L’industrie européenne a entamé la transition, mais elle reste trop « linéaire » et tributaire d’un flux de nouveaux matériaux extraits, échangés et transformés en biens et finalement éliminés sous la forme de déchets ou d’émissions. Seulement 12% des matériaux utilisés proviennent du recyclage. Or, il faut 25 ans pour transformer un secteur industriel et toutes les chaînes de valeur. C’est pourquoi, dès mars 2020, la Commission proposera une stratégie industrielle pour l’UE, visant à relever le double défi de la transformation verte et numérique, afin d’être prêts en 2050.

En parallèle, la Commission proposera un nouveau plan d’action en faveur de l’économie circulaire qui guidera la transition de tous les secteurs, en particulier les secteurs à forte intensité de ressources, comme ceux des textiles, de la construction, de l’électronique et des matières plastiques. Etablir une méthodologie et des principes communs pour la conception circulaire de tous les produits ; inciter les entreprises à proposer des produits réutilisables, durables et réparables ; garantir aux consommateurs des informations fiables, comparables et vérifiables pour leur permettre de prendre des décisions plus durables et pour réduire le risque d’ « écoblanchiment » ; soutenir les technologies de pointe et les chaînes de valeur stratégiques pour la transition (hydrogène, piles à combustible, carburants de substitution propres, piégeage utilisation et stockage du CO2, production d’acier propre, batteries, etc.) notamment grâce au Fonds pour l’innovation du système d’échange de quotas d’émission de l’UE (ETS)… autant de leviers d’action sur lesquels la Commission fera des propositions.

La politique des produits durables doit également permettre de réduire la quantité de déchets de manière considérable. La Commission proposera de légiférer sur des objectifs en la matière et proposera des mesures pour lutter contre le suremballage et la production de déchets. Elle proposera également un modèle européen de collecte sélective des déchets. Enfin, la Commission estime que l’UE devrait cesser d’exporter ses déchets hors de son territoire et réexaminera sa réglementation en conséquence.