de niveau NUTS 3, 2010 (1)
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)
Graphique 2: Dispersion des taux de chômage régionaux, personnes âgées de 15 à 74 ans, par région de niveau NUTS 2, 2007 et 2010 (1)
(coefficient de variation) - Source: Eurostat (lfst_r_lmdur)
Carte 5: Variation du taux de chômage, personnes âgées de 15 à 74 ans, par région de niveau NUTS 2, 2007-2010
(différence en points de pourcentage entre 2010 et 2007) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)
Carte 6: Part du chômage de longue durée, personnes âgées de 15 à 74 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010
(en % du chômage total) - Source: Eurostat (llfst_r_lfu2ltu)
Graphique 3: Taux de chômage de longue durée, personnes âgées de 15 à 74 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010 (1)
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu2ltu)
Carte 7: Taux de chômage des jeunes, personnes âgées de 15 à 24 ans, par région de niveau NUTS 2, 2010
(en %) - Source: Eurostat (lfst_r_lfu3rt)

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Principaux résultats statistiques

Taux d’emploi

Le taux d’emploi de l’UE-27 pour le groupe d’âge des 20 à 64 ans a augmenté, partant d’une moyenne de 66,5 % en 2000 pour culminer à 70,4 % en 2008 avant de diminuer au cours des années suivantes pour revenir à 69,1 % en 2009 et 68,5 % en 2010. De ce fait, le taux d’emploi s’est écarté de son objectif Europe 2020 de 75  % au cours des deux dernières années pour lesquelles des données sont disponibles.

La carte 1 présente la distribution des taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans en 2010 pour les régions de niveau NUTS 2, la couleur la plus foncée de la carte indiquant les régions qui ont dépassé l’objectif Europe 2020 de 75 %. En 2010, 69 des 271 régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles le taux d’emploi était disponible avaient franchi la barre des 75 %. À l’autre extrémité, 76 régions affichaient des taux d’emploi inférieurs d’au moins 10 points de pourcentage à l’objectif des 75 %. Parmi celles-ci, le taux d’emploi était inférieur d’au moins 15 points de pourcentage à l’objectif des 75 % dans 28 régions (en d’autres termes, le taux d’emploi était de 60 % ou moins).

Les taux d’emplois régionaux les plus élevés dans l’UE ont principalement été enregistrés en Europe septentrionale et centrale, en particulier en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche, en Suède et au Royaume-Uni et, dans une moindre mesure, au Danemark et en Finlande, tandis qu’une région de République tchèque, d’Italie, de Chypre (qui constitue une seule région de niveau NUTS 2) et du Portugal a affiché à chaque fois un taux d’emploi de plus de 75 %. Le taux d’emploi le plus élevé en 2010 a été enregistré dans la région d’Åland en Finlande (83,6 %), tandis que trois autres régions présentaient des taux d’emploi excédant 80 %, à savoir Stockholm (Suède), Freiburg (Allemagne) et North Eastern Scotland (Royaume-Uni).

Les taux d’emplois régionaux les plus faibles ont généralement été observés dans les régions méridionales d’Espagne et d’Italie, ainsi que dans les territoires espagnols de Ceuta et de Melilla et les régions françaises d’outre-mer, tandis qu’une ou plusieurs régions en Belgique, en Hongrie, à Malte (qui constitue une seule région de niveau NUTS 2), en Pologne et en Roumanie ont également affiché des taux relativement faibles (60 % ou moins). Dans quatre régions – toutes dans le sud de l’Italie – moins de la moitié de la population âgée de 20 à 64 ans avait un emploi. Il s’agissait des régions de Puglia, Sicilia, Calabria et Campania, où a été enregistré le taux le plus faible (43,7 %).

Les taux d’emploi en Islande, en Norvège et en Suisse étaient relativement élevés puisque chaque région de niveau 2 a enregistré un taux supérieur à 75 % en 2010. Ces résultats sont en contraste saisissant avec les pays candidats dans lesquels aucune des régions ne présentait un taux d’emploi supérieur à 75 % ; en effet, les taux dans ces pays allaient de 64,9 % en Sjeverozapadna Hrvatska (Croatie) à 34,4  % à Sanliurfa, Diyarbakir (Turquie).

Le recul le plus important du taux d’emploi pendant la période 2007-2010 a été enregistré dans la région espagnole des Canarias, où le taux a chuté de pas moins de 11,8 points de pourcentage. Des diminutions à deux chiffres ont également été observées en Lettonie et en Estonie, tandis que les taux d’emploi ont chuté à un rythme relativement rapide dans plusieurs autres régions espagnoles, ainsi qu’en Irlande et en Lituanie.

Le taux d’emploi a augmenté entre 2007 et 2010 dans 84 des 271 régions de niveau NUTS 2 pour lesquelles des données sont disponibles et une progression considérable des taux d’emploi a été constatée dans certaines régions. La progression la plus forte revient à la Corse (France) où une augmentation de 9,7 points de pourcentage a été observée entre 2007 et 2010. Des croissances relativement importantes ont également été notées dans plusieurs régions de l’est de l’Allemagne et de la Pologne.

L’objectif de cohésion sociale européenne cherche à réduire les disparités sur les marchés régionaux du travail. La différence observée entre les taux d’emploi des différentes régions (régions de niveau NUTS 2 du même pays) peut être mesurée sous la forme d’un taux de dispersion. Une baisse de ce taux indique que la cohésion régionale augmente et que, en moyenne, les taux d’emploi ont convergé.

Alors qu’il s’élevait à 13,0 % en 2000, le coefficient de variation pour la dispersion de l’emploi régional dans l’UE-27 a généralement suivi une tendance à la baisse jusqu’en 2007 (11,1 %). L’impact de la crise économique et financière a ensuite été manifeste puisque cette tendance s’est inversée, le taux de dispersion ayant augmenté pendant trois années d’affilée pour atteindre 11,9 % en 2010.

Les taux de dispersion pour les différents États membres de l’UE ont affiché un profil de développement contrasté, augmentant dans 11 des 18 pays pour lesquels des données sont disponibles entre 2007 et 2010. Il convient de noter que, par définition, il n’existe pas de taux de dispersion pour les États membres comptant seulement une ou deux régions de niveau NUTS 2, à savoir l’Estonie, l’Irlande, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte et la Slovénie. L’augmentation de la dispersion a été particulièrement notable en Espagne, en Bulgarie et en Italie, où la disparité dans les taux d’emploi entre les régions de niveau NUTS 2 s’est fortement accentuée. L’État membre présentant le taux de dispersion le plus élevé en 2010 était l’Italie (17,8  %) en raison de différences marquées dans les taux d’emploi entre le nord et le sud du pays.

En revanche, les taux de dispersion pour la Hongrie, la Finlande et, dans une moindre mesure, la Grèce, l’Allemagne, la Slovaquie et l’Autriche, se sont réduits, ce qui semble indiquer que les taux d’emploi dans ces pays deviennent plus homogènes. Le Danemark (données de 2008), les Pays-Bas, la Suède et la Grèce présentaient les taux de dispersion de l’emploi les plus bas.

Parmi les pays tiers, un degré élevé de dispersion a été enregistré dans les taux d’emplois régionaux en Turquie (coefficient de variation de 12,3 % en 2010) ainsi qu’en Croatie (9,6 %). En revanche, les taux de dispersion affichés en Suisse et en Norvège étaient relativement faibles par rapport aux taux enregistrés dans l’ensemble de l’UE. Avec 1,9 %, le taux norvégien était en effet inférieur à celui de tous les États membres.

Taux d’emploi des hommes et des femmes

Le taux d’emploi des femmes (âgées de 20 à 64 ans) dans l’UE-27 a chuté pour la deuxième année consécutive en 2010 pour s’établir à 62,1 %. Une baisse totale de 0,9 point de pourcentage a été enregistrée entre 2008 et 2010 pour le taux d’emploi des femmes , tandis que la réduction correspondante pour le taux d’emploi des hommes était nettement plus marquée, avec 2,9 points de pourcentage. Le taux masculin se situait à 75,0 % en 2010.

Une étroite corrélation est établie entre le niveau d’emploi des femmes et le niveau d’emploi global car des situations largement similaires sont observées dans les cartes 1 et 2. La carte 2 montre la répartition des taux d’emploi des femmes pour les régions de niveau NUTS 2: Åland (Finlande) affiche un taux d’emploi des femmes (81,2 %) près de trois fois plus élevé que la Campania (Italie) qui enregistre le taux le plus faible (27,9 %). La fourchette correspondante pour le taux d’emploi des hommes était nettement plus réduite, allant de 87,3 %, le taux le plus élevé, en North Eastern Scotland (Royaume-Uni) à 56,8 % à la Réunion (France).

La stratégie Europe 2020 n’opère pas de distinction entre les sexes en ce qui concerne cet objectif (75 % à l’horizon 2020) pour le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans. Sept régions ont enregistré un taux d’emploi des femmes supérieur à cet objectif en 2010, dont cinq régions suédoises (Övre Norrland, Småland med öarna, Stockholm, Sydsverige et Västsverige), ainsi que Åland (Finlande) et Hovedstaden (Danemark). À l’exception de trois régions en Suisse (Nordwestschweiz, Région lémanique et Ticino) et une en Norvège (Sør-Østlandet), toutes les régions de niveau 2 en Islande, en Norvège et en Suisse ont également rapporté des taux d’emploi des femmes supérieurs à 75 %.

Les taux d’emploi des hommes ont dépassé les 75 % dans une grande partie des régions de niveau NUTS 2. Alors que les pays nordiques ont souvent affiché les taux d’emploi des femmes les plus élevés, les plus forts taux d’emploi des hommes ont été enregistrés en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et au Royaume-Uni. Ce dernier a affiché les trois taux les plus élevés qui aient été enregistrés en 2010 dans les régions suivantes: North Eastern Scotland, Surrey, East and West Sussex et Bedfordshire and Hertfordshire.

L’UE comporte seulement une région de niveau NUTS 2 dans laquelle le taux d’emploi des femmes a dépassé le taux d’emploi des hommes en 2010. Il s’agit de la Lituanie, où le taux d’emploi des femmes était supérieur de 1,5 point de pourcentage au taux correspondant pour les hommes. Les taux d’emploi des femmes dans certaines régions des pays nordiques et des autres États membres baltes étaient généralement proches des taux d’emploi correspondants chez les hommes pour la même région. À l’autre extrémité, les différences les plus importantes entre les taux d’emplois des hommes et des femmes ont été enregistrées dans les régions méridionales de l’UE, en particulier en Grèce, dans le sud de l’Italie, à Malte et dans quelques régions d’Espagne. La différence la plus grande entre les taux d’emploi des hommes et des femmes parmi les régions de l’UE a été enregistrée dans la région de Voreio Aigaio (Grèce), le taux d’emploi des hommes (81,5 %) étant supérieur de 37,5 points de pourcentage au taux d’emploi des femmes. L’écart entre les taux d’emploi des hommes et des femmes était très large dans toutes les régions turques, allant de 25,8 % (plus élevé pour les hommes) à Trabzon, Ordu, Giresun, Rize, Artvin, Gümüshane à 59,3 % à Mardin, Batman, Sirnak et Siirt. Le taux d’emploi féminin a atteint 51,8 % à Trabzon, Ordu, Giresun, Rize, Artvin, Gümüshane et était inférieur à 20 % dans quatre régions turques.

Taux d’emploi des travailleurs âgés

Dans l’UE-27, le taux d’emploi pour les travailleurs âgés (de 55 à 64 ans) se situait à 46,3 % en 2010, soit une augmentation de 8,3 points de pourcentage par rapport au taux de 2000. Le taux d’emploi des personnes âgées de 65 ans ou plus est resté pratiquement inchangé pendant la dernière décennie et s’établissait en moyenne à 4,7 % dans toute l’UE-27 en 2010.

En dépit de la crise économique et financière, le taux d’emploi des travailleurs âgés a continué d’augmenter pendant la période 2007-2010, même si son rythme de croissance s’est ralenti. Une ventilation en fonction du sexe montre que, si le taux d’emploi des femmes parmi les travailleurs âgés est resté plus faible que le taux équivalent pour les hommes, il rattrape progressivement le taux des hommes, l’écart se rétrécissant et passant de 18,0 points de pourcentage en 2007 à 15,9 points de pourcentage en 2010.

En 2010, 114 régions de niveau NUTS 2 dans l’UE présentaient un taux d’emploi des travailleurs âgés supérieur à 50 %. Parmi celles-ci, 77 régions affichaient un taux dépassant les 55 %, 29 régions avaient un taux supérieur à 60 % et, pour quatre autres, le taux dépassait même 70 %. En revanche, 157 régions enregistraient un taux d’emploi pour les travailleurs âgés de 50 % ou moins en 2010. 90 d’entre elles affichaient un taux de 40 % ou moins, dont 30 un taux inférieur à 35 %. Les taux d’emploi pour les travailleurs âgés allaient de 75,9 % à Åland (Finlande) à 27,9 % à Slaskie (Pologne), région spécialisée dans l’extraction de charbon et de lignite.

Dans les pays de l’AELE, les taux d’emploi des travailleurs âgés étaient relativement élevés. C’était particulièrement le cas en Islande (79,8 %); plusieurs régions norvégiennes et suisses ont également enregistré des taux supérieurs à 70 %. À l’exception du Ticino (Suisse), toutes les régions de niveau 2 en Norvège et en Suisse présentaient un taux d’emploi pour les travailleurs âgés supérieur à 60 %. Des taux d’emploi nettement inférieurs pour les travailleurs âgés ont été enregistrés en Croatie, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine et en Turquie, le taux le plus faible revenant à Istanbul (14,5 %).

Taux de chômage

Le taux de chômage total dans l’UE-27 était de 9,7 % en 2010. La carte 4 montre la répartition des taux de chômage par régions de niveau NUTS 3. Le taux de chômage régional le plus élevé en 2010 était de 33,2 % à Fuerteventura (l’une des îles Canaries en Espagne), tandis que le taux le plus faible était de 0,6 % et a été enregistré dans la région roumaine de Satu Mare.

Une ventilation par sexe révèle que le taux de chômage des hommes le plus élevé (au niveau NUTS 2) était de 29,2 % et a également été enregistré pour les Canarias (Espagne), tandis que le taux le plus élevé chez les femmes atteignait 31,9 % et a été enregistré dans la Ciudad Autónoma de Melilla (également en Espagne).

Les taux de chômage les plus élevés ont généralement été enregistrés dans le sud de l’Espagne et dans les trois États membres baltes. Parmi les 35 régions de niveau NUTS 3 qui ont affiché un taux de chômage supérieur à 20 % en 2010, 29 régions étaient situées en Espagne, trois en Lituanie, deux en Lettonie et une en Estonie. Les taux de chômage étaient également relativement élevés dans le sud de l’Italie et dans plusieurs régions de Grèce, d’Irlande et de Slovaquie.

225 régions de niveau NUTS 3 ont enregistré un taux de chômage inférieur ou égal à 5 % en 2010. Parmi celles-ci, quelque 26 régions présentaient des taux de 3 % ou moins. Les taux de chômage les moins élevés ont été enregistrés dans certaines parties de Bayern (Allemagne), au nord de l’Italie, aux Pays-Bas, dans l’ouest de l’Autriche et en Roumanie.

En dehors de la Région lémanique et du Ticino en Suisse, les taux de chômage en Norvège et en Suisse sont également toujours restés sous le seuil des 5 % en 2010. En Islande, le taux de chômage a connu une augmentation vertigineuse, passant de 2,9 % en 2008 à 7,2 % en 2009 et a continué à augmenter en 2010 pour atteindre 7,6 %. Dans les pays candidats, les taux de chômage régionaux allaient de 4,8 % à Trabzon, Ordu, Giresun, Rize, Artvin, Gümüshane (Turquie) à 18,0 % à Središnja i Istocna (Panonska) Hrvatska (Croatie).

Le graphique 2 présente la dispersion des taux de chômage régionaux en 2007 et 2010. L’indicateur montre que les différences régionales entre les taux de chômage dans l’UE-27 se sont creusées entre ces deux années, suggérant que les effets de la crise sur le marché du travail n’ont pas été répartis de manière uniforme. Pendant cette période (2007-2010), marquée par la crise économique et financière, le coefficient de variation de l’UE-27 a augmenté de 6,7 points, contrastant avec l’évolution enregistrée dans les différents États membres, dans lesquels la dispersion du taux de chômage était généralement réduite. Il convient de noter que pendant la période associée à la crise, les taux de chômage ont généralement augmenté, même si la dispersion entre les différentes régions d’un même pays s’est atténuée. Les diminutions les plus importantes de la dispersion des taux de chômage entre 2007 et 2010 ont été enregistrées en Hongrie, en Italie, en Bulgarie, en Finlande, en Slovaquie, en République tchèque et en Autriche.

La Belgique a enregistré la plus forte dispersion des taux de chômage régionaux en 2010 parmi les États membres de l’UE, tandis que l’Italie présentait également une dispersion relativement élevée, comme l’Allemagne et l’Autriche, certes dans une moindre mesure. Des différences notables ont été observées dans les taux de chômage entre les régions de certains de ces États membres, comme le montre la carte 4, avec des taux de chômage nettement inférieurs en Vlaams Gewest (Flandre) en Belgique, dans certaines parties de l’ouest de l’Allemagne, du nord de l’Italie et en dehors de la région de la capitale en Autriche. Les niveaux de dispersion les plus faibles ont été enregistrés au Danemark, en Grèce, en Suède et aux Pays-Bas, pays qui ont tous affiché aussi une dispersion relativement faible des taux d’emploi, ce qui semble indiquer que les marchés du travail sont plutôt homogènes dans une perspective régionale.

Variations des taux de chômage

Entre 2007 et 2010, le taux de chômage dans l’UE-27 est passé de 7,2 % à 9,7 %, soit une hausse de 2,5 points de pourcentage. La carte 5 montre la variation des taux de chômages régionaux sur cette période et présente la différence en points de pourcentage entre les taux de chômage (données pour l’année de référence 2010 moins 2007). Parmi les 271 régions de niveau NUTS 2 de l’UE pour lesquelles des données sont disponibles, le taux de chômage a augmenté entre 2007 et 2010 dans 215 régions, est resté inchangé dans sept régions et a affiché un recul dans 49 autres.

Dix régions de l’UE-27 ont affiché une augmentation de leur taux de chômage de plus de 10 points de pourcentage entre 2007 et 2010. Sept de ces régions étaient situées en Espagne, les trois autres étant les États membres baltes (dont chacun constitue une seule région). L’augmentation du chômage la plus marquée s’est produite dans la région insulaire des Canarias, suivie par la Región de Murcia et l’Andalucía. La quasi-totalité des régions allemandes et de nombreuses régions de Pologne ont observé une diminution des taux de chômage entre 2007 et 2010. Les baisses les plus importantes (d’au moins cinq points de pourcentage) ont été enregistrées dans les régions de Thüringen et de Mecklenburg-Vorpommern en Allemagne, ainsi que dans la région insulaire française de Corse.

Chômage de longue durée

Le chômage de longue durée est l’une des principales préoccupations des décideurs politiques, non seulement parce qu’il affecte la vie personnelle des citoyens, mais aussi parce qu’il a des retombées négatives sur la cohésion sociale et peut également représenter un obstacle pour la croissance économique. En 2010, 9,3 millions de personnes dans l’UE-27 étaient considérées comme des chômeurs de longue durée.

La carte 6 présente le profil régional de la part du chômage de longue durée au niveau NUTS 2, c’est-à-dire le pourcentage de chômeurs qui cherchent un emploi depuis plus d’un an. Dans l’ensemble de l’UE-27, le chômage de longue durée a touché près de quatre demandeurs d’emploi sur dix (39,9 %) en 2010.

Parmi les 271 régions pour lesquelles des données sont disponibles, quelque 43 régions ont enregistré une part de chômage de longue durée de plus de 50 % en 2010, ce qui signifie qu’au moins la moitié de chômeurs l’étaient depuis plus d’un an. C’est dans certaines parties de l’Allemagne et de Grèce, dans les régions françaises d’outre-mer, dans le sud de l’Italie, dans le centre et le nord du Portugal et en Slovaquie que cette nature structurelle persistante du chômage était la plus visible. Les parts les plus élevées de chômage de longue durée dans l’UE ont été enregistrées dans les régions françaises d’outre-mer de Guadeloupe (78,8 %), de Guyane (73,6 %) et de Martinique (70,4 %). Un taux encore plus élevé (83,1 %) a toutefois été observé dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine.

L’UE comptait, à l’opposé, 18 régions dans lesquelles la part du chômage de longue durée était inférieure à 20 %, ce qui signifie que moins d’un chômeur sur cinq l’était depuis plus d’un an. C’était particulièrement le cas dans certaines régions du Danemark, de l’ouest de l’Autriche et de Suède, bien que les deux plus faibles parts du chômage de longue durée aient été enregistrées à Bucuresti – Ilfov (Roumanie) et à Åland (Finlande). Neuf régions de niveau 2 dans l’AELE et les pays candidats ont affiché une part du chômage de longue durée inférieure à 20 %. Six d’entre elles se trouvaient en Turquie, dont la région avec la part la plus faible – Antalya, Isparta, Burdur (13,0 %).

Le graphique 3 fournit une analyse du taux de chômage de longue durée (proportion des demandeurs d’emploi qui sont sans travail depuis 12 mois et plus). Le taux moyen dans toute l’UE-27 était de 3,8 % en 2010. De manière générale, les États membres qui présentaient certains des taux les plus élevés de chômage régional de longue durée affichaient également une grande disparité des taux entre les régions. C’était particulièrement le cas en France, en Slovaquie, en Espagne, en Belgique et en Italie. Des différences considérables ont été constatées entre les États membres en ce qui concerne le taux de chômage de longue durée pour les régions englobant la capitale. Si les plus forts taux de chômage de longue durée en Belgique, en Allemagne et en Autriche ont été enregistrés dans la région englobant la capitale, la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Suède ont observé la situation inverse.

Chômage des jeunes

Étant donné que les taux de chômage ont augmenté pendant la crise économique et financière – alors que les taux d’emploi pour les travailleurs âgés poursuivaient leur hausse –, il est évident que d’autres groupes d’âges, et en particulier les jeunes âgés de 15 à 24 ans, ont été frappés de plein fouet par la récession économique. Le taux de chômage des jeunes dans l’UE-27 était de 21,1 % en 2010, soit plus du double du taux de chômage global de l’UE-27 (9,7 %).

Le nombre de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) sans emploi a augmenté entre 2007 et 2010 de 1,1 million de personnes pour atteindre 5,3 millions de chômeurs au total, soit une augmentation globale de 27,2 % par rapport à 2007. Si la hausse du taux de chômage des jeunes peut en partie être attribuée au nombre plus élevé de demandeurs d’emploi, elle est également la conséquence de l’évolution démographique, puisque la population de l’UE-27 âgée de 15 à 24 ans a diminué d’environ 2 millions de personnes entre 2007 et 2010. Ces deux mouvements se sont associés et ont conduit à une hausse rapide du taux de chômage des jeunes dans l’UE-27, qui est passé de 15,7 % en 2007 à 21,1 % en 2010. En même temps, une proportion croissante des jeunes actifs poursuivent leurs études, ce qui semble indiquer que certains jeunes ont prolongé leurs études en cours ou y sont revenus, retardant ainsi leur entrée sur le marché de l’emploi. Cette décision peut avoir été influencée en partie par la conjoncture économique.

La carte 7 présente la distribution régionale du taux de chômage des jeunes au niveau NUTS 2. Une similitude évidente est observée entre les taux de chômage des jeunes et les taux de chômage totaux en ce qui concerne les tendances des régions aux taux particulièrement élevés ou particulièrement faibles. Les taux de chômage des jeunes ont systématiquement été plus élevés que les taux de chômage totaux dans toutes les régions de niveau NUTS 2 en 2010. L’écart le plus important (en points de pourcentage) a été relevé dans la région française d’outre-mer de la Martinique, où le taux de chômage des jeunes (59,0 %) était supérieur de 38,0 points au taux de chômage total en 2010. En termes relatifs, le taux de chômage des jeunes dans la région de la capitale roumaine de Bucuresti – Ilfov (20,3 %) était près de 4,4 fois plus élevé que le taux de chômage total.

Les plus forts taux de chômage des jeunes ont été enregistrés dans les régions françaises d’outre-mer, dans les villes autonomes espagnoles ainsi que dans les régions méridionales d’Espagne et d’Italie. Le taux de chômage des jeunes a dépassé les 50 % dans six régions en 2010, dont trois des régions françaises d’outre-mer, les deux territoires espagnols d’outre-mer de Ceuta et Melilla, et aux Canarias (en Espagne également). Le taux le plus élevé de chômage des jeunes au sein des pays de l’AELE et des pays candidats a été enregistré dans la région croate de Sredisnja i Istocna (Panonska) Hrvatska, où le chômage des jeunes a atteint 44,8 % en 2010.

40 régions de niveau NUTS 2 de l’UE ont affiché un taux de chômage des jeunes de 10 % ou moins en 2010. Les taux les plus faibles ont généralement été enregistrés en Allemagne (18 régions à 10 % ou moins), aux Pays-Bas (10 régions) et en Autriche (8 régions), tandis que la République tchèque, la France, l’Italie et la Finlande comptaient chacune une région avec un taux de chômage des jeunes inférieur ou égal à 10 %. Les régions de niveau 2 dans les pays de l’AELE et les pays candidats ont affiché des taux de chômage des jeunes inférieurs au seuil de 10 %. Cinq d’entre elles se trouvaient en Suisse – avec notamment le taux le plus bas de 4,8 % pour la région de Zentralschweiz – tandis que les trois autres régions étaient toutes situées en Norvège.

Sources et disponibilité des données

La plupart des résultats régionaux présentés dans le présent article concernent des régions de niveau NUTS 2. Ces chiffres régionaux concernent les moyennes annuelles des EFT trimestrielles, à l’exception des taux d’emploi et de chômage. Les données relatives à l’emploi et au chômage pour le niveau NUTS 3 sont fournies par les États membres sur une base facultative et, dans quelques cas (pour le niveau NUTS 3), elles impliquent l’utilisation d’estimations et/ou de données provenant de registres.

L’EFT est une enquête trimestrielle par échantillonnage, réalisée auprès des ménages dans les États membres de l’UE. La population de l’enquête comprend les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans des ménages privés (les personnes vivant dans des ménages collectifs tels que des pensions, internats, établissements hospitaliers, instituts religieux, logements collectifs pour travailleurs, etc. ne sont donc pas incluses).

Par «population», on entend également toutes les personnes vivant dans les ménages faisant l’objet de l’enquête au cours de la semaine de référence. Cette définition comprend également les personnes absentes pour de courtes périodes, par exemple en raison d’études, de vacances, d’une maladie, de voyages d’affaires (mais qui ont conservé un lien avec le ménage). Les personnes effectuant leur service militaire obligatoire ne sont pas incluses. L’enquête adopte les définitions et recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Afin d’obtenir une meilleure harmonisation, les États membres appliquent en outre des principes communs lors de l’élaboration des questionnaires.

Les statistiques sur l’emploi peuvent être utilisées pour plusieurs analyses différentes, y compris pour des études macroéconomiques (la main-d’œuvre en tant que facteur de production), sur la productivité ou sur la compétitivité. Elles peuvent aussi être utilisées pour étudier toute une série d’aspects sociaux et comportementaux liés à la situation professionnelle d’un individu, comme l’intégration sociale des minorités ou l’emploi en tant que source de revenu d’un ménage.

Le taux de chômage est un indicateur important qui revêt des dimensions à la fois sociales et économiques. L’augmentation du chômage entraîne une perte de revenu pour les personnes concernées, une pression accrue sur les dépenses publiques liées aux prestations sociales et une réduction des recettes fiscales. Du point de vue économique, le chômage peut être considéré comme de la main-d’œuvre non utilisée.

Les définitions suivantes peuvent être intéressantes dans le cadre de la lecture des conclusions principales de cet article:

Les personnes occupées sont les personnes âgées de 15 ans et plus qui, durant la semaine de référence, ont travaillé au moins une heure par semaine contre rémunération ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial ou qui n’ont pas travaillé, mais avaient un emploi ou une activité dont elles étaient temporairement absentes pour raison, par exemple, de maladie, de congés, de conflit de travail, d’études ou de formation. Les exceptions suivantes s’appliquent à la fourchette d’âge utilisée: 16 ans et plus en Espagne, en Suède (1995 à 2001) et au Royaume-Uni, de 15 à 74 ans au Danemark, en Estonie, en Finlande, en Hongrie, en Lettonie et en Suède (à partir de 2001) et de 16 à 74 ans en Islande et en Norvège.

Le taux d’emploi correspond au nombre de personnes occupées en pourcentage de la population. Il convient de noter que, dans cette publication, l’emploi est considéré pour les personnes âgées de 20 à 64 ans (objectif de la stratégie Europe 2020) et le taux d’emploi standard présenté concerne par conséquent les personnes occupées âgées de 20 à 64 ans en pourcentage de la population âgée de 20 à 64 ans.

Le taux de chômage des travailleurs âgés concerne les personnes occupées âgées de 55 à 64 ans en pourcentage de la population âgée de 55 à 64 ans.

La dispersion des taux d’emploi (de chômage) est le coefficient de variation des taux d’emploi (de chômage) régionaux dans un État membre (ou dans d’autres agrégats géographiques), pondérés par la population absolue (population active) de chaque région.

Les chômeurs sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui étaient sans travail durant la semaine de référence, étaient disponibles pour travailler et étaient activement à la recherche d’un travail au cours des quatre semaines précédentes ou avaient trouvé un emploi devant débuter dans les trois mois suivants. Les exceptions suivantes s’appliquent à la fourchette d’âge utilisée: 16 à 74 ans en Espagne, en Suède (1995 à 2001), au Royaume-Uni, en Islande et en Norvège.

Le taux de chômage correspond au nombre de chômeurs en pourcentage de la population économiquement active. Le taux de chômage des jeunes concerne les personnes âgées de 15 à 24 ans. Le taux de chômage de longue durée correspond au pourcentage de la population économiquement active sans emploi depuis au moins 12 mois. La part du chômage de longue durée représente la proportion du nombre total de personnes au chômage qui recherchent un emploi depuis plus d’un an.

Contexte

Le chômage des hommes, des jeunes et le chômage de longue durée semblent plus exposés aux fluctuations cycliques que le chômage global. Les responsables des politiques sociales sont d’ailleurs fréquemment appelés à trouver des solutions à ces situations par des stratégies permettant d’accroître les possibilités d’emploi accessibles à différentes catégories de la population, aux travailleurs de secteurs économiques spécifiques ou aux habitants de certaines régions.

Les statistiques sur l’emploi sont au cœur de nombreuses politiques de l’UE. La stratégie européenne pour l’emploi (SEE) a été lancée lors du sommet sur l’emploi organisé à Luxembourg en novembre 1997 et a été remodelée en 2005. Les lignes directrices intégrées pour la croissance et l’emploi ont été mises à jour dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Par ailleurs, avec l’adoption de la stratégie Europe 2020, le Conseil européen a convenu de cinq grands objectifs, dont le premier est d’accroître le taux d’emploi des femmes et des hommes de 20 à 64 ans afin qu’il atteigne 75 % à l’horizon 2020. Les États membres peuvent fixer leurs propres objectifs nationaux à la lumière de ces grands objectifs et élaboreront des programmes de réforme nationaux incluant les mesures qu’ils veulent prendre afin de mettre en œuvre la stratégie.

Dans le cadre des initiatives phares de la stratégie Europe 2020, «De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois» et «Jeunesse en mouvement», les taux de chômage et d’emploi (des jeunes) seront visés par une série de mesures politiques, y compris des propositions destinées aux établissements d’éducation et de formation visant à créer un environnement (de travail) propice à des taux d’activité plus élevés et à une meilleure productivité de la main-d’œuvre. Certaines initiatives ambitionnent également de faciliter l’accès des jeunes au marché du travail.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Regional labour market statistics (t_reg_lmk)
Employment rate of the age group 15-64, by NUTS 2 regions (tgs00007)
Unemployment rate, by NUTS 2 regions (tgs00010)
Dispersion of regional employment rates by gender (tsisc050)
Share of long-term unemployment (12 months and more), by NUTS 2 regions (tgs00053)
Employment rate of the group 55-64 years, by NUTS 2 regions (tgs00054)

Base de données

Regional labour market statistics (reg_lmk)
Regional economically active population - LFS series and LFS adjusted series (reg_lfpop)
Regional employment - LFS series (reg_lfemp)
Regional unemployment - LFS adjusted series (reg_lfu)
Regional socio-demographic labour force statistics - LFS series (reg_lfsd)
Regional labour market disparities - LFS series and LFS adjusted series (reg_lmd)
Regional labour market data based on pre-2003 methodology (data up to 2001) - LFS adjusted series (reg_lfh)
Regional labour costs statistics (reg_lcs)
Labour costs survey 2004 - Regional data (reg_lcs04)
Labour cost, wages and salaries, direct remuneration - Regional data (lc_r04cost)
Structure of labour cost as % of total cost - Regional data (lc_r04struc)
Number of employees, hours actually worked and paid - Regional data (lc_r04num1)
Number of hours actually worked and paid per employee - Regional data (lc_r04num2)
Number of statistical units - Regional data (lc_r04stu)
Labour costs survey 2000 - Regional data (reg_lcs00)
Labour cost, wages and salaries, direct remuneration - Regional data (lc_r00cost)
Structure of labour cost as % of total cost - Regional data (lc_r00struc)
Number of employees, hours worked and paid - Regional data (lc_r00num1)
Number of hours worked and paid per employee - Regional data (lc_r00num2)
Number of statistical units - Regional data (lc_r00stu)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux, graphiques et cartes (MS Excel)

Autres informations

External links

Voir aussi