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Adapter ses infrastructures et équipements aux besoins d’un tourisme durable

L’accueil de visiteurs sur un territoire nécessite des infrastructures et des équipements que les communes sont souvent en charge de créer, rénover et moderniser. En plus de contribuer à un cadre de vie agréable pour les habitants, des équipements performants enrichissent la qualité de l’offre touristique et facilitent l’accueil et le déplacement des visiteurs à moindre coût pour l’environnement.

date:  25/06/2021

L’Union européenne peut contribuer à réaliser ces projets avec différents dispositifs financiers que gèrent les Régions dans le cadre du FEDER*, FEDER-Interreg pour les territoires transfrontaliers et FEADER* pour les espaces ruraux.

En France, la gestion du FEDER et du FEADER est confiée aux conseils régionaux, désignés « Autorités de gestion ». Chaque région établit ses propres programmes, sur la base de grandes orientations européennes et nationales.

Les communes doivent se rapprocher des autorités régionales de gestion des fonds européens pour mettre en œuvre leurs propres stratégies ou s’intégrer dans une stratégie existante.

Équipements et infrastructures

De nombreux projets d’équipements sont éligibles à des subventions européennes comme les aménagements dont a bénéficié le domaine skiable de Gérardmer dans les Vosges pour pallier à l’augmentation de la fréquentation, et pour répondre au mieux aux besoins des skieurs. Sur un budget total de 6,7 millions d’euros 1,1 millions d’euros ont été pris en charge par le FEDER. Ou encore, la Cité de la mer à Cherbourg, un musée unique dédié à l’exploration des océans située dans l’ancienne gare maritime transatlantique, qui a bénéficié d’une modernisation de la scénographie, cofinancée à hauteur de 234 774 d’euros grâce au FEDER.

 

 

La rénovation de la Salle des Fêtes du Grand Parc à Bordeaux a permis, dès son inauguration, de proposer une programmation culturelle de qualité aux habitants et aux visiteurs. Ce projet a bénéficié d’aides du FEDER à hauteur de 26% du coût total estimé à près de 4,4 millions d’euros. Olivier Mauret, Direction générale Valorisation du territoire à Bordeaux Métropole, témoigne : « En apportant 26% de subventions au titre du FEDER, l’Europe a permis de boucler le plan de financement de cet équipement (…). Le travail avec les services instructeurs de cette subvention a permis d’optimiser le soutien en allant chercher des crédits FEDER sur 2 mesures différentes : l’axe 5.2 (améliorer les conditions de vie des quartiers urbains en difficulté) et l’axe 4.3 pour l’efficacité énergétique. »

 

 

Dans les territoires ruraux, le FEADER soutient les petites communes telles que Beurizot (120 habitants) en Bourgogne, qui, avec 51.440 euros a créé un lieu de rencontres et d'échanges intergénérationnels autour de la culture, du patrimoine et des traditions « La Caillote », dans une ancienne grange.

Pour préserver l’attrait de leurs sites, les communes balnéaires sont contraintes de s’adapter, non seulement, aux évolutions de la demande touristique mais aussi aux phénomènes naturels. Cela peut impliquer d’importants travaux d’aménagement.

Pour lutter contre l’érosion de la plage, restaurer les espaces naturels et créer des installations touristiques, la ville de Sète en Occitanie, a dû engager des travaux entrainant le recul de la route départementale vers l’intérieur des terres, pour permettre l’aménagement d’infrastructures et la réalisation d’un cordon dunaire avec 300 000 m3 de sable déposés sur la plage pour accroître sa largeur.  La ville a bénéficié du FEDER, pour ce projet d’aménagement de la plage du Lido.

La commune de Saint-Philippe  située à La Réunion a quant à elle recouru au FEDER pour développer le tourisme balnéaire et notamment l'aménagement des bassins de baignade existants. Le projet d'aménagement du site (hôtel 5 étoiles, piste cyclable et l'aménagement du Puits des Anglais) se monte à 2,7 millions d’euros dont 1,7 millions de FEDER.

 

Aménagement du territoire et mobilités

L’attractivité touristique du territoire est un objectif communal qui passe par l’aménagement du territoire en repensant les politiques de mobilité.

Un port privé de tourisme fluvial de 150 places a été créé sur la commune d'Auxonne (8000 habitants) en bord de Saône. Au carrefour des voies navigables françaises, il répond aux besoins des usagers de la voie d'eau en termes d'accueil et de services et permet des séjours plus longs pour les plaisanciers. L’augmentation de la fréquentation touristique a engendré la création d'une quinzaine d'emplois directs et indirects, avec des retombées notables pour l'économie locale. Ce projet a bénéficié de 206 000 euros de subvention FEDER sur un budget total de 2 millions d’euros.

 Le programme transfrontalier européen Interreg, financé par le FEDER, a soutenu la municipalité de Lescun en Nouvelle Aquitaine pour réaliser un pont entre le refuge de Bélagua en Navarre et le centre de l’Abérouat, haut lieu des séjours en montagne, facilitant le séjour des randonneurs et VTTistes.

Pistes cyclables ou « véloroutes » répondent à des problématiques de mobilité tout en proposant aux touristes une manière de découvrir autrement le territoire. Un tronçon de 21 kilomètres de piste cyclable entre la Saône-et-Loire et le port de Roanne, a été cofinancé par le FEDER. Cette « véloroute » permet de relier les itinéraires cyclables des régions voisines. Elle constitue, également, une connexion avec la légendaire piste cyclable EuroVelo 6 qui traverse 10 pays européens de l'océan Atlantique à la mer Noire, sur près de 4000 kilomètres. Ce projet est co-financé par le FEDER à hauteur de 1 560 000 euros sur un budget total de 5,2 millions d’euros.

D’autres communes ont transformé d’anciennes voies ferrées en voies vertes pour la randonnée, le vélo ou encore le cheval. Le FEADER a participé au financement d’un projet de transformation d’une voie ferrée  à hauteur de 499 230 euros (sur un budget total de 1 248 075 €) à Fontaine-Sous-Montdidier dans la Somme.

En Basse-Normandie, le FEDER a financé, en partie, le projet de réaménagement de la voie ferroviaire Alençon - Condé sur Huisne.  Porté par le Syndicat Mixte voie verte Alençon - Condé sur Huisn, Pierre LABADIE , responsable du projet, témoigne : « Après avoir effectué les travaux de débroussaillage, de voirie, et d'aménagement paysagers, le Syndicat cherchait des co-financements pour restaurer 23 ouvrages d'art (ponts). Inscrit dans les stratégies de développement des territoires traversés, le projet de voie verte a été éligible aux financements européens à travers le FEDER qui a octroyé 658 970 euros. L'effet levier généré par l'octroi de ces fonds s'est caractérisé par une accélération de la réalisation de ce projet en attente de financements. En effet, sans ces fonds le projet dans sa forme actuelle n'aurait pu voir le jour. »

 *Ces dispositifs font l’objet d’une fiche détaillée. Cliquez pour obtenir plus d’informations.

 

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