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Archive:Statistiques de l’énergie - introduction

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Dernière mise à jour du texte: mars 2014. Mise à jour prévue de l’article: avril 2015.

Un secteur de l’énergie compétitif, fiable et durable est essentiel pour toutes les économies avancées. Ces dernières années, il a beaucoup été question de ce secteur en raison d’une série de problèmes qui ont propulsé l’énergie au premier rang des priorités politiques des États membres et de l’Union européenne (UE), à savoir:

  • la volatilité des prix du pétrole et du gaz;
  • les interruptions de l’approvisionnement énergétique en provenance de pays tiers;
  • les pannes générales aggravées par l’inefficacité des connexions entre les réseaux électriques nationaux;
  • les difficultés rencontrées par les fournisseurs pour entrer sur les marchés du gaz et de l’électricité;
  • les inquiétudes suscitées par la production d’énergie nucléaire;
  • l’attention accrue portée aux effets anthropiques (dus à l’activité humaine) sur le changement climatique, et notamment l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

L’utilisation de sources d’énergie renouvelables est considérée comme un pilier de la politique énergétique de l’Union et devrait permettre de réduire la dépendance à l’égard des combustibles en provenance de pays tiers, de diminuer les émissions provenant des sources d’énergie carbonées et de dissocier les coûts énergétiques des prix du pétrole.

Un autre élément essentiel de la politique énergétique de l’Union européenne consiste à limiter la consommation en encourageant l’efficacité énergétique au sein même du secteur de l’énergie et auprès des utilisateurs finaux. En effet, l’Union a défini une politique énergétique ambitieuse qui couvre un large éventail de sources d’énergie, des combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon) à l’énergie nucléaire en passant par les sources renouvelables (biomasse et énergies solaire, éolienne, géothermique, hydroélectrique et marémotrice). Cette politique vise à donner jour à une nouvelle révolution industrielle qui aboutirait à une économie à faible consommation d’énergie, dont l’approvisionnement énergétique serait plus sûr, plus compétitif et plus durable. L’objectif est de faire en sorte que l’Union devienne le leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables et des technologies à faibles émissions de carbone.

En 2009, un «climate and energy package» (en anglais) a été adopté dans le but de lutter contre le changement climatique et d’accroître la sécurité et la compétitivité du secteur énergétique de l’Union grâce au développement d’une économie plus durable et à plus faible émission de carbone. Ce paquet comprend une série d’objectifs contraignants, dits «objectifs 20-20-20», qui engagent l’Union à obtenir les résultats suivants à l’horizon 2020:

  • réduire les émissions de gaz à effets de serre dans l’Union d’au moins 20 % par rapport aux niveaux de 1990;
  • porter la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie de l’Union européenne à au moins 20 %;
  • porter la part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation finale d’énergie par le secteur des transports à au moins 10 %;
  • réduire de 20 % l’utilisation d’énergie primaire par rapport aux niveaux prévus en améliorant l’efficacité énergétique.

Europe 2020

Lors de la réunion du Conseil européen du 26 mars 2010, les dirigeants européens ont exposé leurs plans en faveur d’une stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive. Dans le cadre de la priorité de croissance durable, l’une des initiatives phares vise une resource-efficient Europe (en anglais) (voir COM(2011) 21 final).

En novembre 2010, l’initiative «Énergie 2020 –Stratégie pour une énergie compétitive, durable et sûre» [COM(2010) 639 final] a été adoptée par la Commission européenne. Cette stratégie définit les priorités en matière d’énergie pour une période de dix ans et propose des mesures en vue de relever les défis suivants: économiser l’énergie, réaliser un marché offrant des prix compétitifs et garantissant la sécurité de l’approvisionnement, affirmer notre avance technologique et négocier efficacement avec les partenaires internationaux.

Le même mois, la Commission européenne a adopté l’initiative intitulée «Priorités en matière d’infrastructures énergétiques pour 2020 et au-delà – Schéma directeur pour un réseau énergétique européen intégré» [COM(2010) 677 final]. Celle-ci définit les corridors prioritaires de l’Union pour le transport de l’électricité, du gaz et du pétrole. En octobre 2011, la Commission européenne a présenté une proposition de règlement concernant des «orientations pour les infrastructures énergétiques transeuropéennes» [COM(2011) 658 final], qui vise à garantir que les réseaux énergétiques stratégiques et les installations de stockage seront achevés d’ici 2020.

L’efficacité énergétique est au cœur de la transition vers une économie efficace dans l’utilisation des ressources et elle est considérée comme l’un des moyens les plus économiques de renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’autres polluants. Alors que des mesures importantes ont été prises pour parvenir à l’objectif Europe 2020 consistant à économiser 20 % de la consommation d’énergie primaire par rapport aux projections (notamment sur le marché des appareils et de la construction), des estimations de la Commission européenne ont indiqué que l’Union n’allait probablement atteindre que la moitié de cet objectif. En conséquence, la Commission européenne a élaboré et adopté le «Plan 2011 pour l’efficacité énergétique» [COM(2011) 109 final] – voir l’article sur la consommation d’énergie pour plus de détails. L’intention est d’exécuter ce plan en parallèle avec d’autres mesures prises dans le cadre de l’initiative phare d’Europe 2020 relative à une utilisation efficace des ressources en Europe. Ce plan a été suivi, en octobre 2012, d’une directive du Parlement européen et du Conseil relative à l’efficacité énergétique afin d’établir un cadre commun visant à promouvoir cette dernière et à définir des actions pour mettre en œuvre certaines des propositions incluses dans le plan pour l’efficacité énergétique. Elle prévoit également l’établissement d’objectifs indicatifs nationaux d’efficacité énergétique pour 2020.

En avril 2011, la Commission européenne a proposé des mesures relatives au déploiement des futurs réseaux électriques en Europe dans une communication intitulée «Réseaux intelligents: de l’innovation au déploiement» [COM(2011) 202 final]. Cette communication était axée sur cinq priorités: élaborer des normes techniques, garantir aux consommateurs la protection des données, instaurer un cadre réglementaire favorisant le déploiement de réseaux intelligents, garantir l’ouverture et la compétitivité du marché de détail dans l’intérêt des consommateurs et apporter un soutien constant à l’innovation en matière de technologies et de systèmes.

Le 7 septembre 2011, la Commission européenne a adopté une communication intitulée «La politique énergétique de l’UE: s’investir avec des partenaires au-delà de nos frontières» [COM(2011) 539 final], dans laquelle elle avançait des propositions en vue d’élaborer une politique extérieure de l’énergie et d’établir un mécanisme d’échange d’informations sur les accords intergouvernementaux entre États membres et pays tiers dans le domaine de l’énergie.

Feuilles de route 2050

La Commission européenne cherche des moyens efficaces en termes de coûts pour rendre l’économie européenne plus respectueuse du climat et moins gourmande en énergie; l’efficacité énergétique devrait être un élément déterminant de cette transition. Avec sa Roadmap for moving to a competitive low-carbon economy in 2050 (en anglais) (voir COM(2011) 112 final), la Commission européenne s’est projetée au-delà des objectifs à court terme et a présenté un scénario efficace en termes de coûts pour parvenir à une réduction beaucoup plus importante des émissions d’ici le milieu du siècle: en passant à une société à faible taux d’émission de carbone, l’Union pourrait utiliser en 2050 environ 30 % d’énergie en moins qu’en 2005.

La Commission européenne a adopté un livre blanc intitulé «Roadmap to a Single European Transport Area - Towards a competitive and resource efficient transport system» (en anglais) (voir COM(2011) 144 final), qui propose une stratégie globale pour un système de transport compétitif visant à accroître la mobilité, tout en réduisant considérablement la dépendance de l’Europe vis-à-vis du pétrole importé et en diminuant de 60 % les émissions de carbone dues aux transports d’ici 2050.

L’Union s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2050, dans la mesure où d’autres économies développées doivent elles aussi réaliser des réductions nécessaires. Dans la feuille de route pour l’énergie à l’horizon 2050 [COM(2011) 885 final], la Commission européenne s’est penchée sur les problèmes que risque de poser l’objectif de décarbonisation de l’Union en corrélation avec la nécessité de garantir la sécurité de l’approvisionnement en énergie et la compétitivité.

Les objectifs en matière d’énergie et de climat pour 2030

En janvier 2014, la Commission européenne a présenté un autre ensemble d’objectifs en matière d’énergie et de climat à l’horizon 2030 dans le but d’encourager les investissements privés dans des infrastructures et des technologies à faible taux d’émission de carbone. Ces objectifs sont considérés comme une avancée vers la réalisation des objectifs en matière d’émissions de gaz à effet de serre pour 2050. Les principaux objectifs proposés consistent à réduire de 40 % les gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et à faire en sorte que la part des énergies renouvelables atteigne au moins 27 % d’ici 2030. Outre les objectifs proposés, il était prévu de réformer le emissions trading system (en anglais) et d’envisager d’autres modifications de la directive relative à l’efficacité énergétique.

Sûreté nucléaire

En juin 2013, la Commission européenne a proposé une modification [COM(2013) 715 final] de la directive 2009/71 du Conseil établissant un cadre communautaire pour la sûreté nucléaire des installations nucléaires. Cette proposition poursuit de nombreux objectifs: elle vise notamment à établir un système européen de contrôle par les pairs des installations nucléaires, à améliorer la transparence des questions de sûreté nucléaire et à prévoir de nouvelles dispositions relatives aux mesures de préparation et de capacité de réponse sur place en cas d’urgence.

Statistiques de l’énergie

Afin de répondre aux exigences croissantes des décideurs politiques en matière de contrôle de la consommation énergétique, Eurostat a élaboré un système cohérent et harmonisé de statistiques de l’énergie. La collecte annuelle de données couvre les 28 États membres de l’Union, l’Islande, la Norvège et la Suisse (AELE) ainsi que les pays candidats (Monténégro, ancienne République yougoslave de Macédoine, Serbie et Turquie).

Les séries chronologiques sont généralement disponibles à partir de 1990. Depuis octobre 2008, les collectes de données mensuelles et annuelles sur l’énergie reposent sur le règlement (CE) n° 1099/2008 concernant les statistiques de l’énergie.

La directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables établit des critères de comptabilisation pour les objectifs concernant les énergies renouvelables à l’horizon 2020. Eurostat a créé un SHARES tool (en anglais) dans le but de simplifier l’application des calculs prévus dans les dispositions de la directive pour les pays déclarants.

Depuis la seconde moitié des années 90, l’Union européenne prend des mesures pour libéraliser les marchés de l’électricité et du gaz. Une plus grande transparence dans les prix du gaz et de l’électricité devrait contribuer à promouvoir une concurrence loyale en encourageant les consommateurs à choisir entre différents fournisseurs d’énergie. La transparence des prix de l’énergie peut être appliquée de manière plus efficace en publiant et en diffusant le plus largement possible les prix et les systèmes de tarification. Eurostat collecte et publie les prix du gaz naturel et de l’électricité sur la base d’une procédure communautaire assurant la transparence des prix au consommateur final industriel de gaz et d’électricité (directive 2008/92/CE). Les prix du gaz et de l’électricité pour les ménages sont collectés sur une base volontaire.

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