Statistics Explained

Commerce international de services

Revision as of 15:48, 2 October 2012 by EXT-H-McCormack (talk | contribs)
Données de septembre 2011. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données

Le présent article fournit des informations relatives au commerce international de services concernant l’Union européenne (UE) et ses États membres. Il traite des principaux partenaires commerciaux de l’UE pour les services et du poids des différents types de services dans le commerce international total des services.

Les services jouent un rôle majeur dans toutes les économies modernes. Un secteur des services efficient est essentiel pour la croissance du commerce, ainsi que pour la croissance, le dynamisme et la résilience de l’économie. Les services apportent un soutien capital à l’économie et à l’industrie dans leur ensemble, par exemple à travers la finance, la logistique et les communications. Le développement du commerce de services et l’augmentation de leur disponibilité peuvent dynamiser la croissance économique en améliorant la performance des autres secteurs, étant donné que les services peuvent fournir des intrants intermédiaires clés, en particulier dans un monde de plus en interdépendant à l’heure de la mondialisation.

Principales conclusions statistiques

Tableau 1: Commerce international de services, 2005 et 2010 (1)
(en  milliards  d’euros) - Source: Eurostat (bop_q_eu), (bop_q_euro) et (bop_q_c)
Tableau 2: Contribution au commerce extra-UE-27 de services, 2009 - Source: Eurostat (bop_its_det)
Tableau 3: Contribution au commerce intra-UE-27 de services, 2009 - Source: Eurostat (bop_its_det)
Graphique 1: Commerce de services, UE-27, 2009
(en % des crédits et des débits extra-UE-27) - Source: Eurostat (bop_its_det)
Tableau 4: Crédits UE-27 - services, 2005-2010
(en %) - Source: Eurostat (tec00080)
Tableau 5: Débits UE-27 - services, 2005-2010
(en %) - Source: Eurostat (tec00081)
Tableau 6: Évolution du commerce de services, UE-27, 2005-2010
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (bop_its_det)
Graphique 2: Commerce de services extra-UE, par grandes catégories, UE-27, 2010 (1)
(en milliards d’euros) - Source: Eurostat (bop_its_det)

La part des services dans les exportations totales (biens et services) est restée relativement stable de 2004 à 2008, évoluant entre 28,1 % et 28,8 %, puis a atteint 30,0 % en 2009, avant de retomber à 27,8 % en 2010. De même, la part des services dans les importations a augmenté en 2009, se situant à 25,7 %, alors qu’au cours des cinq années précédentes elle s’établissait dans une fourchette comprise entre 22,2 % et 24,7 %, et elle a reculé en 2010 pour passer à 23,4 %.

En 2010, l’UE-27 a enregistré un excédent de 73,5 milliards d’euros dans les transactions de services avec le reste du monde, ce qui s’explique par des crédits de 527,7 milliards d’euros et des débits de 454,2 milliards d’euros (voir Tableau 1).

Le Royaume-Uni a enregistré en 2010 un excédent record (extra-UE et intra-UE cumulés) de 52,2 milliards d’euros en ce qui concerne les transactions de services; il s’agit du montant le plus élevé parmi les États membres, nettement supérieur à ceux enregistrés par les deux pays suivants du classement, à savoir l’Espagne (27,9 milliards d’euros) et le Luxembourg (22,8 milliards d’euros). À l’opposé, l’Allemagne a affiché en 2010 le déficit de loin le plus important parmi les États membres en ce qui concerne les transactions de services (19,3 milliards d’euros). Il importe de souligner que la majeure partie du commerce de services des États membres était constituée de transactions intra-UE, lesquelles représentaient 56,4 % des crédits et 58,3 % des débits en 2010.

En 2009, l’Amérique du Nord a été le principal partenaire commercial extra-UE pour le commerce international de services de l’UE-27, représentant 27,1 % des crédits et 32,5 % des débits (voir Graphique 1). La balance extérieure des services de l’UE-27 était négative avec l’Afrique du Nord, l’Amérique centrale et l’Amérique du Nord.

En 2010, trois catégories, à savoir les transports, les voyages et les autres services aux entreprises, représentaient plus des deux tiers des crédits (67,0 %) et des débits (69,8 %) de l’UE-27 dans le commerce international de services (voir Graphique 2). L’excédent de 32,6 milliards d’euros enregistré pour les autres services aux entreprises était le plus important parmi les services, suivi d’un excédent de 26,7 milliards d’euros pour les services financiers, de 21,9 milliards d’euros pour les services d’informatique et d’information et de 18,9 milliards d’euros pour les transports. À l’opposé, les déficits les plus importants ont été enregistrés pour les voyages (14,7 milliards d’euros) et pour les redevances et les droits de licence (11,9 milliards d’euros).

Sources et disponibilité des données

Les principales références méthodologiques utilisées pour la production de statistiques sur le commerce international de services sont la cinquième édition du manuel de la balance des paiements (MBP5) du Fonds monétaire international (FMI) et le manuel des statistiques du commerce international des services publié par les Nations unies. La sixième édition du manuel de la balance des paiements (MBP6) a été achevée en décembre 2008 et devrait entrer en application en 2014.

La transmission à Eurostat de données relatives au commerce international de services est couverte par le règlement (CE) n° 184/2005 du Parlement européen et du Conseil. La ventilation des statistiques d’Eurostat sur le commerce international de services comprend trois sous-catégories: transports, voyages et autres services.

  • La sous-catégorie «transports» couvre tous les services de transport fournis par les résidents d’une économie aux résidents d’une autre économie et qui impliquent le transport de passagers, le transport de biens (fret), la location (affrètement) de moyens de transport avec équipage et d’autres services auxiliaires et annexes. Tous les modes de transport sont pris en compte (maritime, aérien, spatial, ferroviaire, routier, par voies navigables intérieures et par oléoducs), tout comme d’autres services auxiliaires et annexes (tels que le stockage et l’entreposage).
  • La sous-catégorie «voyages» couvre principalement les biens et les services acquis dans une économie par des voyageurs au cours de séjours de moins d’un an. Les biens et les services sont achetés par le voyageur ou en son nom, ou fournis sans contrepartie (c’est-à-dire à titre de cadeau), afin d’être utilisés ou donnés par le voyageur. Le transport de voyageurs au sein des économies visitées assuré par des transporteurs qui ne résident pas dans l’économie en question et le transport international de voyageurs sont exclus et sont tous deux couverts par la sous-catégorie «transports» dans les services de transport de passagers. Les biens achetés par un voyageur pour être revendus dans sa propre économie ou dans une autre économie sont également exclus. La sous-catégorie «voyages» est composée de deux éléments: les voyages d’affaires et les voyages d’agrément.
  • La sous-catégorie «autres services» comprend les transactions extérieures qui ne sont pas couvertes par les sous-catégories «transports» et «voyages», en particulier: les services de communication, les services de bâtiment et travaux publics, les services d’assurance, les services financiers, les services d’informatique et d’information, les redevances et droits de licence, les autres services aux entreprises, les services personnels, culturels et relatifs aux loisirs, ou encore les services fournis ou reçus par les administrations publiques.

Le commerce international des services est réparti géographiquement en fonction du lieu de résidence du partenaire commercial, une distinction étant faite entre les «transactions intra-UE», qui correspondent à la somme des transactions avec d’autres États de l’UE déclarées par les États membres de l’UE, et les «transactions extra-UE», qui correspondent aux transactions avec des pays extérieurs à l’UE déclarées par les États membres de l’UE. Les «transactions mondiales» sont égales à la somme des transactions intra-UE et extra-UE.

Contexte

Les prestations de services occupent une place toujours plus importante dans la richesse économique de l’Union européenne et représentent plus de 50 % du PIB de chaque État membre. Toutefois, la valeur des importations et des exportations de biens est généralement deux à trois fois supérieure à celle des services. Ce déséquilibre peut s’expliquer en partie par la nature de certains services: par exemple, les services professionnels réglementés par une législation nationale spécifique. Une autre différence entre les biens et les services a trait au caractère immédiat de la relation entre le prestataire de services et le client. De nombreux services ne sont pas transportables: en d’autres termes, ils nécessitent une proximité physique entre le prestataire de services et le client. Cette exigence de proximité fait que de nombreuses transactions de services impliquent une mobilité des facteurs. Ainsi, il est important que les services soient offerts via des modes d’approvisionnement variés. Souvent, les services sont adaptés aux besoins et aux goûts du client et ont donc tendance à ne pas être homogènes ou produits en masse. Pour que le commerce international de services non transportables puisse se dérouler, il faut soit que le client se rende auprès du prestataire de services, soit que le prestataire de services se rende auprès du client. En tant que tels, les services couvrent une gamme très diverse de produits et d’activités qu’il est difficile de résumer en une simple définition. Par ailleurs, les services sont souvent difficiles à séparer des biens auxquels ils peuvent être associés ou combinés.

En dépit du volume relativement faible du commerce international de services, plusieurs raisons portent à croire que ce taux pourra augmenter dans les années à venir. Les développements technologiques ont amélioré l’«échangeabilité» de certains services, ce qui a, par exemple, facilité les services en ligne pour la finance, l’enseignement, la santé et l’administration, entre autres. En outre, les efforts de libéralisation sont susceptibles de simplifier, et donc de stimuler, le commerce international de services. Au sein de l’UE, la directive «Services» (directive 2006/123/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur) vise à éliminer les obstacles au commerce des services et à favoriser ainsi le développement des activités transfrontalières. L’objectif n’est pas uniquement d’améliorer la compétitivité des entreprises de services, mais aussi celle de l’industrie européenne en général.

Au niveau mondial, l’inclusion des services dans les négociations commerciales du cycle d’Uruguay a conduit à un accord général sur le commerce des services (AGCS) entré en vigueur en janvier 1995. L’AGCS vise à assurer une transparence accrue et une meilleure prévisibilité des règles et règlements et à promouvoir une libéralisation progressive par des cycles successifs de négociation.

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Commerce international de services: ventilation géographique (t_bop_its)

Base de données

Commerce international de services: ventilation géographique (bop_its)

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes

Voir aussi