breadcrumb.ecName
fr Français

Améliorer la capacité de l’Espace Atlantique à faire face aux déversements en mer

  • 18 November 2016

Pour beaucoup d’entre nous, les mots «déversement en mer» évoquent instantanément des images de pétroliers qui laissent s’échapper du pétrole brut ou des combustibles raffinés, mais il ne s’agit là que d’un type de substance impliquée. Le transport maritime sert à de nombreuses marchandises, dont certaines – connues sous le nom de substances nocives et potentiellement dangereuses (SNPD) – pourraient également entraîner des conséquences désastreuses si elles étaient déversées en mer. Le projet ARCOPOLplatform a permis aux autorités et aux chercheurs de l’Espace Atlantique de développer leurs compétences et leurs plans d’urgence pour faire face aux déversements dangereux.

La plateforme créée par le projet est une structure durable destinée à faciliter la coopération public-privé qui se concentre sur la préparation et la réaction face aux

Marisa Fernández. Coordinatrice d’ARCOPOLplatform

Lancé en janvier 2014, le projet ARCOPOLplatform a servi à renforcer la protection des régions côtières de l’Atlantique contre les déversements en mer. Alors que le projet en lui-même a été achevé en 21 mois, la plateforme mise en place reste opérationnelle.

Le dialogue instauré entre les partenaires peut donc se poursuivre. Grâce à une coopération public-privé, cette interaction se consacre aux plans d’urgence, à la préparation et à la réaction liées aux substances nocives et potentiellement dangereuses, à la surveillance environnementale, à la formation et aux activités de sensibilisation, ainsi qu’à la détection, à la modélisation et au suivi des déversements.

Et si?

Comme pour tous les plans d’urgence, la question sous-jacente est «Et si?» Les ports européens de l’Atlantique gèrent de grandes quantités de substances – essentiellement des produits chimiques – qui pourraient affecter le milieu marin. En elles-mêmes, ces substances ne sont pas nécessairement toxiques – les huiles végétales, par exemple, arrivent en tête de la liste des 100 substances les plus nocives et potentiellement dangereuses en termes de quantités selon l’UE. D’autres substances, telles que les xylènes, l’octane et l’acide sulfurique, constituent quant à elles une source plus évidente d’inquiétude. 

Que se passe-t-il alors, si une telle marchandise finit dans l’eau? Que devons-nous faire, et sommes-nous prêts et aptes à faire face à cette situation?

S’inspirant des résultats de deux précédents projets ARCOPOL, l’ARCOPOLplatform a permis aux principaux acteurs locaux et régionaux d’améliorer leur préparation et de peaufiner leurs plans d’urgence. Il a encouragé le dialogue entre les parties prenantes du secteur public et les collaborateurs issus des milieux universitaires, et a aidé les participants à échanger leur expérience et à identifier les bonnes pratiques. 

Être préparés

Les principaux résultats rapportés par l’équipe de gestion du projet comprennent la mise en œuvre de plans d’urgence dans 13 régions côtières, la production d’outils d’aide à la décision et de vidéos de sensibilisation, ainsi que l’organisation d’activités de formation impliquant des ateliers et des modules d’apprentissage en ligne. Les nouvelles ressources développées par les participants, ainsi que les documents rédigés au cours de deux précédents projets ARCOPOL, sont disponibles en ligne. 

La plateforme soutient également les activités de cinq groupes de travail. Trois de ces groupes se consacrent, respectivement, aux plans d’urgence, aux substances nocives et potentiellement dangereuses, et à la surveillance environnementale. Un quatrième groupe s’intéresse à la modélisation et aux outils d’aide à la décision, alors que le cinquième porte sur la formation et la sensibilisation du public.

La coopération actuelle au sein de la plateforme a entraîné la mise en place de deux projets de suivi, souligne l’équipe de gestion. Un de ces projets, intitulé Mariner, a été instauré pour améliorer la préparation face aux substances nocives et potentiellement dangereuses en recourant à la formation et à des exercices. L’autre, connu sous le nom de Marpocs, porte sur la préparation aux déversements et sur la réaction à apporter dans la sous-région atlantique qui jouxte le Maroc et regroupe Madère et les îles Canaries. Les deux projets sont soutenus par la direction-générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes (DG ECHO) de la Commission européenne.

En août 2016, la plateforme comptait environ 200 membres. L’inscription est gratuite, et toutes les parties intéressées peuvent nous rejoindre.

Investissement total et financement européen 

L’investissement total du projet «ARCOPOLplatform» s’élève à 1 443 146 euros, auquel le Fonds européen de développement régional contribue à hauteur de 938 044 euros par l’intermédiaire du programme opérationnel «Espace Atlantique» pour la période de programmation 2007-2013.