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Le projet I-Know-How aide les patients atteints de cancer dans la région des 2 Mers à continuer à travailler

  • 01 July 2021

Un diagnostic de cancer est un énorme bouleversement dans la vie d’une personne. Et si cette personne travaille, ses collègues et son employeur sont également impactés. En créant des outils pour aider toutes les parties impliquées à faire face aux difficultés pratiques et émotionnelles qu’entraîne un diagnostic de cancer, le projet I-KNOW-HOW fait en sorte que les malades concernés de la région des 2 Mers restent en poste plus longtemps pendant leur traitement et retrouvent leur emploi plus rapidement. Ils conservent ainsi un revenu, des contacts sociaux et un sentiment de contrôle sur leur vie et leur travail. Pour les employeurs et les gouvernements, cela signifie par ailleurs une réduction des coûts.

«L’emploi est crucial pour que les personnes atteintes d’un cancer puissent se réinsérer pleinement dans la société, car il procure un revenu, des contacts sociaux, une structure et renforce le sentiment de contrôle.»

Site Web du projet

 Le projet vise à augmenter de 15 % le pourcentage de patients atteints de cancer qui continuent à travailler, ou reprennent le travail, et à réduire leur temps d’absence en poste. Selon son site Web, cela permettra, dans la zone du projet qui couvre le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la France et la Belgique, à 4 889 personnes atteintes d’un cancer de rester en poste ou de reprendre leurs fonctions.

Pour ce faire, trois programmes de retour au travail en ligne seront conçus afin d’aider les employeurs, les employés, les professionnels de la santé et les accompagnateurs professionnels à comprendre la législation applicable et à développer les compétences nécessaires pour communiquer sur un sujet aussi sensible que le cancer. Des entretiens avec les employés, les entreprises, le personnel des ressources humaines, les assistants en matière d’emploi et les professionnels de la santé seront mis en place afin d’élaborer le contenu de ces outils en ligne.

Trois outils

Un service d’information sera dédié aux patients atteints de cancer, à leurs employeurs, aux assistants en matière d’emploi et aux professionnels de la santé. Il est destiné, à l’aide d’histoires adaptées à chacune des quatre régions, à aider l’ensemble de ces intervenants à aborder les questions soulevées par le diagnostic posé. Des entretiens avec des acteurs seront utilisés pour élaborer le contenu des récits.

Un service d’assistance professionnelle à destination des experts, des bénévoles ou des personnes ayant des compétences dans ce domaine sera mis en place afin d’aider les patients atteints de cancer à retourner au travail. Son contenu sera élaboré à partir des meilleures pratiques collectées dans les quatre pays et d’entretiens menés avec des assistants et des employés et portant sur leurs besoins, avec l’objectif de faciliter au maximum le retour en poste.

Enfin, un service d’assistance destiné aux employeurs contiendra des suggestions sur la manière dont le personnel RH et les responsables peuvent aider les employés atteints de cancer à continuer à travailler pendant et après leur traitement. Parmi les options qu’ils pourront explorer, citons le découpage des tâches, l’adaptation de l’environnement ou des horaires de travail, et la reconversion.

Les tests sur les outils en ligne ont débuté à l’automne 2020. Les employés, les employeurs, le personnel des RH, les assistants professionnels ou le personnel médical peuvent contribuer à tester ces dispositifs. En retour, ils profitent d’un accès préliminaire à des outils innovants et reçoivent des mises à jour sur les résultats du projet. Mais surtout, ils aident les personnes atteintes de cancer.

Davantage de cancers diagnostiqués

De plus en plus de personnes sont diagnostiquées avec un cancer, et de plus en plus de personnes y survivent. Il est donc nécessaire de trouver les moyens de les aider à rester productives pendant et après leur traitement. Dans la province néerlandaise de Zélande, par exemple, 1 873 personnes ont fait l’objet d’un diagnostic de cancer en 2018. La plupart d’entre elles se situaient dans la tranche d’âge de 45 à 74 ans.

Le projet vise à favoriser la communication entre toutes ces personnes, afin que chacun se sente compris et voie ses besoins satisfaits. Il a pour but d’aider à dissiper les tabous qui entourent la maladie, ainsi que les sentiments de pitié que les collègues peuvent éprouver à l’égard du patient. Il est rare que les malades se montrent francs avec leurs employeurs quant à leurs capacités ou à leur niveau d’énergie. Cela peut être dû à la peur de perdre leur travail ou à la culpabilité de ne pas être capable d’accomplir leur part des tâches, imposant à leurs collègues de prendre le relais.

Enfin, le projet comparera les politiques existantes dans la région des 2 Mers, identifiera les meilleures pratiques et les lacunes, et émettra des recommandations politiques au niveau européen et national.

I-KNOW-HOW travaille avec des partenaires dans chacun des quatre pays participants: la Artevelde University of Applied Sciences (partenaire principal), Sterpunt Inclusief Ondernemen et Gespecialiseerd Team Bemiddeling, en Belgique; ZB Planbureau en Bibliotheek van Zeeland et la HZ University of Applied Sciences aux Pays-Bas; Rother Voluntary Action et Sara Lee Trust, au Royaume-Uni; et le Centre Oscar Lambret et la Métropole Européenne de Lille, en France.

Investissement total et financement de l’UE 

L’investissement total du projet «I-Know-How (Integrated knowledge & coaching service to support people with cancer in how to remain in or return to work)» est de 4 130 613 euros, auquel le Fonds européen de développement régional de l’UE contribue à hauteur de 2 438 412 euros par le biais du programme «Interreg V-A - France-Belgique-Pays-Bas-Royaume-Uni (Two seas)» pour la période de programmation 2014-2020. L’investissement relève de la priorité «Innovation technologique et sociale».