19/12/2013  - 

«Le Soudan du Sud est au bord d'une tragédie humanitaire que nous devons éviter à tout prix. La plupart des travailleurs humanitaires ont quitté le pays à la suite des combats qui ont éclaté il y a neuf jours. Chassés par la forte dégradation des conditions de sécurité, ils savent néanmoins que des centaines de milliers de civils ont plus que jamais besoin de leur assistance et de leur protection. Ceux qui sont restés courent de grands risques, et je tiens à saluer leur engagement.

Aujourd'hui, des dizaines, voire des centaines de milliers de Sud-Soudanais fuient les combats qui font rage dans de nombreuses régions du pays. Certains se sont réfugiés dans des campements des Nations unies, tandis que d'autres sont simplement en fuite ou dans des abris de fortune. D'autres encore, parmi lesquels de nombreux blessés, tentent d'obtenir une aide médicale dans des hôpitaux complètement débordés où le personnel encore en place travaille sans relâche. Tous ont besoin d'une assistance humanitaire — eau potable, nourriture, soins médicaux, abris et protection, notamment —, sans quoi leur vie sera menacée.

Parallèlement, le pays accueille plus de 200 000 réfugiés, originaires principalement des régions voisines du Kordofan méridional et du Nil bleu (Soudan). Il s'agit de femmes, d'enfants et d'hommes qui dépendent totalement de l’aide humanitaire extérieure pour survivre.

Toutefois, aucune aide ne peut être fournie sans la présence des travailleurs humanitaires. Étant donné la situation actuelle, peu d'entre eux sont en mesure de poursuivre leurs activités les plus essentielles. Ceux qui y parviennent sont confrontés à d'énormes problèmes et ne pourront pas continuer longtemps sans renfort.

Je demande de toute urgence à toutes les parties au conflit de permettre aux travailleurs humanitaires de faire leur travail. Cela signifie leur assurer la sécurité nécessaire, mais aussi leur permettre d’aider toute personne vulnérable qui en a besoin, quelle qu'elle soit et quel que soit le groupe auquel elle appartient. L’aide humanitaire est exclusivement axée sur les besoins et fondée sur les principes de neutralité et d’impartialité».

Les experts humanitaires de la Commission européenne présents sur le terrain sont en contact avec les organisations partenaires au Soudan du Sud afin de déterminer la marche à suivre. La Commission, par l’intermédiaire de son service d’aide humanitaire et de protection civile (ECHO), est en mesure de fournir 50 millions d’euros pour faire face à cette situation d’urgence. Ce montant fait partie du plan de mise en œuvre humanitaire 2014 d’ECHO pour le Soudan et le Soudan du Sud.