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LIVES: 260 tonnes de déchets en moins dans nos fleuves

  • 16 February 2022

Le projet LIVES a développé une approche transfrontalière pour réduire les déchets plastiques dans le bassin de la Meuse. Dix partenaires d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas ont fait le point sur la quantité de déchets qui se trouve actuellement dans le fleuve et ses affluents, ont élaboré des méthodes de prévention et ont veillé à ce que la coopération et les efforts de nettoyage se poursuivent après la fin officielle du projet en janvier 2022.

Avec des collègues néerlandais et allemands, nous avons œuvré dans le cadre du projet LIVES “Litter Free Rivers and Streams” à une Meuse sans déchets. Ainsi, nous voulons mettre un terme au plastique qui est acheminé dans nos fleuves et canaux jusqu’à la mer.

Lydia Peeters, ministre flamande de la mobilité et des travaux publics

Litter-free rivers and streams (LIVES) a posé les bases d’un système standardisé de surveillance et d’établissement de rapports sur les déchets sauvages, que les partenaires peuvent continuer à utiliser pour leurs propres travaux de prévention de la pollution plastique.

Les partenaires du projet et les bénévoles ont installé 21 pièges à déchets et ont étudié leur efficacité. Il s’agissait notamment de barrières flottantes telles qu’un tronc d’arbre, de filets et de grilles installés dans des moulins à eau et des barrages. Des actions de nettoyage impliquant plus de 10 000 personnes ont permis de collecter plus de 260 tonnes de déchets sur les berges de la Meuse et de ses affluents dans les trois pays.

Poser les bases

LIVES a été le premier projet régional et transfrontalier à chercher une solution au problème des déchets plastiques dans les voies navigables de l’UE, reconnaissant que les déchets ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Il a mis en évidence l’absence de législation et de lignes directrices communes pour traiter efficacement le problème.

Il n’existe actuellement aucune norme concernant la quantité acceptable de déchets plastiques dans l’eau, comme c’est le cas pour les produits chimiques toxiques tels que les polychlorobiphényles (PCB) cancérigènes ou les métaux lourds. La mise en place de telles normes pourrait stimuler la surveillance et contribuer à une meilleure prise de conscience de l’urgence économique et sociale du problème.

Des déchets plastiques ont déjà été retrouvés dans la neige arctique et ont commencé à causer préjudice à l’environnement et à entrer dans la chaîne alimentaire. Lorsque le plastique reste dans l’environnement pendant de longues périodes, les plantes s’y développent. Il se décompose en petits morceaux, absorbés par les racines. Les chercheurs étudient encore ce processus et ses effets, notamment sur les animaux qui mangent ces plantes et sur les humains qui les mangent à leur tour.

Éducation et coopération

Les efforts de prévention des déchets sauvages se sont concentrés sur l’éducation et la sensibilisation par le biais des réseaux sociaux, de campagnes de presse, en impliquant les écoles et les universités, et par une communication directe avec les personnes qui passent leur temps libre le long de la Meuse.

Deux accords ont été signés: le Meuse Clean-Up et la déclaration commune Clean Meuse. Le premier vise à encourager des milliers de bénévoles et d’organisations partenaires à participer aux campagnes annuelles de nettoyage. La déclaration commune pose les bases d’un échange à long terme de connaissances et de bonnes pratiques visant à empêcher le plastique d’atteindre l’océan.

Les bénévoles ont été formés pour aider les chercheurs à étendre la portée de leurs travaux, à cartographier la quantité de déchets dans et autour des fleuves et à localiser les zones à risque. Selon le rapport final du projet, si le nombre de bénévoles participant à des actions de nettoyage a augmenté régulièrement au cours du projet, la quantité de déchets trouvés n’a pas diminué.

LIVES a permis de se faire une meilleure idée de l’origine des déchets sauvages et de sensibiliser le grand public au problème. La poursuite de la collaboration transfrontalière, de la communication et des campagnes de nettoyage permettra de maintenir l’élan généré par le projet.

Investissement total et financement de l’UE

L’investissement total du projet «LIVES: Litter-Free Rivers and Streams» s’élève à 1 500 000 euros, auquel le Fonds européen de développement régional de l’UE contribue à hauteur de 735 300 euros au titre du programme de coopération «Interreg V-A – Belgique, Allemagne, Pays-Bas (Euregio Meuse-Rhin)» pour la période de programmation 2014-2020. L’investissement relève de la priorité «favoriser l’intégration régionale et la coopération institutionnelle».