This site has been archived on 19/11/14
19/11/14

Chemin de navigation

Des milliers de fillettes échappent à la mutilation génitale grâce à un projet de l’UE

Dans de nombreux pays africains, la mutilation génitale féminine/l’excision est une coutume vieille de plusieurs siècles, censée rendre les jeunes filles mariables. Selon les estimations, jusqu’à 140 millions de fillettes et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale/d’excision et doivent faire face à des complications douloureuses au quotidien. Chaque année, environ trois millions de fillettes – 8 000 par jour – doivent en supporter les conséquences. Cette pratique est observée dans les pays africains et certains pays du Moyen-Orient et d’Asie. Les fillettes ont généralement entre cinq et onze ans lorsqu’elles sont excisées, pour la plupart sans contrôle médical, mais les données disponibles indiquent que l’âge de l’excision est en diminution.

Un projet innovant de l’Union européenne et de l’Unicef a contribué à faire évoluer les mentalités dans des milliers de familles, de nombreuses communautés et plusieurs pays afin que soit mis un terme aux pratiques traditionnelles préjudiciables comme la mutilation génitale féminine/l’excision (MGF/E) en Afrique, selon un rapport sur ce projet financé par l’UE qui a été publié peu avant la Journée internationale de la femme. Grâce à l’éducation et la sensibilisation, les fillettes de milliers de communautés d’Égypte, d’Érythrée, d’Éthiopie, du Sénégal et du Soudan ne sont plus soumises à cette pratique.

Au Sénégal, où 28 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales/l’excision, des progrès surprenants ont été réalisés. En un peu moins d’une décennie, plus de 5 300 communautés ont renoncé à cette pratique. Le Sénégal pourrait donc devenir le premier pays du monde à en déclarer l’abandon total, probablement en 2015.
En Égypte, où 91 % des femmes sont concernées par cette pratique, le projet a également permis d’engranger certains progrès, la mutilation génitale féminine/l’excision devenant moins fréquente parmi les plus jeunes. Le nombre de familles souscrivant à l’abandon de cette pratique a aussi augmenté sensiblement, passant de 3 000 en 2007 à 17 772 en 2011. En Éthiopie, en dépit de taux de prévalence élevés, la pratique est également en déclin (entre 2000 et 2005, le taux est passé de 80 à 74 %).

Le projet a contribué à faire mieux connaître les dangers de la mutilation génitale féminine/l’excision, en encourageant la tenue de discussions à grande échelle au sein des communautés et d’un débat national sur les questions liées aux droits de l’homme, ainsi qu’une prise de décision collective par des réseaux sociaux élargis concernant les normes relatives aux relations entre les hommes et les femmes. Par cette méthode, les communautés se sont rassemblées pour faire des déclarations publiques sur l’abandon de cette pratique à l’échelle de districts entiers.

M. Andris Piebalgs, commissaire chargé du développement, s’est réjoui de ces résultats: «Je trouve totalement inacceptable qu’au XXIe siècle, cette pratique, qui va clairement à l’encontre des droits de l’homme, ait toujours cours. C’est la raison pour laquelle je suis si heureux de constater que l’aide de l’UE peut réellement changer les choses. En sensibilisant la population aux dangers de la mutilation génitale féminine/l’excision, nous avons contribué à donner le choix aux jeunes femmes de toute l’Afrique, ainsi qu’à leur permettre de devenir des membres actifs de leur communauté dans le futur.»

Pour plus d’informations

Dernière mise à jour : 19/11/2014 |  Haut de la page