Grâce à un financement important du Fonds européen de développement régional, la Roumanie est aujourd’hui l’un des cinq pays européens à s’être doté d’un laboratoire de recherche aéroporté.
- 01 March 2013
Cet investissement a permis à l’Institut national pour la recherche aérospatiale (INCAS) de Roumanie, dont le siège est à Bucarest, d’acquérir un King Air C90 GTx, un avion bimoteur à turbopropulseur, et d’installer des capteurs hautement performants capables de détecter et d’analyser des particules atmosphériques d’à peine un demi micron. L’avion est équipé de multiples instruments technologiques extrêmement pointus, y compris un capteur optique à distance pouvant également être utilisé en sismologie et en physique de l’atmosphère.
Ce laboratoire volant devrait jouer un rôle de premier plan dans les missions de recherche universitaire portant, entre autres, sur l’analyse environnementale, la physique de l’atmosphère ou les émissions de particules lors d’éruptions volcaniques. Grâce à la collaboration avec des partenaires du secteur de l’industrie, l’appareil sera également appelé à effectuer des recherches dans les domaines de l’optoélectronique, l’aéronautique, les nouveaux systèmes de radar et les technologies vertes.
Le responsable du projet, Mihai Floriean, a assuré qu’au cours de ses neuf premiers mois de mise en service, le laboratoire aéroporté avait déjà pu recueillir des données météorologiques et des éléments utiles à un projet de recherche sur la sécurité aérienne qui étudie la formation de cristaux de glace sur les avions volant à haute altitude.
Un coup de pouce pour les jeunes scientifiques de la région
M. Floriean a ajouté que le projet avait permis la création de cinq postes à temps plein. Le programme collabore principalement avec de jeunes doctorants qui ont choisi un sujet de thèse directement en lien avec le projet. C’est important car l’un des objectifs premiers du projet est de fournir du matériel de recherche et d’en promouvoir l’utilisation, essentiellement par des jeunes scientifiques originaires de pays qui ne disposent pas de telles infrastructures.
L’Union européenne ne possède que cinq avions de ce type et l’Institut INCAS espère que l’investissement dont il a bénéficié l’aidera à s’imposer comme un pilier régional de la recherche atmosphérique et environnementale.
C’est en 2008 que le projet d’acquisition du laboratoire aéroporté a vu le jour et les autorités ont rapidement compris que sa concrétisation nécessiterait vraisemblablement l’intervention des Fonds structurels européens.
Coût total et financement de l’UE
Le projet «Laborator Aeropurtat pentru Cercetari Atmosferice de Mediu (ATMOSLAB)» disposait d’un budget éligible total de 3 987 911 EUR. La contribution du Fonds européen de développement régional s’élève à 3 526 293 EUR pour la période de programmation 2007-2013. Le projet est financé au titre du programme opérationnel régional «Stimuler la compétitivité économique».