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Statistiques sur le prix de l’énergie

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Données d’août et de décembre 2012. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour de l'article prévue: octobre 2015. La version anglaise est plus récente.
Tableau 1: Prix semestriels de l'électricité et du gaz, deuxième semestre, 2012–14
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_204), (nrg_pc_205), (nrg_pc_202) et (nrg_pc_203)
Graphique 1: Prix de l'électricité pour les ménages, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_204)
Graphique 2: Prix de l'électricité pour l'industrie, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_205)
Graphique 3: Prix du gaz naturel pour les ménages, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_202)
Graphique 4: Prix du gaz naturel pour l'industrie, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_203)
Graphique 5: Prix à la consommation des produits pétroliers, UE, 2005–14 (1)
(en euros par litre)
Source: Eurostat (nrg_pc_203) and Bulletin pétrolier, Direction générale de l'énergie, Commission européenne
Tableau 2: Prix à la consommation des produits pétroliers, fin du deuxième semestre 2014
(en euros par litre)
Source: Eurostat (nrg_pc_203) and Bulletin pétrolier, Direction générale de l'énergie, Commission européenne

Le présent article montre l’évolution des prix de l’énergie (électricité, gaz naturel et produits pétroliers) pour l’industrie et les ménages dans l'Union européenne (UE); il comprend également des informations (en fonction des données disponibles) sur la Norvège, le Monténégro, la Croatie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Turquie, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine. Des statistiques plus détaillées sur les prix de l’énergie peuvent être consultées dans un article sur les prix de l’électricité et du gaz naturel.

Le prix de l’énergie dépend de diverses conditions influant sur l’offre et la demande, telles que la situation géopolitique, la diversification des importations, les coûts de réseau, les coûts liés aux mesures de protection de l’environnement, les mauvaises conditions climatiques et le niveau des accises et des taxes. Il convient de noter que les prix indiqués dans le présent article incluent généralement les taxes, les impôts et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les ménages, mais excluent la TVA (déductible) pour les utilisateurs industriels/professionnels.

Principaux résultats statistiques

Le tableau 1 présente un aperçu des prix moyens du gaz naturel et de l’électricité au cours des trois dernières années (deuxième semestre de chaque année).

Les prix de l’électricité pour les ménages

La présente analyse repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des ménages ayant une consommation d’électricité annuelle comprise entre 2 500 et 5 000 kWh.

Pendant le deuxième semestre 2011, c’est au Danemark, en Allemagne et à Chypre que les prix de l’électricité pour un ménage de taille moyenne ont été les plus élevés (voir le graphique 1). Les prix les plus bas pour les ménages ont été enregistrés en Bulgarie, en Estonie et en Roumanie.

Le prix moyen de l’électricité pour les ménages dans l'UE-27 (les prix pour chaque État membre sont pondérés selon la consommation nationale du secteur des ménages en 2010) était de 0,184 euro par kWh pendant le deuxième semestre 2011. Au Danemark, le prix de l’électricité pour les ménages (0,298 euro par kWh) était presque 3,5 fois plus élevé qu’en Bulgarie (0,087 euro par kWh).

La part des taxes et impôts (TVA comprise) dans le prix total de l’électricité était la plus faible au Royaume-Uni (4,7 %), en raison de l’application d’un taux de TVA relativement bas au prix de base et de l’absence d’autres taxes. À Malte, le poids des taxes était aussi relativement faible: 5,0 % du prix total de l’électricité pour les consommateurs; ces deux États membres de l’UE étaient les seuls pays où la part des taxes dans le prix final était à un chiffre.

À l’autre extrémité, la plus forte proportion de taxes dans le prix final de l’électricité pour les consommateurs a été enregistrée au Danemark où plus de la moitié (55,8 %) du prix final était composée de la TVA, de taxes, et d’impôts, suivi de près par l’Allemagne (44,9 %) et le Portugal (43,2 %).

Les hausses de prix les plus importantes enregistrées parmi les États membres entre le deuxième semestre 2010 et le deuxième semestre 2011 ont été affichées en Lettonie (28,1 %) et à Chypre (19,4 %); des augmentations à deux chiffres ont également été relevées au Portugal, en Espagne et en Irlande. Pour l’ensemble de l’UE-27, la hausse moyenne a été de 6,3 % et cette tendance a été observée dans la majorité des États membres. Néanmoins, au Luxembourg (-4,9 %), en Pologne (-2,2 %) et en Hongrie (-1,3 %), le prix de l’électricité pour les ménages a diminué.

Les autorités déclarantes qui participent à l’enquête sur le prix de l’électricité fournissent, sur une base annuelle, des données sur les prix plus désagrégées. Le tableau 2 et le graphique 2 indiquent la composition des prix de l’électricité pour les ménages et donnent des informations sur la production de l’énergie et son approvisionnement, ainsi que sur les coûts de réseau (le prix payé pour la distribution et la transmission). Les coûts de production étaient relativement élevés à Malte, à Chypre et au Royaume-Uni (plus de 75 % du prix final), tandis que les coûts de réseau étaient relativement élevés en République tchèque, en Roumanie et en Estonie (environ 60 % du total); il convient de signaler que cette analyse des coûts n’a pas été fournie par la France ni par la Hongrie.

Les prix de l’électricité pour les consommateurs industriels

La présente analyse repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des consommateurs industriels ayant une consommation d’électricité annuelle comprise entre 500 et 2 000 MWh.

Le prix de l’électricité, que paie un consommateur industriel de taille moyenne dans l’UE-27, équivalait à moins des deux tiers du prix payé par un ménage de taille moyenne; à noter que les prix présentés pour le premier excluent la TVA déductible. Dans l’UE-27, les prix de l’électricité pour les consommateurs industriels pendant le deuxième semestre 2011 s’élevaient en moyenne à 0,112 euro par kWh. Pour cette catégorie de consommateurs, les prix de l’électricité les plus élevés ont été enregistrés à Chypre, à Malte et en Italie (voir le graphique 3), alors que des prix relativement bas ont été relevés en Suède, en France, en Roumanie, en Estonie, en Finlande et en Bulgarie (qui affichait le niveau de prix le plus faible avec 0,067 euro par kWh).

Une analyse similaire à celle réalisée pour les ménages montre que les plus fortes proportions de taxes et impôts (autres que la TVA) dans le prix de l’électricité pour les consommateurs industriels ont été constatées en Italie (28,0 %) et en Allemagne (27,7 %), les seuls États membres de l’UE à enregistrer des parts supérieures à 20 %. À l’inverse, aucune taxe (autre que la TVA déductible possible) n’était appliquée au prix de l’électricité pour les consommateurs industriels en Lettonie, à Malte et en Roumanie, tandis que la part des taxes et impôts était inférieure à 2 % en Bulgarie, en République tchèque, en Suède et en Lituanie.

Dans l’UE-27, le prix de l’électricité pour un consommateur industriel de taille moyenne a augmenté de 6,0 % entre le deuxième semestre 2010 et le deuxième semestre 2011. Cette tendance à la hausse a été observée dans la majorité des États membres de l’UE (pas de données disponibles pour l’Autriche); la France, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie et Chypre ont même enregistré des augmentations à deux chiffres; dans les deux derniers pays, l’envolée des prix a dépassé les 20 %. En revanche, le prix de l’électricité pour les consommateurs industriels a diminué dans neuf États membres pendant la même période: ces baisses étaient dans l’ensemble minimes, mais elles ont tout de même atteint 9,4 % aux Pays-Bas et entre 4 % et 6 % en Slovénie, en Pologne et en Hongrie.

Comme pour les ménages, des informations supplémentaires sont disponibles sur la ventilation des prix de l’électricité pour les consommateurs industriels. Le tableau 3 et le graphique 4 montrent que les coûts de production et d’approvisionnement de l’électricité étaient relativement élevés à Malte, à Chypre, en Grèce et en Italie (données provisoires): plus de 80 % du prix. À l’autre extrémité, les coûts de réseau représentaient environ la moitié du prix de l’électricité en Lituanie, en Estonie et en Slovaquie.

Les prix du gaz naturel pour les ménages

La présente analyse repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des ménages ayant une consommation de gaz naturel annuelle comprise entre 5 600 and 56 000 kWh (entre 20 et 200 GJ).

Pendant le deuxième semestre 2011, le prix du gaz naturel pour un ménage de taille moyenne dans l’UE-27 était de 0,064 euro par kWh. Les prix les plus élevés ont été enregistrés en Suède, au Danemark et en Italie (voir le graphique 5), tandis que les prix les plus bas ont été relevés en Roumanie, en Estonie, en Lettonie et en Bulgarie (tous inférieurs à 0,05 euro par kWh). Le prix du gaz naturel pour les ménages dans le pays le plus cher, à savoir la Suède (0,117 euro par kWh), était 4,2 fois plus élevé que dans le pays le moins cher, la Roumanie (0,028 euro par kWh).

Pour les ménages, la part des taxes dans le prix total du gaz naturel était la plus faible au Royaume-Uni (4,8 % du prix total), où un taux de TVA relativement bas était appliqué et où il n’existe aucune autre taxe sur l’énergie. Le Luxembourg était le seul autre État membre dans lequel les taxes, les impôts et la TVA représentaient une part à un chiffre du prix du gaz naturel pour les ménages (9,5 %). Au Danemark, les taxes, les impôts et la TVA constituaient un peu plus de la moitié (50,4 %) du prix final du gaz naturel pour les ménages. Ce pays était suivi de près par la Roumanie (47,8 %) et la Suède (44,3 %), ce qui peut paraître surprenant du fait que la Roumanie était l’État membre le moins cher s’agissant du prix du gaz naturel pour les ménages.

Entre le deuxième semestre 2010 et le deuxième semestre 2011, les prix du gaz naturel pour les ménages ont augmenté de 12,6 % dans l’UE-27. Dans les 23 États membres pour lesquels des données étaient disponibles (Grèce et Finlande: données non disponibles; Chypre et Malte: sans objet), les prix se sont envolés de plus de 20 % en Belgique, au Luxembourg et au Royaume-Uni (où un pic de 23,9 % a été enregistré). En revanche, les prix du gaz naturel ont baissé dans deux États membres, à savoir en Roumanie (-0,7 %) et en Pologne (-1,0 %), et sont restés stables en Espagne (0,0 %) et au Danemark (0,1 %).

Les prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels

La présente analyse repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des utilisateurs industriels ayant une consommation de gaz naturel annuelle comprise entre 2 778 et 27 778 GWh (entre 10 000 et 100 000 GJ). Il convient de signaler que les prix pour les utilisateurs industriels correspondent au prix de base, taxes non déductibles comprises, et excluent donc la TVA déductible.

Dans l’UE-27, le prix du gaz naturel pour un consommateur industriel de taille moyenne s’élevait en moyenne à 0,038 euro par kWh pendant le deuxième semestre 2011, ce qui représentait environ 60 % du paix payé par un ménage de taille moyenne. Pendant le deuxième semestre 2011, les prix du gaz naturel étaient les plus élevés au Danemark et en Suède (voir le graphique 6). Cependant, les écarts de prix entre les États membres de l’UE étaient beaucoup moins importants que ceux observés pour les ménages. Les prix les plus bas ont été enregistrés en Roumanie et au Royaume-Uni; ils étaient encore plus faibles en Turquie.

La part relative des taxes et autres impôts dans le prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels était la plus importante au Danemark, où la moitié (50,3 %) du prix final était composée de taxes et d’impôts. Cette proportion était beaucoup plus grande que dans tout autre État membre de l’UE puisque le Danemark était suivi de loin par la Roumanie (29,8 %) et la Finlande (17,6 %). En revanche, quatre États membres (Bulgarie, Espagne, Lituanie et Pologne) n’appliquaient aucune taxe au prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels; qui plus est, au Luxembourg (1,2 %) et au Portugal (0,3 %), le poids des taxes et autres impôts sur le prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels est demeuré très faible.

Entre le deuxième semestre 2010 et le deuxième semestre 2011, les prix du gaz naturel pour les utilisateurs industriels ont augmenté dans 21 des 23 États membres de l’UE pour lesquels des données étaient disponibles (Grèce et Autriche: données non disponibles; Chypre et Malte, sans objet). Les plus fortes hausses de prix ont été observées en Finlande (39,8 %), tandis que des augmentations comprises entre 20 % et 30 % ont été enregistrées au Royaume-Uni, en Slovénie, en Hongrie, en Irlande et en Lituanie. Les prix ont baissé en Pologne (-2,2 %) et en République tchèque (-4,7 %).

Les prix à la consommation des produits pétroliers

Les prix à la consommation des produits pétroliers incluent généralement les taxes et les droits. Le graphique 7 montre l’évolution des prix entre 2005 et 2012: après avoir atteint un niveau record pendant le premier semestre 2008, les prix ont subi une correction considérable au cours du deuxième semestre de la même année. Il s’est ensuivi une hausse constante des prix de tous les produits pétroliers, si bien qu’à la fin 2012, le prix de nombreux produits avait atteint (ou approchait) des sommets historiques.

Fin 2012, le prix moyen de l’Eurosuper 95 dans l’UE-27 était de 1,56 euro par litre, tandis que le gazole automobile était 0,10 euro moins cher. De la fin 2008 à la fin 2012, le prix de l’Eurosuper 95 a globalement augmenté de 53,1 %, et celui du gazole automobile de 46,5 %.

Le tableau 4 présente le prix des produits pétroliers dans les États membres de l’UE. En ce qui concerne l’Eurosuper 95 à la fin de 2012, le prix le plus élevé a été enregistré en Italie à 1,75 euro par litre, soit 0,50 euro de plus qu’en Roumanie. Quant au gazole automobile pendant la même période, le prix le plus élevé a été enregistré au Royaume-Uni à 1,73 euro par litre, soit 0,51 euro de plus qu’au Luxembourg (où le prix était le plus bas).

Le tableau indique également les écarts de prix des produits pétroliers (à la pompe) sur la base d’une comparaison entre les prix hors taxes et droits et les prix à la consommation finale. Dans l’ensemble de l’UE-27, le prix payé à la pompe par les consommateurs pour l’Eurosuper 95 était 2,33 fois plus élevé que le prix hors taxes et droits. Après inclusion des taxes et droits, le prix final de l’Eurosuper 95 avait généralement plus que doublé, à l’exception de Chypre (où la majoration sur le prix de l’Eurosuper 95 résultant des taxes et droits était la plus faible: le prix pour les consommateurs était 1,77 fois plus élevé après l’inclusion des taxes et droits), la Bulgarie, Malte, la Roumanie, le Luxembourg, les États baltes et la Pologne.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques sur les prix de l’électricité et du gaz naturel facturés aux utilisateurs professionnels/industriels sont collectées dans le cadre juridique d’une décision 2007/394/CE de la Commission européenne du 7 juin 2007 portant modification de la directive 90/377/CEE du Conseil pour ce qui est de la méthode à appliquer pour recueillir les prix du gaz et de l’électricité. La directive 2008/92/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2008 instaure une procédure visant à améliorer la transparence des prix de l’électricité et du gaz naturel facturés au consommateur final industriel. Les prix de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages sont collectés sur une base volontaire.

Ladite directive a entraîné un changement de méthodologie pour la collecte des données sur les prix de l’électricité et du gaz naturel à partir de 2007. En raison de cette rupture dans les séries, il a été décidé de publier uniquement les séries chronologiques relativement courtes qui sont disponibles sur la base de la méthodologie révisée.

La transparence des prix de l’électricité et du gaz naturel est garantie par l’obligation incombant aux États membres de l’UE d’envoyer à Eurostat des informations concernant les prix pour différentes catégories d’utilisateurs industriels et professionnels (les prix pour les ménages sont fournis sur une base volontaire) ainsi que des données relatives aux parts de marché, aux conditions de vente et aux systèmes de tarification.

La tarification ou les barèmes de l’électricité et du gaz varient d’un fournisseur à l’autre. Ils peuvent résulter de contrats négociés, en particulier pour les grands utilisateurs industriels. Pour les plus petits consommateurs, les prix sont généralement fixés en fonction des volumes d’électricité ou de gaz consommés et d’un certain nombre d’autres caractéristiques; la plupart des tarifications comprennent également certaines formes de redevance fixe. Ainsi, il n’y a pas de prix unique pour l’électricité ou le gaz. Afin de comparer les prix dans le temps et entre les pays, le présent article donne des informations sur certaines tranches de consommation concernant les ménages et les consommateurs industriels. Les prix de l’électricité sont collectés au total pour cinq types de ménages selon différentes tranches de consommation annuelles, tandis que les prix du gaz naturel sont collectés pour trois types de ménages. En ce qui concerne les consommateurs industriels/professionnels, les prix de l’électricité sont collectés au total pour sept types d’utilisateurs différents, alors que pour les prix du gaz naturel, on distingue six types de consommateurs. Les quantités de gaz naturel qui sont utilisées pour des procédés chimiques ou la production d’électricité sont exclues de l’enquête.

Les prix de l’électricité et du gaz naturel indiqués dans le présent article sont des prix moyens sur une période de six mois, de janvier à juin (premier semestre de l’année) et de juillet à décembre (deuxième semestre). Les prix incluent le prix de base de l’électricité ou du gaz, les frais de transport et de distribution, la location du compteur et d’autres services. Les prix de l’électricité pour les ménages comprennent les taxes, les prélèvements, les prélèvements non fiscaux, les redevances et la TVA, ce qui permet d’obtenir le prix final généralement payé par les ménages. Comme les consommateurs industriels/professionnels peuvent en général récupérer la TVA et certaines autres taxes, les prix pour ces entreprises sont indiqués hors TVA et autres taxes/prélèvements/redevances déductibles.

Les informations présentées sur les produits pétroliers sont tirées du Bulletin pétrolier qui est publié par la Direction générale de l’énergie. Le prix des produits pétroliers y est indiqué sur une base hebdomadaire, taxes et droits inclus et exclus.

Contexte

Le prix et la fiabilité des approvisionnements énergétiques, notamment de l’électricité, sont des éléments clés de la stratégie d’approvisionnement énergétique d’un pays. Le prix de l’électricité est particulièrement important pour la compétitivité internationale, étant donné que l’électricité représente généralement une part élevée du coût total de l’énergie supporté par les entreprises des secteurs de l’industrie et des services. Contrairement aux prix des combustibles fossiles, qui sont souvent relativement uniformes sur le marché mondial, les prix de l’électricité et du gaz naturel varient beaucoup d’un État membre de l’UE à l’autre. Ces prix sont influencés, dans une certaine mesure, par le prix des combustibles primaires ainsi que, plus récemment, par le coût des certificats d’émission de dioxyde de carbone (CO2). Ces questions ont été abordées dans une communication de la Commission européenne, intitulée «Relever le défi de la hausse des prix du pétrole» (COM(2008) 384), qui invite l’UE à être plus efficace dans son utilisation de l’énergie et moins dépendante des combustibles fossiles, en particulier en suivant l’approche exposée dans le paquet sur le changement climatique et les énergies renouvelables.

Depuis la seconde moitié des années 90, l’UE s’emploie à libéraliser les marchés de l’électricité et du gaz. Des directives adoptées en 2003 ont établi des règles communes relatives aux marchés intérieurs de l’électricité et du gaz naturel. Des délais ont été fixés pour l’ouverture des marchés, offrant ainsi aux clients la possibilité de choisir leur fournisseur: au 1er juillet 2004 pour toutes les entreprises et au 1er juillet 2007 pour tous les consommateurs (y compris les ménages). Certains pays ont anticipé le processus de libéralisation, tandis que d’autres se sont montrés moins prompts à adopter les mesures nécessaires. Par voie de conséquence, le Parlement européen et le Conseil ont adopté en juillet 2009 un troisième paquet de propositions législatives dans le but de garantir une véritable liberté de choix du fournisseur et des avantages réels et effectifs pour les clients. Depuis mars 2011, les directives Électricité (2009/72/CE) et Gaz (2009/73/CE) de ce troisième paquet ont été transposées dans les législations nationales en même temps que trois nouveaux règlements: le premier concernant les conditions d’accès aux réseaux de transport de gaz naturel (n° 715/2009), le deuxième concernant les conditions d’accès au réseau pour les échanges transfrontaliers d’électricité (n° 714/2009) et le troisième instituant une agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) (n° 713/2009).

Le troisième paquet vise l’intégration des marchés énergétiques nationaux d’ici 2014 par les mesures suivantes:

  • la séparation réelle entre la gestion des réseaux et les intérêts des producteurs et des fournisseurs;
  • l’accroissement de la transparence des marchés de détail et le renforcement des règles de protection des consommateurs;
  • un contrôle réglementaire plus efficace par des gardiens du marché indépendants;
  • la création d’une agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) pour assurer une coopération efficace entre les autorités de régulation nationales et prendre des décisions sur des questions transfrontalières;
  • l’amélioration de la collaboration et des investissements transfrontaliers par un nouveau réseau européen de gestionnaires de réseaux de transport dans le cadre duquel les gestionnaires de réseaux d’électricité et de gaz de l’UE travaillent en coopération et élaborent des codes techniques et commerciaux communs ainsi que des normes de sécurité communes.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques de l'énergie - prix (t_nrg_price)
Prix du gaz par type d'utilisateur (ten00118)
Prix de l'électricité par type d'utilisateur (ten00117)

Base de données

Statistiques de l’énergie - prix (nrg_price)
Statistiques de l’énergie: prix du gaz et de l’électricité - nouvelle méthodologie à partir de 2007 (nrg_pc)
Statistiques de l’énergie: prix du gaz et de l’électricité - ancienne méthodologie jusqu’à 2007 (nrg_pc_h)

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes