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Lutter contre les épidémies grâce aux experts et à la population locale

  • 10 April 2019

Ce projet vise à réduire l’impact des épidémies successives de maladies vectorielles qui affectent le Plateau des Guyanes. Son approche permet la mobilisation de l’expertise technique régionale tout en mettant en œuvre une action locale et communautaire.

Le projet REMPART anti-vectoriel vise à réduire l'impact des épidémies successives de maladies vectorielles affectant les populations du Plateau des Guyanes (Guyane Française, Suriname, Guyana) par une approche combinant mobilisation de l'expertise technique régionale et mise en oeuvre d'action à l'échelle communautaire, c'est-à-dire au sein des quartiers et des villages.

Sendy Veerabadren, Responsable du Projet

Le nom du projet, REMPART anti-vectoriel, signifie Réseau d’Expertise et Mobilisation PARTicipative pour le renforcement de la lutte anti-vectorielle sur le plateau des Guyanes.

Le projet vise à réduire l’impact des épidémies successives de maladies vectorielles (dengue, chikungunya, zika...) qui affectent les populations du plateau des Guyanes par une approche combinant la mobilisation de l’expertise technique régionale et la mise en oeuvre d’actions à l’échelle communautaire.

Echanges de pratiques et de méthodes

Le projet a permis d’élaborer et d’appliquer une stratégie de mobilisation d'expertise technique régionale et de mise en œuvre locale des opérations. Il s'agit donc de consulter largement l'ensemble des autorités et acteurs impliqués dans la lutte anti-vectorielle et dans la prévention, à l'échelle de trois territoires du Plateau des Guyanes (Guyane française, Suriname, Guyana).

Les pays du plateau des Guyanes sont confrontés aux mêmes défis en matière de gestion des épidémies. La mise en place d’un réseau régional d’échange de pratiques entre institutions permet de faciliter le partage des méthodes et outils ayant fait leurs preuves à l’échelle transnationale. Ce réseau s’est matérialisé notamment par une rencontre internationale réunissant des institutions dont l’expertise en matière de lutte anti-vectorielle est reconnue. Le projet a également permis la mise en place de groupes de travail.

Pour une évolution des comportements

L’intervention au niveau communautaire constitue une composante indispensable de la lutte anti-vectorielle. Elle vise à faire évoluer durablement les comportements pour réduire les risques de transmission épidémique. Sur les trois territoires du projet, des réseaux de “volontaires relais” sont mobilisés et formés pour diffuser les messages de sensibilisation. Les formations portent sur le contrôle épidémique, les premiers secours, la santé communautaire et le soutien psychosocial en contexte épidémique.

Un dispositif pilote, déployé sur les trois territoires d’intervention, a pour objectif la mise en place d’un réseau de “volontaires relais” actif, maillon de la diffusion des messages de sensibilisation directement auprès des communautés, selon un mode continu et pérenne, pour promouvoir progressivement et durablement le changement comportemental individuel en matière de lutte anti-vectorielle.

Le dispositif se traduit, dans sa phase initiale en Guyane française, par la production de modules de formation destinés à accompagner la commune pilote de Kourou, depuis la création du réseau de volontaires relais, jusqu’à sa mise en place et son animation.

Ce dispositif pilote est associé à une démarche d’évaluation continue et de capitalisation technique de manière à définir un ou plusieurs modèles méthodologiques qui seront déployés à plus grande échelle dans de futurs projets. Le Brésil est un acteur observateur de ce projet pour le moment.

Investissement total et financement de l’UE

Le projet “Rempart anti-vectoriel : réseau d'expertise et mobilisation participative pour le renforcement de la lutte anti-vectorielle” a fait l'objet d'un investissement total de 565 860 EUR; La contribution du Fonds européen de développement régional s'élève à 415 860 EUR au titre du Programme opérationnel "Programme de coopération Interreg Amazonie" pour la période de programmation 2014-2020. Cet investissement s'inscrit dans le cadre de la priorité "Prévention des risques".