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19/11/14

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Déclaration conjointe de Mme Catherine Ashton, vice présidente et haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, de M. Andris Piebalgs, Commissaire de l'UE chargé du développement et de Mme Kristalina Georgieva, Commissaire de l'UE chargée de l'aide humanitaire, sur la situation en Haïti, un an après le tremblement de terre.

«Un an après le terrible tremblement de terre qui a frappé Haïti et touché plus d'un million de personnes, nous souhaitons réaffirmer qu'aider le pays à se redresser reste une priorité pour l'UE.  Nous sommes résolument aux côtés d'Haïti et nous continuerons de tout mettre en œuvre sur le long terme pour faire progresser la reconstruction du pays et aider sa population à bâtir un avenir meilleur.

Aujourd'hui, nous sommes extrêmement préoccupés par la situation politique. L'instabilité actuelle empêche l'aide humanitaire de l'UE d’atteindre les personnes dans le besoin et ralentit et complique le processus de reconstruction,  ce qui met à mal notre volonté commune de renforcer la position d'Haïti pour l'amener sur la voie de la stabilité, du développement humain et de la réduction durable de la pauvreté à long terme.
 
Nous souhaitons par conséquent appeler les autorités haïtiennes à assurer les conditions nécessaires au déroulement d'élections libres et transparentes et exhortons la population à garder son calme et à participer de manière pacifique au second tour du scrutin.
La stabilité et le fonctionnement démocratique d’Haïti constituent une condition préalable nécessaire pour que l'UE et l’ensemble de la communauté internationale puissent coopérer avec un partenaire légitime, capable de définir les besoins prioritaires du pays.

Sur les 12 derniers mois, l'UE s'est pleinement mobilisée pour fournir à la fois une assistance humanitaire et une aide au développement pour la reconstruction du pays. Au lendemain du séisme, elle a immédiatement débloqué 3 millions € pour faire face à l'urgence et aux besoins humanitaires. Cette aide a progressivement augmenté pour atteindre 120 millions € à la fin de 2010. Nous avons fourni des tentes, de la nourriture, de l'eau propre, ainsi que des abris et envoyé du personnel de santé, ce qui a permis d'éviter une catastrophe sanitaire. L'aide humanitaire reste très présente à ce jour. L'UE est en première ligne pour aider Haïti à lutter contre l'épidémie de choléra en assurant la fourniture de soins de santé, la construction de latrines correctes et la distribution d'eau propre et en organisant des formations aux pratiques d'hygiène.

Nous souhaitons également préciser que l'UE est le premier bailleur de fonds au monde en faveur d'Haïti et qu'elle a tenu les promesses faites lors de la conférence internationale des pays donateurs qui s’est tenue en mars 2010:  elle s'était engagée à apporter au gouvernement haïtien une aide de 1,2 milliard d’euros dans tous les domaines sur le court et le long termes. Aujourd'hui, nous pouvons dire que l'UE a engagé quelque 600 millions €, soit plus de la moitié des fonds promis. À elle seule, la Commission a promis une aide de 522 millions € dont 330 ont fait l'objet d'engagements. À la demande des autorités haïtiennes, la Commission a concentré ses efforts sur la consolidation des fonctions principales de l'État, notamment sur le paiement des salaires des enseignants, du personnel de santé et du personnel de la protection civile, et sur le renforcement et la reconstruction des routes et des infrastructures stratégiques. L'UE a combiné secours et redressement; nous avons assuré la coordination à la fois avec nos États membres et d'autres donateurs internationaux et le gouvernement haïtien et nous avons œuvré dans des secteurs spécifiques tels que la santé, l'eau, le logement et la nourriture.

Il faut néanmoins savoir que la situation, déjà très difficile avant le tremblement de terre, est devenue extrêmement délicate au lendemain du séisme et qu'elle a encore empiré par la suite, en raison de l'ouragan Tomas, de l'épidémie de choléra et de l'instabilité politique. Le personnel humanitaire et les experts techniques travaillent souvent dans des conditions plus que difficiles.

Aujourd'hui, nous avons pleinement conscience du fait que la situation est loin d'être satisfaisante et s'est même aggravée dans certains domaines. Cela ne signifie pas pour autant que notre action a été insuffisante ou que nos fonds et notre savoir faire n’ont servi à rien. Il est certain que, sans l'aide constante de l'UE, le pays aurait pu s'effondrer complètement et la situation être bien plus grave.

Un an après, nous souhaitons réaffirmer que l'UE tiendra ses engagements et reste fermement solidaire des Haïtiens.»

Pour en savoir plus:
Dossier de presse sur Haïti, un an après le séisme
http://europa.eu/press_room/press_packs/haiti/index_en.htm
Fiche d'information - «Un an après – action de l'Europe en Haïti» (voir le dossier de presse et le MEMO/11/10)
Site internet du service européen pour l’action extérieure:
http://www.eeas.europa.eu/index_fr.htm
Site internet de la DG Développement et coopération – EuropeAid
http://ec.europa.eu/europeaid/index_fr.htm
Site internet de la DG Aide humanitaire et protection civile
http://ec.europa.eu/echo/index_fr.htm
Site internet d'Andris Piebalgs, Commissaire chargé du développement:
http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/piebalgs/index_fr.htm.htm
Site internet de Kristalina Georgieva, Commissaire chargée l'aide humanitaire et de la réaction aux crises
http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/georgieva/index_en.htm

 

Dernière mise à jour : 19/11/2014 |  Haut de la page